La planche suivante synthétise les techniques de dragage envisagées pour chaque site en fonction de sa configuration et des conditions de dragage du site.
Planche 4 : Techniques de dragage en fonction des sites étudiés
de Gestion Opérationnelle des Dragages d’entretien en rade de Lorient (PGOD)
Pl a nc he 0 4 q ue s d e d r a g a ge envi s a gées pour c ha q ue site étu d ié
Légende Dragage mécaniqueDragage hydraulique
Pelle mécanique sur pontonBenne preneuse sur pontonDAMDAS
Kernevel faibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau La Basefaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau Keromanfaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau Kergroise – quaishauteurs d’eau importantes Peu adapté au vu de la filièreenvisagée
rgroise – zone d’évitagehauteurs d’eau importantes Non (conduite)
ient centre – avant-port plan d’eau petit et encombré, pas assez d’hauteur d’eau nt centre – bassin à flotfaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau (à privilégier car situé en pleincentre-ville) Scorff rive gauchehauteurs d’eau importantes Scorff DCNS non (mauvaise navigabilité)Le Rohuhauteurs d’eau importantes
Pen Manéfaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eauSainte-Catherinefaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau Port-Louisfaibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau Ban-Gâvres faibles hauteurs d’eau plan d’eau trop petit et trop encombré, pas assez de hauteur d’eau Chenal intérieur hauteurs d’eau importantes Plan d’eau dégagé, bonne navigabilité en mer non (pas adapté à des zones exposées + conduite)
Passe ouesthauteurs d’eau importantes Plan d’eau dégagé, bonne navigabilité en mer non (pas adapté à des zones exposées + conduite) Mode de dragage approprié
Mode de dragage peu pertinent
Mode de dragage inapproprié
4.4.1 Techniques de déshydratation envisagées dans l’enceinte portuaire
4.4.1.1 La déshydratation en boudins géotextiles Principe
Cette technique est adaptée au dragage hydraulique et permet d’optimiser fortement l’espace de ressuyage nécessaire. Le déblai de dragage, qui présente ici une teneur en eau proche de 90 %, est dirigé vers des boudins géotextiles en mélange avec un polymère floculant, ce qui évite le colmatage du géotextile et favorise l’évacuation de l’eau. Sous l’effet de sa propre masse, le matériau expulse l’eau au travers du géotextile. Une fois plein, le boudin ne peut plus être transporté ; il doit donc être rempli sur son lieu de ressuyage.
Conditions
Le sédiment doit être dragué de manière hydraulique à l’aide d’une drague aspiratrice stationnaire.
La cadence de dragage ne doit pas être trop importante de manière à remplir uniformément les boudins géotextiles et afin que l’eau de ressuyage ait le temps de s’évacuer.
Préconisations de mise en œuvre
Les conditions de mise en œuvre (imperméabilisation de la plate-forme, contrôle de la qualité de l’eau de rejet…) doivent prendre en compte la qualité des sédiments.
4.4.1.2 La déshydratation mécanique Principe
Cette technique est adaptée au dragage hydraulique et permet d’optimiser fortement l’espace de ressuyage nécessaire. Le déblai de dragage est dirigé vers une succession d’unités de tri, de floculation et de décantation, comportant une ou plusieurs unités de filtre-presse ou de filtre à bandes dans lesquels le sédiment est pressé pour extraire l’eau. Les sédiments sortent des filtres sous forme de galettes avec une siccité pouvant atteindre 40%. Le sédiment est déshydraté au fur et à mesure qu’il est dragué. La surface nécessaire pour installer l’ensemble des modules de traitement est d’environ 2000 m2 ce qui permet d’optimiser fortement l’espace nécessaire.
Conditions
Le sédiment doit être dragué préférentiellement de manière hydraulique à l’aide d’une drague aspiratrice stationnaire.
Préconisations de mise en œuvre
Les conditions de mise en œuvre (imperméabilisation de la plate-forme, suivi de la qualité de l’eau de rejet…) doivent prendre en compte la qualité des sédiments.
4.4.2 Techniques de séparation granulaire envisagées dans l’enceinte portuaire
Principe
La principale technique de séparation granulaire consiste à faire passer le sédiment de dragage par des cribles de différentes mailles. Ces cribles permettent de séparer les fractions granulométriques grossières du sédiment (cailloux, graviers, sables grossiers). Ensuite, la séparation des fines et des sables nécessite le recours à un hydrocyclone. Les sables sortent d’un côté alors que les fines ressortent liquides et nécessitent de passer par une floculation et un décanteur lamellaire, voire un filtre presse ou filtre à bande. La séparation granulaire est effectuée au fur et à mesure du dragage.
Conditions
Le sédiment doit être dragué préférentiellement de manière hydraulique à l’aide d’une drague aspiratrice stationnaire.
Préconisations de mise en œuvre
Les conditions de mise en œuvre (imperméabilisation de la plate-forme, suivi de la qualité de l’eau de rejet…) doivent prendre en compte la qualité des sédiments.
4.4.3 Technique permettant l’amélioration de la tenue mécanique du sédiment dragué
Principe
La technique consiste à ajouter au sédiment dragué de manière mécanique de la chaux ou du liant hydraulique (ciment) de manière à consolider le matériau. Le sédiment est préalablement égoutté sur une plate-forme étanche, L’adjonction de liant se fait par malaxage, soit directement sur la plate-forme à l’aide d’une pelle mécanique, soit à l’aide d’un malaxeur. Le sédiment est laissé à maturer 24 heures avant d’être évacué.
Conditions
Le sédiment doit être dragué préférentiellement de manière mécanique à l’aide d’une pelle sur ponton.
Préconisations de mise en œuvre
Les conditions de mise en œuvre (imperméabilisation de la plate-forme, suivi de la qualité de l’eau de rejet…) doivent prendre en compte la qualité des sédiments.