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I NTÉRÈT CYNÉGÉTIQUE

Dans le document ÉTAT DES LIEUX Page 1 (Page 48-74)

Le Tétras-lyre est un petit gibier emblématique du milieu montagnard. Si sa chasse exige généralement une bonne condition physique ainsi qu’un bon chien, elle est l’affaire de spécialistes qui consacrent l’essentiel de leur temps de chasse à cette espèce durant la période d’ouverture.

Disparu Sporadique Faible Moyenne Bonne

Estimation de l'abondance du Tétras-lyre en 2006

Les chasseurs qui pratiquent régulièrement la chasse des galliformes de montagne sont en proportion peu nombreux sur le département. Ils sont d'autant plus rares à inscrire annuellement au moins un tétras à leur tableau de chasse annuel.

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ESURES DE GESTION Suivi

L’espèce a fait l’objet d’un suivi dans les Alpes-Maritimes dès 1975 sur le site de référence de Salèse / Molières aujourd’hui en zone centrale du PNM. Depuis, les sites de référence sont au nombre de 5 pour le département et les comptages organisés par deux maîtres d'œuvre :

• Salèse / Molières – PNM

• Cheiron – FDC06

• Tende – FDC06

• Haut var / Rive droite – FDC06

• St Dalmas le Selvage – FDC06

Sur ces sites de référence, des dénombrements printaniers des coqs sont réalisés chaque année ainsi que des comptages d’été au chien d’arrêt pour estimer le nombre de jeunes par poule. Seul le site du Cheiron ne fait pas l’objet de comptages estivaux. Ces diverses opérations sont complétées périodiquement par le recensement printanier des coqs sur une unité naturelle Tétras-lyre afin d’en estimer le nombre. L'ensemble de ces comptages participent au suivi sur le long terme des populations de Tétras-lyres et permettent aujourd’hui de recueillir des données indispensables au calcul des attributions annuelles du plan de chasse.

Réglementation

Le plan de chasse a été instauré en 2006 par arrêté préfectoral, sur l’ensemble du département et le système du pré-marquage autorisé. Auparavant, le prélèvement était limité par un PMA de 1 coq par jour et par chasseur.

Les carnets PGM, obligatoires pour la chasse du petit gibier de montagne depuis 1988, permettent d'avoir un suivi annuel des prélèvements par chasseur, par jour et par territoire.

Les dates d'ouverture et de fermeture, définies par l'arrêté préfectoral, courent du 1er dimanche d’octobre au 11 novembre.

Le nombre de jours de chasse, définis par arrêté préfectoral, était de 9 à 10. Depuis le plan de chasse, la chasse du tétras-lyre s'exerce sur 17 jours sur la base d'un calendrier annuel.

L’interdiction de la chasse du Tétras-lyre a été instaurée par un arrêté préfectoral sur la zone des Préalpes du Cheiron durant une période de 10 ans. Depuis l’instauration du plan de chasse de l’espèce, il n’y a plus ni demande, ni attribution pour l’ensemble de cette zone.

Tableau & Plan de chasse

Le relevé du tableau de chasse fut conduit durant plusieurs années auprès des sociétés de chasse. En 1998, l’instauration du carnet de prélèvement PGM permettait une connaissance plus précise du nombre de coqs prélevés par territoire de chasse et par chasseur. Relativement modeste, le prélèvement annuel a fluctué depuis entre 196 et 79 oiseaux, les UG situées sur les hautes vallées du Mercantour regroupant l’essentiel du tableau. Les fluctuations annuelles peuvent être tributaires des conditions météorologiques susceptibles de réduire l'accès aux territoires de chasse (cas de l'année

Instauré à partir de la saison de chasse 2006/2007, le plan de chasse concernait 126 attributions de coqs répartis sur 6 UG pour une réalisation de 82 oiseaux. L'écart entre les attributions et les réalisations semble le fait de l'organisation du plan de chasse à l'intérieur des associations de chasse.

Les attributions sont définies après le croisement des résultats des comptages de printemps et d’été, et des données issues des inventaires d’unités naturelles. Seuls les coqs de Tétras-lyre étant chassables, les attributions ne concernent que les mâles sur la base d'1 seul bracelet :

TLY : coq de Tétras-lyre maillé.

Nombre de coqs de Tétras-lyre prélevés de 1998 à 2006 (source FDC06 – OGM)

196

136 146

79

133 144

105

150

82

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Nombre de coqs attribués et réalisés par UG en 2006 (source FDC06 – OGM)

29 programmes d'UG ou de conventions d'aménagements financés par la FDC 06. Ces aménagements faunistiques sont aujourd'hui réalisés sur un grand nombre de territoires de chasse du département et sont bénéfiques pour un grand nombre d’espèces animales.

Des travaux plus spécifiques au Tétras-lyre de réouverture et d’entretien du milieu sont également conduits par des sociétés de chasse locales en collaboration avec la FDC 06. L’ONF a effectué des interventions similaires sur quelques lots domaniaux des Préalpes du Cheiron. Ces travaux ont pour objectif l’entretien ou la remise en état de clairières et de landes, l'amélioration des effets de lisières et le maintien d'un espace de pré-bois.

Un inventaire des câbles dangereux a été réalisé en concertation avec l'OGM, afin de dresser une carte des sites qui présentent des risques importants de mortalité par percussion pour le Tétras-lyre. Les stations de ski sont particulièrement concernées ainsi que les lignes électriques. L'objectif de cette étude a pour but d'équiper les câbles dangereux de balises adaptées afin de réduire les cas de mortalité.

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ROBLÈMES ET ENJEUX

Le Tétras-lyre a enregistré une importante régression au cours de ces deux dernières décennies, particulièrement sur les massifs méridionaux, nombreux à ne plus abriter l’espèce. Son abondance est souvent faible sur le moyen pays et seuls les massifs du haut pays lui offrent encore un habitat propice.

Cette situation n’est pas spécifique aux Alpes-Maritimes mais générale à l’espèce sur son aire de répartition qui tend à se réduire depuis les massifs périphériques. Les différentes atteintes portées à son habitat sont aujourd’hui considérées comme la principale cause de cette régression.

Sur les Préalpes du Cheiron, le Tétras-lyre n’a d’ailleurs cessé de régresser malgré l’application de mesures de gestion cynégétique très strictes (suspension de la chasse durant plusieurs années, 2 matinées de chasse après réouverture, PMA par jour et par chasseur), un tableau de chasse très réduit et, pour finir, l’absence totale de chasse de l’espèce.

Plus généralement, l’application constante de mesures restrictives de chasse sur l'ensemble du département, puis l’instauration du carnet PGM et du plan de chasse se sont donc imposées

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pour ajuster les prélèvements à l’évolution des populations de tétras-lyres. Ces mesures de gestion, prises sur l’initiative des chasseurs, se sont avérées indispensables. Elles se révèlent pourtant insuffisantes face aux multiples causes de dérangement que subit l’espèce, et aux dégradations qu'enregistre son habitat.

L'aménagement de l'espace montagnard (stations de ski, lignes électriques, pistes forestières et pastorales,…) est à l'origine d'une forte emprise sur les milieux à Tétras-lyre. Les préjudices subis par l'espèce sont multiples; réduction de la superficie de l'habitat favorable et du nombre d'oiseaux, mortalités par percussion sur les câbles, augmentation de la pénétration des massifs et dérangements répétés sur les sites sensibles d'hivernage et de reproduction.

Se pose également le problème des activités de loisirs (raquette, ski hors piste, randonnée pédestre) qui connaissent un développement sans précédent depuis ces dernières décennies et créent des nuisances à l'égard d'un oiseau très sensible. Des plans de gestion ménageant des sites de quiétude en période de reproduction et d'hivernage semblent une voie d’avenir pour en limiter les effets.

Une faible pression pastorale peut être bénéfique pour l’entretien des milieux ouverts propices à l’espèce, mais une forte pression sur les sites de nidification en période printanière et estivale peut s’avérer particulièrement néfaste.

La qualité de l'habitat du Tétras-lyre est déterminante dans le maintien de ces populations. A ce titre, les forestiers ont un rôle important à l'égard de l'espèce dans la gestion sylvicole des formations boisées subalpines et montagnardes.

Malgré son déclin sur le sud de son aire de répartition, le Tétras-lyre est en encore bien représenté sur les massifs du haut pays. Au vu de cet état de conservation très contrasté, il serait souhaitable de restaurer les noyaux en déclin et de pouvoir maintenir ceux présentant une situation favorable. Une évaluation des menaces existantes pour les UG concernées semble nécessaire afin de proposer des mesures concrètes de gestion ainsi qu'une véritable concertation entre les principaux gestionnaires et usagers des espaces montagnards.

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TATUT & RÉPARTITION

Les Alpes-Maritimes présentent la particularité d’abriter 3 espèces de perdrix du genre "Alectoris". La Perdrix rouge Alectoris rufa rufa, localisée sur la moitié sud du département, et la Perdrix bartavelle Alectoris graeca saxatilis, localisée sur la moitié nord, cohabitent à la faveur d'une zone de contact plus ou moins large, et donnent par croisement la Perdrix rochassière Alectoris graeca saxatilis x Alectoris rufa rufa.

Les critères du plumage qui permettent de distinguer une perdrix rochassière des 2 autres espèces ne sont absolument pas stables. Tandis que certains individus présentent plutôt des caractéristiques de Perdrix rouge, d’autres se révèlent très proches de la Perdrix bartavelle, avec toutes les nuances possible entre ces deux extrêmes. En théorie, les habitats de moyenne altitude sont généralement occupés par la Perdrix rochassière, et ceux de haute altitude par la Perdrix bartavelle. Toutefois, dans la pratique, des individus de Perdrix rochassières sont régulièrement observés et prélevés sur des sites de haute montagne tandis que les déplacements altitudinaux d’oiseaux, entre les quartiers d’estive et d’hivernage, accroissent le brassage entre espèces. Il est même arrivé de contacter au printemps des oiseaux au chant typique de Perdrix rouge sur des sites d’altitude parmi des Perdrix bartavelles. Lorsque les 3 espèces sont susceptibles de cohabiter sur un même massif, elles sont donc particulièrement difficiles à distinguer en action de chasse.

Afin de prendre en considération ces particularités inhérentes au chevauchement des aires de distribution de ces espèces et aux difficultés à les différencier, le département a été scindé en deux zones. Sur la zone 1, qui regroupe les communes de la moitié nord du département, un plan de chasse aux perdrix du genre

"Alectoris" a été institué et s’applique selon les mêmes conditions aux Perdrix bartavelles, rochassières et rouges. Sur la zone 2, seule cette dernière est concernée et les conditions réglementaires de chasse y sont

Répartition communale de Délimitation des zones 1 et 2 pour

La Perdrix bartavelle en 2006 Les perdrix du genre "Alectoris"

Espèce gibier sédentaire, la Perdrix bartavelle est essentiellement présente sur la moitié nord des Alpes-Maritimes. Elle est soumise au plan de chasse sur l’ensemble du département depuis l’année 2000.

Elle se rencontre sur 50 communes, à la faveur de milieux ouverts aux influences méditerranéennes plus ou moins prononcées. Elle occupe préférentiellement des adrets et des systèmes de crêtes, et quelquefois des zones de pré-bois durant l’été. Elle évolue généralement de 800 m environ depuis les massifs du moyen pays jusqu’à 2500 d’altitude sur le Mercantour.

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VOLUTION & ABONDANCE

Zone 1 Zone 2 Présence

Absence

Selon plusieurs témoignages, la Perdrix bartavelle était abondante dans les Alpes-Maritimes jusque vers les années 1970. Mais la réduction progressive de l’activité agro-pastorale traditionnelle de montagne et ses conséquences sur la fermeture des milieux ont sans doute contribué à la baisse de sa population. Néanmoins, l’espèce semble avoir conservé de bonnes densités jusque vers les années 1980.

Toutefois, dans les années 1990, une succession d’hivers rigoureux et de mauvaises années de reproduction entraînait un effondrement sévère de ses effectifs. Sur le site de référence de Douans/Cusons, le nombre de coqs au printemps a ainsi chuté d’un maximum de 62 en 1990 à seulement 8 en 1997. Sur celui de Pierlas, les effectifs sont passés de 25 en 1995 à 9 coqs en 1998.

Cette situation conduisait à fermer la chasse de la Perdrix bartavelle durant 3 années consécutives, puis à instaurer le plan de chasse sur l’ensemble du département lors de sa réouverture en 2000. Dans le même temps, le nombre de sites de référence passait de 2 à 5 avec l’objectif de renforcer le suivi de l’espèce et d'augmenter les données pour le calcul des plans de chasse.

La suspension de la chasse, l’instauration du plan de chasse et la réalisation d’aménagement faunistiques ont contribué au renouveau de l’espèce. Ces mesures ont démontré qu’en présence d’un habitat favorable, la Perdrix bartavelle présentait la capacité à reconstituer ses effectifs. De grandes zones de landes et de pelouses ainsi qu’un milieu plus difficile d’accès, faiblement urbanisé et moins soumis aux dérangements ont également favorisé sa sauvegarde.

Nombre de coqs de Perdrix bartavelle recensés sur le site de Douans/Cuson de 1982 à 2006 (source ONCFS - OGM)

1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Nombre de coqs de Perdrix bartavelle recensés sur le site de Pierlas de 1982 à 2006 (source ONCFS & FDC06 - OGM)

15 19

24 24 20

18

24 23

22 22 22 25,5

11 9

17 16 24

28 31

34 37

1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1995 1997 1998 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

En 2006, les densités estimées de coqs de Perdrix bartavelle présents au printemps fluctuaient de moins de 1 oiseau aux 100 ha à un peu plus de 3,5. L’abondance de l’espèce est généralement plus élevée sur les communes abritant d’importantes zones de landes et pelouses propices à la reproduction de l’espèce. À l’inverse, les densités sont faibles sur les communes généralement assez boisées où l’habitat de reproduction est réduit et morcelé.

En outre, sur les sites favorables de moyenne montagne, les densités ainsi que l'indice de reproduction y sont souvent meilleurs qu'ailleurs. La prédominance de Perdrix rochassières, à la reproduction plus élevée, et des conditions du milieu moins rigoureuses apparaissent comme les principaux facteurs.

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NTÉRÈT CYNÉGÉTIQUE

Faible Moyenne Bonne Hors zone

Estimation de l'abondance de la Perdrix bartavelle en 2006

La Perdrix bartavelle est un gibier mythique du milieu montagnard recherché par quelques passionnés qui la chassent au chien d’arrêt sur un terrain souvent difficile. Sa poursuite requiert de bonnes conditions physiques de la part du chasseur et du chien. Elle est l’affaire de spécialistes qui consacrent l’essentiel de leur temps à sa recherche durant la période d’ouverture. Ils sont d'ailleurs peu nombreux à inscrire l'espèce à leur tableau de chasse annuel.

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ESURES DE GESTION Suivi

La Perdrix bartavelle a fait l’objet d’une étude par l’ONCFS à partir de 1982 avec notamment la mise en place des 2 sites de référence de Douans / Cusons et de Pierlas. Depuis, les sites sont au nombre de 5 pour le département et les comptages organisés par deux maîtres d'œuvre :

• Douans / Cuson – ONCFS & FDC06

• Pierlas – FDC06

• Daluis – FDC06

• Belvédère – FDC06

• Entraunes – FDC06

Des dénombrements printaniers des coqs y sont réalisés chaque année ainsi que des comptages d’été au chien d’arrêt pour estimer le nombre de jeunes par adulte. Ces diverses opérations sont complétées périodiquement par le recensement printanier des coqs sur une unité naturelle. L'ensemble de ces comptages participe au suivi sur le long terme des populations de perdrix bartavelles et permettent également de recueillir des données indispensables au calcul des attributions annuelles du plan de chasse.

Réglementation

Le plan de chasse a été instauré en 2000 par arrêté préfectoral sur l’ensemble du département.

Le bracelet plan de chasse est unique : PB 06

Les carnets PGM, obligatoires pour la chasse du petit gibier de montagne depuis 1998, permettent depuis un suivi annuel des prélèvements par chasseur, par jour et par territoire.

Les dates d'ouverture et de fermeture, définies par l'arrêté préfectoral, courent généralement du 1er dimanche d’octobre au 11 novembre.

Le nombre de jours de chasse, définis par arrêté préfectoral, était de 9 à 10. Depuis le plan de chasse, la chasse de la bartavelle s'exerce sur 17 jours sur la base d'un calendrier annuel.

L’interdiction de lâcher des Perdrix rouges a été prise par arrêté préfectoral pour toutes les communes de la zone 1 afin de répondre aux lâchers de Perdrix rouges sur des territoires de haute montagne où l’espèce n’était pas naturellement présente. Il s’agissait de ne pas interférer artificiellement dans le croisement naturel entre Perdrix bartavelle et Perdrix rouge, et de protéger les Perdrix rochassières et bartavelles de toute pollution génétique et des risques sanitaires.

Plan de chasse

Après une forte chute de la population de Perdrix bartavelles, la chasse de l’espèce a été suspendue de 1997 à 1999. En 2000, le plan de chasse était instauré par un arrêté préfectoral sur l’ensemble de la zone 1 avec une première attribution modeste de 50 oiseaux pour le département.

Le plan de chasse est établi annuellement après le croisement des résultats des comptages de printemps et d’été, et des données issues des inventaires d’unités naturelles. Selon les années, les attributions ont fluctué entre 6 et 249 oiseaux et les réalisations entre 2 et 144.

L'écart enregistré entre les attributions et les réalisations d’une même année, semble tributaire de l'organisation du plan de chasse à l'intérieur des associations de chasse et des conditions météorologiques susceptibles de réduire l'accès aux territoires de chasse. Depuis l’instauration du plan de chasse, le nombre de communes et d’UG concernées par une attribution a fortement varié, suivant en cela l’évolution des populations. Les UG situées sur les hautes vallées du Mercantour regroupent l’essentiel du tableau.

Nombre de Perdrix bartavelle attribuées et réalisées de 2000 à 2006 (source FDC06 – OGM)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Attributions Réalisations

Nombre de Perdrix bartavelle attribuées et réalisées par UG en 2006 (source FDC06 – OGM)

Aménagements faunistiques

Depuis de nombreuses années, la FDC 06 favorise les travaux d'amélioration du milieu dans le cadre de programmes d'UG, de conventions d'aménagements ou encore pour la prévention des dégâts. Ces aménagements faunistiques sont aujourd'hui réalisés sur un grand nombre de territoires de chasse et bien qu'ils ne soient pas toujours conduits pour la Perdrix bartavelle, ils se révèlent très positifs en participant à l'amélioration de milieux ouverts indispensables à l'espèce. En outre, des sociétés de chasse ont aussi conduit des travaux spécifiques à l’espèce, orientés en majorité sur du broyage.

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ROBLÈMES ET ENJEUX

Au cours de la décennie 1990, la Perdrix bartavelle a connu une baisse drastique de ses effectifs au point qu’elle était devenue rare sur le département. Cet évènement a démontré que son statut pouvait se dégrader très rapidement mais, en l’occurrence, qu’elle était également capable de reconstituer ses effectifs et de recoloniser des espaces abandonnés. La suspension de la chasse puis l’instauration du plan de chasse, l’intensification du suivi pour des attributions plus conformes à l’évolution des populations, et les aménagements faunistiques ont également participé au renouveau de la perdrix bartavelle.

Pour autant, le maintien de bonnes densités n’est pas assuré partout. Différentes activités humaines peuvent se révéler localement préjudiciables. Le pastoralisme ovin peut être bénéfique pour l’entretien des milieux ouverts propices à l’espèce, mais une forte pression de pâturage en période de reproduction sur les sites de nidification peut s’avérer particulièrement néfaste.

De même, la multiplication des activités de plein air génère diverses perturbations à l’égard d’un oiseau aussi farouche. En outre, le développement des voies d’accès favorise la pénétration des massifs et accroît les sources de dérangement. Des plans de gestion concertés devraient pouvoir assurer la quiétude des oiseaux sur les sites de reproduction.

En milieu montagnard, la Perdrix bartavelle est aussi tributaire de la qualité et de la superficie des sites d’hivernage. Ils constituent en effet un « goulet d’étranglement » puisqu’ils ne pourront redistribuer au printemps que le nombre d’oiseaux qu’ils auront pu abriter durant l’hiver.

L’intensification des travaux de réouverture du milieu est donc nécessaire pour maintenir un habitat favorable et plus particulièrement sur les quartiers d’hivernage.

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TATUT & RÉPARTITION

Espèce sédentaire, le Lagopède alpin est présent sur 23 communes seulement de la moitié nord des Alpes-Maritimes. Ses exigences écologiques et la faible superficie de son habitat cantonnent sa population sur une portion seulement du territoire départemental. L’espèce évolue généralement de

Espèce sédentaire, le Lagopède alpin est présent sur 23 communes seulement de la moitié nord des Alpes-Maritimes. Ses exigences écologiques et la faible superficie de son habitat cantonnent sa population sur une portion seulement du territoire départemental. L’espèce évolue généralement de

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