Au Québec en particulier, les auteurs représentés sont traités comme des biens patrimoniaux. Dans le contexte politique des années 1980-‐‑1990, marqué par deux référendums sur l’indépendance, il n’est pas étonnant que le lien entre patrimoine et identité soit fortement représenté. Presque tous les textes du corpus s’engagent dans une dynamique de commémoration et remplissent un programme similaire où l’écrivain représenté et son œuvre sont encensés. À l’exception du Portrait déchiré de
Nelligan, aucun récit ne cherche à remettre en question le passé ou la tradition
littéraire. Encore, le texte d’Aude Nantais et Jean-‐‑Joseph Tremblay ne cherche guère à déconstruire le mythe de Nelligan ou à remettre en doute son génie, mais s’attaque plutôt à la figure de Louis Dantin, en la présentant sous un jour extrêmement négatif. Pour leur part, Laure Conan et Arthur Buies sont en partie traités comme des oubliés de l’histoire puisqu’on observe dans les textes les représentant une rhétorique visant à mettre en valeur leur rôle dans l’histoire littéraire et leur apport à la culture québécoise. On retrouve également dans la majorité des œuvres québécoises une volonté d’éduquer les lecteurs, en les initiant à l’histoire de la littérature québécoise par le biais de figures importantes (bien que Nelligan soit bien connu du grand public,
il en va autrement pour Buies et Conan). Si les auteurs du corpus réfléchissent à l’identité à travers la littérature, c’est donc dans une perspective constructive : ils cherchent à réaffirmer et à consolider les fondements du patrimoine littéraire et non à le remettre en question.
Cette caractéristique de la section québécoise du corpus est particulièrement remarquable dans le récit de Mireille Maurice, Arthur Buies chevalier errant. Commandé par Radio Canada, ce récit était à l’origine conçu comme une série de dix émissions radiophoniques consacrées à Buies, à l’occasion du centenaire de la ville de Rimouski. Publié quelques années plus tard, le texte conserve la répartition en dix « journées », et semble conçu dans le but unique de faire connaître et de mettre en valeur et la pensée et les écrits de Buies. La principale particularité de cette œuvre est qu’elle transporte le chroniqueur du XIXe au beau milieu des années 1990 (époque contemporaine de la parution de l’œuvre) pour le faire raisonner sur des sujets d’actualité, comme l’état de la langue française et de la littérature au Québec, et pour le faire assister en direct à l’évènement marquant que constitue le référendum de 1995. Pour imaginer ce que Buies aurait pu penser de ces questions, Mireille Maurice utilise divers passages de ses chroniques, de ses conférences, de ses ouvrages consacrés à la langue ou écrits sous la tutelle du curé Labelle. En raison de la présence de ces nombreuses citations, Arthur Buies, chevalier errant (appellation prise sur les cartes d'affaires de Buies) permet d’initier le lecteur à l’écriture de Buies. Tout au long du texte, la narratrice commente des passages de cette œuvre, ce qui permet au lecteur néophyte d’établir un premier contact avec elle. Cette rencontre est facilitée par l’apparition soudaine de Buies au XXe siècle, ce qui permet de décontextualiser ses propos et de les appliquer à des enjeux contemporains plutôt qu’à des questions du XIXe siècle avec lesquelles les lecteurs pourraient être peu familiers. Les commentaires du narrateur visent à orienter la lecture de l’œuvre de Buies en insistant continuellement sur l’originalité de sa pensée et sur son indépendance d’esprit au sein du paysage littéraire du Québec au XIXe siècle. Pour souligner l’audace de Buies, le narrateur n’hésite pas à le présenter comme un penseur en avance sur son temps, en montrant notamment que certaines de ses idées n’ont trouvé écho dans
l’opinion publique que plusieurs décennies plus tard. On voit bien cette stratégie à l’œuvre dans le commentaire suivant qui introduit un passage d’une chronique au sujet de la peine de mort :
Impossible de ne pas reconnaître chez cet intellectuel l’esprit avant-gardiste qui, luttant férocement contre le régime de l’impuissance, initia des révolutions qui mirent plus de cent ans à s’actualiser. Me viennent en tête ses propos sur la peine de mort
écrits en 1868 alors que, dans la controverse, on l’abolit en 197554 !
Au-‐‑delà de l’originalité de la pensée de Buies, c’est bien sa dimension patrimoniale qui est mise en valeur par Morisset, puisque l’auteure insiste constamment sur le rôle important que le chroniqueur a pu jouer dans l’évolution des mœurs au Québec. Cette valeur patrimoniale se traduit concrètement par l’héritage intellectuel de Buies, qui est évoqué à plusieurs reprises au fil du texte. Buies est ainsi présenté comme le précurseur d’artistes du XXe siècle, et plus particulièrement de ceux ayant participé à la Révolution tranquille, au Refus global et à Parti pris. Mais ce rapprochement, même s’il est réitéré à plusieurs reprises dans le récit, ne semble pas reposer sur une analyse approfondie des écrits de Buies, ou du moins les traces de cette analyse sont absentes de la narration. Le texte se contente plutôt de citer des chercheurs (comme Francis Parmentier ou Laurent Maillhot, qui a déclaré lors d’une entrevue à la radio de Radio-‐‑ Canada : « c’est un homme de la Révolution tranquille55 »), de rapporter l’opinion d’autres écrivains (par exemple Roger Duhamel), ou encore de personnalités publiques. Dans cette perspective, le texte de Morisset démontre moins l’importance de Buies dans le développement d’une pensée critique au Québec qu’il ne collige différents témoignages attestant cette importance. Une telle rhétorique constitue un cas isolé au sein du corpus : les autres textes utilisent rarement les travaux de chercheurs comme argument d’autorité pour établir l’importance d’un écrivain au sein de l’histoire littéraire56. S’il est besoin de rappeler ces travaux dans un texte de
54 Micheline Morisset, Arthur Buies chevalier errant, Québec, Nota Bene, 2000, p. 130. 55 Micheline Morisset, op. cit., p. 55.
56 Considérant cette caractéristique du texte, on pourrait parler d’un « récit de spécialiste »,
fiction, c’est sans doute parce que la reconnaissance de Buies en tant que « grand écrivain », comme un « classique » est encore à établir. En cherchant à faire la démonstration de l’importance de l’œuvre de Buies au sein du patrimoine littéraire québécois, le texte de Morisset souligne ainsi que ce patrimoine n’est pas encore fixé, mais qu’il est plutôt en train de prendre forme.
À la réflexion sur ce patrimoine toujours en construction s’ajoute celle sur l’identité québécoise et dont l’un des points culminants, le référendum de 1995, est représenté dans le texte. Fasciné par cet évènement auquel il assiste en compagnie du personnage de Geneviève, qui lui sert d’intermédiaire entre le XIXe siècle et le XXe, Buies se désole de la victoire du « non » autant qu’il s’étonne des réactions suscitées par les propos de Parizeau suite à l’annonce des résultats :
Geneviève, déçue, les yeux dans l’eau, s’approche d’Arthur et dépose sa tête sur son
épaule […]. Elle songe aux mots de Parizeau, déclare qu’il s’agit d’un langage
d’exclusion qui renchérit sur les préjugés, se demande pourquoi il a tenu ces propos alors que les militants avaient besoin d’un autre type de discours. [...] Il [Buies] trouve que Geneviève a l’oreille bien sensible. Arthur pense à ses propres commentaires sur les Anglais qu’il n’avait pas ménagés à l’époque, remarques que l’on jugerait, il l’imaginait, racistes ! […] « Toute vérité n’est pas bonne à dire ? C’est là une maxime de poltrons. Dès qu’une chose est vraie, elle est bonne à dire, et doit être dite ». Selon Arthur, s’il est exact que les francophones ont en majorité répondu OUI à ce référendum, il faut répandre ce fait. Si le sort d’un peuple se décide par une minorité, pourquoi faudrait-il plier l’échine et en plus se taire ? Au nom d’une société pluraliste, d’une vision cosmopolite ? Affirmer le droit des majorités, de la majorité française, doit bien avoir autant de poids que de revendiquer celui des minorités ! À entendre ces
militants, on se croirait coupables d’êtres des Québécois57 !
chercheurs travaillant sur la période ou sur l’écrivain représenté. Ce terme pourrait également s’appliquer à d’autres textes du corpus, notamment ceux de Daniel Oster et de Dominique Noguez. Voir « ²L’intime vérité², le nouveau roman historique et les femmes », dans Chantal Savoie [dir.], Histoire littéraire des femmes : cas et enjeux, Québec, Nota Bene, 2010, p. 292-‐‑331.
Ce n’est pas un hasard si le chroniqueur assiste à cet évènement et le commente au terme d’un récit dont l’objectif principal est de mettre en valeur l’importance de sa pensée dans la construction d’une identité nationale : une fois cette importance établie par le texte, le recours à Buies pour commenter les résultats référendaires semble d’autant plus justifié qu’il apparaît comme un retour aux sources, comme un moyen de prendre en amont les questions actuelles. Par un énorme raccourci, pour lequel les différentes allusions à la Révolution tranquille ont préparé le terrain, les propos radicalement libéraux de Buies sont rapprochés des arguments en faveur du « oui » de manière à donner une impression de continuité, comme si un fil ininterrompu d’idées politiques reliait les deux fins de siècle. Il faut ajouter que le grand nombre de termes récents (ou d’acceptations récentes de certains termes), qu’on s’imagine difficilement sous la plume de Buies, illustre l’effort de l’auteure pour intégrer le chroniqueur au présent. Le texte, par incapacité ou pour désintérêt, ne confronte pas le lecteur à une altérité discursive en cherchant à reproduire la langue de Buies. Il en résulte un rapport au temps qu’on peut non seulement qualifier de présentiste, mais même de présento-‐‑centriste. La même remarque vaut également pour le dernier chapitre du texte, alors que le personnage de Buies dresse, dans une lettre rédigée à l’intention de Geneviève, une sorte de bilan de l’état de la littérature québécoise qui, comme d’autres passages du texte, est en partie composé d’un collage de textes écrits par Buies ou par ses critiques. À travers ce constat d’un enthousiasme peut-‐‑être un peu excessif, le chroniqueur salue le travail d’écrivains récipiendaires du prix Arthur Buies, remis depuis 1978 au Salon du livre de Rimouski, mais surtout, il se présente comme le principal artisan ayant stimulé l’émergence d’une littérature nationale au XIXe siècle :
Certes, l’on a écrit à mon époque et l’on a pu s’enorgueillir d’illustres penseurs […], mais qu’on ne vienne pas me parler du développement d’une littérature nationale ! […] je n’ai cessé, au fond de moi, non seulement d’espérer qu’un jour s’édifierait une
littérature vraiment nationale mais que je serais reconnu comme celui qui y aurait
travaillé58.
Même si Buies est l’énonciateur affiché de ce passage, on décèle à travers son discours l’intervention de l’auteure, qui cherche à travailler à cette reconnaissance, quitte à la présenter comme un désir du chroniqueur lui-‐‑même. Dans cet extrait comme dans le reste du texte, le même message est martelé, et la commémoration et la mise en valeur de l’œuvre de Buies (en particulier l’apport de cette œuvre à la société et à la littérature québécoises) servent à questionner la société et la littérature actuelles. Prises comme point de référence, sa vie et son œuvre permettent de mesurer toute la distance parcourue et les progrès effectués depuis la fin du XIXe siècle, mais elles guident également une réflexion identitaire formulée autour d’un retour aux origines. Dans le texte de Morisset, Buies est ainsi présenté comme l’un des chaînons essentiels dans le développement d’une pensée proprement québécoise. La valeur qui est accordée à son œuvre ne correspond pas à des critères littéraires ou artistiques (la narratrice affirme d’ailleurs : « Il m’arrive de m’ennuyer en lisant ces monographies59 »), mais repose plutôt sur sa capacité à incarner certains courants de pensée qui sont jugés déterminants par la narratrice. C’est donc parce qu’il illustre autant l’anticléricalisme, la lutte pour la survie du français et un libéralisme radical que le chroniqueur se voit étroitement associé à la construction d’une identité nationale.
Que l’œuvre de Buies soit peu connue, peu lue et même peu éditée ne pèse guère dans cette équation et ne compromet en rien le statut patrimonial du personnage. Comme le souligne François Hartog, lorsqu’il opère comme le vecteur d’une identité, et à plus forte raison d’une identité inquiète et peu sûre d’elle-‐‑même comme a pu l’être celle du Québec dans le contexte des années 1980-‐‑1990, le patrimoine en vient « à définir moins ce que l’on possède, ce que l’on a qu’il ne circonscrit ce que l’on est, sans l’avoir
58 Ibid., p.180-‐‑185. 59 Ibid., p.102.
su, ou même sans avoir pu le savoir60 ». Cette logique traverse l’ensemble du récit, et pour la narratrice, l’œuvre de Buies représente un héritage intellectuel méconnu et traité injustement avec indifférence. C’est pour remédier à cette situation que le texte cherche à faire la preuve de l’influence réelle et durable de Buies sur l’évolution des idées au Québec. On peut facilement interpréter l’apparition inexpliquée de Buies au milieu des années 1990 comme une métaphore de cette thèse d’un patrimoine collectif ignoré mais néanmoins fondamental61. Dépeint comme une présence fantomatique, le personnage n’est remarqué que de Geneviève, la seule personne avec laquelle il interagit pendant les évènements auxquels il participe. Malgré cette condition particulière, le personnage joint néanmoins sa voix à celle des autres pour commenter ce qu’il voit, conférant ainsi au récit une dimension allégorique mettant l’emphase sur la valeur patrimoniale du chroniqueur. Il s’agit de montrer que ses idées peuvent toujours éclairer les domaines de la culture, de la politique et de l’identité nationale.
À la toute fin du récit, Morisset inclut dans son texte des passages d’une entrevue avec l’acteur Paul Dupuis diffusée par Radio-‐‑Canada en 1975. Ayant incarné Buies au petit écran dans Les belles histoires des pays d’en haut de 1956 à 1962, Dupuis contribue fortement à construire l’image d’un Buies « aventurier, solitaire, voire asocial62 ». Dans l’entretien retranscrit dans le texte, l’acteur confie d’ailleurs avoir modelé sa propre vie sur celle de l’écrivain après avoir entendu sa veuve et sa fille évoquer leurs souvenirs. Il existe en effet des similitudes entre les biographies des deux hommes, notamment un goût pour « la vie aventureuse » (selon l’expression du biographe Raymond Douville), et la présence de démêlés avec les autorités religieuses. Comme le souligne Jonathan Livernois, une relation symbiotique existe entre les deux hommes :
60 François Hartog, op. cit., p. 205. Comme le fait remarquer Pierre Nora, la métaphore
de « patrimoine génétique » est à cet égard représentative de la conception actuelle de la notion patrimoine.
61 Cette transposition temporelle possède donc une valeur et une portée différente du voyage
dans le temps effectué dans Par tous les temps.
62 Jonathan Livernois, « Le pouvoir démiurge d’un critique : Arthur Buies, personnage de
l’écrivain inspire l’acteur qui, en retour, lui donne un visage aux yeux du grand public. Signe d’un brouillage des limites entre l’identité de l’un et de l’autre dans l’imaginaire populaire, Dupuis raconte entre autres comment les gens l’interpellent dans la rue : « Comment ça va, Monsieur Buies63 ? ». Les propos rapportés dans le récit de Morisset revêtent donc une importance particulière puisque, pour la plupart des québécois, Dupuis ne fait pas qu’incarner Buies, il est Buies, ou du moins il apparait comme son double. L’évocation du comédien appuie donc la métaphore d’un Buies toujours présent en tant qu’élément du patrimoine collectif. La personne de Dupuis/Buies est présentée comme un exemple réel de cette présence, de son actualité et de sa familiarité. En ce sens, le texte envoie un message clair : Buies est connu de tous ; même si personne ne le lit, il existe, il est même possible de le croiser dans la rue.
Cette manière de représenter Buies renvoie à la place que cet écrivain a cherché à occuper dans la sphère publique : mêlé à plusieurs combats, revendiquant souvent, bruyamment et sur de nombreux fronts, il semble naturel que la rhétorique visant à justifier sa valeur patrimoniale repose sur l’idée de présence. Dans un autre texte, La
romancière aux rubans, on peut établir une corrélation similaire, cette fois entre la vie
rangée de Laure Conan et les procédés que le récit met en place pour faire valoir sa place dans l’histoire littéraire. Peu présente sur la place publique, Conan préfère la solitude et la tranquillité de sa demeure de La Malbaie, ce que le texte ne manque pas de souligner par le biais d’une narration peu intrusive, focalisée sur Lys-‐‑Aimée, et bloquant au lecteur l’accès aux pensées de l’écrivaine. Cet effet d’isolement est voulu par l’auteure du texte qui déclare avoir écrit en « respectant les beaux secrets de cette femme sauvage et sensible […], à l’image de Félicité64 ». En définitive, le texte ne traite que peu de Laure Conan et tend plutôt à résumer son œuvre et sa vie à une malheureuse histoire d’amour, même si la narration insiste quelques fois sur l’importance de l’auteure dans l’histoire littéraire. C’est en particulier le rôle de pionnière de Conan qui est souligné, notamment dans la préface où elle est présentée
63 Micheline Morisset, op. cit., p. 192.
comme l’instigatrice du roman psychologique au Québec et comme l’une des principales figures ayant favorisé l’accès des femmes au milieu littéraire :
La romancière a tout donné. Ses œuvres ont ouvert la voie, cent voies, mille voix. Avec elle est né le roman psychologique québécois ; après elle les femmes ont acquis le droit à l’écriture ; ses romans historiques ne ressemblent à aucun autre. Première
toujours, partout. Pionnière. La romancière a tout donné65.
Malgré le peu de place accordée au personnage de Conan, le texte respecte l’objectif fixé dans cette préface en célébrant la romancière et son œuvre. Mais tout en valorisant l’écrivaine, Simard évite de traiter trop précisément d’histoire littéraire et semble vouloir ne jamais risquer de dérouter ou d’ennuyer les jeunes lecteurs qui sont visés par le texte en tenant un discours trop didactique. Si quelques passages relatent la correspondance de Conan avec l’abbé Casgrain, ses romans historiques et le prix Montyon de l’Académie française qu’elle s’est mérité en 1903, force est d’admettre que La romancière aux rubans tient beaucoup plus du roman à l’eau de rose que du récit biographique. Les commentaires impressionnistes de la narratrice en témoignent : « Dès les premières pages, Lys-‐‑Aimée s’était sentie happée par cette histoire d’amour […]. Les détails importent peu66 ». Ce sont néanmoins des enjeux liés au patrimoine et à l’identité qui dominent le portrait qui est donné de Conan, et à cet égard, le texte est tout à fait représentatif de l’importance de ces deux notions dans le rapport au passé qui se dégage des œuvres québécoises : il démontre en effet que leur présence ne se limite pas aux œuvres s’inscrivant dans un circuit restreint, comme Le
portrait déchiré de Nelligan ou Arthur Buies chevalier errant, mais qu’elle concerne
également différents types de récits, du roman populaire au roman jeunesse.
Chez Simard, l’importance des notions de patrimoine et d’identité se manifeste avant