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— OPTIQUE PHOTOaRAPHIQUE

Dans le document i' Wt ' 'i.ul^^bw^.^jv^*' a^^ (Page 32-36)

Les méthodes diverses à l'aide desquellesune photographie s'exécute ont pour base des réactions chimiques; elles constituent les procédés photographiques proprementdits. Après avoirdonné un aperçu des opé-rations par lesquelles l'image de la chambre noire peut être fixée, il

convient dejeterun coup d'oeilsur l'instrument qui la procure.

L'appareil photographiqueest la chambre noire de Porta, trouvée par lui bien longtemps avant la découverte delaphotographie.

On

peut

même

affirmer que ledésir devoirl'image desobjets extérieurs, image que les artistes copiaientavectantdepeine, setixer d'elle-même surl'écran dela

chambre,détermina, enpartie, les recherches qui conduisirentà la décou-vertedela photographie.

La chambre noire du photographe ne présente en apparencerien de particulier. C'estune boîte rectangulaire comprenantunespace ferméà lalumière;l'ouverture pratiquéedans sap^iroi antérieure est destinée à

-

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-recevoir lacombinaison optique appelée objectifj qui constituela partie essentielledel'appareil.

Déjà Porta avait trouvé qu'en plaçantune lentilleouverre grossissant à lapetite ouverture pratiquéeau voletd'une chambre noire, l'image sur récran desobjets éclairés dudehors gagnait considérablement en netteté, en éclat et en coloris. Seulement alors on devait avoir soin de placer l'écran juste au point oùse formecetteimage, d'aprèslefoyerde la len-tille. C'estpourquoi la chambrenoire actuelle est toujours construite de manièrequesa partie postérieure, qui porte leverredépoli faisant l'office d'écran,puisse se rapprocher ou s'éloigner à volonté parallèlement à la partie antérieure.

Cette

chambre

estportée surunpied appropriéà l'usage habituelqu'on en veutfaire, et, pourbien voirl'imagesedessiner surleverre dépoli et laplacer exactement aupointoùellese formeleplus nettement,on s'enve-loppela tête d'untissu opaque.

La

plupart des corps dans la nature ne brillentpaspar eux-mêmes, puisque dans l'obscuritéilscessent d'être^'visibles. Pour se manifester à nous, ils doivent être éclairés. Le soleil est lefoyer de lumière auquel lesobjets empruntent ordinairement leuréclat, etlescorps nedeviennent lumineux qu'en réfléchissant une partie de ses rayons, lesquels agissent alors

comme

s'ils émanaient du corps lui-même. Les rayonslumineux ainsi renvoyés à la surface des corps, sont nécessairement les seuls qui concourent à la formation de l'image dans la chambre noire; l'in-tensité de celle-ci varie donc selon la nature plus ou moins réfléchis-sante des objets à reproduire. Il en résulte que la manière dont on éclaire lesobjets quel'onveutreproduirejoueunrôle

immense

en photo-graphie. L'art de disposer et d'éclairer convenablement lemodèle con-stitue principalement letalentdu photographe portraitiste.

Lesloisdel'optiquesontimmuables; maisla combinaison optique au

moyen

de laquelleon faitagirla lumière peutvarier. Il importe que le

photographesachechoisir celle qui estla mieuxappropriée au genre de travail qu'ilaàexécuter. Les règles àobserverici sedéduisent des con-ditions dans lesquellesl'image seforme aufoyer des^lenlilles.

On

saitqu'un point lumineux et l'image de ce point fournie par une

lentilleconvergente sont liésparl'équation:

J_

_1_ _1_

danslaquelle

h

el

d

représentent respectivement les distances dupoint

-

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-luminenxetdesonimageàla lentille, et /"ladistance focaledecettelentille.

Cetteéquationmontre(fig.1)quelelieu oùseformeraitnettement l'image d'unobjet dont tous lespoints seraient sensiblementà la

même

distance dela lentille est une surface sphérique qui aurait son centre au centre optique de la lentille. Pour quecette relation, quiest celle qui existe entreles foyers conjugués d'une lentille,continue à subsister quand

D

augmente, ilfautque

d

diminue; doncles différents pointsd'une surface plane perpendiculaireà l'axedela lentille auraientleurimagereproduite surunesurface pluscourbeencorequelasurface sphérique dontlecentre seraitàla lentille.

Evidemment,sil'objet étaittrès-petitpar rapport à sa distanceàla len-tille,ceteffet seraitinsensibleetl'image paraîtraitsuffisammentnette sur unécran plan.

Ilen seraitencore de

même

si lespoints del'objet, très-éloigné, étaient à des distances inégalesde la lentille; tous les points de l'image étant alors àpeuprès tous aufoyer principaldela lentille,ainsiquecela résulte del'équationci-dessus,résoluepar rapport

^d

:

d.

d

=

-.

f—

Cescas seprésententdansleslunettes.

En

photographie, l'image doit toujours avoir unecertaineétendue; or,

comme

elle estreçue sur le verre dépoli, qui est une surface plane, si celle-ciest placée en 2h l'image ne peutévidemmentêtrereproduite net-tementque dans sa partie centrale; àmesure qu'on s'enéloignera, elle perdra rapidement ennetteté. Ceteffet sera d'autant plus

marqué

sur la photographie, qu'avec unobjectif donné le photographe aura cherché à embrasser un plusgrand espace angulaire. Il ya doncdes limitesen deç^

desquelleson doit setenir, si l'onne veuts'exposerà voir les bords des épreuves photographiques

manquer

de netteté, ainsiqu'on a trop souvent l'occasion dele constater.

L'étendue angulaireaudelàcjeslimites de laquelle on ne peut opérer convenablement^constitue le champ del'objectif, eton ditd'un objectif qu'ilcouvretellesurface, lorsqu'il procureuneimagesatisfaisantesur une surface d'une telleétendue.

On

parvientàdiminuerun peule

manque

de nettetéde l'imagevers les bords, parl'achromalisation,etc'est pourcelte raisonqueles lentillesdes objectifsphotographiques sont toujoursformés de deux lenlilles

juxta--

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posées(fig. 2),l'une enflint-ghss et divergente, l'autreencrown-rjlass et convergente. Enfinonareconnuqu'un ménisque-convergent oulentille con-cavo-convexe, lorsquesaconcavité esttournée versles objets, redressait aussilégèrement lelieu focal del'image.

Mais lesseuls

moyens

d'augmenter beaucoup l'étendue de la portion sensiblement plane del'image, c'est d'augmenter la longueurfocaledes lentilles etdediaphragmerfortement Tobjectif II estévident, en effet,que plus cetteimage se portera loin en arrière d'une lentille (fig. 5),plus le rayon de courbure de la surface où l'image se forme nettement sera grandet, parsuite,plusgrandeseralaportion deceltesurface se confon-dant à peu prèsavec un plan.

Remarquons

toutefois quecettedisposition donnelieuàun grave inconvénient pratique; car l'imagene reçoitque la lumièrequi pénètredanslachambrenoire parl'objectif;orsielles'éloigne del'objectifproportionnellementà l'augmentation de ladistance focalede

celui-ci, elle diminuera considérablement en intensité, puisque l'intensité

lumineusedécroîten raison ducarré'de ladistanceet,pourqu'elle sefixe sur lasurfacesensible, ilfaudra évidemmentprolongerdansle

même

rap-portladurée del'exposition.

L'autre

moyen

d'agrandirlasurface sensiblement plane del'image,y con-siste àn'utiliser,des rayons partant dechaque pointde l'objet,que ceux quelaissepasserune petite ouverture. L'image danslachambre noire se forme alors (fig.4) à l'aidede pinceaux lumineux émergentstrès-effilés;

par suite, elle acquiert dela finesse,non surune seulesurface courbe, mais sur plusieurs surfaces concentriques. Surunplan occupantentre ces surfacesune position intermédiaire, l'image sereproduira avec netteté danstouteson étendue. Le diaphragmeprocureàl'obiectifce quel'on ap-pelle la profondeurde foyer, ce qui le rend apteàreproduire àla fois et également bien desobjets placéssur différents plans.

Malheureusement, iciencore,lerésultat n'estobtenu qu'au détriment de l'intensitélumineuse del'image, cequi influesur larapidité aveclaquelle lasurfacesensibledu photographes'impressionne. L'éclatlumineuxétant ici évidemmenten rapport avec laquantitéde lumière que laisse passer l'ouverture,doit êtreproportionnelà l'étendueensurfacedecetteouverture ou aucarrédesondiamètre. Ilestfacile, ense réglant là-dessus, de con-struire des diaphragmes telsque, si avecle1 le tempsde pose néces-saire pourimpressionnerconvenablement la plaquesensible estd'une mi-nute, avec le no 2 il faudra deux minutes, avecle5, troisminuteset ainsi desuite.

En

combinant les deux

moyens

indiqués précédemment, on construit des objectifs donnant des images nettes sur des surfaces planes d'une

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assez grande étendue; seulement aveccesappareilsla durée dela pose doit inévitablementêtre très-longue.

Quantà la position que doit occuperlediaphragme dans les objectifs, on calcule sadistance à la lentille d'après la grandeurdeceltelentille et del'angle qu'elleembrasse,pour quetoutes les partiesdela lentillesoient utiliséesà laformation del'image(fig. 4).

Par le fait del'emploid'undiaphragme, l'aberration desphéricité est corrigéedans unelentille etcela d'autantmieux quel'ouverture dece

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