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Autres organisations avec lesquelles le Brésil a des relations

PARTICIPATION DE L’INITIATIVE PRIVÉE

Section 1 > Les relations du Brésil dans le contexte international de la santé

E) Autres organisations avec lesquelles le Brésil a des relations

D'autres organisations de coopération technique et financière en matière de santé interviennent au Brésil. Les plus importantes sont :

- la Banque interaméricaine de développement (BID) 103 aidant les initiatives contre la pauvreté et pour le développement durable en Amérique latine et aux Caraïbes, par le biais d'emprunts financiers, mais aussi de donations, d'assistances techniques et de recherches ;

102 Disponible sur le site : http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/_Ato2004-2006/2006/Dnn/Dnn10864.htm

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- la Banque mondiale104, dont l’objectif social est comparable à celui de la BID, en intervenant notamment en tant qu’institution financière et dont un des principaux partenaires est le Brésil ;

- la commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL)105, qui est l'une des cinq commissions économiques de l'ONU dont l’objectif est de favoriser le développement économique durable de la région, les politiques de développement économique, les échanges économique entre les États de la région ;

- l'Organisation internationale du travail (OIT), qui est une agence de l'ONU chargée de la favoriser la qualité et l'équité sur les lieux de travail ;

- le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui est un réseau des Nations unies associant 166 États contre la pauvreté et pour l’échange d’informations et de pratiques en la matière ;

- le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), ayant un bureau régional dédié à l'Amérique latine et aux Caraïbes, et qui participent à des actions de protection et de développement durable, notamment en publiant des données et des études techniques pour les États pays membres ;

- l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dont le bureau est situé au Brésil et dont la fonction est de favoriser le développement et la lutte contre les inégalités dans sa zone d'activité en aidant des projets et en échangeant des informations et des pratiques ;

- d'autres organismes de l'ONU, tels que l'ONUSIDA (programme commun des Nations unies sur le VIH/sida), UNIFEM (fonds de développement des Nations unies pour la femme), UNFPA (fonds des Nations unies pour la population), UNICEF (fonds des Nations unies pour l'enfance), EU (Union européenne), DFID (Department for International Development), GTZ (Deutschen Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) et USAID (agence nord-américaine pour le développement international).

104 V. le site : http://www.worldbank.org/

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122 § 3. Conclusion

Les actions et les accords internationaux dans lesquels le Brésil intervient sont nombreux. D'une part, il est clair que cet État souhaite développer son activité internationale, aux côtés des États les plus influents au monde ; le Brésil souhaitant intégrer le conseil de sécurité de l'ONU. D'autre part, les États sont de plus en plus ouverts à l’international et leur population se déplacent plus que d’antan notamment pour des raisons professionnelles. Parmi diverses initiatives, la position du Brésil à l’égard des États frontaliers a évolué. Le Brésil a des frontières avec dix États, qui sont des territoires sensibles militairement.

Par ailleurs, l'intégration des pays d'Amérique latine est un facteur important de développement économique et social. A cet égard, MM. Gadelha et Costa observent que, « dans ce contexte, le secteur de la santé exerce une fonction importante. D'une part, la santé constitue un vecteur essentiel d'intégration entre la société et les citoyens frontaliers, dont l’action est stratégique pour la PNDR [politique nationale de développement rural] et l'intégration du continent. En outre, la bonne exécution des actions frontalières en matière de santé dépend particulièrement des relations politiques et institutionnelles entre l’État fédéral et les États fédérés. Le traitement des questions relatives aux relations internationales en Amérique du Sud, le développement économique des territoires ruraux, la lutte contre la violence urbaine, la création de la sécurité nationale, les actions en faveur de l'éducation, entre autres, déterminent la bonne exécution des politiques de santé dans la région »106.

La collaboration dans le cône dit « Sud-Sud » est une autre initiative entreprise par les pouvoirs publics. Selon M. Santana, « la dénomination nouvelle – coopération Sud-Sud – correspond, dans ces États, à des mesures d’aides en faveur

106

Gadelha, C. A. G., et Costa, L. Integração de fronteiras: a saúde no contexto de uma política nacional

de desenvolvimento. Cad. Saúde Pública [en ligne]. 2007. Disponible sur :

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de leur propre développement national, indépendamment des pays industrialisés. Dans cette relation, l’intervention des Nations unies est importante, en tant qu'instance de médiation ou de résolution de conflits éventuels ou existants selon différents intérêts ou perspectives de développement. La digression sur l'évolution de la santé au niveau diplomatique a permis d'entrevoir les changements récents dans le contexte historique dans lequel se développe une forte et traditionnelle activité de coopération, en apparence dénuée de raisons ou de motivations politiques ; la nouveauté est que les ministères des Affaires étrangères des États interviennent désormais en la matière »107.

Indépendamment de toute idéologie, l'influence importante du Brésil est un facteur non seulement de développement de son économie, mais également d'échange de bonnes pratiques en matière de santé. En outre, une des caractéristiques historiques de la société brésilienne est la solidarité entre les peuples. L’’objet des relations entre l’État brésilien et l’OPS-Brésil est de résoudre les problèmes de ressources humaines. Des ressources humaines inadaptées est un obstacle au bon fonctionnement du SUS. L’OPS-Brésil entreprend différentes initiatives pour résoudre cette question non encore résolue. Le Brésil a toujours entretenu des échanges scientifiques avec d’autres États, notamment les États-Unis d’Amérique. Cette coopération internationale favorise directement l’ouverture internationale des universités brésiliennes et notamment des formations spécialisées qu’elles proposent. A cet égard, M. Loyola observe que « la contribution décisive de la coopération internationale au développement des formations spécialisées et de la recherche au Brésil est indéniable, comme le montrent les études sur ce thème ».108

La lutte contre la drogue est une autre question traitée par des accords internationaux signés par le Brésil. Après la signature de traités internationaux, notamment un engagement pris aux Nations Unies sur cette question, le Brésil a centralisé ses actions de lutte contre la drogue auprès d’un seul organisme, rendant ainsi les politiques publiques plus efficaces au profit des intérêts de la population.

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Santana, JP. Um Olhar sobre a Cooperação Sul-Sul em Saúde. Cien Saude Colet. 2010;0285. Disponible sur : http://www.cienciaesaudecoletiva.com.br/artigos/artigo_int.php?id_artigo=5255

108 Loyola, M. A. et al. Cooperação internacional na área da Saúde Coletiva: propostas para um

debate. Ciênc. saúde coletiva. 2010, vol.15. Disponible sur :

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M. Chagas relève ainsi que « l'harmonisation du Brésil à l’égard du système international de contrôle de la drogue est importante et a permis la définition de politiques nationales en la matière. Les données montrent que le Brésil, en ratifiant les conventions internationales et les accords bilatéraux relatifs au contrôle de la drogue, s’est engagé internationalement de façon non négligeable. Cet État collabore avec ses partenaires pour harmoniser sa politique et obtenir des résultats effectifs pour contrôler la drogue dans le pays »109.

Un autre exemple peut être cité. Le Brésil est le premier État au monde à fournir en 2001 un traitement gratuit aux patients séropositifs à grande échelle. La loi brésilienne sur les brevets (loi n° 9279 du 14 mai 1996 sur la propriété industrielle) autorise la levée du brevet de médicaments produits par des laboratoires aux États-Unis d’Amérique. A la suite d’une action intentée contre le Brésil auprès de l'Organisation mondiale de commerce (OMC), ces derniers ont été déboutés dans la mesure où la loi brésilienne ne viole pas l'accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle (ADPIC), comme l’observait d’ailleurs le gouvernement américain. A la suite de cette levée (licence obligatoire), le programme brésilien de la lutte contre la SIDA s’est particulièrement développé, devenant une référence internationale et permettant à environ six cent mille personnes malades d'accéder à des médicaments limitant les effets de la maladie.