• Aucun résultat trouvé

lésées ou suturées les noms des chirurgiens qui ont rapporté

les observations sans compter, bien

entendu, les trente

cas

de Schede sur lesquels nous n'avons aucune

indication sé¬

rieuse.

53

VEINESSUTURÉES

NOMBRE

de

CAS

AUTEURS

Veine axilliaire 2

Lister.

Henlein.

Saphène externe 1 Kôhler.

Saphèneinterneauniveau

de

sonembouchure àlapoplitée

2

Heinlein.

I Turrazza (autopsie).

Fémorale 7

Schede.

Heinecke.

Kummel.

Tansini.

Portempski.

Lange.

Ricard.

Jugulaire interne.... ...

5

Czerny(insuccès).

Schede.

Kay.

Kay.

Kay.

Veine caveinférieure 1 Schede (autopsie).

Veine poplitée 1 Kay.

Troncveineux

brachio-cépha-lique 1 Ricard.

Total 20

54

Cette

statistique,

bien courte il est vrai, est cependant suffi¬

samment démonstrative pour montrer l'excellence de la suture des veines, surtoutsi on la compareà celle de la ligature laté¬

rale. Maisen réalité ces deuxstatistiquesne peuvent guère être mises en balance. En effet dans celle de la ligature

latérale,

il

yTonrentre

beaucoup

çle cas qui ont été opérés à une époque où faisait peu ou point

d'antisepsie.

Peut-être en voyant ces résultats si concluants serait-on tenté de condamner toutà fait la ligature latérale au profit ex¬

clusif de la suture latérale? Mais en

réalité,

il ne faut pas êtresi

exclusif, et plutôt que de se prononcer catégoriquement pour

tel ou tel procédé, il vaut mieux peser la juste valeur de chacun d'eux, et voir s'il ne pourrait pas y avoir une

conciliationentre eux deux. Certes, les résultats de la suture latérale sont sans contredit excellents, mais il ne faut pas oublier que bon nombrede chirurgiens ont obtenu des succès

non moins certains avec la ligature latérale. Tout dépend des

cas dans lesquels on se trouve, et quant à nous, nous croyons qu'ily a deux indications bien nettes pour i'un ou l'autre pro¬

cédé.

Toutes les fois que la plaie veineuse est très petite, qu'il n'y

a pour ainsi dire qu'une simple piqûre, on ne peut évidem¬

ment pas employer la suture, qui n'auraitd'autre résultat dans

ce cas, que de créer d'autres piqûres et par conséquent d'aug¬

menter peut-être

l'hémorragie.

Dans les cas depetites plaies

ne dépassantpasdeuxoutrois millimètres, laligature latéraleest

absolument

indiquée,

et si elle estbien faite elle est absolument

sans danger (on a pu du reste s'en rendre compte parles obser¬

vations que nous avans

publiées dans un précédent

chapitre).

Maisdèsquela

plaie dépassecette limite sielleatteintcinqmil¬

limètres,

ou aà plus forte raison une plus grande

dimension,

(dansl'observation XII, trois centimètres) ilnefaut plussonger

55

à la ligature. C'est dans ces conditions que l'on obtient des insuccès; la tension des parois devient si intense que le fil glisse et le malade meurt alors presque infailliblement d'une

hémorragie secondaire. Dans ce cas donc, la suture est abso¬

lument indiquée; elle répond à toutes indications, elle permet

de fermer facilementla plaie et d'assurerainsi une parfaite hé¬

mostase immédiate; le cours du sang n'est pas interrompu; dans aucunedes observationspubliées on a eu à noter des hé¬

morragies secondaires (sauf le cas spécialde Czerny).

En résumé la suture latérale loin dé supplanter la ligature latérale, ne fait que la remplacer quand celle-ci- n'est plus possible. Pour les petites plaies, il faut employer la ligature,

pour les grandes déchirures, la suture latérale.

Mais pour que la suture donne un bon résultat il faut

qu'elle soit bien faite, que l'on observe certaines particula¬

rités ds technique. C'est ce que nous allons essayerde décrire

dans le chapitre suivant.

CHAPITRE V,

Manuel opératoire.

La technique proprement dite de la suture

veineuse

est as¬

surément très simple et ne mérite pas d'être

longuement dé¬

crite : mais pour que cette suture donne de bons

résultats, il

est nécessaire d'observer certains petits détails opératoires, qui-quoique très simple, n'enméritentpas

moins d'attirer quel¬

que peu l'attention ; car c'est grâce à

l'observation de

ces pe¬

tits détails que l'on obtient des résultats satisfaisants.

La première chose à faire, dès que l'on s'est aperçu que

l'on vient d'ouvrir une veine, c'est évidemment d'assurer l'hé¬

mostase provisoire, que l'on doit

fairé

le plus rigoureuse¬

ment possible de façon à permettre d'examiner

facilement la

plaie veineuse. Si l'on se résout à pratiquer

la

suture

des

pa¬

rois, ilfaut continuer l'hémostase tantque durera

l'opération

Pour cela on peut s'y prendre de bien desfaçons différentes.

On peut comme l'afait Schède dansuncas que nous avons rapporté dans le chapitre précédent,

employer

un compresseur

de l'aorte, mais c'est làun procédé difficile et

qui du

reste

n'a

guère été employé depuis. Les plus simples

consistent à pin¬

cer avec les doigts la veine au-dessus etau-dessous de la plaie,

de façon à offrir le champ d'opération absolument exsangue.

Mais il convient de ne pas pincer trop fort, car on

pour-raitun peu léser les parois de laveine et nuire ainsi àla cica¬

trisation.

On a également employé les pinces à forcipressure placées

au-dessus et au-dessous. C'est un très bon moyen, qui assure

une hémostase parfaite, mais quia l'inconvénient deproduire

une très forte attrition des tissus.

Nous ferons les mêmes remarques pour la ligature provi¬

soire,qui risque de déchirer la tunique interne de la veine, et

occasionner ainsi une thrombose.

Dans les expériences que nous avons faites avec M. le pro¬

fesseur agrégé Villar, nous nous sommes servis d'une sonde

cannelée passée au-dessous de la veine. Nous avons ainsifait

l'hémostase par simple traction surla veine. Ce procédénous

a paru pratique. En tout cas, ilnous a donné de très bons

[ré-sultats et nous a permis de faire la suture sans que l'on soit

nullement incommodé par l'écoulement sanguin.

Quant au matériel à suture, il ne présente rien de bien spé¬

cial.

Schede pour la première fois employa de fines aiguilles de Hagedorn et du catgut très fin.

Horoch se servait de petites aiguilles rondes etdroites, par-ceque prétendait-il, les trous ronds produits par la piqûre de

ces aiguilles étaient moins aptesà produire des déchirures, et pouvaient être plus facilement obturés par le catgut ou par la

soie qu'il employait de préférence.

Pour ce qui est du choix des aiguilles, on ne doit pas trop

s'attarder à cette considéra,ion. La seule indication est de

prendre une aiguille fine, courbe de préférence; les petites ai¬

guilles à suture intestinale sont très bonnes. Ce sont celles-ci qui nous ont servi dans nos expériences.

Une question plus importante estlechoix que l'on doit faire

entre la soie et le catgut.

s M