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4. FACTEURS DE RISQUE FACE À LA RÉUSSITE SCOLAIRE

4.2. ORIGINE GÉOGRAPHIQUE

« Le manque de réussite régulière des élèves immigrés et à “ faibles performances scolaires ” tout au long de leur parcours de formation constitue un problème clé en politique éducationnelle » (Schmid, 2003, p. 55). Voici une phrase d’un article qui présente ce concept à la seule lecture du titre   : «   Dis-moi d’où tu viens et je te dirai dans quelle école tu iras » (Schmid, 2003).

Dans les études PISA, les nationalités des élèves ne sont pas mentionnées, mais nous pouvons tout de même analyser les résultats des élèves par rapport à leurs origines en prenant en considération l’origine des parents. Dans la figure ci-dessous sont représentées les compétences en mathématiques selon l’origine des parents : indigène (indigena : les deux

parents sont nés en Suisse), mixte (mista : un des deux parents est né en Suisse et l’autre à l’étranger) et étrangère (straniera : les deux parents sont nés à l’étranger)20.

1.4. Competenze, tipo di corso e origini geografiche/culturali degli allievi ticinesi

Altro fenomeno che può influenzare in modo importante il livello di competenza di un allievo è la sua provenienza geografica/culturale (Zahner Rossier, 2005). In Ticino questo fattore non può essere tralasciato dalle analisi di PISA, perché sappiamo che la scuola ticinese conosce la multiculturalità, tanto che, con un valore nella scuola dell’obbligo pari a 28%, si situa al quinto posto tra i sistemi scolastici con il più alto tasso di allievi stranieri (dopo Ginevra, Basilea Città, Vaud e Basilea Cam-pagna).17Il Cantone ha avuto per molti anni una popolazione scolastica omogenea con minoranze essenzialmente italiane. Negli ultimi decenni si è accentuato l’arrivo di po-polazioni di origini culturali e linguistiche molto eterogenee. Gli allievi italiani riman-gono comunque il gruppo di stranieri proporzionalmente più numeroso (40%), seguiti dagli allievi della ex-Yugoslavia (29%) (Berger et al., 2005).

L’indagine PISA ricorre a diversi modi per definire la provenienza geo-grafico/culturale, come il paese di nascita, la lingua madre o la durata della permanenza in Svizzera per gli allievi nati all’estero. La nazionalità non viene invece rilevata. Nel-l’ambito del presente rapporto si è optato di valutare il paese di nascita dei genitori – in forma aggregata, distinguendo stranieri da autoctoni – e la durata della permanenza in Svizzera per gli allievi nati all’estero. Il risultato è una tipologia che comprende le famiglie indigene (i due genitori nati in Svizzera), le famiglia miste (uno dei due geni-tori nato in Svizzera, l’altro all’estero) e le famiglie straniere (entrambi i genigeni-tori nati all’estero). Questa scelta è dovuta alla possibilità di confrontare i dati con l’inchiesta precedente (Pedrazzini-Pesce, 2003).

Figura B1.11.

Competenze in matematica secondo l’origine geografica/culturale della famiglia, Ticino, PISA 2000-2003

B. La scuola ticinese e l’equità

17. Si veda Berger et al. (2005).

300 400 500 600 700 Indigena 2003 Indigena 2000 Mista 2003 Mista 2000 Straniera 2003 Straniera 2000 Totale 2003 Totale 2000 Media +/-2 ES

5° percentile 25° percentile 75° percentile 95° percentile

Parte B, capitolo 1, 2 e 3.qxp 18.06.2007 11:25 Pagina 50

Indigène

Mixte

Etrangère

Totale

Figure 10 : Compétences en mathématiques selon l’origine géographique/culturelle de la famille, Tessin, PISA 2000-2003 (Origoni, 2007, p. 50 – en rouge

traduction personnelle)

Ce graphique nous montre que le niveau de compétences en mathématiques varie selon l’origine des familles. Les élèves de famille indigène présentent les meilleurs résultats et sont suivis par les élèves des familles mixtes. Les élèves des familles étrangères présentent les résultats les plus bas. Nous voyons donc l’influence de l’origine de la famille par rapport aux compétences scolaires.

Un autre aspect important est que – comme l’explique le rapport d’analyse de M. Mariotta (2011) des résultats PISA 2006   – une analyse approfondie des comparaisons cantonales indique que la divergence de prestations entre élèves d’origine suisse et élèves d’origines

33 20 Il est à souligner que cette statistique ne prend pas en considération les nationalités des parents mais seulement si les parents sont nés ou pas en Suisse. Nous remarquons que les termes « indigène », « mixte » et « étranger » sont des termes ambigus à utiliser dans des données statistiques pour révéler l’origine géographique et culturelle d’une famille en prenant en considération le lieu de naissance des parents.

étrangères n’est pas directement attribuable au nombre d’élèves d’origine étrangère présents dans le canton. En effet, un taux élevé d’élèves d’origine étrangère ne coïncide pas nécessairement avec une forte divergence de prestations entre ces élèves et les élèves des familles indigènes (Mariotta, 2011). Cela nous fait comprendre que l’origine géographique n’est pas un élément en soi et le seul facteur qui explique la difficulté scolaire.

Dans le tableau présenté dans la partie introductive (Figure 1), qui montre le taux de transition après la 2.a media selon la nationalité, nous avons observé qu’il y avait une différence entre les populations suisse, italienne et « autres ». Le tableau montre que moins d’un élève suisse sur 100 redouble (0,9 %), plus de deux élèves italiens sur 100 redoublent (2,3 %)   et 5,5 élèves sur 100 qui ont une autre nationalité redoublent (5,5 %) (données statistiques : Guidotti & Rigoni, 2012, p. 76). Ces données nous montrent que les élèves suisses sont beaucoup moins en situation d’échec que les élèves étrangers et que les élèves d’origine italienne risquent deux fois plus d’être en situation d’échec que les élèves suisses. Le même constat est évident si l’on regarde les taux d’échec par nationalité de la dernière année de l’école obligatoire (4.a media) : 0,9 % d’élèves suisses, 3,1 % d’élèves de nationalité italienne et 3,8 % d’élèves d’autres nationalités (données statistiques : Guidotti & Rigoni, 2012, p. 79). Le groupe suisse est ici aussi moins représenté par rapport à la nationalité italienne et la nationalité « autres ». Si on regarde le pourcentage des élèves inscrits à deux cours de niveau faible après la 2.a media, on remarque la même tendance : 28,1 % des élèves suisses, 38,7 % des élèves italiens et 42,2 % des élèves d’autres nationalités (données statistiques : Guidotti & Rigoni, 2012, p. 76). Comme nous l’avons déjà indiqué, nous assistons à une même situation, mais à l’inverse cette fois lorsqu’on analyse le nombre d’élèves qui suivent les deux cours de haut niveau : 30,7 % des élèves avec une « autre » nationalité, 39,0 % des élèves italiens et 55,7 % des élèves suisses (données statistiques : Guidotti & Rigoni, 2012, p. 76). Un élève étranger a deux fois moins de chance de compter parmi les élèves de haut niveau qu’un élève suisse. En général, l’ensemble de ces données nous montre que les élèves étrangers sont davantage en situation d’échec que les Suisses et qu’ils suivent plus de cours de niveau faible. Nous constatons ainsi, comme l’illustre aussi une étude de Donati et Mossi (2001), que l’accès à des cours de haut ou de faible niveau introduit une discrimination par rapport à la nationalité. Qui plus est, comme le démontrent les études présentées dans le rapport de la CDIP « Des élèves italiennes et italiens en Suisse   » (Donati, Doudin, Kurmann, Moser & Mossi, 2001), ces données statistiques confirment que les élèves italiens dans les écoles suisses sont encore loin d’avoir atteint une

situation égalitaire avec les élèves suisses, même s’ils peuvent se vanter de bénéficier d’une meilleure situation que d’autres populations étrangères présentes en Suisse. Mais que signifie cela ? Quels sont les éléments qui se cachent derrière un passeport ? Sommes-nous face à des facteurs discriminatoires ? Ou existe-t-il des difficultés ou des caractéristiques bien précises derrière une origine géographique qui peuvent expliquer ces différences entre élèves ?