153. PdG, pl. LIII.
154. PdG, p. 91, pl. L A et B ; LI, R. Fellmann, Le sanctuaire de Baalshamin à Palmyre, vol. V : Die
Grabanlage (Bibliotheca helvetica romana, X, V), Institut suisse de Rome, 1970, p. 96-103 ; Id., « Le tombeau
près du temple de Ba’alsamên, témoin de deux siècles d’histoire palmyrénienne », in Palmyre, bilan et
perspectives. Colloque de Strasbourg (18-20 Octobre 1973) organisé par le C.R.P.O.G.A. à la mémoire de Daniel Schlumberger et de Henri Seyrig, E. Frézouls éd., Strasbourg, AECR, 1976, p. 213-231.
155. Sur la culture indo-grecque, voir les travaux de O. Bopearachchi et de P. Callieri, archéologiques mais aussi historiques, sur la pénétration de la culture grecque et ses rapports avec la civilisation indienne, rencontrée et reconnue : « ... some at least of the Hellenistic objects found at Sirkap may go back to the Indo-Greek period, and that they were employed possibly into the Śaka and Parthian periods until they were past using. Here instead of speaking of the philhellenism of the Śakas and the Parthians it seems more reasonable, in this case, to think of the objects as having belonged to generations of local families and handed down from the Indo-Greek to the Parthian period. (...) the date of their finds is not necessarily that of their archaeological context. » (« The North-West of the Indian Subcontinent in the Indo-Greek Period: the Archaeological Evidence », in op. cit. [n.43], p. 293-308) ; et encore : P. Callieri, « Gli Indo-Greci nel Pakistan settentrionale », in Il Maestro di Saidu Sharif. Alle origini dell’arte del Gandhara, P Callieri et A. Filigenzi éd., Rome, 2002, p. 47-55 ; Id., « Les villes du nord-ouest du sous-continent indien des Indo-Grecs aux Kouchans », in IndOx, p. 211-212 ; Id., « Barikot, an Indo-Greek Urban Center in Gandhāra », in D. M. Srinivasan éd., op. cit. (n. 3), p. 132-164. Récemment : L. Olivieri et Anna Filigenzi, « On Gandharan sculptural production from Swat: Recent archaeological and chronological data », in
Problems of Chronology in Gandhāran Art Proceedings of the First International Workshop of the Gandhāra Connections Project, University of Oxford, 23rd-24th March, 2017, W. Rienjang et P. Stewart éd., Oxford,
Archaeopress Archaeology, 2018, p. 71-92.
156. L’usage du tour pour la confection des palettes est une caractéristique importante de ce groupe hellénisé (groupe « A » de PdG), tout comme l’est leur mode de compartimentation (voir PdG, p. 73-74, pl. LIV à LVV, avec les dessins des profils caractéristiques de chacun des différents groupes) ainsi que le choix de la pierre qui majoritairement caractérise ces différents groupes.
157. Voir PdG ; FigEmbl ; PGSC ; GrAs. Rappelons ici l’attachement dont ont fait preuve les Gréco-Bactriens et les Indo-Grecs aux grandes divinités grecques, panhelléniques peut-on dire, jusqu’à l’ultime moment de leur domination, mais sans exclure les cultes, les symboles ni l’écriture indiens ; O. Bopearachchi (WmetE p. 44-45 ; 1991, p. 377-385) donne la liste des dieux grecs dans le monnayage au Gandhāra jusqu’au dernier Indo-Grec en 10 apr. J.-C. : Zeus, Poséidon, Athéna, Apollon, Hélios, Tychè, les Dioscures, Sélénè, Artémis, Hermès, Nikè, Dionysos et Héraclès. Il souligne que cette iconographie est un prolongement de l’art hellénistique et qu’Athéna se trouve sur les monnaies d’Agathocleia et Straton Ier,
que Daphné et Apollon, Artémis et Actéon, Éros, Héraclès et Omphale, Nymphe
et Satyre, Europe, Adonis ou Méléagre, Aphrodite et Éros, les Dioscures, et
d’autres que nous verrons comme Andromède et Persée ou Phèdre et Hippolyte.
Toutes ces images peuvent représenter pour leurs commanditaires la manifestation
d’une attirance pour des objets à caractère mythologique ou même des symboles
amoureux, des tableautins aimables et légers, dont les réalisations en pierre étaient
désirables. Mais ne peuvent-ils pas indiquer aussi un goût et une connaissance des
légendes ainsi véhiculées, et donc de la littérature et de la poésie grecques ? Ensuite,
un groupe « dionysiaque » est également important en lui-même, avec des thèmes
mythologiques fréquemment répétés comme Dionysos et Ariane ou Dionysos et
des Ménades, des thiases. Sur l’ensemble des palettes, les variantes de scènes
« dionysiaques » au sens large sont nombreuses, incluant les banquets couchés, les
« couples buvant » et autres scènes de boisson. De plus, on remarque la fréquence
des Néréides chevauchant des kètea et de leurs variations avec divers personnages
chevauchant des monstres aquatiques ou marins (kètea, hippocampes, tritons, etc.)
qui représentent une importante proportion des motifs
158. Enfin, des palettes à
scènes cultuelles, de sacrifice ou de libation à un autel, au sens grec (ou parthe), peu
nombreuses, ont fait l’objet d’une étude particulière ; on en compte deux seulement
qui appartiennent au groupe hellénisant (groupe « A » de PdG)
159. Le sacrifice
dionysiaque permet de relier presque directement une palette et des frises de scènes
de sacrifice de rhytons de Nisa, nous l’avons dit, mais un type de Ménade dansant
Apollophanès et Straton II et III (WmetE, p. 44-45 et n. 32 avec les références), comme Athéna Alkidemos, « protectrice du peuple », son épithète de Pella en Macédoine capitale ville natale d’Alexandre. Quant à Apollon, le dieu de Delphes au cœur du monde grec, il apparaît, lui ou le tripode apollinien, jusqu’au tout dernier roi (FigEmbl). Il faudrait ajouter à ce tableau la glyptique, abondante et riche qui constitue un vaste sujet ; les études les plus complètes sont dues à P. Callieri, « La glittica romana nel Gandhāra : presenze e influssi », Rendiconti dellAccademia Nazionale dei Lincei, 1989 ; Id., « The Sakas in Afghanistan: Evidence from the Glyptics », in Central’naja Azija. Istochniki istorija kul’tura, E. V. Antonova et T. K. Mkrtychev éd., Moscou, Vostochnaja Literatura RAN, 2005, p. 359-364 ; Id., éd. Seals and Sealings from the North-West of
the Indian Subcontinent and Afghanistan (4th Century BC-11th Century AD), Local, Indian, Sasanian, Graeco-Persian, Sogdian, Roman with Contributions by E. Errington, R. Garbini, Ph. Gignoux, N. Sims-Williams, W. Zwalf, Naples, IUO/IsIAO, 1997, p. 259-273, pl. 1-3, 48-49, 52-53, 60-61, 66-67 ; sur
les rapports avec le monde romain et les importations et imitations de la glyptique romaine : Id., « Seals from Gandhāra. Foreign imports and local production », in BCH, Suppl. 29 (Archives et sceaux du monde
hellénistique/Archivi e sigilli nel mondo ellenistico), M.-F. Boussac et A. Invernizzi éd., 1996, p. 413-422.
Voir aussi : G. Fussman, « Intailles et empreintes indiennes du cabinet des médailles de Paris », R. N. XIV, 6e série, 1972, p. 22-42.
158. On relevait dans les différents styles, montés ou non, une vingtaine de palettes portant des êtres aquatiques, in PdG : nos 9, 12, 23, 24, 33, 34, 35, 36, 37, 41, 42, 43, 44, 53, 55, 67, 68, 69, 79.
159. PGSC : sacrifice dionysiaque et comparaisons ; Apollon versant une libation sur un trépied, H. Falk, op. cit. (n. 145) ; FigEmbl, fig. 16.