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▪ Ledeuxième moment consistera à focaliser sur le Répertoire 2008, ce qui permettra de mieux cerner les différenciations, les constantes, les pertinences et les tendances …car ces « cas » recensés par PAD Maroc et Cités Unies-France présentent l’avantage d’avoir chacun un dossier détaillé lui afférent. L’ensemble de ces dossiers apporte une masse importante d’informations pertinentes qu’il sera judicieux de traiter et de décrypter pour en tirer des éléments-éclairage pour notre réflexion globale.

Ainsi, il sera donc possible d’avoir une « photographie » de l’ensemble des initiatives prises par les collectivités territoriales françaises et marocaines dans divers domaines de la coopération décentralisée. Des bilans globaux pourront en être dégagés dans la conclusion générale.

9. Parcours et difficultés

Ce travail a été lancé à partir d’une suggestion faite par mon directeur de thèse, le Pr. El Houdaigui me proposant la « coopération décentralisée ». Ce thème fut aussitôt retenu devenant l’objet du « Projet initial » conçu, dès le début en 2008, à être entrepris en

« cotutelle ».

C’est dire que ce travail de recherche s’était destiné, dès le départ, à être en lui-même un projet/cas de coopération décentralisée d’enseignement supérieur entre deux universités, l’une marocaine et l’autre française.

C’est aussi le résultat de la synergie laborieuse et de la collaboration noblement fructueuse entre les deux laboratoires de recherche rattachés aux universités partenaires de la coopération universitaire : l’ « Observatoire d’études méditerranéennes de Tanger » et le « Laboratoire d’études juridiques et politiques (Lejep EA 4458 de Cergy », éminemment représentés par les professeurs Rachid El Houdaigui et Patrice Chrétien.

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- Ces différentes approches seront successivement : par types de collectivités, par cadre juridique, par date/année de signature de la convention (les cas datés), par « cas de coopération décentralisée », par « nombres de projets » et par « domaines d’intervention ».

65 - AFCT : Atlas Français de la Coopération Décentralisée

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Il est vrai que toute recherche suppose inévitablement une dimension humaine puisque ce parcours doctoral (et je n’oublie pas encore que le Pr. El Houdaigui m’avait bien averti, dès le début, que ce parcours serait « très, très long … ») a vraiment été pour moi une aventure à risques, nombreux et parfois pénibles. Que de fois ce parcours doctoral a failli être interrompu car j’étais, durant ces années de « doctorant-combattant » astreint à me plier aux exigences procédurales et aux différents calendriers des deux universités. Sans bourse et ne bénéficiant d’aucune sorte d’allocation ou indemnité de recherche, je devais impérativement me déplacer en alternance entre Tanger et Cergy pour annuellement subir les affres combien contraignantes de deux « réinscriptions », l’une à Cergy en septembre et l’autre à Tanger au mois de mai !

L’autre difficulté survenue et qui m’a beaucoup perturbé quant à l’application du chronogramme proposé initialement dans le projet de recherche a été que la convention de cotutelle entre les deux universités, texte juridique fondamental à toutes les procédures en vigueur, n’a été signée par la Présidence de l’Université Abdel Malek Essaadi qu’au mois de février 2010 et par la Présidence de l’Université de Cergy-Pontoise au mois de mars 2010.

Ces difficultés ont donc objectivement constitué pour moi un handicap objectif majeur à pouvoir scrupuleusement mettre en application et à respecter mon plan de travail proposé initialement. Ce qui m’a contraint en fin de compte à solliciter une dérogation au règlement doctoral pour bénéficier de l’allongement de la durée de recherche car, dans les conditions précaires qui étaient les miennes, trois années ne pouvaient nullement me suffire à être en mesure de finaliser ma thèse!

Par ailleurs, j’ai aussi l’obligation d’avouer ici que sans la compréhension, l’abnégation et les sincères encouragements de mes deux directeurs de thèse, les professeurs Chrétien et Al Houdaigui, ce travail n’aurait jamais eu la moindre chance d’aboutir à une soutenance de thèse. Les échanges avec eux, autant par écrit (courrier électronique) que par entretien direct, ont été intenses et hautement édifiants pour moi tout le long des étapes de mon travail. Mes deux professeurs m’ont toujours signifié leur disponibilité à m’aider et à m’encadrer (et même à corriger mes défaillances si nombreuses !) en dépit de leurs autres activités.

Si au départ de ce travail, la recherche et la lecture des textes juridiques relatifs à la coopération décentralisée franco-marocaine et à la décentralisation au Maroc nous paraissaient une tâche « revêche », dresser l’ « état des lieux » des multiples actions

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engagées par les collectivités territoriales françaises au Maroc l’a été davantage en raison de plusieurs facteurs :

- le manque d’information et de documentation,

- la non-concordance des chiffres (des données relatives ou imprécises à des dates qui diffèrent)

- la difficulté des contacts pour entretien dans certaines administrations marocaines,

- le refus (ou négligence) de répondre au questionnaire /enquête envoyé par courriel à une cinquantaine de collectivités territoriales aussi bien françaises que marocaines (une seule réponse nous est parvenue à ce jour !),

- la non-disponibilité de statistiques fiables et de documents relatifs au domaine de la coopération décentralisée sur certains sites d’internet (non tenu à jour)...etc.

Par ailleurs, nous aurions voulu procédé à des « entretiens qualitatifs directs de terrain » (collectivités territoriales et divers niveaux des dispositifs décisionnels concernant les différents projets réalisés (ou non réalisés) dans le cadre de cette forme de coopération. Malheureusement, sans ordre de mission, les accès aux administrations s’avéraient impossibles outre que les moyens manquaient d’autant plus qu’il fallait faire de nombreux déplacements à travers les deux pays partenaires, le Maroc et la France. C’est l’une de nos défaillances majeures dont nous sommes conscient.

Face aux difficultés rencontrées lors de la collecte auprès des diverses instances administratives marocaines de « cas de coopération décentralisée » et de documentation leur afférente et devant la multiplicité et l’éparpillement des sources nous avons donc opté pour l’adoption du « Répertoire 2008 » (effectué par PAD/Maroc et Citées Unies France) comme base de notre travail pour lequel un questionnaire/enquête a été envoyé aux différents partenaires des cas de coopération qui y sont consignés (une seule réponse nous est parvenue à ce jour !).

A notre sens, le répertoire PAD/Maroc – CUF 2008, complété par les données actualisées que fournit l’AFCD peut constituer pour notre travail et notre réflexion un « corpus représentatif » fiable à analyser selon différents paramètres dans cette première partie. À partir de cette analyse, un certain nombre de constatations pourront être dégagées et des bilans pourront être formulés.

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