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• varier les profondeurs (pas plus de 1,5 m) ce qui créera des zones d’eau plus chaude et des zones de refuge ;

• si le sol est perméable (ou imperméable avec une couche d’argile peu épaisse) et la nappe inaccessible ...> aller à

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puis à

y

;

• si le sol est imperméable avec une couche d’argile assez épaisse> remplir d’eau et passer à

y

;

• si le sol est perméable et la nappe accessible ...> passer directement l’étape

y

, la mare

va se remplir d’elle-même.

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Garantir la retenue de l’eau : rendre la mare imperméable en utilisant de l’argile, par exemple de la bentonite ou des matériaux recyclés à faible perméabilité, en plaçant du haut vers le bas 20 cm de mélange argile (30 %) et terre du site tamisée (70 %) puis 20 cm d’argile (50 %) et terre tamisée (50 %), puis 20 cm à 70 % d’argile et 30 % terre tamisée et enfin 20 cm 100 % argile.

Préférer cette technique aux bâches ou aux bassins en plastique préformés qui offrent des résultats moins satisfaisants en interdisant tout échange sol/eau, qui sont coûteux et introduisent du plastique dans le milieu naturel. Une fois l’étanchéité assurée, remplir d’eau.

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Implanter des refuges favorables à la faune dans l’eau (pierres, souches…) et à proximité (souches, tas de bûches…). Laisser les plantes venir seules autant que possible. Si besoin, acheter uniquement des plantes présentes dans le milieu naturel local (cf. Annexe des espèces préconisées pour l’Île-de-France p. 167 à 175 ) en prenant garde aux espèces envahissantes (cf. Annexe des espèces envahissantes à ne pas planter p. 167 à 175) et ne pas hésiter à se renseigner auprès de spécialistes (associations naturalistes, Pôle-Relais mares et mouillères, Conservatoire botanique national du Bassin parisien).

Pour une biodiversité maximale, il est déconseillé d’introduire des poissons dans votre plan d’eau. Pourquoi ? Parce les poissons herbivores comme la Carpe ou les poissons rouges détruisent la végétation et, lorsqu’ils sont omnivores comme la Perche soleil ou le Poisson chat, se nourrissent de la faune aquatique (larves d’insectes, de libellules, d’amphibiens). En outre les carpes, par affouillement, peuvent rendre l’eau turbide limitant sa colonisation. En revanche, vous verrez apparaître naturellement une petite faune nombreuse qui dépend de cet écosystème pour se reproduire (libellules, dytiques, notonectes, grenouilles, crapauds…). De la même manière, il est important de ne pas introduire d’animaux exotiques achetés en animalerie (tortues aquatiques, écrevisses) pour assurer une bonne diversité d’espèces indigènes dans la mare.

Attention ! Veillez à ne pas choisir d’espèces potentiellement envahissantes et à ne pas trop les multiplier. Les plantes aquatiques exotiques présentent un risque de prolifération et peuvent se répandre très vite dans la nature aux alentours. Elles sont à éviter.

Une fois créée, il est important d’entretenir la mare pour conserver un fonctionnement écologique optimum :

• effectuer les travaux de septembre à janvier mais de préférence entre septembre et octobre quand les niveaux sont les plus bas ;

• retirer en partie les végétaux morts (tout en laissant quelques branchages refuges) ;

• éclaircir les plantes qui se sont abondamment développées afin de conserver la surface en eau (elles peuvent être réutilisées pour d’autres mares si ce sont des végétaux naturels, mais veillez dans tous les cas à ne pas emporter de larves d’amphibiens ou d’insectes dont une partie passent l’hiver dans la mare) et couper les arbres sur tiers du périmètre de la mare tous les 5 ans (un équilibre serait 1/3 d’hélophyte, 1/3 d’hydrophyteet 1/3 d’eau libre) ;

• opérer de légers curages, uniquement si nécessaire, par tiers de la mare chaque fois que nécessaire. Une mare suffisamment éclairée et qui n’est pas alimentée par d’importances sources de nutriments a peu besoin de curage ;

ENTRETIEN

Préserver la faune en ville - p. 63 L

Cours d’eau et zones humides : restauration - p. 67 M

RÉPONSES ÉCOLOGIQUES

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Outils 16

• laisser la matière extraite 48 h au bord de la mare pour que les animaux présents puissent retourner à l’eau.

Remarque !Une mare peut ne pas être en eau toute l’année, c’est le cas des mares temporaires qui présentent un réel intérêt pour la faune et la flore.

Créer une mare 16

Exemple de végétalisation d’une mare (cf. Annexe « Liste des plantes de zones humides préconisées pour l’Île-de-France » p. 167 à 175)

CRÉER UN OUVRAGE TECHNIQUE OU UN BASSIN D’AGRÉMENT FAVORABLE À LA BIODIVERSITÉ

Qu’il s’agisse d’ouvrage de rétention des eaux pluviales ou de bassin d’agrément, la forme du bassin joue un rôle important dans son intérêt écologique et dans son rôle d’épuration des eaux.

Les bassins de rétention des eaux de pluie ou de ruissellement sont souvent optimisés pour avoir le plus grand volume possible dans une moindre surface.

Souvent contraint par cette taille que l’on veut « optimiser », le bassin se retrouve avec des berges très pentues qui obligent d’ailleurs à le clôturer. Par ailleurs, il est souvent imperméabilisé avec un géotextilesynthétique et ses berges se limitent à des tracés rectilignes.

PRINCIPES MINIMUMS

Cet ouvrage peut constituer un milieu humide de substitution. Toutefois, les formes actuelles sont peut favorables à la biodiversité et peuvent même constituer des pièges pour la faune.

Il convient au minimum de :

• prévoir une pente ou un aménagement permettant la sortie des animaux ;

• mettre en place des radeaux pour implanter de la végétation sans impacter le volume.

PRINCIPES DIFFÉRENCIÉS

Toutefois, il est souhaitable de les rendre plus accueillant afin d’en faire de véritables éléments de la trame verte et bleue :

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RÉPONSES ÉCOLOGIQUES 146

Créer une mare 16

• la clôture éventuelle doit être perméable à la faune ;

• les berges : recherche le maximum de contact terre eau entre la zone de niveau le plus bas à celle du niveau le plus haut pour cela travailler la pente à 15 % sur au moins 1/3 du linéaire de berge ou travailler des terrasses à différents niveaux s’il n’est pas possible d’avoir des pentes à 15 %. Toutefois en augmentant la surface de contact entre l’eau et le sol, sur la partie de battement du plan d’eau (entre le niveau le pus haut et le niveau le plus bas), on peut facilement permettre l’expression d’une flore de zones humides avec un effet épuratoire et d’une faune typique. Il s’agit de créer des marches d’escalier d’au moins 50 cm de large, soit par terrassement, soit de façon artificiel avec des « pots » ensemencés de végétaux locaux ou non avec au moins :

une marche entre le niveau moyen et le niveau le plus bas ; une marche au niveau moyen de l’eau ;

une marche 20 cm sous l’eau ;

dernière marche 20 cm au dessus du niveau d’étiage.

• augmenter le linéaire de berge en évitant les lignes droites ;

• l’imperméabilisation : il convient d’éviter les géotextilesau profit de matériaux naturels ou équivalents comme l’argile ou des produits issus du recyclage de perméabilité comparable. Pour cela à partir du fond de la fouille qui sera décaissé de 80 cm supplémentaire recouvrir de 20 cm de terre issus du site et tamisée mélangée avec 30 % d’argile puis de 20 cm du même mélange à 50 % d’argile, 20 cm à 70 % d’argile et 20 cm à 100 % d’argile.

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Les mares et zones humides de manière générale sont des espaces riches de biodiversité : insectes, oiseaux, amphibiens…

© Gondwana

RÉPONSES ÉCOLOGIQUES

Un grand nombre d’espèces trouvent refuge dans les anfractuosités, les arbres et les bâtiments.

Ce sont aussi bien des oiseaux que des mammifères (notamment chauves-souris, fouines…) ou des reptiles, mais également la flore. Il est important de maintenir ces refuges pour préserver la biodiversité en ville.

LES ACTIONS

Maintenir ou créer des

anfractuosités de différentes tailles dans le bâti (vieux murs, installation de brique creuse dans la maçonnerie)

Conserver des vieux arbres à cavités

Chouettes chevêche et hulotte, Rouge-queue à front blanc, mésanges, Sittelle torchepot, pics, Choucas des tours, Pigeon colombin, chauves-souris

Ne pas détruire les lieux de

reproduction et les nids Toutes

Outil « 10 - Éléments concernant les périodes d’entretien » p. 121 Proposer des lieux de substitution en cas

d’intervention sur les ponts, toitures, mares, …

Toutes

Réponse écologique

« L - Préserver la faune en ville » p. 63

Respecter les dates de taille des arbres

Chouettes chevêche et hulotte, Maintenir ouverts les clochers et

autres cavités communales

Proscrire l’utilisation de produits chimiques pour traiter les charpentes, les remplacer par du sel de boreen action préventive

Chouettes, hirondelles, Martinet

Planter des arbres et des haies le long des routes (vitesse de circulation > 50 km/h) pour inciter la faune volante à prendre de

la hauteur et éviter ainsi les collisions (tremplins verts)

Outil « 22 - Planter un arbre ou une haie » p. 161

Aménagement urbain - p. 59 J

Préserver la faune en ville - p. 63 L

Arbres et arbustes : plantation - p. 73 O