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OFFRE DE CAPITAUX D’INVESTISSEMENTS D’IMPACT

D’IMPACT

Estimation des Capitaux d’Impact Mobilisés

Il existe 23 investisseurs d’impact actifs au Sénégal, dont 11 IFD et 12 autres types d’investisseurs.34 Les investissements d’impact identifiés, provenant de 10 IFD et 8 autres types d’investisseurs s’élèvent à environ 550 millions de dollars de capitaux mobilisés. Il s’agit de 74 investissements directs effectués depuis 2005 au profit d’entreprises et de projets (Figure 2). Les 12 autres types d’investisseurs réalisant des investissements directs sont aussi bien des gestionnaires de fonds que des fondations (Figure 3). Par ailleurs, les IFD et les autres types d’investisseurs, par le biais de fonds et d’intermédiaires ont réalisé 9 investissements indirects leur permettant de mobiliser environ 45 millions de dollars. Afin d’éviter les doublons dans le décompte (une proportion inconnue d’investissements indirects agissant comme source d’investissements directs), et en raison d’une insuffisance de données sur la nature des investissements indirects, ce chapitre ne porte que sur les investissements directs.

Les investissements indirects sont toutefois traités plus en détail dans le chapitre régional du présent rapport. En résumé, les investissements indirects sont presque exclusivement réalisés par les IFD et se concentrent sur les banques commerciales, les gestionnaires de fonds d’impact et les fonds de capital-investissement, reflétant les efforts des IFD à soutenir les investissements d’impact et à dynamiser les marchés peu actifs de banques commerciales et de capitaux privés.

Le Sénégal a bénéficié d’un des montants les plus élevés d’investissement d’impact en Afrique de l’Ouest, après le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Comme dans le reste de la région, les IFD concentrent l’essentiel des investissements d’impact directs, avec 535 millions de dollars investis, soit 97% de l’ensemble des capitaux mobilisés pour 53 transactions. Les autres types d’investisseurs, quant à eux, ont mobilisé 16 millions de dollars en financement public à travers 21 transactions. Les IFD se concentrent sur le financement par emprunt des infrastructures de base, mais un nombre croissant de petites transactions sont effectuées dans différents secteurs par les IFD et les gestionnaires de fonds d’impact, comme exposé plus en détail ci-après.35

34 En raison du caractère unique et de la grande taille des institutions financières de développement (IFD), les auteurs de ce rapport ont analysé leur activité séparément de celles des autres types d’investisseurs d’impact, et présentent ces analyses distinctes le cas échéant. Nous avons également évalué SIMEST, une IFD italienne ; toutefois son unique transaction au Sénégal était sous forme d’investissement indirect et n’est donc pas prise en compte dans nos chiffres.

35 Des informations sur la valeur des investissements effectués par ces gestionnaires de fonds n’ont pas été divulguées pour plusieurs transactions connus au moment de la rédaction du présent rapport. Les chiffres sous-estiment donc l’activité financière des autres types d’investisseurs.

FIGURE 2 : MONTANT DES INVESTISSEMENTS D’IMPACT TOTAUX IDENTIFIÉS AU SÉNÉGAL, DE JANVIER 2005 À JUIL-LET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

IFD* 10,1 8,7 Autres types d’investisseurs d’impact que les IFD**

0,8 0,6

53

Volume moyen des transactions (en millions de dollars)

535

43 16

2

5

21 4

Direct

Indirect *n = 10 investisseurs

**n = 8 investisseurs

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des IFD et des autres types d’investisseurs

Les investisseurs d’impact présents au Sénégal représentent moins la moitié (10/23) de ceux ayant mobilisés des capitaux dans le pays (Figure 3). Tous les IFD et autres types d’investisseurs, à l’exception de Teranga Capital, 36 appartiennent à des réseaux internationaux. Les gestionnaires de fonds comptent essentiellement sur les financements issus à la fois des IFD, des fondations familiales et des personnes mieux nanties, la majorité des fonds obtenus provenant de l’extérieur du Sénégal. Par exemple, I&P et Root Capital mettent en commun des financements provenant des IFD au niveau mondial et des capitaux privés. Alors que d’autres, comme la Grameen Crédit Agricole et la Fondation Lundin, ne mobilisent actuellement que des capitaux privés.

36 Teranga Capital n’a pas encore mobilisé de fonds, mais procède à son lancement officiel en Septembre 2015, en tant que partenaire local d’Investisseurs et Partenaires (I&P).

FIGURE 3 : LES INVESTISSEURS D’IMPACT AU SÉNÉGAL, SELON L’EMPLACEMENT DE LEUR BUREAU, JUILLET 2015

Types d’investisseurs d’impact

Investisseurs d’impact

23

Avec présence

10

permanente Sans présence

13

permanente

10

bureaux à Dakar IFDBAD

AFD

Proparco

ARIZ

SFI

Autres types d’investisseurs

Etimos

Investisseurs et Partenaires (I&P)

Root Capital

Teranga Capital

Whole Earth Foundation

Ville où sont installés les investisseurs d’impact

Avec présence

permanente Sans présence permanente Total

IFD 5 6 11

Autres types d’investisseurs 5 7 12

• Gestionnaires de fonds 10

• Fondations 2

Source: Analyses de Dalberg

Près de 97% des investissements d’impact au Sénégal sont mobilisés par les IFD sous forme de financements par emprunt direct, essentiellement dans les infrastructures, l’électrification, l’agro-industrie et l’industrie. La durée de ces investissements varie en fonction du financement du projet spécifique, mais dure généralement au moins cinq ans. Les IFD sont également actives dans de plus petits marchés : parmi les 8 IFD, 6 ont effectué des investissements de moins de 5 millions de dollars, avec une activité particulièrement soutenue de la part de la Société Belge d’Investissement pour les Pays en Développement (BIO) au profit d’une IMF et de plusieurs entreprises agroalimentaires. Une douzaine d’investissements variés ont également été mobilisés par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Cette dernière est un active au Sénégal et dans les pays de l’UEMOA.

Les gestionnaires de fonds des autres types d’investissements d’impact font principalement de petites transactions, utilisant un peu plus des instruments autres que ceux d’emprunt. En ce qui concerne les prêts et les capitaux propres, les gestionnaires de fonds préfèrent généralement mobiliser des capitaux sur un délai de cinq ans. Il convient de souligner que bien qu’il existe une longue liste d’autres types d’investisseurs d’impact au Sénégal dans des régions ciblées, seuls 12 ont effectivement mobilisé des capitaux dans le pays.

SECTEUR

Les IFD ont investi une grande partie de leurs capitaux mobilisés dans le secteur des infrastructures et de l’énergie, représentant 313 millions de dollars, près de 60% du total de leurs investissements directs (Figure 4). Les investissements en infrastructures portant essentiellement sur la construction de réseaux routiers au Sénégal, sont principalement portés par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la BOAD. Ces investissements routiers sont indispensables, étant donné que le faible développement du réseau routier coûte au pays 4,6% de son PIB annuel.37 Quant aux investissements dans le secteur de l’énergie, réalisés à la fois par la BAD, la Société Financière Internationale (SFI), la BOAD et la Société Financière Néerlandaise pour le Développement (FMO), ils sont essentiellement destinés à assurer l’électrification des zones rurales mal desservies en électricité. La SFI appuie ces deux secteurs fondamentaux. Elle a eu effectué des investissements au profit de deux routes à péage, de deux grands projets de production d’électricité ainsi que de l’aéroport International de Dakar. Le secteur de l’industrie bénéficie aussi largement des investissements, représentant 17% de l’ensemble des capitaux mobilisés, traduisant ainsi l’importance accordée par les IFD à la stimulation de la productivité et au renforcement de la diversification dans le secteur. 38

Les secteurs des infrastructures et de l’agriculture occupent la première place en termes de nombre de transactions, représentant ensemble près de la moitié de toutes les transactions des IFD. Le secteur agricole représente la quatrième plus large part de capitaux mobilisés par les IFD, notamment en ce qui concerne l’élevage et la pêche. Cet intérêt sous-tend la reconnaissance par les IFD de la nécessité de stimuler la productivité et de réduire la dépendance du Sénégal aux importations de produits alimentaires. 39

37 “Senegal’s road to better transport,” SFI (2015). Disponible sur : http://www.ifc.org/wps/wcm/

connect/region__ext_content/regions/sub-saharan+africa/news/senegal_toll_road.

38 Cisse et al. “Scoping paper on industry in Senegal” (2014). Disponible sur : http://www.value-chains.

org/dyn/bds/docs/913/wp2014-157(1).pdf.

39 “ : Challenges of diversification and Food Security,” Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) (2008). Disponible sur : http://www.oecd.org/countries/

senegal/41302267.pdf.

FIGURE 4 : RÉPARTITION SECTORIELLE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS DES IFD, DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

Infrastructure 15,7

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des IFD

Les autres types d’investisseurs se concentrent en revanche sur peu de secteurs (voir figure 5). Les services financiers constituent l’essentiel de l’investissement, avec 10 millions de dollars mobilisés à ce jour dans le secteur, soit plus de 60% des capitaux mobilisés. Ces investissements se concentrent sur les IMF, traduisant la reconnaissance par les investisseurs de l’ampleur des besoins et des possibilités liées au renforcement de l’inclusion financière dans le pays. L’agriculture constitue également en un important secteur, porteur de croissance. De nombreux investisseurs considèrent le secteur agroalimentaire (par exemple, l’usinage du riz) comme étant une importante possibilité d’investissement.40

40 Cette combinaison correspond, par ailleurs à la première philosophie des investisseurs d’impact tels que Etimos et Root Capital, qui se sont spécialisés en matière de combinaison de systèmes de financement et de microfinance destinés aux petites exploitations agricoles, mais leurs investissements au Sénégal ne figurent pas dans notre base de données à compter de 2015.

FIGURE 5 : RÉPARTITION SECTORIELLE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS DES AUTRES TYPES D’INVESTISSEURS QUE LES IFD, DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

n = 7 investisseurs 2

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

Services financiers 1,2

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des autres types d’investisseurs

TAILLE DES TRANSACTIONS

Les IFD au Sénégal orientent la plus grande partie de leurs capitaux sur les grandes transactions, celles de plus de 20 millions de dollars. Elles comptent pour près de 60% de l’ensemble des capitaux mobilisés (Figure 6) et sont toutes axées sur les grands projets et les entreprises dans les domaines des infrastructures, de l’énergie et de l’industrie. Plus de 80% de l’ensemble des capitaux sont mobilisés par le biais de transactions de plus de 10 millions de dollars.

Les plus petites transactions représentent sont toutefois plus nombreuses. Plus de la moitié (28) se chiffre à moins de 5 millions de dollars. Ces investissements sont majoritairement réalisés dans les entreprises agricoles et dans une moindre mesure, au profit des projets à petite échelle en matière d’énergie dans les zones rurales.

FIGURE 6 : MONTANT DES INVESTISSEMENTS DIRECTS DES IFD EN FONCTION DE LA TAILLE DE LA TRANSACTION, DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

< 1m 0,4

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des IFD

Les transactions effectuées par les autres types d’investisseurs que les IFD sont plus petites, se chiffrant globalement à moins de 5 millions de dollars (Figure 7). La majorité des transactions est inférieure à 1 million de dollars, celles-ci étant souvent réalisées sous forme de prêts accordés aux IMF et aux petites entreprises agro-alimentaires.

FIGURE 7 : MONTANT DES INVESTISSEMENTS DIRECTS DES AUTRES TYPES D’INVESTISSEURS QUE LES IFD EN FONCTION DE LA TAILLE DE LA TRANSACTION, DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

< 1m 0,4

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des autres types d’investisseurs que les IFD

INSTRUMENTS D’INVESTISSEMENT UTILISÉS

La quasi-totalité des investissements directs des IFD se présente sous forme de dettes (Figure 8), le profil de ces investissements n’étant généralement pas différent de celui des investissements des IFD. Les secteurs des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie représentent l’essentiel des capitaux mobilisés. Cela reflète la préférence des IFD pour le prêt dans la mesure où c’est un instrument présentant moins de risque et étant plus facile à gérer, permettant une voie de sortie plus simple que s’il s’agissait de fonds propres ou quasi-fonds propres. Bien que les données sur la durée des prêts soient limitées, la taille et la nature de nombreux projets des IFD (notamment la construction de routes et de centrales électriques) indiquent qu’elle peut atteindre 15 ans.41 Les transactions de fonds propres au Sénégal sont de faible valeur par rapport aux pays utilisant d’autres instruments (soit une moyenne de 1,5 millions de dollars contre 11 à 12 millions de dollars pour la dette et les quasi-fonds propres) et se concentrent sur les entreprises du secteur de l’énergie et des infrastructures. La seule transaction de quasi-fonds propres a été réalisée au profit d’une entreprise de fabrication de ciment par le Fonds Danois pour l’Industrialisation des Pays en Développement (IFU).

En général, il est très difficile d’envisager au Sénégal des options de désengagement des investissements de capitaux propres. En ce qui concerne les marchés publics, seules trois entreprises sénégalaises non bénéficiaires d’investissements d’impact, sont cotées à la bourse régionale de l’UEMOA. Quant aux activités d’investissement en capitaux propres, elles sont en croissance, mais demeurent insuffisantes. Par

41 “Senegal moves into the fast lane with the opening of its toll highway,” BAD (2015). Disponible sur : http://www.afdb.org/en/news-and-events/article/senegal-moves-into-the-fast-lane-with-the-opening-of-its-toll-highway-12263/.

exemple, une personne interviewée a indiqué que bien qu’ils souhaitent idéalement que beaucoup de leurs entreprises en quête d’investissements fassent l’objet d’une introduction en bourse, ce n’est tout simplement pas encore une réalité dans les marchés de capitaux de l’UEMOA. Les investissements en fonds propres et en quasi-fonds propres ont néanmoins été effectués par la BOAD, la SFI et l’IFU.

FIGURE 8 : MONTANT DES INVESTISSEMENTS DIRECTS TOTAUX DES IFD EN FONCTION DE L’INSTRUMENT UTILISÉ, DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

Dettes 11,2

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des IFD

Les autres types d’investisseurs ont un intérêt particulier pour les transactions en fonds propres et en quasi-fonds propres, mais comme pour les IFD, ils reconnaissent également qu’il est très difficile d’envisager des options de désengagement,

permettant ainsi à un plus grand nombre d’entreprises d’être financées par

l’endettement (Figure 9). Près de la totalité des investissements est effectuée dans des entreprises en phase de création ou de croissance,42 bien que deux transactions en quasi-fonds propres aient été réalisées avec des IMF quelque peu plus matures sur une valorisation sensiblement plus importante que les dettes ou les capitaux propres. Les investisseurs d’impact sont également limités dans leur capacité à utiliser ces instruments, notamment en raison de la faible connaissance des instruments de capitaux propres par les entrepreneurs sénégalais et la réticence à céder le contrôle de leurs entreprises (Pour davantage de précisions, consulter la section suivante

«Demande de capitaux d’investissement d’impact»).

42 Les entreprises en phase de création sont celles qui travaillent à leur propre lancement, tandis que les entreprises en phase de croissance cherchent à consolider et à développer leurs activités existantes.

FIGURE 9: MONTANT DES INVESTISSEMENTS DIRECTS TOTAUX DES AUTRES TYPES D’INVESTISSEURS QUE LES IFD EN FONCTION DE L’INSTRUMENT UTILISÉ DE JANVIER 2005 À JUILLET 2015

CAPITAUX MOBILISÉS (EN MILLIONS DE DOLLARS) NOMBRE DE TRANSACTIONS

Dettes 0,6

Remarque: Il se peut que la valeur moyenne des transactions ne soit pas égale au montant des capitaux mobilisés divisé par la valeur des transactions. Les capitaux mobilisés sont arrondis au million le plus proche sauf si la valeur est inférieure à 1 million. Les valeurs moyennes des transactions sont alors arrondies au 100.000 le plus proche.

Source: Analyses de Dalberg ; données des portefeuilles des autres types d’investisseurs que les IFD

Obstacles et Opportunités

PRINCIPAUX OBSTACLES À LA MOBILISATION DES CAPITAUX Malgré des progrès notables réalisés récemment dans l’environnement des

investissements au Sénégal, il reste moins développé que celui de pays tels que le Kenya ou l’Inde, qui attirent beaucoup de capitaux d’impact. Les marchés de capitaux disposent de moins de liquidités et de participation active que les autres pays en développement en Afrique sub-saharienne. Cela vaut pour l’investissement d’impact. Les personnes interviewées ont cité plusieurs exemples de goulots d’étranglement, à savoir :

Insuffisance d’entreprises et d’opportunités d’investissement : La recherche de transactions constitue un défi, tant pour les IFD que pour les autres types d’investisseurs. La planification générale et les rapports globaux financiers et de gestion des entreprises en quête d’investissements dans les secteurs autres que celui des infrastructures, présentent également d’importantes lacunes. La comptabilité n’est souvent pas conforme aux normes admises, la gestion de trésorerie est problématique, la viabilité financière n’est pas assurée, même pour les entreprises de renommée, particulièrement dans le secteur de l’agro-industrie. De nombreuses sources, notamment les banques commerciales, ont souligné que plus de la moitié des demandes de prêts des PME sont rejetées en raison de problèmes émanant de leur dossier, avant même la procédure de diligence raisonnable. Les investisseurs d’impact au Sénégal réagissent en offrant une assistance technique, soit par le biais de fonds dédiés et de subventions (pour les IFD), soit en siégeant au Conseil d’administration, soit en donnant les orientations de gestion (pour les autres types d’investisseurs).

Connaissance limitée des investissements d’impact comme sources de capitaux : La notion « d’investissement d’impact » est moins bien connue au Sénégal que dans les pays anglophones du continent. Les entrepreneurs sociaux

autoproclamés43 ciblant les clients de la «base de la pyramide» (BoP) et se

présentent comme organisations à but non lucratif. Cela tient aux différences dans la diffusion et l’attrait de ces concepts dans un milieu francophone. Cependant, la notion d’entrepreneuriat social a récemment gagné du terrain, y compris au Sénégal,44,45 où il existe deux entreprises sociales (Laiterie du Berger (production laitière) et Nest for All (services de santé maternelle et pédiatrique).

Un niveau élevé d’activité économique informelle : L’économie à deux vitesses du Sénégal constitue un facteur explicatif des lacunes en matière de gestion d’entreprises et d’élaboration de rapports. Le secteur informel absorbe jusqu’à 90% de la création d’emplois et 80% de l’emploi total. Il est constitué de micros

Un niveau élevé d’activité économique informelle : L’économie à deux vitesses du Sénégal constitue un facteur explicatif des lacunes en matière de gestion d’entreprises et d’élaboration de rapports. Le secteur informel absorbe jusqu’à 90% de la création d’emplois et 80% de l’emploi total. Il est constitué de micros

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