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Panorama des formations initiales et continue pour les professionnels de la route

Lycée professionnel Chef de travaux, filière métiers de la route Lycée professionnel Directeur adjoint

Annexe 4 Panorama des formations initiales et continue pour les professionnels de la route

L’exercice de chauffeur routier est réglementé par la possession d’une carte professionnelle dont la délivrance est conditionnée,

* par la possession du permis de conduire catégorie E ( C)

* et par la possession d’un certificat de formation initiale (FIMO) ou d’un diplôme professionnel (CAP, BEP, Titre Professionnel ministère de l’Emploi)

* et la possession d’une habilitation valable 5 ans (FCOS)

Dans la liste des certifications établies par le Cereq , on retiendra particulièrement, pour les formations de niveau V :

BEP conduite et services dans le transport routier (1990)

CAP d’agent d’accueil et de conduite routière-transport de voyageurs (1998) CAP déménageur professionnel (1992)

CAP livreur (1991)

CAP conduite routière (1990)

Les titres professionnels sont 43 :

Titre Professionnel conducteur transport marchandises tous véhicules Titre professionnel conducteur de voyageur

FIMO (décret du 8 novembre 2004) : certificat validant le suivi d’une formation initiale minimale obligatoire de 140 h, avant l’accès aux métiers de la route, pour les véhicules de plus de 7,5 tonnes en charge, (pour les candidats qui ne détiennent pas un des diplômes ou titres cités)

FCOS (décret 8/11/2004) : Attestation de suivi d’un stage de formation continue obligatoire à la sécurité de trois jours (21 h), valable 5 ans. Elle est exigée pour tout chauffeur e véhicule de plus de 3,5 tonnes en charge.

Qui forme les (futurs) professionnels de la route ?

La préparation à ces différents diplômes est assurée en parallèle :

* Par l’Education nationale (Lycées professionnels pour la FI des jeunes, GRETA pour adultes)

42

Cette annexe est issue d’une note de travail du Cereq.

43

D’autres diplômes ou titres existent sur le champ de transport et de la logistique, notamment à niveau 4 et 3) mais ils correspondent à d’autres types d’activité que la conduite. (ils n’incluent donc pas la préparation au Permis de Conduire.)

* Par l’AFPA (Centres Afpa ) pour les demandeurs d’emploi

* Par les organismes de formation du secteur du transport AFT/IFTIM et PROMOTRANS, pour les jeunes en apprentissage (CAP et BEP en CFA) et pour les salariés du transport, mais aussi pour des demandeurs d’emploi (habilités par l’AFPA pour préparer les TP).

L’EN et AFPA préparent chacun à leurs diplômes, et les OF de la branche ont des conventions, avec l’EN et/ou avec l’AFPA pour coopérer sur la préparation de leurs diplômes (parfois ils gèrent des sites et du matériel en commun).

La FIMO et la FCOS sont plutôt préparés par les OF de branche, mais pas exclusivement : le Ministère agrée d’autres centres pour préparer ces formations obligatoires (arrété du 10 octobre 2002), ainsi certains centres AFPA sont agréés.

Les lycées professionnels

Il existe une soixantaine d’établissement (lycées professionnels) disposant de sections “ transports ”. Le nombre de professeurs correspondant à ces filières est impossible à établir, d’après le responsable des statistiques enseignants à la DEP. Les enseignants assurant ces formations sont recrutés sur les critères suivants :

- Avant il s’agissait d’anciens professionnels de la route, possédant le diplôme obligatoire pour la conduite (CAP/BEP) : il n’avaient pas obligation de détenir le Bepecaser mais dans les recrutements de contractuels, c’est un plus pour le chef d’établissement. Au lycée privé X à Marseille, 50 % des contractuels ont le Bepecaser. L’approche pédagogique est déjà acquise ; de plus, cela autorise à emmener les élèves conduire sur autoroute. Ensuite les contractuels passent le concours de PLP, en interne.

- Aujourd’hui il y a obligation d’avoir le niveau III (donc bac+2) en plus de l’exercice d’une profession de la route pour passer le concours de PLP2 (et même être recruté comme contractuel ?). Un débat récent s’est fait jour : une expérience seulement en auto-école est-elle reconnue comme une expérience de “ professionnel de la route ” ? Les jurys de concours (où siègent des collègues issus de l’ancien recrutement) sont réticents à valider ce type de profil .

Le Bepecaser, ni le BAFM ne sont obligatoires pour exercer comme enseignant, même pour la partie “ conduite ” ; mais certains enseignants aujourd’hui le regrettent. Mr G., - PLP2 et détenteur d’un DUT génie mécanique – en témoigne : quand il a quitté la filière mécanique pour la filière “ métiers de la route ”, il a passé le Bepecaser “ pour commencer par le commencement ”, puis le BAFM, en candidat libre. Il a essayé de convaincre l’IA de Gap de proposer une formation au BEPCASER à tous les professeurs en activité, soulevant un tollé de ses collègues.

Les propos du responsable de la formation des nouveaux enseignants de la filière métiers de la route, à l’IUFM de [ville] sont assez similaires. Il préférerait qu’on privilégie les compétences acquises

à travers le métier d’enseignant de la conduite et de la Sécurité Routière, ou de formateur en centre de formation, que celles liées à la pratique du métier de routier. Mais comme les formateurs de l’AFPA ou de l’AFT/IFTIM sont tous d’anciens routiers, ce sont eux qui ont le profil idéal, car en interne de leurs OF ils ont fait de la pédagogie . Il souligne que dans le référentiel de diplôme (CAP), la capacité “ conduire un véhicule ” n’est pas explicitée. Peut être va t-il y avoir du nouveau dans le prochain référentiel ?

Il existe cependant des possibilités de formation préparatoire au concours pour les professionnels de la route, avec maintien de la rémunération, mais elles sont peu connues et peu demandées !

Les liens entre le milieu professionnel des enseignants et celui de la sécurité routière (versus PDSR, IDSR ..) sont inexistants au plan institutionnel : quelques enseignants, s’impliquent comme IDSR, mais ça reste une démarche personnelle : c’est le cas de Mr G. (PLP), qui dit avoir énormément appris en étant IDSR, en faisant des enquêtes sur les accidents qui lui apportent beaucoup de matière pour son enseignement. Du coup, il a pris en charge la préparation des élèves de 3éme professionnelle à l’ASSR dans son établissement. Aujourd’hui il a été remplacé par un collègue qui a perdu son fils dans un accident. Mais globalement sur 45 enseignants de la filière dans l’académie, 10 % à peine sont IDSR.

L’AFPA :

D’après le responsable du CAFPA de [ville], il existe 13 centres AFPA pour les métiers du transport (donc dans environ une région sur deux), chacun employant environ une douzaine de formateurs. Ce qui donne environ 150 formateurs sur ce champ.

Les formateurs sont d’anciens professionnels de la route (chauffeurs routiers ou d’autocar), avec 5 ans d’expérience professionnelle (dont 3 de conduite minimum). Ils doivent posséder un des diplômes de la profession, à niveau 5, et avoir l’ensemble de leurs permis. Un niveau 4 (voire 3) est un gage d’évolution possible vers d’autres activités que la formation en face à face. Chaque centre a besoin d’un salarié habilité pour le transport des matières dangereuses, pour préparer à cette spécialisation (conseil en sécurité). Ils sont utiles pour les formation FIMO et FCOS.

Le recrutement se fait en plusieurs étapes, avec une présélection sur CV, des tests techniques puis des tests psychologiques et un essai professionnel. Ensuite, le nouveau formateur reçoit une formation individualisée étalée sur 3 ou 4 mois, essentiellement sur les aspects pédagogiques.

Pour l’AFPA, les enseignants de la conduite et de la Sécurité Routière ne sont pas de bons candidats car ils ne maîtrisent pas toutes les dimensions du métier de chauffeur routier. L’apprentissage du métier est bien plus large que l’apprentissage de la conduite poids lourd. Il y a parfois quelques candidats mais ils ne sont pas retenus.