• Aucun résultat trouvé

pâtement inflammatoire, mais il n'y a pas trace d'œdème, ni

d'hémorragie consécutive.

38

20juin. L'empâtement diminue mais la plaie, qu'il est impossible de tenir aseptique, suppure.

30juin. —La plaieest presque complètement cicatrisée, l'empâtement a complètement disparu, rien ne fait supposer

qu'il puisse y avoir une gêne dans la circulation veineuse.

Enfinle 12juilleton examine encore cette plaie. On remar¬

que qu'elle est alors complètement cicatrisée. La cicatrice est

très mince, souple, glisse librement surles parties profondes.

A la palpation on ne trouve aucune induration, aucune trace de caillots, ni d'induration cicatricielle fibreuse auniveau

de la suture veineuse.

Pasd'œdème, la circulation a l'air de se faire très normale¬

ment dans la veine jugulaireexterne que l'on aprimitivement

suturée.

EXPÉRIENCE III

Dans cette expérience nous avons tenté de suturer la veine

fémorale de droite. Mais elle était si petite que, nousrappelant

les difficultés que nousavionseuesaucoursdenotrepremièreex¬

périence; nous y avonsrenoncé de suite, et nous nous sommes contenté de tenter une ligature latérale. C'est cette expérience

que nous avons relaté plus haut, au chapitre qui traite de la ligature latérale.

EXPÉRIENCE IV

Suture latérale de la veine jugulaire externe droite.

Après avoir rasé et aseptisé le mieux possible la région, on fait une incision de cinq centimètres sur le trajet de la veine jugulaire externe, que l'on met à découvert.

39

Incision longitudinale de cinq millimètres sur la paroi dela

veine.

Hémostase provisoire faitepar le même procédé qu'aupa¬

ravant partraction sur la veine à l'aide d'une sonde cannelée passéeaudessous.

Suture latérale avec petite aiguille courbe àcoupe triangu¬

laire et soie très line ; la suture est faite en surget eten ayant

soin de comprendre dans la suture le tissu fibreux péri-vascu-laire, et bi n exactement les deux lèvres de la plaie vasculaire

de façon à bien accoler endothélium à endothélium.

Suture en surjet des plans fibreux sus-jacents. La suture faite, il suinte un peu de sang par les points de suture mais l'é¬

coulement s'arrête rapidement et spontanément sans qu'on ait

eu besoin de faire la moindre compression.

La plaie cutanée est réunie au crin de Florence. Saupou¬

drage d'iodoforme. L'opération complète a duré à peine vingt

minutes.

Lelendemain 13, le chien neprésentait rien d'anormal sauf

un légerempâtement inflammatoireautour de la plaie cutanée.

Pas de traced'hémorragie consécutive ni de gêne circulatoire,

pas d'oedème.

Dans les jours qui suivirent, les suites furent à peu près les

mêmes que dans l'expérience 2. C'est-à-dire que quoique la plaie cutanée suppurât en assez grande abondance et mit un

temps assez long pour se cicatriser complètement, il n'y eut cependant jamais aucun phénomène qui puisse indiquer soit

une hémorragie consécutive, soit une gêne dans la circulation

veineuse. Il y avait donc tout lieu de croire que dans ce cas,

comme dans le 2e cas d'ailleurs, la circulation veineuse n'avait jamais été interrompue dans les veines suturées, et que la

cicatrisation des parois du vaisseau s'était faite assez

rapide-dement et solidement, malgré la suppuration cutanée ;

condi-— 40

»

tion défavorable qui aurait pu être facilement évitée chez

l'homme où il est aisé de faire une antisepsie complète, ce qui

nous a été absolument impossible sur le chien.

Telle est l'histoire pour ainsi dire clinique des quelques expériences que nous avonstentées. Désireuxde voir comment

s'étaient comportées au point de la cicatrisation, et de la dimi¬

nution du calibre du vaisseau, les veines que nous avions mi¬

ses en expérience. Nous avons fait l'autopsie du chien.

Nous avons pratiqué l'autopsie de 25 juillet, c'est-à-dire 13 jours après la dernière expérience sur la veinejugulaireex¬

terne.

On ad'abord saigné le chien à blanc, puis on a procédé à

iarecherche des veines intéressées.

On enlèveavec soin les deux veines jugulaires externes,

la veine fémorale droite, et l'on dissèque la région inguinale gauche.

lre Veine jugulaire gauche. C'est celle qui a été suturée

la première le 17 juin. On étale la région réséquée sur du liège

et on dissèque très soigneusement la veine. Au niveau de la

suture on remarque que la plaie est très bien cicatrisée, qu'il n'y en a pour ainsi dire pas de trace, si ce n'est une légère di¬

minution du calibre du vaisseau mais a peine apparente. Il n'y

a pas d'épaississernent apparent de la paroi suturée. On ne

trouveplus aucune trace des fils de soie qui ont servi à faire

la"sutura. Le tissu fibreux péri-vasculaire est un peuadhérent

au niveau de lasuture et vient utilement renforcer la cicatrice vasculaire.

Avecune petite seringue, on injecte dans le bout inférieur

de la veine, une certaine quantité d'eau qui pénétre jtrès

facilement dans toute la longueur de la veine. Il n'y a donc pas du toutd'oblitération : la veineest tout à faitperméa¬

ble et pour ainsi dire pas rétrécie.

- 41

-Il n'y avait aucune trace d'œdeme

daus la

région.

2• Veinejugulaireexterne

droite.

Elle avait étï §ptu^S&tff'i

\,\^r H /

le 12juillet, il n'y avait aucune trace

d'œdème dans la

La veine estdisséquée avec beaucoup de soins. Au

niveau

de la région suturée on trouve encorele

fil de soie, qui est â

peine adhérent à la paroi veineuse; on

voit qu'il

a

été

re¬