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Nos démarches dans les entreprises étudiées

Chapitre 3 – Démarche d’étude

4. Nos démarches dans les entreprises étudiées

Les modalités de réalisation de l’étude, comme c’est souvent le cas, ont donné lieu à des mises en œuvre assez singulières. Pour autant, nous avons systématiquement cherché à rencontrer les diffé- rents acteurs susceptibles d’apporter des éclairages variés.

Nous avons recueilli et analysé les accords et plans et, à chaque fois que cela était possible, recueilli des documents complémentaires utiles (des tableaux de bord relatifs aux suivis des actions mises en œuvre, des documents de présentation internes ayant servi aux négociateurs ou à destination de l’encadrement pour le déploiement, des outils d’analyses, etc.).

Nous avons systématiquement cherché à nous rendre compte par nous-mêmes des pratiques effec- tives, soit en interrogeant des « bénéficiaires » des mesures déployées (des tuteurs formés, des quinquagénaires dont les postes de travail ou les fonctions ont été modifiés), soit par des observa- tions de situations de travail résultant de la mise en œuvre des actions.

Dans quelques cas, il n’a pas été possible de rendre compte de certaines dispositions ou alors de manière partielle. Par exemple, il n’a pas été possible de rencontrer des salariés seniors ayant béné- ficié d’un aménagement de leur temps de travail chez PATHO11, pour des raisons de confidentialité de dossier.

Les contacts initiaux ont été pris avec les représentants des directions des entreprises, ou parfois avec la personne en charge des actions « sécurité et conditions de travail ». Pour les entreprises les plus importantes, des contacts ont pu être initiés au niveau central, le plus souvent avec la direction des ressources humaines ou des relations sociales comme chez PULVER, SYNTHES ou chez AERO.

Là encore, entre les contacts directs ou facilités par des tiers, voire parfois à l’occasion de la partici- pation d’un membre de l’équipe à un séminaire interne à l’entreprise ou d’une réunion de travail sur la GPEC ou la pénibilité comme chez NAVAL…, les modalités d’entrée dans l’entreprise furent variées et souvent opportunistes.

Le premier temps, outre la présentation des objectifs et du cadre de l’étude, a consisté à organiser les différentes rencontres utiles pour nos recueils d’informations.

Selon les cas, il n’a pas toujours été possible de rencontrer l’ensemble des acteurs qui auraient pu apporter les éclairages recherchés. Soit parce que certains acteurs n’étaient plus dans l’entreprise, soit parce que le coût de la rencontre aurait été trop important (délai trop long pour un rendez-vous, acteur géographiquement éloigné du siège ou du site d’étude…).

Pour chaque cas, il a fallu faire des choix concernant les dispositions à étudier. Outre que ces dispo- sitions devaient avoir été mises en œuvre a minima, elles ont également été retenues en fonction de l’intérêt qu’elles avaient pour l’étude et de la possibilité d’en rendre compte dans la mesure de nos moyens. Cela fut d’autant plus vrai pour les entreprises qui ont déployé de nombreuses actions comme VEHIC ou AERO.

Le déroulement des investigations, à l’image de la pelote de laine, nous a conduits parfois à tirer des fils au fur et à mesure des rencontres avec nos interlocuteurs et au gré des éléments recueillis, no- tamment en ce qui concerne le « choix » des actions mises en œuvre susceptibles d’intéresser l’étude. Ce fut le cas par exemple chez STORE où nous avons découvert lors de notre première ren- contre avec la direction qu’il n’y avait pas d’action du domaine « conditions de travail » dans l’accord, alors que le contraire avait été mentionné lors du contact téléphonique initial. L’échange avec la responsable RH a permis de mettre en avant la manière dont ils avaient opéré des créations de fonctions nouvelles pour des salariés nécessitant des reclassements, dont des seniors.

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Les conditions de travail dans les accords et plans d’action « seniors »

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Dans certains cas, comme chez SYNTHES, le siège nous a orientés vers un site dans lequel telle ou telle mesure de l’accord lui paraissait être bien engagée.

Pour toutes les entreprises étudiées, nous avons finalement pu rencontrer divers acteurs impliqués dans la conception et/ou la mise en œuvre des plans ou accords.

L’équipe avait systématiquement proposé aux entreprises la possibilité d’une restitution de nos ana- lyses : certaines l’ont souhaité, d’autres pas, pour d’autres encore cette option est en suspens au moment où ce rapport est rédigé. De la même manière, certains acteurs ont souhaité avoir des « re- tours critiques » concernant les actions conduites ou plus largement certains aspects relatifs aux conditions de travail ou à la prévention des risques.

Chez STORE par exemple, une réunion d’échange a eu lieu dans l’entreprise avec la DRH, l’animatrice QSE et le DP titulaire. Au cours de cette réunion, nous avons échangé sur l’opportunité de développer une politique de prévention des risques d’inaptitudes et sur la modalité actuelle du tutorat qui pose des questions d’accroissement possible de la pénibilité pour les tuteurs. Chez NAVAL, les éléments recueillis lors des entretiens et des visites d’ateliers ont nourri les réflexions de l’entreprise qui préparait sa négociation sur la pénibilité.

Finalement, à l’instar de n’importe quelle activité de travail, cette étude a été teintée d’une grande variabilité de situations. Les démarches, si elles n’ont pas été strictement similaires d’une entreprise à l’autre, ont néanmoins permis de rendre compte de la genèse de la construction des plans ou ac- cords et de décrire, par un regard de terrain, certaines actions en faveur des seniors.