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Chapitre III. Méthodologie d’identification et d’organisation des connaissances en

III.5. Identification et organisation des connaissances en maintenance des RAU algériens 98

III.5.4. Niveau tactique – (Savoir-faire)

Dans les entreprises une quantité importante d’informations est collectée quotidiennement au cours d’activités de maintenance. Ces informations constituent une précieuse source de connaissances et peuvent être structurées selon un formalisme bien défini pour en permettre une meilleure exploitation par les différents acteurs. Il devient aujourd’hui indispensable de trouver des mécanismes pour valoriser et faciliter la réutilisation future des connaissances capitalisées.

Le travail mené consiste à proposer, au mieux de l’état des connaissances, un ensemble d’indicateurs cohérent et hiérarchisé permettant de caractériser et d’évaluer un ensemble d’actions, allant des actions élémentaires à une politique globale de limitation des émissions GES, en passant par les politiques sectorielles. Ainsi, le cadre proposé doit être évolutif, d’un double point de vue : il doit pouvoir s’adapter au contexte local et progressivement intégrer les connaissances acquises. Le cadre hiérarchisé retenu comporte un ensemble ouvert et évolutif. En particulier, l’ensemble présenté vise plutôt à identifier des actions pertinentes et d’en suivre du mieux possible la mise en œuvre.

Ainsi, l’évaluation de la performance des activités de maintenance sera conduite par la mesure de critères ou indicateurs de performance décrivant les résultats obtenus. Et pour l’évaluation de la performance de deux étapes distinctes sont à suivre :

- Identifier et mesurer les indicateurs de performance ;

- Interpréter la performance de l’action par la comparaison des indicateurs de performance calculés par rapport à des indicateurs de références.

Quels sont les paramètres et indicateurs pertinents pour décrire l'objectif à ce niveau ? Comment obtenir les informations nécessaires pour ces indicateurs ?

Comment mesurer ces indicateurs (méthode de mesure et échelle) ? Le choix d’indicateurs de performance est une étape cruciale dans le processus d’évaluation ; si un indicateur est trop difficile ou onéreux, ou ne produit pas de connaissances utiles ou cohérentes, il devrait être révisé ou supprimé.

Beaucoup d’organisation choisissent d'abord beaucoup trop d'indicateurs, ce qui entraîne une surcharge de données et des frustrations. Dans le choix des indicateurs, des précautions doivent être prises pour s’assurer qu'ils sont:

Gérable : Le niveau de détail est-il suffisant pour fournir les informations nécessaires ? Il y a

un équilibre délicat entre le manque de données à analyser et l'excès. La qualité, et non la quantité, est vitale.

Pertinent : Les indicateurs choisis mesurent-ils réellement ce qui est prévu ? Cette mesure

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Significatif : En fin de compte, l'indicateur vous dit-il quelque chose ? Il devrait s'inscrire

dans une perspective plus large. Si ce n'est pas le cas, il devrait être modifié ou abandonné.

Mesurable/quantifiable : L'indicateur peut-il être facilement mesuré ? Les indicateurs qui ne

peuvent pas être facilement ou empiriquement mesurés échapperont à une analyse significative.

Bien défini : L'indicateur a-t-il été clairement défini ? Des définitions changeantes ou

imprécises introduiront un niveau d'incohérence qui réduira la fiabilité des indicateurs et, en fin de compte, entraînera une perte de confiance à leur égard. Les indicateurs devraient faciliter les comparaisons entre des biens semblables et d'une année à l'autre.

Aligné sur les objectifs : Les objectifs ont-ils été atteints ? Des indicateurs devraient être

élaborés dans les domaines qui sont essentiels à la réalisation des objectifs de haut niveau énoncés par les décideurs. Les indicateurs devraient être liés à l'atteinte des objectifs stratégiques municipaux. En outre, les indicateurs devraient être reproductibles et susceptibles d'être suivis dans le temps.

Il est important que les gestionnaires revoient régulièrement leur choix d'indicateurs afin de voir s'ils répondent réellement aux besoins municipaux et s'ils produisent des renseignements utiles pour appuyer la prise de décisions. Les indicateurs sont dynamiques et évolueront en fonction des circonstances et des priorités.

III.5.4.1. Connaissances acquises (existantes)

Ainsi, les connaissances qu’on peut identifier à ce niveau sont principalement les indicateurs de performance utilisés par les gestionnaires de réseaux d’assainissement algériens.

Ces Indicateurs de performance trouvent leurs capacité à mesurer une action si et seulement si des valeurs limites et seuils sont élaborés au départ. La notion de la valeur de référence représente aux regards des gestionnaires, un outil indispensable permettant d’affiner le jugement porté sur l’évolution d’un indicateur. Plusieurs possibilités se présentent pour le choix de ces valeurs de référence :

- La moyenne ;

- La valeur historique ;

- L’objectif scientifique ou politique.

A ce niveau tactique, la présentation des connaissances existantes se fera par un listing des indicateurs techniques et scientifiques utilisés en Algérie, en précisant :

- leur définition ;

- les informations et données nécessaires pour leur élaboration ; - les formules et moyens de calcul et d’estimation ;

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III.5.4.2. Nouvelles connaissances : Exploitation et analyse de documents de suivi

A. Évaluation de l’efficacité opérationnelle des unités de gestion (ONA)

Il faut souligner que les indicateurs opérationnels sont parmi les indicateurs de performance (IP) les plus importants pour assurer la performance satisfaisante d'un service d'eau (Haider et al., 2015).

Pour évaluer la performance des activités de maintenance et comparer l'efficacité des opérations de maintenance des unités de gestions de l’ONA, deux indicateurs de performance ont été désigné. Ces indicateurs sont inspirés de ceux décrits par Le Gauffre (Le Gauffre et al., 2005) et de ceux utilisés par l’International water Association (IWA), et sont définis comme suit :

1. Taux de curage des réseaux (TCR)

Dénommé wOp2 par l’IWA et représente le pourcentage du linéaire curé chaque année par rapport à la somme totale de la longueur du réseau (%/an).

(III.1)

Pour cet indicateur, on doit considérer le réseau d’assainissement global (une ville) géré par une seule unité de gestion et se calcule pour l’année.

2. indice de quantité de sédiment (IQS)

Cet indicateur est proposé en s’inspirant de l’indicateur (wEn12) utilisé par l’IWA et qui exprime le poids des sédiments extraits par la longueur totale du réseau (tonne /km/an) (Le Gaufre et al., 2005).

Vu que les données recueilles après des services de l’ONA nous renseignent sur les volumes extraits des sédiments et non sur leurs poids, nous avons opté pour l’utilisation de la notion de volume pour cet indicateur.

(III.2)

Les unités de gestion de l’ONA, enregistrent les volumes extraits des sédiments après chaque opération de curage réalisée.

𝑇𝐶𝑅 =

ΣL curé/anΣ L totale

(%/an)

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106 B. Recueil de données qualitatives et quantitatives des travaux de maintenance des

réseaux d’assainissement

Les informations sur les activités d'entretien ont été obtenues au niveau des unités de l'ONA qui enregistrent les renseignements fournis par le personnel technique après les activités d'enquête et d'entretien sur place (nettoyage des égouts et enlèvement des sédiments).

Un fichier Excel a été préparé et déposé au niveau des services d’exploitation des unités de l’ONA de certaines villes algériennes pour nous renseigner sur les bilans mensuels des travaux de curage des réseaux d’assainissement de chaque unité sur une certaine période. Les informations demandées se présentent comme indiqué dans le tableau (III-1) ci-dessous :

Tableau III-1 : Type de fichiers de données renseignés par les unités de gestion de l’ONA

Deux unités de gestion de l’ONA de deux villes algériennes ont répondu favorablement, la ville de Bejaia et la ville de Sétif. La période renseignée de données est intéressantes puisqu’elle s’étale de Janvier 2011 jusqu’á Décembre 2016.

C. Analyse et comparaison des données

Sur la base des données mensuelles recueillies, des analyses graphiques ont été réalisées sur l’échelle annuelle pour pouvoir comparer les quantités de travaux entre les unités de l’ONA étudiées.