• Aucun résultat trouvé

L’échantillon de l’étude est composé de 183 couples hétérosexuels qui consultent en psychothérapie conjugale (N= 366). Les participants sont mariés ou en relation de cohabitation dans 88,70 % des cas, et se fréquentent depuis en moyenne 14,18 années (É.T.=19,37). Seulement 2,20 % des couples de l'échantillon sont séparés ou divorcés et 5,90 % se considèrent célibataires. Il faut préciser que certains individus déjà séparés, divorcés ou en instance de séparation consultent ensemble en psychothérapie de couple. Les participants sont âgés entre 18 et 70 ans. Les hommes ont en moyenne 41,90 ans (É.T.= 10,00) et les femmes ont en moyenne 38,96 ans (É.T.= 9,78). De plus, 85,60 % des hommes et 84,10 % des femmes occupent un emploi lors de la collecte de données et 51,70 % des hommes et 62,50 % des femmes possèdent un diplôme d’études universitaire. Le revenu annuel, individuel, des hommes et des femmes se situe autour de 65 000 $. Par ailleurs, incluant les enfants issus de leur relation actuelle et ceux d'unions antérieures, les hommes ont en moyenne 2,05 (É.T.= 0,99) enfants et les femmes ont en moyenne 1,96 enfant (É.T.= 0,95).

Procédure

Le présent projet a été approuvé par le Comité d'éthique. Les couples qui participent à la recherche sont venus consulter d'eux-mêmes à la clinique de consultation de l’École de psychologie de l’Université Laval pour une psychothérapie de couple et ont accepté de participer à la recherche de façon volontaire et confidentielle. Ils peuvent également avoir été référés par un professionnel de la santé mentale. La plupart des couples sont en recherche d’aide pour des difficultés d’ordre conjugal qui peuvent, par exemple, prendre la forme de conflits, de problèmes de communication, de manque d’intimité émotionnelle, de difficultés d'ordre sexuel. Cependant, les couples qui présentaient des problèmes de violence physique étaient exclus, car non éligibles à la psychothérapie. Dès la première rencontre d’évaluation, le clinicien remettait à chacun des partenaires une batterie de questionnaires à remplir ainsi qu’un formulaire de consentement. Ils pouvaient refuser de participer à la recherche. Par la suite, il a été demandé aux participants de remplir les

Méthode

questionnaires à la maison de façon individuelle et de les rapporter à la rencontre suivante. Les données étaient finalement analysées par une équipe du laboratoire de recherche et anonymisées pour conserver la confidentialité des participants.

Instruments

Psychopathie. La version française de l’Échelle autorapportée de psychopathie (LRPS) est

un questionnaire utilisé pour mesurer la présence de traits de personnalité psychopathiques dans la population générale (Levenson et al., 1995; traduit par Sabourin & Lussier, 1998; Savard et al., 2014). Le LSRP mesure deux dimensions de la psychopathie : primaire et secondaire. Ces dimensions sont similaires à celles mesurées par le PCL-R (Hare, 1991). L'échelle de psychopathie primaire a été créée pour mesurer l'égoïsme, l'insensibilité et la manipulation envers les autres. Elle est composée de 16 items (question 1 à 16). Des items tels que : « Je dis aux autres ce qu'ils veulent bien entendre », « Je prends plaisir à jouer avec les sentiments des autres » composent cette échelle. L'échelle de psychopathie secondaire permet de mesurer l'impulsivité et le style de vie autodestructeur. Elle est composée de 10 items (question 17 à 26). Des items tels que : « Quand je suis frustrée, souvent je me défoule en piquant une crise de colère », « Je me sens capable de poursuivre un même but sur une longue période » (item à sens inversé) font partie de cette échelle. Pour chaque item, le répondant doit indiquer son niveau d’accord sur une échelle de type Likert en quatre points allant de « Fortement en désaccord » (1) à « Fortement en accord » (4). Les scores sont formés par la somme des items. Lorsqu'ils sont élevés, ils correspondent à une présence élevée du trait. Les items du questionnaire ont été conçus de façon à éviter le biais de désirabilité sociale. Ainsi, les phrases ont été écrites pour éviter de signaler la présence de désapprobation lors de l'endossement d'un item. Des coefficients de cohérence interne de 0,78 à 0,83 pour la psychopathie primaire et de 0,63 à 0,69 pour la psychopathie secondaire sont rapportés (Levenson et al., 1995; Savard et al., 2014). Des analyses factorielles exploratoires et confirmatoires ont démontré que la version francophone du questionnaire respecte la structure en deux facteurs. Les coefficients de saturation et de cohérence interne pour les deux échelles sont comparables à ceux de la version anglaise. Le questionnaire démontre également de bons indices de validité convergente avec la mesure évaluant la personnalité en cinq facteurs (NEO-FFI; Costa &

McCrae, 1992; traduction française par Sabourin & Lussier, 1992; Savard et al., 2014) et l'échelle d'habitudes de consommation de substance (AUDI; Saunders, Aasland, Babor, de la Fuente & Grant, 1993). De plus, l'équivalence du LRPS en fonction des genres a été démontrée (Savard et al., 2014). Dans la présente étude, les coefficients de cohérence interne sont respectivement de 0,79 et de 0,69 pour les échelles primaire et secondaire.

Attachement. Le questionnaire sur les expériences d’attachement amoureux

(Experiences in close relationships (ECR); Brennan et al., 1998; traduit par Lafontaine & Lussier, 2003) est un instrument autorapporté comprenant 36 items; 18 items mesurent la dimension évitement et les 18 autres mesurent la dimension anxiété. Des items tels que : « je m'inquiète à l'idée d'être abdandonné(e) », « Je préfère ne pas être trop près de mon/ma partenaire amoureux(se) » font partie de ce questionnaire. L'échelle de mesure utilisée est de type Likert en sept points allant de 1 « fortement en désaccord » à 7 « fortement en accord ». Les scores sont formés par la moyenne des items. Lorsqu'ils sont élevés, ils correspondent à une présence élevée de l'une ou des deux dimensions d'attachement (anxiété d'abandon et évitement d'intimité). Quant aux qualités méthodologiques de l'instrument, la fidélité, la validité de construit, prédictive et discriminante des deux dimensions d'attachement ont été démontrées (Crowell, Fraley, & Shaver, 1999). Pour la version française, les coefficients alpha sont de 0,88 pour les deux dimensions et l'invariance entre les genres a été établie (Lafontaine & Lussier, 2003). Dans la présente étude, les coefficients alpha sont de 0,90 pour l’échelle d’anxiété face à l’abandon et de 0,86 pour l’échelle d’évitement de l’intimité.

Documents relatifs