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Extinction atmosph´erique 9.1 Introduction

CHAPITRE 9. EXTINCTION ATMOSPH´ERIQUE

9.4 Param´etrisation des donn´ees .1 Diffusion Rayleigh

La diffusion Rayleigh affectant fortement les faibles longueurs d’ondes, une ´evaluation pr´ecise est n´ecessaire si l’on souhaite corriger des observations au sol des effets atmosph´erique entre 3000 et 5000˚A. Je me propose de r´esumer dans ce paragraphe la m´ethode semi-empirique utilis´ee pour d´eterminer la composante Rayleigh de l’extinction atmosph´erique au cours des observations effectu´ees par SNfactory.

La profondeur optique Rayleigh τ(λ, h0) `a l’altitude h0 est d´efinit comme :

τ(λ, h0) ='

h0

σ(λ)N(h)dh, (9.12)

o`u N(h) est la densit´e mol´eculaire `a l’altitude h et σ(λ) la section efficace des mol´ecules en question.

Pour faire l’int´egration sur la colonne d’air, on utilise l’´equation des gaz parfait :

' h0 N(h)dh = Ns Ts Ps ' h0 P(h) T(h)dh, (9.13)

o`u P (h) et T (h) repr´esentent la pression et la temp´erature `a l’altitude h, et Ns, Ts et Ps sont les valeurs correspondantes pour les conditions atmosph´eriques standards.

Ainsi, selon la loi de Pascal4, la densit´e de colonne pour une certaine composition `a une pression de surface donn´ee est :

' h0 N(h)dh =' Psurf −dP Mag(h) = Psurf Mag(h0), (9.14) o`u Ma est la masse mol´eculaire de l’air et g une acc´el´eration de la gravit´e ´equivalente pour une altitude h0 qui tient compte de la d´ecroissance de g avec l’altitude. L’int´egration num´erique `a l’aide de profils typiques d’atmosph`eres donne selonBucholtz (1995) :

g(h0)

g(h0) = 1 − 23 × 10−4± 10−4. (9.15)

CHAPITRE 9. EXTINCTION ATMOSPH´ERIQUE

En tenant compte de la vapeur d’eau, selon (Br´eon 1998), la profondeur optique Rayleigh τ `a une altitude h0 est donn´ee par l’int´egrale :

τ(λ, h0) = '

h0 da(λ)Nda(h) + σwv(λ)Nwv(h)] dh (9.16) = σda(λ)Ncol

da + σwv(λ)Ncol

wv, (9.17)

o`u les indices da et wv tiennent place pour l’air sec (dry air) et la vapeur d’eau (water vapor), et Ncol est la densit´e de colonne.

De la mˆeme mani`ere, on obtient la relation pour la pression de surface suivante5 :

Psurf = (Ncol

daMda+ Ncol

wvMwv)g(h0). (9.18) Dans l’´equation (9.18), l’acc´el´eration de la gravit´e g(h0) est utilis´ee pour l’air sec et la vapeur d’eau. Cela reste une approximation ´etant donn´ee que la vapeur d’eau est principalement localis´ee dans les couches basses de l’atmosph`ere. Cependant, cela ne reste qu’une approximation de second ordre en ce qui concerne la concentration en vapeur d’eau. `A partir des ´equations (9.16) et (9.18), on obtient (`a une bonne approximation) :

τ(λ, h0) = σda(λ)Psurf g(h0)Mda " 1 − Ncol wvMwvg(h0) Psurf × & 1 −σwvMda σdaMwv (% (9.19) Selon les valeurs trouv´e dans la litt´erature (Sissenwine, Dubin and Wexler 1962), le rapport

Mda/Mwvvaut 1.6078. Selon les valeurs de l’indice de r´efraction (Edl´en 1966), le rapport σwvda

varie entre 0.76 et 0.74 dans un domaine de longueur d’onde allant de 0.4 `a 0.8µm . Pour une pression de surface donn´ee, l’´epaisseur optique Rayleigh augmente avec la concentration de vapeur d’eau. D’une atmosph`ere s`eche (0.5g.cm−2) `a une atmosph`ere passablement humide (5g.cm−2), le facteur de correction de l’´equation (9.19) varie entre 10−4 et 10−3 ce qui est n´egligeable par rapport au niveau de pr´ecision requit dans cette ´etude. En tenant compte de cette approximation, l’att´enuation Rayleigh peut donc s’´ecrire :

kR(λ, Psurf, h0) = log(10)2.5 σda(λ)Psurf

g(h0)Mda (9.20) = 1.086 ×σda(λ)Psurf

g(h0)Mda (9.21) Dans (Bucholtz 1995) on exprime la section efficace totale de la diffusion Rayleigh de la mani`ere suivante : σ(λ) = 24π3Pn2s− 1Q2 λ4Ns2(n2 s+ 2)2 &6 + 3ρn 6 − 7ρn ( , (9.22)

o`u ns est l’indice de refraction de l’air en conditions standards `a la longueur d’onde λ, Ns est la densit´e en conditions standards et ρnest le facteur de d´epolarisation (terme qui compte pour l’anisotropie des mol´ecules d’air et qui d´epend de la longueur d’onde). L’air standard est d´efini comme ’air sec’ contenant 0.03% de CO2 par unit´e de volume `a une pression standard de 760 mm de mercure et `a une temp´erature standard de 15˚C (cf. (Penndorf 1957)). L’unit´e de la section efficace σ est typiquement donn´e en cm2.

9.4. PARAM´ETRISATION DES DONN´EES

De l’´equation (9.22),Sissenwine et al. (1962)etBucholtz (1995)ont ´etablit une liste de valeur pour la section efficace de la diffusion Rayleigh pour un domaine de longueur d’onde allant de 0.2µm `a 1µm. `A partir de ces donn´ees, il a pu proc´eder `a un ajustement des moindres carr´e qui lui a permis de d´eduire un mod`ele analytique de la section efficace :

σ= Aλ−(B+Cλ+D/λ), (9.23) o`u λ est la longueur d’onde en microm`etres ; les constantes pour le domaine de longueur d’onde 0.2 − 0.5µm et pour des longueurs d’onde sup´erieures `a 0.5µm sont expos´ees dans la table9.4.1. D’autres ´evaluations num´eriques de la diffusion Rayleigh, notamment (Hansen and Travis 1974) et (Hayes and Latham 1975) dont les r´esultats sont tr`es proches des pr´ec´edents peuvent ˆetre vu sur la figure 9.10. On choisit la m´ethode expos´e par Bucholtz car c’est celle qui est la plus pr´ecise. On remarque que cette m´ethode donne un r´esultat tr`es similaire expos´e par Hansen et Travis en 1974 et de la forme analytique λ−4++ que l’on retrouve souvent dans la litt´erature.

Fig. 9.10: Comparaisons de trois m´ethodes de calcul de l’att´enuation Rayleigh par (Hansen and Travis 1974) (bleu), (Hayes and Latham 1975) (vert) et (Bucholtz 1995) (rouge).

On vient donc de montrer dans cette section que d’apr`es les ´equations (9.21) et (9.23) l’att´enuation Rayleigh `a une altitude h0 et `a une longueur d’onde donn´ee ne d´epend que de la pression de surface.

9.4.2 Diffusion des a´erosols

`A cause de leur diversit´e les particules d’a´erosols ont une vari´et´e de taille importante. Cepen-dant, les plus importantes dans le domaine ´etudi´e (3000 − 10000 ˚A) sont de taille comparable `a la longueur d’onde diffus´ee. Ainsi, les plus petites particules diffusent mieux lorsque la longueur d’onde d´ecroˆıt. Selon (Young 1989), et en accord avec la th´eorie de Mie, la chromaticit´e de la diffusion des a´erosols est inversement proportionnelle `a la longueur d’onde.

Au d´ebut des ann´ees 1940, (Wempe 1947) fait une s´erie de 45 mesures d’extinction at-mosph´erique en Europe centrale pour un domaine de longueur d’onde allant de 3800 `a 6500 ˚A. `A partir de ces mesure et de l’´equation introduite par (˚Angstr¨om 1929), il d´etermine un loi

empirique d’extinction pour les a´erosols qui prends la forme :

kA(λ) = 2.5 log#exp−˚a$

CHAPITRE 9. EXTINCTION ATMOSPH´ERIQUE

o`u K est une constante et ˚a l’exposant d’˚Angstr¨om.

L’exposant d’˚Angstr¨om est inversement proportionnel `a la taille des particules diffusantes. Selon (Reimann, Ossenkopf and Beyersdorfer 1992), la valeur de l’exposant varie ainsi entre 4 et

−2 pour les observations astronomiques et selon la nature des a´erosols en question. On ajustera

ult´erieurement les param`etres K et ˚a pour la composante a´erosol de l’extinction atmosph´erique. 9.4.3 Absorption de l’ozone

La param´etrisation de l’absorption de l’ozone est assez simple puisque l’on utilise un patron commun de la transmission de l’ozone (cf. figure 9.2) pour les bandes Hartley & Huggins et Chappuis dont on ajustera simplement l’intensit´e :

kO(λ) = I × PO3(λ) (9.25) o`u PO3(λ) repr´esente le patron de l’ozone.