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Orange County (Crystal Cathedral-Santa Ana-Anaheim)

3. Balade dans la mosaïque urbaine: approche

3.2 Analyse des zones

3.2.6 Orange County (Crystal Cathedral-Santa Ana-Anaheim)

La dernière zone à laquelle nous allons nous intéresser est la plus étendue puisqu’elle comprend l’ensemble d’Orange County, au Sud de Los Angeles. Toutefois, notre analyse se concentrera plus particulièrement sur les villes d’Anaheim et Santa Ana. Cette contrée qui était quasiment désertique il n’y a pas si longtemps, subit un développement exponentiel depuis un peu plus d’une cinquantaine d’années. Cette situation a inspiré de nombreux

chercheurs comme Joël Garreau ou plus récemment Edward Soja qui ont proposé une quantité de termes, comme "edge city", "postsuburbia" ou "exopolis", pour décrire cette réalité. Nous reviendrons sur la question plus loin.

Profil démographique

Etablissons tout d’abord le profil démographique à partir des données du recensement37. Nous commencerons par nous intéresser aux statistiques pour l’ensemble d’Orange County puis nous nous focaliserons sur les cas de Santa Ana et Anaheim.

La population globale d’Orange County est plutôt jeune puisque l’âge médian est de 33.3 ans, ce qui est deux ans inférieur à la moyenne nationale et surtout nettement en dessous des chiffres observés pour les zones étudiées jusqu’alors. Lorsque l’on analyse en détail la répartition des classes d’âge, on remarque que les chiffres sont très proches de ceux de la moyenne nationale avec toutefois légèrement moins (-2.5%) de personnes ayant 65 ans ou plus. Par contre, la taille moyenne des ménages (3 individus) et des familles (3.48 individus) est passablement plus élevée que la moyenne américaine (respectivement 2.59 et 3.14 individus). Ethniquement, la population d’Orange County est assez diversifiée mais, en moyenne les blancs restent largement majoritaires (64.8%). Les Asiatiques sont aussi bien représentés (13.6%) de même que les Hispaniques, qui constituent près d’un tiers de la population (30.8%). Cette observation se trouve renforcée lorsque l’on étudie la part de personnes nées à l’étranger (29.9%) ou celle de ceux qui parlent une autre langue que l’anglais à la maison (41.4%). Ces deux chiffres sont deux à trois fois supérieure à la moyenne nationale, ce qui fait d’Orange County une véritable terre d’immigration, latino-américaine en particulier. Cette situation est principalement expliquée par la proximité géographique avec le Mexique. En ce qui concerne l’éducation, nous remarquons que la part de personnes ayant réussi leur "bac" est égale à la moyenne américaine alors que la proportion de personnes en possession d’un diplôme universitaire est quelque peu supérieur à la moyenne. Au niveau des revenus, les valeurs médianes pour les ménages et les familles ainsi que la moyenne individuelle sont toutes nettement supérieures aux valeurs pour l’ensemble du pays.

37 "US Census Bureau", recensement 2000

Los Angeles à l'heure du postmodernisme: morphologie du bâti et identité socio-culturelle

Intéressons nous maintenant au profil démographique d’Anaheim38, ville située au Nord d’Orange County. Nous remarquons d’abord que l’âge médian dans cette cité est nettement inférieur à celui de l’ensemble du comté. Ce chiffre peut être expliqué par la forte proportion de personnes très jeunes (30.2% de personnes jusqu’à 17 ans) et la faible part de personnes

" âgées " (8.8% de personnes qui ont plus de 65 ans) en regard des valeurs nationales. A ce titre, nous pouvons mettre en évidence la taille des ménages et des familles qui sont composés d’environ un demi individu de plus que leurs homologues du reste du pays. Cela traduit bien la présence de nombreux enfants. L’étude du profil ethnique est très intéressant car l’on aperçoit que les Blancs ne représentent " que " 55% alors que les Hispaniques (dont une partie est blanche et donc incluse dans les deux catégories) sont plus de 45%. A côté de cela, la part des Asiatiques est de 12% tandis que les Afro-Américains sont comptablement très marginaux (2.7%). Cette situation, déjà discernable à l’échelle du comté, contraste fortement avec celle que nous avons pu observer pour les autres zones. Nous verrons par la suite que cette trame est encore plus évidente à Santa Ana. Il n’est, dès lors, pas étonnant de constater que 38% de la population est née à l’étranger et que presque 55% ne parle pas anglais à la maison.

Au chapitre de l’éducation, nous remarquons que la proportion de personnes ayant réussi leur High School et de celles ayant un diplôme universitaire est d’environ un cinquième inférieure à la valeur américaine. Finalement, nous voyons que les variables décrivant l’état des revenus présentent une situation relativement complexe. En effet, le revenu médian par ménage (47’122$) est nettement supérieur à la moyenne alors que celui des familles est sensiblement égal à cette dernière. Quant à la moyenne individuelle, elle est relativement inférieure à la valeur nationale. L’ " incohérence " de ces chiffres peut être expliquée. La valeur relativement basse de la moyenne individuelle trahit la présence de la forte proportion d’enfants, sans revenus, qui font ainsi descendre la moyenne. Cette part importante d’enfants explique aussi pourquoi le revenu médian des familles est égal à la valeur américaine alors que le revenu médian par ménage y est nettement supérieur. Nous avons vu que le nombre d’individus par famille et donc d’enfants était nettement supérieur à la valeur pour l’ensemble du pays de même que l’est celui d’individus par ménage mais, dans ce dernier cas, l’ensemble des individus a potentiellement un revenu et sa présence augmente le revenu global alors que dans une famille un nombre relativement fixe d’individus a un revenu et les individus

38 329'014 habitants en 2000.

supplémentaire ne font que diviser ce revenu global.

Intéressons nous maintenant au cas de Santa Ana39, située au Sud d’Anaheim. Le profil démographique de Santa Ana est relativement semblable à celui d’Anaheim si ce n’est qu’il est encore nettement plus marqué, à commencé par l’âge de la population. L’âge médian est de 26 ans et demi, ce qui est très jeune. Un peu plus d’un tiers de la population a moins de 18 ans alors que moins de 6% a 65 ans et plus. Par ailleurs, les ménages et familles accueillent en moyenne presque un individu et demi de plus que la valeur pour l’ensemble du comté, qui est déjà supérieure à la moyenne nationale. Au niveau ethnique, nous remarquons que les Blancs sont à peine plus de 40% tandis que plus de trois quarts de la population est d’origine hispanique. A ce propos, il faut signaler que plus de la moitié des habitants de Santa Ana sont nés en dehors des Etats-Unis et que seulement un cinquième de la population s’exprime en anglais à la maison. En ce qui concerne le niveau d’éducation, la population de Santa Ana est loin en dessous de la moyenne nationale puisque légèrement plus de 40% a un "bac" et seulement une personne sur dix est titulaire d’un titre universitaire. Cette situation est d’ailleurs logique dans la mesure où une part importante de la population a émigré d’Amérique latine où le niveau d’éducation général est faible. Finalement, la relation entre les différentes variables relatives aux revenus est semblable à celle d’Anaheim, si ce n’est que les chiffres sont dans l’ensemble inférieurs. Pour finir, il faut noter qu’un cinquième de la population vit en dessous du seuil de pauvreté

Le profil général démographique d’Orange County masque en fait des particularités locales.

En effet, nous avons vu que certaines zones présentaient une concentration de personnes d’origine hispanique, ce qui a pour corollaire que pour que la moyenne d’Orange County soit atteinte, dans d’autres zones (Mission Viejo, par exemple), les Blancs doivent être nettement majoritaires. Il en est de même pour d’autres facteurs dont le revenu et le niveau d’éducation, ce qui traduit une certaine polarisation à l’intérieur du comté.

Le texte de référence

Les textes évoquant l’urbanisme et la géographie d’Orange County lors des 50 dernières années sont assez nombreux car les scientifiques y voient le prototype du développement

39 337'997 habitants en 2000

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urbain actuel et futur. Le texte qui fait référence dans ce domaine est, sans nuls doutes, l’ouvrage de Joël Garreau Edge City40, paru en 1991. Pour notre part, nous avons choisi l’article d’Edward Soja "Inside Exopolis : scenes from Orange County" publié dans l’ouvrage de Michael Sorkin Variations on a theme park41 paru en 1992.

Dans cet article, Edward Soja dépeint 10 "scènes" d'Orange County qui sont autant d'éléments paradigmatiques de la nouvelle réalité urbaine de la région. Soja débute en présentant la situation générale actuelle. Selon lui, Orange County est le prototype de l'urbanisme du futur (et même du présent). Il privilégie le terme exopolis pour désigner ce phénomène, ce qu'il explique comme une ville pleine de non-urbanité ("city-full non city-ness"), comme retournée de l'intérieur vers l'extérieur et inversement ("a city turned inside-out and outside-in").

L'organisation classique de la ville entre centre et périphérie n'est plus pertinente. Soja poursuit en revenant sur les origines des exopolis qu'il attribue, en suivant Allen Scott, au passage de l'économie fordiste à l'économie postfordiste ou flexible dont nous avons déjà discuté. Par contre, Soja met en lumière que dans le cas des exopolis d'Orange County, ce qui est considéré comme le centre de gravité, est industriellement vide, les industries de hautes-technologies étant localisées à sa périphérie. Il propose de rechercher d'autres points de focalisation. Pour trouver ces derniers, il examine d'abord quelques parcs à thème ou manifestations du genre qu'il considère comme la "première vague" ("first wave") d'hyper--réalité. La seconde vague est matérialisée, selon les mots de Soja, par le reste d'Orange County, c'est à dire toutes ces villes qui ont émergé au milieu de nulle part et qui se sont inventé une réalité, réalité qui va au-delà de celle du modèle. L'exemple-type de ce phénomène est le campus de l'Université de Californie à Irvine. Plusieurs des plus grands architectes de notre époque42 sont venus apporter leur vision dans la création des différents bâtiments du campus, donnant à l'ensemble une allure de "virtual architectural theme park".

L'un des problèmes majeurs que rencontrent toutes les villes artificielles, villes nouvelles ou autres, est l'absence de certains lieux façonnés par le temps et ses événements. Il s'agit notamment de places et autres lieux dans lesquels la vie sociale se développe au gré des interactions inter-individuelles. A ce propos, Soja rapporte le cas d'Irvine et de la procédure qui a précédé l'ouverture de son premier bar. Celle-ci est une forme de tentative de simulation

40 In Edge City, life on the new frontier, GARREAU, Joël, op. cit.

41 "Inside Exopolis : scenes from Orange County ", SOJA, Edward W., op.cit.

42 Soja cite Robert Venturi, Franck Gehry, Eric Owen Moss, Charles Moore, James Stirling et Robert Stern.

d'urbanité comme il l'explique.

Le centre commercial semble être l'un des lieux privilégiés de cette simulation. Sans revenir en détails sur l'ensemble du remarquable développement de Soja à propos du centre commercial "South Coast Plaza" et de l'"OCPAC" (Orange County Performing Art Center), nous voudrions néanmoins nous arrêter sur un point tout à fait édifiant de son récit lorsqu'il rapporte la conversation qu'il a eue avec l'un des descendants du fondateur des lieux43 au sujet d'une sculpture d'Isamu Noguchi. Laissons la parole au Professeur Soja:

"…he [le descendant de Segerstrom] recounted how each stone was carefully cut and shaped in a particular Japanese village that specialized in making natural-looking objects from Nature so that no-one can tell the difference. He watched Noguchi assemble these stony simulacra- exact copies of non-existent originals - into a stimulating pile that would eventually be named in his family's honor: "Ode to the Lima Bean""44

Les mots en évidence, tout en décrivant les éléments de cette sculpture, nous paraissent exprimer parfaitement la nature de l'hyper-réalité.

Par la suite, Soja aborde la question de Mission Viejo et de ses copies. Dans ce genre de communauté, tout a été créé artificiellement et tout est planifié. Ce manque de spontanéité, tout simplement de naturel est un indice de cette hyper-réalité se voulant plus réelle que le réel mais dont l'artifice se révèle tôt ou tard. Ce modèle est en train de se répandre, se dupliquer sans limites. Des Mission Viejo pour les retraités sont données en exemple par Soja.

L'avant-dernière scène aborde la question de l'encombrement urbain à Orange County au travers de la relation entre la population et les installations militaires. En effet, lorsque ces dernières s'y sont implantées au milieu du 20ème siècle, l'espace alentour était désertique, aucune précaution n'était donc nécessaire. La situation a beaucoup évolué depuis, et les bases de l'armée sont entourées par des zones urbaines assez denses, ce qui pose la question des mesures à prendre et plus généralement, des relations spatiales entre des groupes dont les intérêts sont variés.

43 Issu de la famille Segerstrom, immigrés suédois ayant fait fortune dans la culture du haricot de Lima.

44 In "Inside Exopolis : scenes from Orange County ", SOJA, Edward W., p.112, op .cit.

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La dernière scène de ce panorama dressé par Edward Soja est peut-être la moins réjouissante.

Selon un article du Los Angeles Daily qu'il cite, Orange County serait "the fraud capital of the world"45. Tous les sortes de fraudes seraient représentés: crime informatique, crime environnemental, fraude immobilière, fraude à l'assurance,…. En suivant Soja nous dirions que cette situation n'est pas étonnante étant donné les caractéristiques de la région qu'il rappelle:

"Under the conditions depicted in all the preceeding scenes, it is non surprise that image and reality become spectacularly confused inside exopolis, that truth not only disappears but becomes totally and preternaturally irrelevant."46

Soja conclu en postulant l'omniprésence actuelle de cette hyper-réalité. Nous sommes envahis par une réalité truquée, une gigantesque feinte orchestrée par les classes dirigeantes. Le marketing, la conceptualisation ne se limitent plus au domaine publicitaire, ils ont contaminé la vie de tous les jours. Selon Soja, cette illusion est tellement puissante que la plupart d'entre-nous ne perçoit même pas sa présence. Pour ajouter aux propos de Soja, d'entre-nous oserions la comparaison avec le personnage de Jim Carrey dans "Truman Show", cobaye, à son insu, d'une émission de télé-réalité, qui se rend compte que son univers, depuis sa naissance, est un décor de cinéma. L'analogie est encore plus flagrante avec la trilogie "Matrix", dans laquelle les humains sont plongés dans une réalité virtuelle mise en place par une élite. Le géographe-urbaniste rappelle donc, à ceux qui en ont la capacité et la force, la nécessité d'une lutte contre cette illusion envahissante.

A travers ces éclairages ponctuels sur différentes réalités d'Orage County, le Professeur Soja nous a donc fait découvrir quelques éléments clés du concept d'exopolis qui y prend ses racines.

Les photos

Notre échantillon de photos concernant Orange County est plus limité que ceux des zones précédentes. Ce manque de matériel peut être expliqué par l'étendue importante de la zone et

45 ibidem, p.119

46 ibidem

donc la difficulté de capturer des images d'endroits plutôt éloignés les uns des autres. Le choix des clichés représentés était donc plus restreint et nous tenons à préciser que l'absence de manifestations situées à Santa Ana est le fruit du hasard et non pas la marque que cette cité a un bâti moins postmoderne que d'autres.

La première étape de notre exploration d'Orange County nous emmène à Garden Grove et plus précisément à "Crystal Cathedral", le complexe spirituel fondé par le Révérand Robert Schuller. Le bâtiment qui nous intéresse n'est pas la "Crystal Cathedral" mais l'une de ses annexes, métaphysiquement appelé, "International Center for Possibility Thinking"

(illustrations ci-dessous et page suivante). Cette réalisation est l'œuvre de Richard Meier, ce qui explique sa similitude avec certains bâtiments du Getty Center. Avec son esthétique de vaisseau spatial, cet ouvrage oscille entre modernisme et postmodernisme. En effet, si l'on remarque l'utilisation de différents types de matériaux superposés les uns aux autres, et surtout les nombreuses formes "superflues" émergeant sans régularité, il faut noter l'omniprésence du blanc qui, alliée aux nombreuses surfaces de verre et aux placages métalliques, donne une certaine harmonie à l'ensemble.

"International Center for Possibility Thinking", Garden Grove (Gilles Claivaz)

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Il n'est dès lors pas question de comparer cet édifice aux œuvres des Gehry, Moss et Israel dont le style manifeste un éclectisme beaucoup plus marqué, notamment dans le jeu avec les couleurs et l'utilisation de matériaux standards et bons marchés, mais nous plaçons néanmoins cette réalisation parmi les bâtiments dont l'architecture est postmoderne authentique. Ce choix est motivé par l'hétérogénéité spatiale du bâtiment et surtout par la présence de ces éléments additionnels47 qui rompent une certaine régularité circulaire que l'on peut distinguer, comme on le remarque en comparant les deux clichés du bâtiment pris sous des angles différents.

Notre parcours se poursuit ensuite jusqu'à Disneyland dans la région d'Anaheim. Nous avons vu que Edward Soja considère ce genre de lieu comme symbolique de la nouvelle forme d'urbanité hyper-réelle née avec le postmodernisme et qu'il désigne par le terme exopolis.

Pour notre part, nous allons tenter de voir si, dans leur architecture, les bâtiments de ce parc peuvent nous apporter des informations sur les gens qui les visitent. Le premier de ces bâtiment auquel nous allons nous intéresser est consacré au fabriquant de jouet LEGO

47 Notamment les balcons-terrasses situés à l'avant du bâtiment (premier cliché) et l'ascenseur, sur la droite du premier cliché.

"International Center for Possibility Thinking", Garden Grove (Gilles Claivaz)

(illustration page suivante). L'architecture de cet édifice est plutôt classique avec sa forme de rotonde dont les parois sont régulièrement entrecoupées de vitrages tout aussi réguliers. Le bâtiment est comme construit d'éléments LEGO avec ses traditionnelles pièces rectangulaires à huit points posées comme des colonnes ou des sculptures, c'est au choix, de chaque côté de l'entrée. Où est le postmodernisme dans tout ça? Nous pourrions argumenter sur l'hétérogénéité des couleurs ou leur utilisation hétérodoxe par rapport au style architectural mais, à notre sens, le postmodernisme de cet édifice repose dans le concept même de LEGO.

En effet, ce dernier n'est-il pas de permettre la construction d'objets conformément à un modèle…ou non? Ne s'agit-il pas d'un challenge donnant à chacun la possibilité d'exprimer sa créativité grâce à des éléments de base dont le nombre et la variété évolue sans cesse et dont les résultats sont souvent hétéroclites? Dans un certain sens, on peut dire que LEGO était postmoderne avant l'heure. Si l'on revient à notre bâtiment, nous concluons que l'architecture de ce dernier présent un certain postmodernisme mais celui-ci reste disneylandiste car le caractère hétéroclite que nous avons dégagé ne manifeste aucun lien avec une quelconque référence profonde

Boutique "LEGO", Disneyland (Gilles Claivaz)

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Notre ballade se poursuit à proximité, toujours à Disneyland. La photo représente un restaurant mexicain (illustration page suivante). Le style principal de cet édifice est d'inspiration méditerranéo-mexicaine mais l'ajout de plusieurs éléments donne un caractère postmoderne à cet ouvrage. En effet, citons d'abord le traitement des couleurs. Celles-ci sont en inadéquation avec le style architectural auquel l'on associerait plutôt des couleurs claires et uniformes (en général le blanc ou un beige, couleurs naturelle des matériaux utilisés). Au contraire, les tons employés ici sont plutôt soutenus et surtout hétéroclites. D'autres éléments sont étrangers au style général. Selon nous, l'avant-toit à l'entrée du bâtiment (sur la gauche du

Notre ballade se poursuit à proximité, toujours à Disneyland. La photo représente un restaurant mexicain (illustration page suivante). Le style principal de cet édifice est d'inspiration méditerranéo-mexicaine mais l'ajout de plusieurs éléments donne un caractère postmoderne à cet ouvrage. En effet, citons d'abord le traitement des couleurs. Celles-ci sont en inadéquation avec le style architectural auquel l'on associerait plutôt des couleurs claires et uniformes (en général le blanc ou un beige, couleurs naturelle des matériaux utilisés). Au contraire, les tons employés ici sont plutôt soutenus et surtout hétéroclites. D'autres éléments sont étrangers au style général. Selon nous, l'avant-toit à l'entrée du bâtiment (sur la gauche du