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Chapitre 7 – Analyses de résultats 96 

7.5 Comparaison avec l’identification manuelle 107 

Notre approche a identifié de manière automatisée des chenaux et des canyons sous-marins par la géométrie du terrain. Normandeau et coll. (2015) ont réalisé de manière manuelle une classification basée sur des caractéristiques géomorphologiques et l’écoulement de sédiments (figure 7.13). En général, les résultats de notre approche (figure 7.14) sont similaires à la méthode manuelle. Cependant, l’utilisation de deux approches distinctes (géomorphométrie vs géomorphologie) implique que les résultats présentent certaines différences par rapport à la longueur et l’inclusion ou exclusion d’autres formes.

Figure 7.13. Résultats de l’approche manuelle. Image modifiée [Normandeau et col (2015)].

Figure 7.14 : Résultats obtenus à partir de notre approche.

L’analyse des résultats se réalise de manière détaillée par une division de 7 régions. Pour chaque zone, nous allons comparer les deux approches et les résultats des étapes développés.

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7.5.1 Région Pointe-des-Monts

Normandeau et col (2015) ont observé trois canyons sous-marins dans cette région. Ces canyons ont une longueur de moins de 3.5 Km et au-dessus de -300 m de profondeur. Leur largeur varie entre 100 et 300 m. Il y a deux canyons qui ont des caractéristiques physiques similaires. Par rapport à notre approche, nous avons détecté les trois talwegs des canyons. Cependant, notre approche a construit le fond pour deux canyons, même si le processus a extrait trois talwegs. Ceci peut résulter de la forte variation du terrain dans cette zone puisqu’il y a de nombreuses ravines qui alimentent les canyons (figure 7.15). La figure 7.16 illustre les résultats de chaque étape de notre approche, les talwegs, les crêtes, les fonds des vallées sont représentés respectivement par les couleurs vert, bleu et jaune. Les résultats de l’approche manuelle sont représentés par la couleur rouge. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette et du fond des canyons.

Figure 7.15 : Géomorphologie de la Région Pointe-des-Monts. Image modifiée [Normandeau et col (2015)]

Figure 7.16 : Région Pointe-des-Monts. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

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7.5.2 Région Godbut

Selon Normandeau et col (2015), un canyon est localisé à l’embouchure de la rivière de Godbut. L’embouchure du fleuve se compose de sédiments sableux qui se prolongeant sur 6 km entre les côtes rocheuses. Deux autres canyons sont situés à l’ouest de l’embouchure de la rivière. Notre approche a localisée les trois talwegs des canyons et leurs fonds de manière similaire à la classification manuelle. La figure 7.17 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette et du fond des canyons.

Figure 7.17 : Région Godbut. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

7.5.3 Région Manicouagan

Selon Normandeau et col (2015), les chenaux observés à l’embouchure de la rivière Manicougan sont situés au large de la ville de Baie-Comeau. Les chenaux varient entre une largeur de 500 et 1500 m et montrent des niveaux variables de sinuosité. Les deux chenaux situés à l’embouchure de la rivière présentent des gradients moins faibles sur leurs marges. Notre approche a identifié les talwegs des chenaux et leurs fonds de manière similaire à la classification manuelle. La figure 7.18 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette et du fond des chenaux.

Figure 7.18 : Région Manicouagan. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

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7.5.4 Région les Escoumins-Manicouagan

Selon Normandeau et col (2015), les deltas des trois grands fleuves (Portneuf, Betsiamites et Outardes) sont présents dans ce secteur. Il y a des chenaux formés sur le plateau au-dessus de la rupture de pente de l’estuaire du Saint-Laurent. De même, des ravines sont observées près de l’embouchure du fleuve. Quant à notre approche, nous avons détecté une forme de canyon sous-marin. Les résultats obtenus différent par rapport à la classification manuelle. La figure 7.19 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette et du fond des canyons.

Figure 7.19 : Région les Escoumins-Manicouagan. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

7.5.5Région les Escoumins

Selon Normandeau et col (2015), dans l’embouchure de la rivière des Escoumins, il y a un canyon. Ce canyon a une longueur de 1 km et un cône qui atteint une profondeur de 275m. Dans l’est de la région, trois canyons sont localisés et ont une longueur de 1.5 km, une largeur de 200m et une profondeur supérieure à 200m. Notre approche a détecté le canyon de la rivière des Escoumins et seulement un canyon de ceux qui sont situés dans l’est de la région. D’ailleurs, nous avons détecté d’autres dépressions courtes (une longueur d’environ 500 m) proches de la rivière des Escoumins, mais elles n’ont pas pu être identifiées comme des canyons ou des chenaux. La figure 7.20 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C.L’ extraction du squelette et du fond des canyons.

Figure 7.20 : Région les Escoumins. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

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7.5.6 Région Tadoussac

Selon Normandeau et col (2015), un ensemble des canyons sont présentés dans le secteur de Tadoussac. Le canyon principal a une longueur de 4.5 km, sa largeur varie entre 250 et 450 m. Il peut atteint une profondeur de 140 m, mais son cône progresse dans une profondeur de 200m. Notre approche a identifié les talwegs des canyons et leurs fonds de manière similaire à la classification manuelle. Cependant, la classification manuelle a identifié des dépressions petites ou des ravines que notre approche n’a pas considérées. La figure 7.21 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette et du fond des canyons.

Figure 7.21 : Région Tadoussac. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette et le fond des canyons.

7.5.7 Région Rive-sud

Selon Normandeau et col (2015), sur la rive-sud, deux chenaux sont observés au large des rivières de Rimouski et Mitis. Ils ont une largeur entre 200 et 400 m et une longueur entre 4 et 5 km. La tête des chenaux a une profondeur de 70-80 m et se trouve de 7-10 km de la côte. Ils possèdent une morphologie lisse à cause du drapage des sédiments. Notre approche a détecté les talwegs de ces chenaux. Cependant, ces fonds n’ont pas été construit parce qu’ils ne sont pas profonds, ce qui rend difficile sa détection même de manière visuelle. La figure 7.22 illustre les résultats de notre approche. Ainsi : A. Le réseau de surface; B. La simplification du réseau de surface ; C. L’extraction du squelette.

Figure 7.22 : Région Rive-sud. A. Le réseau de surface. B. La simplification du réseau. C. Le squelette des chenaux.

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