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Parasitic plants in Mali: species composition and bio-ecological aspects

G. HOFFMANN

1,

P. GRARD

Programme conjoint sur le sorgho lcrisat-Cirad, BP 320, Bamako, Mali 1. Nouvelle adresse : 22 rue de Lamballe, 45400 Fleury-les-Aubrais, France

L/

inventaire des plantes parasites du Mali a été réalisé lors de prospections effectuées de 1988 à 1992 dans les principales régions agricoles du pays (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti). Les observations ont été effectuées le long des principaux axes routiers dans les cultures, les jachères et le milieu naturel. Les relevés ont toutefois été plus nombreux aux alentours de Bamako. Au total, 25 espèces de plantes parasites ont été inventoriées, appartenant à 10 genres et cinq familles. La plupart (23 taxa) sont des plantes hémiparasites (chlorophyl-1 iennes), seules deux espèces sont holoparasites (hétérotrophes). Les espèces épirhizes (se fixant sur les racines de l'hôte) sont au nombre de 18, et les épiphytes (se développant sur ses organes aériens) au nombre de sept. La famille des Scrophulariaceae est la plus riche en genres (cinq) et en espèces (17), suivie par celle des Loranthaceae (deux genres et cinq espèces dont Tapinanth us pentagon ia). Les trois autres familles ne sont représentées que par une seule espèce chacune (c'est notamment le cas des

Cuscutaceae, avec Cuscuta campestris). Parmi les

Scrophulariaceae, on trouve 1 0 espèces de Striga,

dont 5. asiatica signalée pour la première fois au Mali, mais n'y représentant pas un problème,

S. aspera, dont l'aire de répartition dans le pays est la

plus vaste, sans qu'elle revête encore une réelle importance économique, S. gesnerioides fréquente sur niébé, et S. hermonthica très polyphage et

fréquente surtout sur les Poaceae, et notamment le sorgho. On observe une grande variabilité dans les modes de développement et les cycles des espèces répertoriées, entre par exemple C. campestris, T. pentagonia et S. hermonthica. Cependant, toutes les espèces épirhizes rencontrées (Striga spp., Alectra vogelii, Buchnera hisp ida et Rhamphicarpa fistulosa) ont un cycle voisin de celui de S. hermonthica. Le cycle biologique des Striga est constitué de deux phases, l'une souterraine (germina­ tion, puis fixation sur l'hôte et pénétration de ses tissus), et l'autre aérienne (floraison et fructification).

T

he parasitic plants of Mali were inventoried '. during surveys conducted from 1988-1992 in tb_e main agricultural regions of the country (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Segou and Mopti). Observations were made in cultivated fields, fallows and the natural environment along all the main roads. A more thorough inventory was carried out around Bamako. A total of 25 parasitic plant species were identified, belonging to 10 genera and five families. Most of them (23 taxa) are hemiparasites (photosynthetic),· while only two species are holoparasites (non-photo­ synthetic). There are 18 epirhizous species (characte­ rized by their attachment to the roots of the host plant), end seven epiphytes (growing on aerial parts). The Scrophulariaceae alone comprised five genera Actes de l'atelier lcrisat - Ci rad, 17-20 mars 1997, Bamako, Mali 145

and 1 7 species. This family is the most important, followed by the Loranthaceae, with two genera and five species (including Tapinanthus pentagonia). The other three families are represented by only one spe­ cies each (notably the family Cuscutaceae, with

Cuscuta campestris) . Within the Scrophulariaceae,

1 0 species of Striga were found, including 5. asiatica,

which was reported for the first time in Mali. lt consti­ tutes only a minor pest, however. 5. aspera has the widest distribution in the country, although it is not of economic importance. Striga gesnerioides is com­ monly found on cowpea, and 5. hermonthica highly

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polyphagous, is commonly found oh Poaceae, parti­

cularly sorghum. Large variations are observed bet­ ween the cycles of development of species such as

C. campestris, T. pentagonia and 5. hermonthica.

However, the cycles of all the epirhizous species

encountered in the survey (Striga spp., Alectra

vogelii, Buchnera hispida and Rhamphicarpa fistu­

losa) are similar to that of 5. hermonthica. The Striga

spp. l ife cycle consists of two phases, of which one is underground (germination, then fixation on the hast and penetration into its tissues), and the other aerial (flowering and fructification).

Session IV

Agronomie

RATNADASS A., CHANTEREAU J. , GIGOU J. (éditeurs), 1998.

Amélioration du sorgho et de sa culture en Afrique de l'Ouest et du Centre.

Actes de l'atelier de restitution du programme conjoint sur le sorgho lcrisat-Cirad,

17-20 mars 1997, Bamako, Mali.

Collection Colloques, Montpellier, Cirad-ca, 315 p.

1 ntérêt des associations de légumineuses au sorgho

K. TRAORE

lcrisat-Cirad, BP 320, Bamako, Mali

Résumé - Les cultures traditionnelles de sorgho sont souvent

en association avec des légumineuses. Deux essais, sur trois années consécutives, ont permis d'étudier l'intérêt de l'associa­ tion du sorgho avec le niébé, l'arachide ou le soja, par rapport aux cultures pures et aux rotations sorgho légumineuses -cotonn ier, sur deux sites à pluviométries différentes (900 et 1 1 00 mm/an), avec et sans fertilisation (engrais et fumier). L'association sorgho - légumineuses donne des résultats relati­ vement constants, alors que sous sorgho pur, on observe en troisième année de culture un effondrement des rendements, que l'on ne peut pas éviter avec des apports d'engrais. La pro­ duction des cultures associées est supérieure à celle des cul­ tures pures. Les associations sorgho arachide et sorgho -niébé sont de bien meilleurs précédents que le sorgho pur pour le cotonnier. Les cultures associées n'épuisent pas le sol plus rapidement que les cultures pures en l'absence d'engrais. Au contraire, certaines associations sorgho - légumineuses laissent des niveaux d'azote et de matière organique du sol plus élevés que ceux des cultures pures correspondantes. Sous toutes les rotations, on observe des diminutions du pH, de 5,8 à 5,3, et de l'azote du sol, de 0,48 à 0,30 o/oo, alors que le phosphore assimilable augmente de 10 à 14 ppm.

Abstract - Advantages of intercropping sorghum with legumes. ln fields of subsistence farmers, sorghum is com­

monly intercropped with legumes. The advantages of inter­ cropping sorghum with cowpea, groundnut or soybean, as compared to sole crops on one hand, and sorghum/legumes/cotton rotation on the other, with and without organic manure or minerai fertilizer application were examined in two trials conducted in three consecutive years at two sites differing in average annual rainfall (900 and 1 100 mm). Year to year yield stability was satisfactory with sorghum-legume intercrops, whereas yield of sole sorghum decreased in the third year, and this trend could not be reversed by fertilizer application. Total production of mixed cropping was higher than that of sole crops. Cotton perfor­ mance was better when preceeded by sorghum-groundnut and sorghum-cowpea intercrops than by sole sorghum. ln the absence of fertilizer, mixed cropping did not result in a faster

depletion of soil nutrients as did sole cropping. The nitrogen and organic malter content of the soil was higher in the sorghum-legumes intercrops than in the corresponding sole crops treatments. From the assessment of ail the rotations, it was observed that soil pH and nitrogen decreased from 5.8 to 5.3 and from 480 ppm to 300 ppm, respectively while the soil available phosphorus increased from 10 to 14 ppm.

Les cultures associées sont une pratique agricole qui consiste à cultiver deux ou plusieurs espèces en même temps et sur la même parcelle. Elles sont large­ ment répandues à travers le monde depuis les cultures vivrières d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique jusqu'aux cultures fourragères d'Europe ou d'Amérique.

Les variantes sont innombrables et souvent très com­ plexes, rendant ainsi leur étude assez délicate. Francis (1 986) affirme que certaines petites exploita­ tions à faible revenu cultivent jusqu'à 50 à 60 espèces (arbres, arbustes, racines, plantes herbacées ou grimpantes). On a même compté jusqu'à 80 espèces pour un groupe ethnique. Dans les zones semi-arides, la pratique des cultures associées revêt une importance capitale pour l'agriculture de subsis­ tance. L'objectif principal est alors de produire une grande variété d'aliments, avec une grande sécurité.

D'après Roy et Braun (1986), on pourrait rationaliser la fumure en parvenant à établir un calendrier pour les systèmes culturaux en tenant compte des diffé­ rentes composantes, pour profiter au maximum des

-effets des résidus de la récolte précédente et de la fumure qui lui a été appliquée ; de l'azote apporté au système par les légumineuses ; du niveau des res­ sources en eau ; de l'effet cumulatif des fumures organiques en complément des engrais minéraux .. .

Le programme agronomie du Cirad-Ca-lcrisat, compte tenu de l'importance et de la complexité du sujet, a entrepris des études relatives à l'évolution de la production dans différents systèmes culturaux à base de sorgho et à leurs effets sur le maintien de la fertilité des sols. Le présent document traite de façon générale les cultures associées et de façon particu­ lière des résultats obtenus en station au cours de trois années, sous la direction de P. Salez.