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Outils standardisés d’évaluation de la syntaxe en français

1. L’étude du développement de la syntaxe

1.4. L’évaluation de la syntaxe

1.4.2. Outils standardisés d’évaluation de la syntaxe en français

langage. Les auteurs en concluent qu’il n’y a pas de réactivation de l’antécédent au niveau de la trace chez les enfants TSL, contrairement aux enfants sans trouble du langage.

1.4.2. Outils standardisés d’évaluation de la syntaxe en français

Différents outils d’évaluation de la syntaxe, incluant une ou plusieurs des tâches précédemment décrites, sont disponibles en français. Nous en présentons une analyse critique.

1.4.2.1. E.CO.S.SE Epreuve de Compréhension syntaxico-sémantique

C’est un test spécifique des compétences à l’interface syntaxe-sémantique : il évalue si l’enfant construit une représentation sémantique correcte de la phrase, sur la base de la représentation syntaxique, mais aussi d’autres facteurs linguistiques (sémantique lexicale, pragmatique) et non linguistiques (mémoire, logique…).

-Versant évalué: compréhension.

-Modalités : auditive et/ou visuelle.

-Age d’application : 4 à 12 ans.

-Tâche : appariement phrase image.

-Phénomènes syntaxiques testés :

phrases affirmatives simples SV, SVO phrases négatives simples

expressions « non seulement… mais aussi » « à la fois »

phrases avec pronoms (sujet/ objet, singulier/ pluriel, masculin/féminin) phrases avec marque du nombre portée par le déterminant

négation portant sur un syntagme nominal ou un adjectif (« mais pas », « ni »… « ni ») prépositions spatiales

relatives sujet, objet, complexes (sur lequel, dont…) comparatif et du superlatif (infériorité, supériorité) structures passives (réversibles ou non)

phrases avec sujet + complément coréférence ambiguë du pronom adjectifs ordinaux

-Passation :

Phase préliminaire: vérification du vocabulaire utilisé dans la suite du test.

Phase de test : l’enfant entend ou lit un énoncé, puis il doit pointer l’image correspondant parmi les 4 images proposées.

Il y a 23 blocs comportant 4 items chacun. Chaque bloc teste un phénomène syntaxique particulier. Les blocs sont classés par ordre croissant de complexité structurale. L’ordre a été établi en fonction des performances moyennes d’un groupe de 2088 sujets âgés de 4 à 12 ans.

-Cotation: Un score global est calculé (1 point par réponse correcte). Des étalonnages sont disponibles pour les enfants français de 4 à 12 ans. L’interprétation des résultats comprend aussi une analyse qualitative des erreurs (une interprétation des différentes erreurs est donnée dans le manuel). Un tableau de la fréquence des différentes erreurs en fonction de l’âge est également fourni.

Analyse critique de la construction du test

Le test se présente comme une liste de phénomènes syntaxiques classés par difficulté croissante sur la base des résultats d’un groupe d’enfants. Les différents phénomènes testés ont le même poids dans le résultat final. En examinant les items proposés, on peut distinguer plusieurs grandes catégories:

• Certains testent la compréhension de mots-fonctions (prépositions sur, sous…;

expressions non seulement… mais encore,…) et seraient plutôt de nature lexicale

• D’autres testent le traitement des marques morphosyntaxiques (genre, nombre)

• Enfin, une troisième catégorie d’items teste le traitement de structures particulières (passives, relatives...).

De plus, les phénomènes testés ne sont pas exhaustifs : en particulier, les flexions verbales de temps et les pronoms réflexifs ne sont pas évalués. Les auteurs font référence à la théorie du gouvernement et du liage, mais ne proposent pas d’items avec des pronoms réfléchis. Or les pronoms réfléchis et les pronoms personnels n’ont pas les mêmes domaines de liage. Il est intéressant d’évaluer si les enfants les traitent différemment.

Analyse critique de la tâche

De façon générale, la tâche proposée ne permet pas de distinguer les erreurs purement syntaxiques des erreurs à l’interface syntaxico-sémantique, ou liées à une charge cognitive trop importante chez les jeunes enfants. Le fait que l’enfant entende d’abord l’énoncé, une

seule fois et sans avoir les images sous les yeux fait intervenir la mémoire de travail. De plus les phrases des derniers blocs sont longues, augmentant le poids des capacités mnésiques dans les performances observées. Cette critique est d’ailleurs formulée dans le manuel de la traduction française du test, au sujet des items testant les pronoms :

L’enfant lorsqu’il entend la phrase doit repérer qu’il existe un pronom, identifier son marquage morphosyntaxique (singulier-pluriel, masculin-féminin, sujet-objet), dans le cas où il s’agit d’un pronom objet, savoir que la coindexation avec le sujet n’est pas possible et garder en mémoire ces informations. (Lecoq, 1996)

Analyse critique des items

• Certains items ne ciblent pas un phénomène syntaxique.

Le bloc F comporte deux items avec l’expression « non seulement… mais aussi » et 2 items avec l’expression « à la fois ». Or l’enfant peut donner une réponse juste sans traiter correctement l’expression « à la fois », mais en se basant sur le « et » (« La boîte est à la fois grande et bleue »). D’autre part, l’expression «non seulement… mais aussi » semble se rapporter plus au raisonnement logique qu’à des compétences syntaxiques à proprement parler.

Un autre bloc évalue la compréhension des adjectifs ordinaux. Il s’agit là plutôt d’items de nature lexicale. « La fille a fait tomber la troisième tasse. » De plus, les dessins sont très complexes, et deux des images représentent des distracteurs lexicaux ne portant pas sur le point testé (respectivement un garçon et une dame au lieu d’une fille).

Un bloc teste la résolution de l’ambiguïté coréférentielle des pronoms. Une seule image est acceptée comme correcte, les enfants étant censés résoudre l’ambiguïté sur la base de facteurs pragmatiques. En réalité, plusieurs images seraient acceptables d’un point de vue syntaxique. Qu’est-ce qui est testé par cet item? On se situe là en dehors de la compétence syntaxique. D’autre part, les items de ce bloc comportent tous une conjonction (parce que, pourtant, bien que); exemple : « la fille pousse la chaise pourtant elle est petite ». Ceci rajoute donc une complexité supplémentaire (les erreurs observées pourraient être dues à un problème de traitement syntaxique de ces conjonctions, ou des pronoms, ou à une mauvaise compréhension du sens de ces conjonctions)

Concernant les prépositions spatiales, ont-elles leur place dans l’évaluation des compétences syntaxiques ? Les auteurs font ici référence à la géométrie euclidienne, ou

encore à la notion d’orientation extrinsèque. C’est la représentation sémantique lexicale qu’en ont les enfants qui est testée ici et non le fait que les enfants les traitent ou non.

• Le choix des distracteurs n’est pas toujours approprié.

La nature des distracteurs n’est pas toujours adaptée au phénomène syntaxique testé : dans le cas de la phrase « Les garçons cueillent les pommes. », outre l’image correcte, la planche présente

une image sur laquelle des garçons cueillent des fleurs une image sur laquelle des garçons mangent des pommes une image sur laquelle un garçon cueille des pommes.

Les deux premières images sont des distracteurs de nature sémantique, alors que les différentes combinaisons garçon / pomme au singulier et pluriel auraient été plus adéquate pour tester le traitement du nombre par l’enfant.

D’autre part, on relève des problèmes liés aux images elles-mêmes : pour l’énoncé

« La dame le porte », le dessin correct représente une dame qui ressemble plutôt à une petite fille (jupe plissée et socquettes). Ceci conduit probablement certains enfants à rejeter cette image.

• Certains items ne permettent pas d’isoler le phénomène testé

Concernant le traitement du pluriel, les items proposés sont des phrases dans lesquelles l’enfant doit être attentif à la marque du pluriel sur le sujet et l’objet («Les garçons cueillent les pommes.»). Les erreurs observées chez les jeunes enfants peuvent donc être liées à des limitations au niveau des processus mnésiques ou attentionnels. Il aurait été intéressant de tester aussi des structures plus simples (Dét + Nom ou Dét + Nom + V) pour voir comment les enfants traitent les marques du pluriel dans ce cas. En effet, si on veut identifier finement à quel niveau se trouvent les difficultés de l’enfant, il faut isoler les différents aspects.

1.4.2.2. Epreuves de morphosyntaxe inclues dans les batteries d’évaluation du langage

L2MA

Il s’agit d’une batterie de tests standardisée d’évaluation du langage oral, langage écrit, mémoire et attention. Deux épreuves permettent d’évaluer la compétence syntaxique : l’une en production (intégration morphosyntaxique) et l’autre en compréhension (lecture-compréhension morphosyntaxe). Une épreuve d’expression écrite « Les Ours_ Récit » permet d’évaluer la performance en situation d’expression écrite.

-Versants évalués: compréhension et production.

-Age d’application : 8,6 à 11,6 ans.

-cotation : Une note standard est calculée pour chaque épreuve. Une analyse qualitative des résultats est également possible.

• Compréhension : lecture-compréhension morphosyntaxe -Modalités: visuelle

-Tâche : appariement énoncé/image -Phénomènes syntaxiques testés:

pronoms (3 planches de 4 images)

structures syntaxiques complexes : propositions enchâssées (1 planche de 4 images) -Passation : L’enfant doit placer 4 énoncés sur une planche de 4 images. L’examinateur peut toutefois lire les énoncés à l’enfant si celui-ci a de trop grandes difficultés en lecture. Il est à noter que cette épreuve ne fait pas intervenir la mémoire car l’enfant a l’ensemble des textes et des images à sa disposition.

• Production : intégration morphosyntaxique -Modalité : orale

-Tâche : complétion de phrases -Phénomènes syntaxiques testés :

flexion des verbes (accord en nombre, emploi du passé, du futur simple et du conditionnel)

transformations d’une structure en une autre en conservant le sens (active=> passive) emploi des conjonctions de subordination et de coordination

-Passation : Pour les premiers items l’enfant doit continuer un début de phrase d’après un modèle (exemple: modèle « L’enfant fait un dessin. », phrase à compléter « Les enfants… ») Pour d’autres items, l’enfant doit reformuler l’énoncé (exemple: « Il n’a pas mis son manteau, il s’est enrhumé.» phrase à compléter : « Il s’est enrhumé … ») En tout, 10 phrases sont proposées à l’enfant.

• Production : Les Ours-Récit -Modalité : écrite

-Tâche : résumé écrit d’un texte après lecture

-Analyse des productions : Différents marqueurs doivent être relevés pour analyser les productions de l’enfant : la grille d’analyse distingue les marqueurs négatifs (signes d’une difficulté) des marqueurs positifs (constructions de phrases complexes). L’examinateur relève dans le cahier d’enregistrement la présence d’un marqueur, qu’il apparaisse une ou plusieurs fois dans le récit. A côté de chaque marqueur figure le pourcentage d’enfants de la population de référence chez qui la présence de tels marqueurs a été relevée. La présence de marqueurs négatifs observés chez moins de 30% des enfants du groupe de référence est un signe d’alarme.

Les marqueurs négatifs sont:

segment inintelligible

agrammatisme (morphème incorrect ou absent, omission d’un auxiliaire, d’un article ou d’un pronom, mauvais choix d’une préposition…)

mauvais découpage des mots (ex : « il y a vais », « le petit tours »)

mauvais découpage de phrases (absence de ponctuation + absence de majuscule ou ponctuation anarchique)

oubli de mots

erreurs portant sur les pronoms référentiels (erreur dans le choix du pronom ou utilisation erronée de la référence, ex : il le tire dessus)

erreurs de type phonologique Les marqueurs positifs sont:

introduction de complexité (qui, que, préposition + verbe à l’infinitif, conjonctions) lien temporel et/ou lien logique (adverbes, conjonctions de coordination)

auxiliaires

pronom référentiel – complément d’objet direct ou indirect imaginaire

Selon le manuel « Les difficultés explorées sont essentiellement d’ordre morphosyntaxique avec, notamment, la prise en compte des outils morphosyntaxiques utilisés dans un récit pour en marquer le déroulement temporel et pour exprimer la logique des évènements rapportés. » (Chevrie-Muller, Simon et Fournier, 1997)

Analyse critique

• Epreuves Intégration morphosyntaxe et Lecture Compréhension Morphosyntaxe Les compétences testées en production et en compréhension ne sont pas les mêmes, et elles ne sont pas exhaustives.

Le nombre d’items est peu important.

• Epreuve Les Ours Récit

Les marqueurs « syntaxiques » constituent des catégories assez grossières: ils regroupent plusieurs phénomènes syntaxiques.

Un autre problème est lié à la tâche elle-même: il faut que l’enfant produise un texte suffisamment long pour pouvoir effectuer cette analyse. La présence de marqueurs est d’ailleurs en partie liée à la longueur de la production. En raison de la difficulté de réalisation, cette épreuve est facultative et ne donne pas lieu à une notation standard intégrée dans la batterie.

BEPL

Il s’agit d’une batterie de tests évaluant les aptitudes psycholinguistiques des jeunes enfants.

-Versants évalués: compréhension et production.

-Age d’application : 2,6 ans à 5 ans.

-cotation : une note standard par épreuve

Deux épreuves testent plus spécifiquement la compétence syntaxique: l’épreuve 15 Syntaxe-Expression et l’épreuve 21 Syntaxe-Compréhension. Une grille d’évaluation

morphosyntaxique permet d’évaluer la production spontanée recueillie au cours de la session de jeu libre.

Les items des épreuves et la grille d’évaluation ont été construits en se basant sur la chronologie d’acquisition des différentes catégories grammaticales et des différents types de phrases (négatives, interrogatives…).

• Epreuve Syntaxe-Expression

-Objectif : Selon les auteurs, l’épreuve Syntaxe-Expression « est destinée à explorer l’utilisation de certaines marques morphosyntaxiques par l’enfant. » (Chevrie-Muller, Simon, Le Normand et Fournier, 1997).

-Modalité : orale

-Tâche : répétition différée -Phénomènes syntaxiques testés :

Genre du pronom 3ème personne Négation

Marque du nombre sur l’article

-Passation : on lit 2 phrases présentant une opposition morphosyntaxique, tout en présentant à l’enfant une planche avec 4 images. Deux des images illustrent les 2 énoncés, deux autres images sont des distracteurs illustrant un élément lexical de l’énoncé. Ensuite on désigne une image illustrant l’un des énoncés et on demande à l’enfant de répéter l’énoncé correspondant.

Le manuel du test précise les compétences mises en jeu par cette tâche :

L’enfant doit mettre en rapport l’opposition référentielle d’une part, l’opposition grammaticale d’autre part. […] Mais, outre les aptitudes au décodage iconique et linguistique mises en jeu au niveau du versant Compréhension de l’épreuve, la reproduction différée et correcte par l’enfant des phrases proposées implique une opération mettant en jeu le stockage mnémonique. […] il n’est pas toujours possible de séparer les opérations mises en jeu, en particulier celles du décodage iconique et de la mise en relation. (Chevrie-Muller, Simon, Le Normand & Fournier, 1997)

• Epreuve Syntaxe-Compréhension

-Objectif : évaluer la compréhension des marques morphosyntaxiques -Modalité : auditive

-Tâche : appariement énoncé image -Phénomènes syntaxiques testés :

Genre du pronom 3ème personne

Négation

Marque du nombre sur l’article

-Passation : L’examinateur commence par lire les 2 énoncés correspondant à une opposition morphosyntaxique (« Elle met ses bottes. Il met ses bottes.») sans désigner d’images. Puis il répète chaque énoncé en demandant à l’enfant de montrer l’image correspondante.

• Jeu libre : le bain de la poupée -Modalité : orale

-Situation : jeu libre

-Analyse des productions : Trois grilles sont proposées en fonction de l’âge de l’enfant. Ces grilles sont divisées en grandes catégories au sein desquelles les marqueurs syntaxiques sont classés selon le pourcentage d’enfants les ayant utilisé au moins une fois au cours du jeu libre.

La grille pour l’âge de 4 ans comporte les catégories suivantes:

Formes interrogatives :

Autres items

Forme pronominale Si (oui)

Il y a, ne…plus

Analyse critique

• Epreuve Syntaxe-Expression

Les auteurs soulignent la difficulté en cas d’erreur d’identifier les processus déficitaires.

D’autre part il est précisé dans le manuel qu’un enfant peut produire en langage spontané une marque syntaxique sur laquelle il échoue dans cette épreuve :

On doit […] noter que l’échec portant sur la reproduction d’une opposition donnée ne signifie pas que cette opposition ne fonctionne pas dans le langage spontané […]. Ce décalage se conçoit bien lorsqu’on considère la complexité des opérations cognitives et métalinguistiques mises en jeu dans l’épreuve Syntaxe-Expression. (Chevrie-Muller, Simon, Le Normand & Fournier, 1997)

Epreuve Syntaxe-Compréhension

Il est intéressant que les mêmes oppositions syntaxiques soient testées en expression et compréhension pour pouvoir comparer les résultats. La tâche de compréhension est moins difficile que celle d’expression (intervention moindre de la mémoire de travail).

• Productions spontanées en situation de jeu libre

Les catégories correspondent aux différentes catégories syntaxiques et aux différentes structures. La forme interrogative y figure, mais pas la forme négative, pourtant évaluée dans les épreuves Syntaxe-Expression et Syntaxe-Compréhension. Cependant, le manuel précise que les items ne figurant pas sur la grille peuvent être rajouté dans le secteur resté libre.

N-EEL

Il s’agit d’une batterie de tests évaluant le langage oral en compréhension et production.

-Versants évalués : compréhension et production.

-Age d’application : 4 à 8 ans (2 formes, forme P de 4 à 6 ans et forme G de 6 à 8 ans).

-cotation : une note standard par épreuve

Deux épreuves évaluent les compétences syntaxiques: une en production (épreuve 6 : expression morphosyntaxe) et une en compréhension (épreuve 7 compréhension morphosyntaxe).

En production, la composante morphosyntaxique du langage peut aussi être évaluée à partir de l’expression spontanée, par exemple à partir des productions obtenues avec le subtest 14 Expression-Récit sur images (la chute dans la boue).

• Epreuve 6 production morphosyntaxe -Modalité : orale

-Tâche : complétion de phrases d’après modèle -Phénomènes syntaxiques testés dans la forme G:

flexions du verbe (personne, nombre et expression du temps) Des verbes réguliers et irréguliers sont utilisés. Il y a 15 items.

• Epreuve 7 compréhension morphosyntaxe -Modalité : auditive

-Tâche : appariement phrase/image

Deux images illustrent deux phrases qui s’opposent par une marque morphologique ou syntaxique. Deux autres images constituent des distracteurs.

-Phénomènes syntaxiques testés dans la forme P:

ordre des mots dans une phrase simple

préposition + article avec ou sans contraction (à la, au) marque de genre sur le pronom

Il y a 6 items. (plus 3 items d’entrainement) -Phénomènes syntaxiques testés dans la forme G:

marque du temps sur le verbe

réversibilité des agents dans la forme passive pronoms personnels objets

déterminants possessifs

Il y a 16 items. (plus 3 items d’entrainement)

Analyse critique

Les phénomènes syntaxiques testés ne sont pas exhaustifs. Ce ne sont pas les mêmes phénomènes qui sont testés en compréhension et en production.

Dans l’épreuve 6 production morphosyntaxe, seules les erreurs portant sur la flexion du verbe sont comptabilisées (exemple modèle « Pour sa fête Jean donnera des fleurs à Mamie », la phrase complétée « Pour sa fête, Pierre et Jean … donneront un bouquet de fleur à sa mamie. » est comptée juste).

ELO

C’est une batterie d’évaluation du langage oral des enfants de 3 à 10 ans. Deux épreuves évaluent plus spécifiquement les compétences syntaxiques en production: Répétition d’énoncés (RépE) et production d’énoncés (ProdE). Une épreuve évalue les compétences morphosyntaxiques en compréhension.

-Versants évalués : compréhension et production.

-Age d’application : de 3 à 11 ans

-cotation : une note pour chaque épreuve

• Répétition d’énoncés -Modalité : orale

-Tâche : répétition

Dans l’épreuve de répétition d’énoncés, « ne sont acceptés comme répétitions syntaxiquement correctes que les productions qui respectent la forme morphologique et syntaxique de l’énoncé » (Khomsi A., 2001). Les erreurs sont catégorisées en 2 types : soit l’enfant conserve le sens en modifiant la morphologie ou la syntaxe, soit il commet des erreurs morphosyntaxiques (suppression du verbe, verbe à l’infinitif, suppression du pronom relatif…) Pour l’analyse des erreurs on dispose de la fréquence des répétitions correctes et de celles qui sont sémantiquement acceptables en fonction du niveau scolaire.

• Production d’énoncés -Modalité : orale

-Tâche : complétion de phrases

-Phénomènes syntaxiques testés :

Contraction préposition + article (au, du)

Marque du féminin portée par un suffixe (eur / euse, ien/ienne, er/ère) Flexion verbale de nombre

Pluriels irréguliers (yeux, journaux) Négation

Passive

Flexion verbale de temps (passé composé, imparfait)

L’enfant a sous les yeux un support imagé, ce qui limite l’intervention de la mémoire. A l’exception de l’item testant la forme passive, la production est fortement contrainte puisque l’examinateur commence la phrase et l’enfant doit ajouter un ou deux mots.

• Production d’énoncés -Modalité : orale

-Tâche : désignation d’images -Phénomènes syntaxiques testés : Forme C1 (pour tous les enfants)

Phrases affirmatives

Prépositions spatiales (sur, derrière, sous, contre, entre) Subordonnées complétives

Successivité marquée par le temps des verbes

Analyse critique

• répétition

Dans ces épreuves on ne peut pas savoir si les erreurs sont liées au traitement syntaxique lui-même ou à la charge cognitive exigée par la tâche, en particulier quand les énoncés à répéter sont longs.

La fréquence des différentes erreurs en fonction de l’âge n’est pas disponible pour l’analyse qualitative des résultats.

• Production d’énoncés

Les phénomènes testés ne sont pas exhaustifs.

Certains items ne ciblent pas un phénomène syntaxique mais sont plutôt de nature lexicale.

Ainsi 3 items évaluent la connaissance de pluriels irréguliers (yeux, œufs, journaux).

Le nombre d’items testant les différents phénomènes n’est pas équilibré : 5 items évaluent la contraction préposition-article, 5 items évaluent la connaissance des suffixes marquant le genre, alors qu’un seul item concerne les structures passives.

• Compréhension

Les phénomènes testés ne sont pas exhaustifs. Ce ne sont pas les mêmes qu’en production.

Certains items testent les prépositions spatiales et sont plutôt de nature lexicale.

Comme en production, le nombre d’items testant les différents phénomènes n’est pas équilibré. Ainsi, dans la forme C1, 5 items testent les prépositions spatiales, alors que seuls 2 items évaluent les relatives objet.

Le nombre d’items est insuffisant. Ainsi, dans la forme C2, seuls deux items évaluent la forme passive.

Les items testant la flexion verbale de temps nécessitent de faire un grand nombre d’inférences et ne visent pas seulement la compétence syntaxique : pas exemple, pour l’item

Les items testant la flexion verbale de temps nécessitent de faire un grand nombre d’inférences et ne visent pas seulement la compétence syntaxique : pas exemple, pour l’item