• Aucun résultat trouvé

Niveau des pensions par génération

1. Données de cadrage

1.10. Niveau des pensions par génération

Une tendance générale à la réduction de l’écart de pensions hommes/femmes, malgré une stagnation pour la génération 1950

La génération ayant 66 ans est une génération intéressante à étudier car il s’agit de la plus jeune parmi celles ayant liquidé la quasi-totalité de leurs pensions de retraite en 2019 (dernière année disponible). La pension moyenne de droit direct (avantage principal de droit direct) des retraités d’un régime de base de la génération 1953 âgés de 66 ans en 2019 s’élève à 1 222 € en moyenne pour les femmes, soit l’équivalent de 69 % de celle des hommes (1 761 €) (cf. graphique 1). Lorsqu’on ajoute les avantages de droit dérivé et les majorations pour enfants, la pension des femmes s’élève à 1 340 € soit l’équivalent de 73 % de celle des hommes (1 828 €).

Entre les générations 1942 et 1953, le niveau de retraite à 66 ans (comprenant les droits directs et dérivés ainsi que les majorations pour enfants) a légèrement diminué pour les hommes (-1 %) et a augmenté de 6 % pour les femmes. En conséquence, le montant des pensions des femmes s’est rapproché de celui des pensions des hommes entre ces deux générations. Pour les retraités nés

en 1942 et âgés de 66 ans, la pension de droit direct des femmes est égale à 62 % de celle des hommes et à 68 % en prenant en compte les avantages de droit dérivé et les majorations pour enfants. avec avantages. Cette diminution résulte de plusieurs facteurs : l’augmentation du taux d'activité des femmes, et donc l’accès à un droit propre ou l’augmentation de ce droit ; l’élévation des niveaux de qualification et le rapprochement progressif des rémunérations des femmes de celles des hommes ; l’impact de la revalorisation importante depuis 2004 du « minimum contributif », dispositif qui bénéficie majoritairement aux femmes.

Graphique 1 ● Montants moyens bruts des pensions tous régimes, par génération à 66 ans

Sources : EACR, EIR, modèle ANCETRE de la Drees.

Champ : bénéficiaires d’un avantage principal de droit direct dans un régime de base, résidant en France entière ou à l’étranger, vivants au 31 décembre de l’année de leur 66 ans.

Note : à la suite d’un changement méthodologique dans le modèle ANCETRE en 2011, les données tous régimes concernant la génération 1945 ne sont pas disponibles.

Droits dérivés et majorations pour enfants contribuent à réduire les écarts entre hommes et femmes

La prise en compte d’autres éléments de la retraite que sont les droits dérivés et les majorations pour enfants conduit à réduire les écarts entre hommes et femmes.

Ainsi, en 2019, quelle que soit la génération observée et l’âge de départ à la retraite, le montant moyen de la retraite (avantage de droit direct, de droit dérivé et majorations pour enfants) des femmes bénéficiaires d’un droit direct

explique la décroissance au fil des générations du ratio de la pension des femmes sur celle des hommes, lorsque l’on prend en considération la réversion.

D’autres avantages accessoires (par exemple, la bonification réservée aux parents d'au moins trois enfants, les allocations du minimum vieillesse pour les plus pauvres) peuvent également s'ajouter à l'avantage principal et sont plus fréquemment perçus par les femmes que par les hommes. Toutefois, les gains de pension de droit direct obtenus par les femmes au fil des générations successives de retraités ont eu pour effet de réduire

Graphique 2 ● Ecart moyens des pensions entre hommes et femmes en 2019 selon la génération

Note : à la suite d’un changement méthodologique dans le modèle ANCETRE en 2011, les données tous régimes concernant la génération 1945 ne sont pas disponibles.

Champ : bénéficiaires d’un avantage principal de droit direct dans un régime de base, résidant en France entière ou à l’étranger, vivants au 31 décembre de l’année de leurs 66 ans.

Sources : EACR, EIR, modèle ANCETRE de la Drees.

Graphique 3 ● Ratio pension moyenne femmes/ hommes en 2019 selon la génération

Note : le champ étant restreint aux personnes vivantes au 31 décembre 2019, cet indicateur peut être biaisé du fait d’une corrélation entre la mortalité et les caractéristiques des retraités (sexe, montant de pension, etc.).

Champ : bénéficiaires d’un avantage principal de droit direct dans un régime de base ou complémentaire, résidant en France entière ou à l’étranger, vivants au 31 décembre de l’année 2019.

Sources : EACR, EIR, modèle ANCETRE de la Drees.

● Précisions méthodologiques Définition :

Par « retraités de droit direct », on entend l’ensemble des assurés bénéficiant d’un droit propre à une prestation vieillesse versé en rente. Dès lors, sont exclues les personnes bénéficiant exclusivement d’une prestation au titre d’un droit dérivé (pensions de réversion, pensions vieillesse de veufs ou veuves), percevant une prestation de droit direct non contributive au titre du minimum vieillesse (Allocation aux vieux travailleurs salariés - AVTS -, …), ou ayant perçu un versement forfaitaire unique (VFU).

Sources des données :

Le modèle ANCETRE (Actualisation annuelle par Calage pour l’Estimation Tous Régimes des Effectifs de retraités) permet d’estimer tous les ans les principales grandeurs tous régimes (effectifs de retraités, montant des pensions, nouveaux retraités, ...).

L’enquête annuelle auprès des caisses de retraite (EACR) repose sur des données administratives fournies par les caisses de retraite.

Portant sur la situation en fin d’année de quinze régimes de base et cinq régimes complémentaires en 2019, cette enquête couvre la quasi-totalité du champ des retraités. Les données relatives à l’année n sont disponibles en fin d’année n+1.

L’échantillon interrégimes de retraités (EIR) est également construit à partir des données administratives des caisses de retraite, mais celles-ci sont regroupées par individu. L’EIR permet notamment, contrairement à l’EACR, d’avoir des informations sur les polypensionnés et donc d’estimer le nombre de retraités. Cette base concerne les retraités nés et résidant en France ou à l’étranger.

Le modèle ANCETRE a été conçu pour rapprocher au mieux les données de l’EIR et celles de l’EACR. Il actualise la dernière version disponible de l’EIR en faisant vieillir les retraités déjà présents et en ajoutant de nouveaux retraités. La montée en charge de certains dispositifs comme le recul de l’âge légal est notamment simulée. Les évolutions des effectifs et des pensions des principales caisses de retraite fournies par l’EACR et les évolutions démographiques fournies par l’Insee sont également prises en compte.

Remarque :

Les graphiques 1 et 2 sur le champ des retraités ayant au moins un régime de base à 66 ans. Le ratio présenté dans le graphique 3 concerne l’ensemble des retraités de droit direct et compare les pensions de droit direct de la génération, en 2019. Cette différence de champs explique qu’il ne soit pas possible de recalculer le ratio du graphique 3 à l’aide des données des graphiques 1 et 2.

Organisme responsable de la production de l’indicateur : DSS

Foc us s ur les principaux dispositi fs