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CHAPITRE 1: CADRE DE L'ETUDE

2.3 La persistance des problèmes

2.3.3 Au niveau de l'emploi

L'informalisation continue de l'économie béninoise, rend très difficile l'évaluation de la situation de l'emploi.

L'absence d'une politique cohérente de développement rural et le manque de ressources n'ont pas permis de développer un emploi salarié en milieu rural qui pourtant offre de réelles possibilités en la matière.

Le déséquilibre entre l'offre et la demande d'emplois rémunérés se creuse à une allure vertigineuse. D'un taux de couverture de 92% de l'offre sur la demande en 1980, ce taux n'était que de 49% en 1983 et de 26% en 1989 (UPP/DPP, 1993). Entre 1982 et 1992 par suite de la liquidation des entreprises du secteur d'Etat, on estime à plus de 6.804 le nombre 'd'emplois perdus. De 1990 à 1993, environ 3.000 travailleurs ont été congédiés des entreprises restructurées. La mise en oeuvre du programme de départ volontaire de la fonction publique entre septembre 1989 et décembre 1992 a permis d'alléger les effectifs de quelques 4.199 fonctionnaires soit environ 10% de l'effectif total (CNRHP, 1993). La plupart de ces travailleurs se retrouvent sur le marché du travail en quête d'emploi.

En 1992, il a été enregistré 18.492 demandeurs d'emploi pour seulement 444 offres disponibles (Rapport de l'observatoire de l'emploi, 1993), soit un taux de couverture très faible de 2.4%. Les licenciements massifs des entreprises publiques liquidées ou restructurées, les départs volontaires de la fonction publique et le gel d'embauche expliquent ce nombre impressionnant de demandeurs d'emploi. Certaines dispositions sont prises à travers notamment le CePEPE et le programme CAMPUS-Bénin pour encourager et soutenir les personnels déflatés, des partis-volontaires de la fonction publique ou les diplômés sans-emploi. Si le programme CAMPUS-Bénin est de création récente, les actions du CePEPE créé en 1990 n'ont induit que 103 emplois permanents à fin décembre 1992).

ATINDEIIOU C. 65 23.4 - L'habitat

En ce qui concerne l'habitat, l'Etat béninois n'a jusqu'ici aucune politique. La satisfaction des besoins en logements relève essentiellement de l'initiative personnelle ou du secteur privé.

En milieu rural, le problème d'espace pour la construction de logements n'est pas aussi crucial qu'en ville.

Dans les zones rurales, le problème le plus important est celui des conditions vic dans ces logements qui sont construits le plus souvent sans aucune norme d'hygiène.

En ville et à Cotonou notamment, dont l'aire est passée de 112 ha en 1902 à 8250 ha en 1984 (CNRHP/DPP, 1994) soit un taux d'accroissement annuel moyen de 5.4%, la pression exercée par les migrants ruraux sur le logement est grande. Ceux-ci s'entassent le plus souvent dans des "quartiers-dortoirs".

Selon les résultats du RGPH 2, 45.5% des ménages vivent dans des logements d'au plus 2 pièces. La taille moyenne des ménages étant de 5.9 personnes on peut conclure à une concentration dans les logements, ce qui prouve une certaine incapacité de l'offre à satisfaire une demande de plus en plus forte sous le coup de la pression démographique.

D'une manière générale, la croissance rapide des villes béninoises posent des problèmes parmi lesquels on peut citer:

la construction des logements qui devance les lotissements14

14 Cette situation crée d'énormes pertes financières aux populations qui devront reprendre leurs investissements après les travaux de lotissement.

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l'incapacité des pouvoirs puhlics à doter les villes d'infrastructures sanitaires, scolaires, de transport...

l'insécurité caractérisée par les vols, l'usage de la drogue ...

le non respect des normes en vigueur en matière de logement, de santé, d'hygiène et d'éducation.

2.3.5 - L'environnement

Les problèmes de l'environnement au Bénin se développent avec l'accroissement démographique, l'extension de l'agriculture et la croissance urbaine.

Dans les zones rurales, ces problèmes peuvent se résumer comme il suit:

dégradation des sols due à l'érosion ou au recouvrement des terres cultivables par des alluvions infertiles;

la destruction du couvert végétal par l'homme à travers les pratiques des cultures itinérantes sur brûlis, des feux de brousse, de production de bois de feu ou d'oeuvre et de pâturage;

la baisse du niveau et l'envasement des plans d'eau.

Dans les zones urbaines, les populations sont beaucoup plus confrontées à des problèmes de pollution liés:

au manque d'assainissement;

à l'insuffisance de la collecte et de traitement des ordures ménagères et industrielles; (d'après le RGPH 2, les ordures ménagè~es sont évacuées dans la nature dans 90.6% des unités d'habitation et les eaux usées dans 96.6% des unités d'habitation).

ATINDE/iOU C.

aux inondations périodiques;

à l'état défectueux des routes;

à l'érosion côtière.

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La croissance accélérée de la population accentue ces problèmes et contribue à l'aggravation de la dégradation des conditions de vie. des populations. D'autre part, les effets pervers de la croissance démographique est perceptible sur les surfaces cultivables par actif agricole qui s'amenuisent d'année en année (Tableau 13).

Tableau 13

Evolution des superficies cultivables par actif agricole (en hectare)

1980/81 1985/86 1986/87 1987/88 1988/89 1989/90

A ta cora 8.2 7.2 6.9 6.8 6.6 6.4

Atlantique 2.2 2.0 1.9 1.9 1.8 1.8

Borg ou 11.9 10.5 10.2 9.9 9.6 9.4

Mono 1.5 1.3 1.3 1.2 1.2 1.1

Ouémé 2.1 1.8 1.7 1.7 1.6 1.6

Zou 4.9 4.2 4.1 4.0 3.8 3.7

Ensemble 5.7 4.9 4.8 4.7 4.5 4.4

Source: UPP/DPP, 1993. p.54.

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ATINDEHOU C. 6R

CONCLUSION PARTIELLE

A travers les différents plans de développement mis en place au Bénin, il est aisé de constater que la plupart des investissements sont orientés vers le secteur productif, même si l'amélioration des conditions de vie des populations se trouve être le leitmotiv desdits programmes. Le secteur social n'a reçu que très peu d'investissements et ne pouvait que difficilement assurer la promotion du béninois en vue de sa pleine participation au développement du secteur productif dans lequel d'énormes investissements ont été réalisés.

Sur le plan de la conception même des plans on constate que dans la plupart des cas ceux-ci comportent quatre ( 4) parties que sont:

évaluation de la situation passée et présente;

définition des objectifs et stratégies et présentation des grands équilibres macro-financiers;

revue des programmes sectoriels;

évaluation du programme d'investissement public (PIP).

Force est de constater que le plus souvent ces différentes parties sont présentées de manière disparate. Par exemple, jusqu'ici il est rare que le PIP réponde effectivement au cadrage macro-économique et de façon presque constante, le diagnostic de départ est rarement pris en compte dans la définition des priorités. Ainsi,sur le plan démographique, Je vide que constitue l'absence d'une politique de population ne facilite pas l'élaboration de politiques et de stratégies susceptibles d'influencer et d'orienter de façon correcte les investissements démographiques. Ainsi, les indicateurs démographiques utilisés ont le plus souvent servi à l'établissement des diagnostics qu'à l'élaboration de projections et encore moins à la formulation des objectifs.

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Dans ces conditions, les interrelations existantes entre la croissance démographique et les différents besoins des populations en matière d'infrastructures dans le domaine alimentaire, de la santé, de logements, de l'hydraulique villageoise, de transport ou dans le domaine scolaire ne sont généralement pas mis en évidence. Le plan se présente alors comme un ensemble d'objectifs sans liaisons réelles avec les projets et programmes prioritaires du plan.

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soutenue, les différents programmes de développement économique et social dans leur globalité ont mis l'accent sur l'investissement dans les secteurs productifs.

Les variables démographiques n'ont été alors utilisées que pour établir les diagnostics au lieu d'aider à déterminer les niveaux requis d'investissement.

Compte tenu de la mauvaise tenue du secteur productif et par la suite de l'accentuation de la pauvreté en Afrique et au Bénin, on assiste de plus en plus à un changement qualitatif dans l'approche des problèmes de développement.

C'est dans cette optique que depuis quelques années le PNUD tend à substituer à cette vision restrictive des problèmes de développement, celui du développement humain.

Dans la recherche d'un meilleur cadre d'intégration population-développement, plusieurs approches font donc leur apparition parmi lesquelles on peut citer:

- pauvreté et développement;

- population-environnement-développement;

-femme et développement;

- gouvernance démocratie et développement.

L'examen et la prise en compte de ces approches pourraient renforcer le cadre conceptuel et méthodologique et favoriser les recherches appropriées sur les relations réciproques entre variables économiques et variables démographiques et servir par

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conséquent de base de formulation de politiques et stratégies beaucoup plus adaptées à l'environnement socio-économique du Bénin.

3.1 Pauvreté et développement

Sur le plan économique, la pauvreté s'appréhende mieux quand on a une connaissance suffisante de la structure des revenus et des dépenses tant au niveau des ménages qu'au niveau du gouvernement. Si la pauvreté peut être identifiée à une situation non satisfaisante pour un certain nombre de biens essentiels, on peut alors parler de seuil de pauvreté qui peut être défini comme un niveau de revenu en dessous duquel il est impossible à un individu de disposer d'une alimentation adaptée du point de vue nutritionnel et de satisfaire ses besoins de base non alimentaires.

Une partie non négligeable de la population béninoise vit dans la pauvreté, ce qui témoigne du niveau assez bas de l'espérance de vie comparée à la moyenne en Afrique (Graphique 3).

Sur la base des résultats de l'Enquête-Budget-Consommation de 1986/87, la cellule technique de la dimension sociale du développement (Cf/DSD) du Ministère chargé du Plan reprenant la démarche du rapport 12706-BEN de la Banque Mondiale a retenu les différents seuils de pauvretes selon la dépense de consommation annuelle par tête de ménage comme suit:

Graphe 3 Evolut•on de 1 ·espéri:lnce

15 Ce seuil a été fixé au cours d'un atelier de travail qui s'est tenu le 27 Mai 1994 à l'Institut de Formation Sociale, Economique et Civique (INFOSEC) de Cotonou. Il devra être réevalué pour tenir compte des effets de la dévaluation.

A TENDE/tOU C. personnes à charge plus les possibilités d'épargne, d'investissement et par conséquent de développement s'amenuisent. considérablement raffiné de telle sorte que les programmes d'ajustement structurel actuels visent l'allègement de la pauvreté qui passe par une participation plus accrue et plus productive des pauvres à l'identification de leurs propres besoins.

La Banque Mondiale s'est à cet effet fixé comme objectif fondamental de faire reculer la pauvreté dans le monde de façon durable. La réalisation d'un tel objectif repose sur une stratégie à deux volets proposée dans le Rapport sur le développement dans le monde de 1990.

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A71NDE/fOU C.

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Le premier volet vise à promouvoir une croissance économique reposant sur de larges bases et tirant parti du principal atout des pauvres, à savoir leur force de travail;

Le second consiste à généraliser l'accès aux seiVices sociaux de base afin d'améliorer le bien-être des pauvres et de leur permettre de prendre pleinement part à la croissance économique.

La stratégie met par ailleurs l'accent sur le fait que des filets de sécurité doivent être mis en place pour protéger les groupes les plus vulnérables que sont les femmes, les enfants, les vieillards, les handicapés ...

3.2 Population-environnement-développemt!nt

La satisfaction des besoins essentiels a un double effet sur la nature: dans un premier temps, la population puise dans la nature les ressources dont elle a besoin et dans un second temps, elle y rejette les déchets issus de l'utilisation desdites ressources.

Ainsi, satisfaire ses besoins tout en préservant dans le même temps la nature contre la dégradation est une équation difficile à résoudre. A l'instar de la communauté internationale, Je Bénin prend des dispositions afin de réduire la dégradation de l'envüonnement. Les dispositions prises au Sommet de RIO en 1992 témoignent de l'intérêt de plus en plus marqué porté aux questions touchant le développement durable.

La Constitution du Bénin en son article 27 stipule que "l'Etat s'est assigné pour tâche de garantir à tout citoyen un environnement sain, satisfaisant et durable".

Comment se présentent les conséquences de l'impact de la dynamique de la population sur l'environnement au Bénin?

ATINDEIIOU C. 74 3.2.1 - Dans les zones rurales

Dans les zones rurales, les sols subissent une érosion qui leur fait perdre leur qualité agronomique. Selon le centre national d'agro-pédologie (CENAP), les pertes annuelles par hectare de sol dues à l'érosion se présentent comme il suit:

Tableau 14

Pertes annuelles de sols, selon le département (T/ha)

Département Pertes (T/ha)

A ta cora 12.3

Atlantique 23.8

Borgou 8.0

Mono 37.0

Ouémé 24.5

Zou 23.0

Source: CEN AP

Par ailleurs, selon le centre national de télédétection (CENATEL), les pertes subies par les forêts du fait de l'extension des terres cultivables et des pâturages sont estimées à 1.000 km2 l'an.

Globalement sur le plan monétaire, les pertes annuelles sont estimées comme ci-après:

ATINDEHOU C.

Offre et demande de combustible ligneux selon les départements (en milliers d'hectares)

ATINDEHOU C. 77

3.2.2 - Dans les centres urbains

La croissance urbaine a été très rapide au Bénin et n'a pas été suivie d'une planification adéquate des travaux de lotissement et d'assainissement pour satisfaire une population en augmentation rapide.

Dans la plupart des villes, le problème principal est l'érosion. Le plus souvent, les lotissements ne tiennent pas compte des contraintes de drainage des eaux fluviales.

Cotonou, la principale ville est chaque année frappée par des inondations qui persistent le plus souvent pendant plusieurs mois sans qu'aucune précaution particulière ne soit prise pour les années suivantes.

Par ailleurs, selon le ministère de la santé, la production nationale de déchets en 1991 a été estimée à environ 230.000 tonnes dont les 60% pour la seule ville de Cotonou et pour lesquels le taux de collecte ne dépasse guère 30%. Les ordures sont soit utilisées pour remblayer les zones marécageuses, soit déchargées sur des sites non contrôlées ou sur des espaces libres à l'intérieur des villes.

En ce qui concerne les déchets industriels, la ville de Cotonou en est la plus grande productrice avec un volume annuel estimé à 77.000 m3 Jusqu'ici, il n'existe aucune loi pour réglementer la pollution de i'environnemene7 au Bénin.

11 Le cas des cimenteries est très frappant lors des ramassages du clinker à travers la ville de Cotonou.

ATINDEHOU C. 78

Le Tableau 18 donne une idée du manque à gagner qui résulterait des dommages causés à l'environnement pour l'année 1989.

Tableau 18

Coûts environnementaux globaux, 1989 (en milliards de FCFA)

Type de dommage Coût environnemental

Perte du couvert végétal 10.155 - 19.855

Pollution industrielle & urbaine 29.000

Inondations 1.790 - 2.290

Pertes de ressources halieutiques 0.572

Total 15.417 - 25.617

Source: P AE, Bénin.

3.2.3 - Les conséquences directes de la dégradation de l'environnement sur les populations

Au plan sanitaire, les populations pauvres sont les plus exposées aux effets pervers de la dégradation de l'environnement. Elles sont sujettes aux maladies qu'occasionnent les inondations répétées et le non ramassage des ordures surtout dans les grandes villes.

La pollution urbaine et industrielle ont des impacts directs sur la santé humaine, le manque d'assainissement entraîne la fréquence de la diarrhée et la dysenterie. La mauvaise gestion des eaux usées entraîne la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme.

ATINDEHOU C. 79 3.2.4 - Les actions en cours

La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement réunie du 5 au 16 Juin 1972 à Stockholm en Suède a réaffirmé la nécessité de la protection et l'amélioration de l'environ-nement pour le bien-être de la population. Le gouvernement du Bénin ayant compris le bien-fondé des résultats de cette conférence a initié et mis en place plusieurs projets. Ces projets jadis gérés de façon isolée, s'exécutent depuis 1993 dans le cadre d'un Plan d'Action Environnemental (P AE) mis en place pour une durée de 15 ans.

Ces objectifs sont les suivants:

changer les comportements, notamment par une élévation du niveau de vie et une conscientisation de tous les béninois;

maîtriser l'évolution des ressources naturelles et biodiversité;

améliorer le cadre de vie de l'ensemble des béninois.

mieux gérer la

Ainsi, pour lutter efficacement et de manière intégrée contre la dégradation de l'environnement sept (7) programmes ont été mis au point dans les domaines ci-après:

1. Education, formation, sensibilisation et communication;

2. Recherche-action sur le terroir;

3. Gestion de la diversité écologique;

4. Gestion des ressources en eau;

5. Amélioration du cadre de vie rural;

6. Amélioration du cadre de vie urbain;

7. Mise en oeuvre d'un cadre· institutionnel, législatif et d'un système d'information sur l'environnement.

ATINDEHOU C. 80

Dans le même sens, plusieurs autres projets ont été mis en place au nombre desquels on peut notamment citer:

Le projet de gestion des ressources naturelles (PGRN) dont l'objectif est d'insérer le processus de dégradation des ressources naturelles sur des bases légales, institutionnelles et techniques de façon durable. Ce projet intègre largement les dimensions socio-économiques de la gestion des ressources naturelles en se préoccupant de lier les besoins de conservation et d'exploitation par les populations.

Le projet de réhabilitation et de gestion urbaine (PGRU) dont le but est de réhabiliter dans le court terme les infrastructures et d'améliorer

l'environnement dans les villes de Cotonou et de Novo à travers les travaux urbains à haute intensité de main-d'oeuvre (TUHIMO) et dans le long terme à renforcer les capacités de gestion urbaine de ces deux villes et préparer une stratégie de développement urbain pour le Bénin.

Ainsi, le P AE et les différents programmes ont pris en compte les préoccupations de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement tenue du 3 au 14 Juin 1992 à RIO de Janeiro et notamment !"'Agenda 21" en tant que vaste catalogue de mesures et d'actions couvrant tous les domaines du développement durable et visant à réaliser par le biais d'un véritable partenariat mondial, l'impératif d'un développement socio-économique respech1eux de l'environnement qui puisse satisfaire les besoins des générations futures.

3.3 Femme et développement

Selon les résultats du RGPH 2, les femmes représentent 51.3% de la population béninoise. Elles sont majoritaires aussi bien en milieu urbain que rural. Elles représentent plus de 90% des actifs dans le commerce et plus de 60% des actifs

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agricoles. Dans les centres urbains, elles se consacrent aux activités informelles. Quelque soit le milieu dans lequel elles exercent leurs activités, elles n'ont qu'un accès limité au système formel de crédit. Les femmes rurales quant à elles ne disposent pas généralement de revenus.

La femme béninoise travaille en moyenne 12 à 15 heures par jour. Compte tenu de la pénibilité des tâches à accomplir et vktime d'un environnement social qui ne valorise mieux que l'homme, elle n'arrive pas à mettre en valeur toutes ses potentialités.

Au Bénin, 4 femmes sur 5 ne savent ni lire ni écrire et plus des 60% des enfants non scolarisés sont des filles. (CNRHP/DPP, 1994)

Toutefois depuis quelques années, des efforts sont faits pour améliorer ses conditions de vie. Ainsi, les taux de mortalité infantile et maternelle sont en baisse bien qu'encore élevés. La santé de la mère et de l'enfant est donc de plus en plus suivie avec l'aide de projets tels que le "Projet bien-être familial" financé par le FNUAP, le

"Programme de développement des services de santé" (PDSS) financé par la Banque Mondiale et le PNUD, le "Projet médico-sanitaire bénino-suisse" etc ...

Aussi étant donné que l'Etat ne dispose pas encore d'une politique de promotion de la femme, des actions ont été menées et devront être poursuivies. Il s'agit notamment de:

la reconnaissance et la garantie de l'égalité entre l'homme et la femme en droit (article 124 de la Loi Fondamentale de 1977 et article 26 de la Constitution de 1990);

l'élaboration d'un code de la famille (en cours);

la mise en place et de la ·dynamisation d'institutions telles que: la Commission nationale pour l'intégration de la femme au développement et l'Organisation nationale pour la promotion des activités de la femme mrale.

A71NI>El/OU C 82

En dehors de ces institutions, plusieurs micro-projets bénéficient du soutien financier du PNUD à travers le projet "Fonds d'appui aux initiatives de base" (FAIB), dans lequel plus de 50% des bénéficiaires sont des femmes.

Aussi, le gouvernement exécute en collaboration avec l'UNICEF un programme d'appui aux activités de 30 groupes féminins et au renforcement des capacités des groupements féminins en gestion et en utilisation de technologies appropriées. On peut

Aussi, le gouvernement exécute en collaboration avec l'UNICEF un programme d'appui aux activités de 30 groupes féminins et au renforcement des capacités des groupements féminins en gestion et en utilisation de technologies appropriées. On peut