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Paillages et plantes couvre-sol 7

LES PAILLAGES ORGANIQUES Les paillages pouvant être autoproduits dans la commune Les broyats de branches et de végétaux

permettent de recycler sur place les tailles de haies et d’élagage ; se décomposent en humus forestier riche et équilibré, sans acidifier le sol (excepté les résineux). Durée de vie : une à plusieurs années selon l’épaisseur. Possibilité de les produire soi-même en recyclant le produit de l’entretien des alignements d’arbres et haies par broyage des branchages.

Attentionaux arbres porteurs de maladies et notamment au broyat fourni par des prestataires dont on ne connaît pas la provenance et l’origine. Déconseillés pour les jeunes plantuleset les semis (la dégradation nécessite de l’azote qui est alors moins disponible pour la croissance de la plante). (cf. Fiche Réponse écologique « P - Arbres et arbustes : entretien » p. 77) Les tontes de gazon ou produits de fauche

augmentent la fertilité du sol ; leur exportation évite de les laisser se décomposer sur place, ce qui favorise les graminées et donc accélère la repousse. Durée de vie : quelques semaines à quelques mois. Faire sécher les tontes un jour ou deux au soleil avant leur utilisation en paillage. Possibilité de les produire lors de l’entretien des espaces verts. (cf. Fiche Réponse écologique « F - Gestion des milieux herbacés » p. 47) Les feuilles mortes

fournissent un excellent humus et abritent les insectes auxiliaires en hiver ; augmentent la fertilité du sol. Durée de vie : 6 à 12 mois selon l’épaisseur et la nature des feuilles. Possibilité de les produire lors de l’entretien des espaces verts.

Attentionaux arbres porteurs de maladies. (cf. Fiche Réponse écologique « P - Arbres et arbustes : entretien » p. 77) La paillestimule la vie microbienne et a un fort pouvoir absorbant ; augmente la fertilité du sol ; facile à se procurer auprès d’un agriculteur local. Durée de vie : plusieurs mois à plus d’un an selon l’épaisseur du paillis.

Désherbage des zones perméables et semi-perméables - p. 39 C

Cimetières - p. 41 D

Arbres et arbustes : plantation - p. 73 O

Arbres et arbustes : entretien - p. 77 P

Fleurissement alternatif - p. 51 G

RÉPONSES ÉCOLOGIQUES

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Outils 7 Paillages et plantes couvre-sol 7

LES PAILLAGES ORGANIQUES Les produits commercialisés Problèmes du coût à l’achat, des déchets en cas de sac, des émissions de CO2dues au transport, des impacts sur les mi- lieux et la biodiversité pour les produire.

Les écorces

constituent un très bon paillis ; sont utiles pour le désherbage « total » (écorce de pins ou résineux en général). On trouve principalement de l’écorce de peuplier ou de pin ; attention, l’écorce de pin a tendance à acidifier le sol. Durée de vie : 1 à 3 ans selon l’épaisseur. Les copeaux ou débris de bois

sont faciles à installer du fait de leur petite taille ; conviennent pour les massifs de plantes annuelles. Durée de vie : 1 an environ. Possibilité de les autoproduire. (cf. Fiche Réponse écologique « P - Arbres et arbustes : entretien » p. 77) Attention !Impact négatif sur les milieux à cause de la populiculture. Les paillis de lin et de chanvre

donnent de très bons résultats contre les « mauvaises herbes » et le dessèchement du sol ; se décomposent très lentement ; sont faciles à disposer du fait de leur petite taille ; conviennent bien pour les massifs de fleurs annuellesou les jardinières. Durée de vie : 1 an environ. Attention !Risque de présence de graines de chanvre qui germent et apparaissent dans les massifs. Les fèves de cacao (écorce)

sont faciles à disposer du fait de leur petite taille ; sont riches en éléments nutritifs ; sont résistantes au vent ; apportent une jolie couleur ocre foncée et ont une odeur de cacao quand le matériau est humide. Durée de vie : 1 an environ.

Problème du coût accentué par la production exotique et émissions de CO2dues au transport. Les mulchs agroforestiersproviennent d’un mélange de débris forestiers et d’algues ; ont un aspect esthétique assez grossier ; Durée de vie : 1 à 3 ans selon l’épaisseur. Les fibres de coco

confectionnées à partir de l’enveloppe qui entoure les noix de coco ; grande capacité d’absorption de l’eau ; ne conviennent pas aux terres de bruyère. Durée de vie : 4 ans environ.

Problème du coût accentué par la production exotique et émissions de CO2 dues au transport. Les toiles de jute, nattes de coco, chanvre ou dalles biodégradables

préférables en tous points aux bâches synthétiques ; seront utilisées pour les endroits difficiles d’accès ou d’entretien. Durée de vie : 3 à 4 ans selon le type de toile.

Problème du coût accentué par la production exotique et émissions de CO2 dues au transport (voir les solutions en chanvre local). LES PAILLAGES MINÉRAUXLes graviers, déchets d’ardoises et autres paillages minéraux (pouzzolane, billes d’argile, zéolithe…) n’ont qu’un intérêt esthétique. En effet, ils ne se décomposent pas et par conséquent n’améliorent pas la qualité du sol. Toutefois, comme tout paillage, ils empêchent la pousse des herbes spontanées.

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Les plantes couvre-sol représentent également une bonne alternative au désherbage. En effet, leur mise en place au pied des haies ou des arbres limite la pousse de la flore spontanée non désirée par asphyxie et réduit l’évapotranspirationdu sol. Elles peuvent permettre également de couvrir certains espaces difficilement accessibles dont l’entretien peut-être compliqué. Cela concerne, par exemple, les pieds de murs, les espaces à forte pente ou les entre-tombes dans les cimetières. De plus, ces plantes ont un aspect esthétique non négligeable.

Il faudra effectuer un désherbage manuel de la zone avant la plantation et les tailler tous les 3 ans.

Une bonne plante couvre-sol présente les qualités suivantes :

• posséder un feuillage dense ;

• vivre longtemps et s’étaler sans devenir envahissante ;

• supporter d’être installée au pied d’arbres et arbustes ;

• vivre sans entretien et être peu sensible aux maladies et ravageurs ;

• ne pas être une exotique envahissante (favoriser les espèces vivaceslocales ou ayant une utilité pour la faune, plantes nectarifèrespar exemple).

Les sédums peuvent également être utilisés sur des surfaces plutôt rocailleuses entre les tombes ou au pied des murs. Ils peuvent apparaître spontanément dans certaines zones qui leur sont favorables.

Nom latin Nom vernaculaire Caractéristiques

Ajuga reptans Bugle rampant Exposition mi-ombre / Sol ordinaire, souvent utilisé pour maintenir les talus.

Carex pilosa Lierre terrestre Toutes expositions / Sol plutôt sec Convolvulus arvensis Liseron des champs Exposition au soleil / Sol plutôt humide Calystegia sepium Liseron des haies Tendance envahissante mais jolie floraison Fragaria vesca Fraisier Toutes expositions /Sol argileux plutôt humide Glechoma hederacea Lierre terrestre Toutes expositions / Sol argileux et riche Hedera helix Lierre commun Toutes expositions / Sol ordinaire, même

calcaire, frais.

Lamium galeopdolon Lamier jaune En sous bois et lisière

Poa annua Pâturin annuel Exposition au soleil / Sol argileux plutôt humide Potentilla reptans Potentille rampante Exposition au soleil / Sol ordinaire, sec à

modérément humide

Ranunculus repens Renoncule rampante Toutes expositions / Sol ordinaire Stellaria media Mouron des oiseaux

Trifolium repens Trèfle rampant Exposition au soleil / Sol calcaire plutôt humide Veronica filiformis(espèce

naturalisée) ou Veronica persica

Véronique filiforme Exposition au soleil ou à mi-ombre / Sol léger, pas trop sec à frais.

Vinca minor Petite pervenche Exposition au soleil ou à mi-ombre / Sol ordinaire, sec à modérément humide Exemples d’espèces couvre-sol pour la partie Nord de la France

Paillages et plantes couvre-sol 7

LES PLANTES COUVRE-SOL

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Cette technique permet de préparer le sol, notamment avant une plantation, afin d’éliminer toutes les adventicesdont il existe un stock de graines dans le sol. Elle consiste à préparer le sol sans semer, à faire germer les graines des adventices, puis à éliminer les plantulesqui ont germé avant qu’elles n'aient eu le temps de se reproduire. On détruit ainsi une partie du stock de graines présent initialement (63 à 85 % d’adventicesen moins que sans faux-semis).

Le faux-semis doit être effectué 3 à 4 semaines avant le semis réel, en conditions favorables à la germination. Il faut :

• préparer la terre comme pour un semis, c’est-à-dire la retourner superficiellement ;

• après germination, désherber mécaniquement, notamment avec une herse rotative, ou thermiquement.

Cette méthode permet avant tout d’éliminer une grosse partie des adventices, qui constituent des plantes hôtes, mais également de lutter contre certains ravageurs (les limaces par exemple) par la perturbation de leur biotopeet donc ces adventices. Elle permet ainsi de réduire les opérations ultérieures de désherbage et les applications de produits phytosanitaires. Il faut toutefois noter qu’il est nécessaire de prévoir pour cette méthode un certain temps avant la plantation et qu’elle ne permet pas de détruire les plantes vivaces.

Cette technique est proche de la précédente. Elle a pour objectif d’éliminer la partie reproductrice des plantes non-désirées avant que la reproduction ait eu lieu. Ceci permet de maintenir un couvert haut et donc de ne pas détruire la faune.

Elle consiste, dans les parterres fleuris ou sur les chemins ruraux en plaine agricole (pour les chardons notamment), à couper l’inflorescence des adventicesjuste au moment de la floraison.

Ces végétaux sont ainsi privés de leur organe de reproduction sexuée, l’intervention se faisant au moment où les réserves de la plante sont les plus faibles. Par cette méthode, on limite le stock de graines présent dans le sol, ce qui permet encore une fois de réduire les opérations ultérieures de désherbage.

L’écimage peut se faire manuellement ou mécaniquement. Il existe des écimeuses mécaniques mais souvent de grande largeur (8 m).

Cette méthode consiste à utiliser des techniques biologiques alternatives aux produits phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs des cultures.

Elle utilise, entre autres, le caractère prédateur, compétiteur, répulsif ou parasite de certaines espèces vis-à-vis des ravageurs. Les espèces utilisées sont aussi bien animales que végétales et les différentes techniques font intervenir ces espèces de façons très variées : lâcher du prédateur en lui-même, décoctions de plantes, équipements permettant de favoriser les prédateurs naturellement présents dans le milieu, ou encore utilisation de substances du ravageur même pour l’attirer…

Deux types de lutte biologique, aux méthodes diverses, peuvent être utilisées : la lutte directe et la lutte indirecte.

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