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CHAPITRE V: CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

5.2 Maîtriser le taux de croissance démographique

Au Bénin, la volonté politique d'influencer les comportements démographiques n'est pas nouvelle. Le plus souvent cette volonté se heurte aux pesanteurs sociologiques, l'enfant dans la société béninoise étant considéré comme une richesse, ne pas avoir d'enfants est considéré comme un frein au développement de la famille.

Toutefois, ce comportement est en train de changer face à la crise. De plus en plus, les jeunes après leur formation étant donné la rareté de l'emploi continuent d'être supportés p9r leurs parents, ce qui ne leur permet pas de se marier. De nombreux enfants sont alors nés en dehors des foyers et la plupart d'entre eux constituent ce qu'on appelle habituellement les "enfants de la rue". Pour ne pas faire face à une expansion du phénomène, il faudrait alors agir le plus tôt en créant les conditions d'une croissance économique soutenue. Ici, l'adoption et la mise oeuvre d'une politique de population prend tout son sens.

Cette politique de population pourrait porter sur des mesures ayant trait à la réduction du taux de fécondité. Seulement, cette baisse de la fécondité ne doit pas être considérée comme une simple question d'accès aux services du planning familial mais plutôt être vue sous un angle systémique devant prendre en compte le statut de la femme, les variables démographiques (la mortalité, la natalité, la migration), de même que les préoccupations liées au développement durable telles que: l'équilibre population-ressources et la participation populaire.

En effet, les mesures de limitation dés naissances préconisées par la planification familiale qui suppose entre autres l'utilisation des méthodes contraceptives modernes et traditionnelles n'est donc pas une panacée. Plusieurs études ont prouvé que ces mesures

AT/NOE/fOU C. 102

ne peuvent être efficaces que chez les personnes ayant acquis un minimum de niveau d'instruction donc capables de lire, d'écrire et de comprendre un texte simple. A cet égard, une attention particulière doit être accordée aux droits de la petite fille comme l'a préconisé l'UNICEF (1990) qui doit être scolarisée, éduquée et bien entretenue en tant que future femme qui aura en charge l'éducation des futures générations.

Aussi, un accent de choix doit être mis sur l'éducation non formelle des femmes en tant que l'une des meilleures voies pouvant permettre aux femmes de se prendre en charge.

La mise en place et notamment la réussite de tout programme d'information-éducation-communication (IEC) sont en effet subordonnées à la vulgarisation de l'enseignement primaire surtout chez les filles et de l'alphabétisation des femmes.

Aussi, la baisse de la mortalité surtout infantile étant reconnue par tous comme l'une des ambitions les plus légitimes de toute politique de santé, des efforts actuellement en cours devront être intensifiés pour la réduction du taux de mortalité. A ce propos, une lutte implacable pourrait être engagée contre la prolifération dans les villes et campagnes des flaques d'eau polluées et usées, des ordures ménagères qui constituent les lieux privilégiés de développement et de prolifération des moustiques, principaux vecteurs du paludisme.

En ce qui concerne la réduction du taux de fécondité, il ne s'agira pas de peser sur les naissances par décret mais de respecter le droit des couples à avoir le nombre d'enfants en adéquation avec leur niveau de revenu.

La Roumanie en interdisant brutale!llent en 1966 J'avortement n'a-t-elle pas vu son ~aux de natalité passer de 14 pour mille en 1966 à 27 pour mille en 1967? La Chine par contre en combinant une terrible pression sociale sur la formation des couples et leur

ATINDEHOU C. 103 vie conjugale à un emploi massif de moyens contraceptifs a obtenu une baisse sensible de fécondité dont le taux est passé de 6 en 1965-70 à 2.4 en 1985-90. (J.V ALLIN,· p.82)

Ainsi, en dehors de la santé (surtout celle de la mère et de l'enfant), l'instruction et l'alphabétisation demeurent donc l'un des socles sur lequel devrait se reposer toute politique de population.

5.3 - MIEUX GERER l'ENVIRONNEMENT

Il n'est l'ombre d'aucun doute que les béninois de par leurs activités quotidiennes exercent une pression considérable sur les ressources disponibles et leur milieu. Cette pression est beaucoup plus perceptible dans les grandes villes et notamment à Cotonou dont l'aire est passée de 112 hectares en 1902 à 8250 hectares en 1984.

L'échec des différents programmes de développement rural et d'aménagement du territoire qui devraient aider à la fixation des populations dans leur milieu d'origine en est la cause principale. L'afflux des ruraux dans les villes à la recherche du "minimum vital" font donc que les problèmes sociaux s'accumulent dans les centres urbains: manque de logements, spéculation foncière, approvisionnement en eau potable de plus en plus difficile, réseau d'évacuation des eaux usées engorgé, difficultés de ramassage et de stockage des déchets, sous-équipement socio- sanitaire, manque de moyens de transport etc ...

. La mise en place d'une politique d'aménagement du territoire national est par conséquent un impératif pour éviter la macrocéphalie urbaine à laquelle nous assistons à l'heure actuelle.

·Ainsi donc, les différents programmes de développement mis en oeuvre au Bénin depuis l'indépendance à nos jours n'ont de façon qu'adaptative ou passive pris en compte la variable "population". Cette situation n'a naturellement pas favorisé l'émergence d'un

ATINDEHOU C. 104

environnement capable de contribuer de façon efficace à l'amélioration des conditions de vie de la population, le revenu par tête étant demeuré l'un des plus faible au monde. Le choix qui s'offre aujourd'hui n'est pas de privilégier une stratégie quelle quel soit au détriment de l'autre mais d'agir de façon simultanée et ordonnée sur les deux fronts (économique et démographique).

Depuis 1987, la Banque Mondiale et le PNUD tentent d'introduire dans la formulation des programmes d'ajustement structurel, la dimension sociale. Mais, cette vision qui ne perturbe en rien les fondements desdits programmes ne pourra apporter que des solutions de "replâtrage".

Le vrai problème de l'économie béninoise est qu'elle est assujettie à des rigidités d'ordre structurel qui ne peuvent qu'être planifiées à travers la reconstitution du tissu industriel et des infrastructures et une gestion correcte des effets de la croissance démographique.

Aussi, une attention particulière devra être accordée à la qualité et à une meilleure organisation des données statitiques afin de les rendre disponibles et utilisables en temps réel par les planificateurs. Dans ce cadre, l'Etat devra opter pour le financèment autonome des opérations de recensement et de collecte.

Par ailleurs, il convient d'adopter une politique nationale de population et procéder à des investissements adéquats dans le secteur social (santé et éducation).

Le grand défi à relever les années à venir reste donc la réduction de la pauvreté et l'alternative la plus indiquée pour y parvenir passe par une politique adéquate d'aménagement du territoire et la promotion du secteur rural. A cet effet, l'aide publique au développement ne doit plus se confiner à l'intérieur du cercle vicieux traditionnel à savoir: organismes de coopération bilatérale et multilatérale- experts

internationaux--· .. - --- ... - -~--···-

ATINDEIIOU C.

institutions de l'Etat. Elle doit descendre au niveau des communautés rurales en vue de contribuer efficacement à leur épanouissement.

La promotion du monde rural demeure donc à maints égards la priorité.

leviers de croissance économique existent notamment dans l'agriculture qui doit réorganisée car souffrant d'un manque chronique d'infrastructures de désenclavement des zones de production, de stockage et de conservation qui le plus souvent entraîne d'énormes pertes après récolte.

1

ATINDEHOU C.

ANNEXE 1:

105 bis

ANNEXES

Un modèle de mise en évidence des liens entre les variables économiques et les variables démographiques

Sur le plan théorique quand on pose la question de savoir ce qui fait croître la production, les néo-classiques répondent: les facteurs de production.

SAMUELSON dans son manuel "L'économique" dit: "L'on peut selon la conception néoclassique rapporter à trois sources distinctes la croissance de la production à savoir: croissance de la main-d'oeuvre, la croissance du capital, enfin l'innovation technique en elle-même".

L'innovation technique n'est-elle pas elle-même le fait de l'homme?

Les fonctions de production constituent des instruments privilégiés par lesquels les liens entre la croissance démographique et la croissance économique peuvent être matérialisés de façon concrète. Ces fonctions sont de la forme:

Y = fi.K,L) (1)

où K représente le capital et L, la main-d'oeuvre.

ATINDEHOUC.

La forme particulière proposée par COBB-DOUGLAS est la plus utilisée pour étudier la croissance:

(2) relation qui exprime le niveau du revenu par tête peut s'écrire comme il suit:

y (4)

ATINDEI!OUC.

107 P" et P1 étant respectivement la population totale à l'année n et à l'année

b

~a étant le capital à l'année n corrigé du coefficient a

~n la main-d'oeuvre à l'année n corrigé du coefficient 13.

K1a et L/3 ont la même signification à l'annéel

Ces combinaisons quantitatives des facteurs de production nous montrent que certaines combinaisons sont nécessaires pour maximiser le revenu per capita1 et donc créer les conditions matérielles d'amélioration des conditions de vie de la population (cas a).

D'autres par contre (cas c) ne sont pas souhaitables alors que certaines sont éventuellement possibles mais de façon temporaire (cas b ).

Dans la mesure où le revenu par tête est fonction du revenu national total et de la population totale, il est évident que les voies et moyens de maximisation des résultats du processus de croissance devront être recherchés en agissant sur ces deux agrégats.

Eu égard à ce qui précède deux possibilités s'offrent:

faire croître quantitativement et qualitativement les inputs (K et L); et diminuer le taux de croissance de la population (P).

Dans le contexte du Bénin, le capital-machine fait cruellement défaut, de même que le progrès technique.

Pendant plus de trois décennies d'indépendance le pays n'a pas pu se doter d'une base matérielle susceptible d'enclencher le pr<?cessus de développement.

Le revenu par tête étant une grandeur moyenne, sa maximisation n'est pas une fin en soi. Pour qu'il puisse mieux s'apprécier, il faudra éviter que la croissance économique ne bénéficie à une poignée de citoyens. L'Etat en tant que puissance publique doit par conséquent veiller à sa répartition équitable.

ATINDEHOU C.

Ces conditions de non-accumulation de ressources matérielles et financières f~lÎt que le Bénin a toujours eu des difficultés pour financer même ses dépenses de souveraineté. Cette insuffisance de ressources constitue l'une des causes de l'absence du progrès technique dans le processus de production.

D'autre part, en ce qui concerne le capital-travail, l'inadéquation formation-emploi explique la non disponibilité d'une main-d'oeuvre suffisamment qualifiée.

Dans l'état actuel des choses pour maximiser le revenu par tête en vue de l'amélioration des conditions de vie de la population, l'alternative la plus indiquée qui s'offre est d'agir de façon simultanée sur les deux variables à savoir : la population et la production.

Un rythme accéléré ou explosif de la croissance démographique suppose une structure et une évolution économique dynamiques. Or au Bénin, la structure économique a très peu évolué et la croissance démographique explosive selon les scénarios de J.M. POURSIN (1971) (Annexe 5) est en vive compétition avec la croissance économique (graphique 2).

Même dans les pays avec une évolution économique dynamique, une natalité en constante croissance crée à terme des problèmes sur le plan de l'instruction, de la formation professionnelle et de façon gén~rale des problèmes d'occupation de la jeunesse dans la sphère de la production.

Ainsi, il est évident dans les conditions actuelles du pays, de chercher à contenir

ATINDEHOU C. 109 dans des limites compatibles avec les possibilités réelles de l'économie, le rythme de la croissance démographique. D'ailleurs, une population qui croît dans des limites rationnelles harmonise les structures par groupes et barre ainsi la route à l'apparition de tendances démo-économiques négatives.

Parmi les déterminants de la croissance économique, le rythme de l'évolution démographique occupe une place importante. Contenu dans des limites rationnelles à travers une politique démographique conséquente, le rythme de croissance de la population devient une force supplémentaire qui contribue de façon efficace à la croissance économique voire du développement.

Nous allons par conséquent sur cette base essayer de mettre en relief les liens qui existent entre la croissance économique et la croissance démographique en terme de temps nécessaire pour passer d'un niveau donné de revenu par tête à un autre.

Soit les taux de croissance de la production et celui de la population désignés respectivement par r v et r":

La relation qui permet d'avoir le nombre d'années au bout duquel le revenu par tête (y) va doubler peut s'écrire sous la forme suivante:

(5)

1 1:

l! ~

110

A'nNOEI!OU C.

dans cette équation

P 0 (1 +r P )"=P n

Comme dans notre hypothèse, il est retenu que le revenu par tête va doubler donc Yn

=

2y

0

, étant donné que Yn = (1 +r)y0, alors l'équation (5) peut s'écrire sous la forme suivante:

- Yn est le revenu par tête à l'année n;

- y0 est le revenu par tête à l'année 0;

- Y" est le revenu total à l'année n;

- Y0 est le revenu total à l'année 0;

- p n est la population totale à l'année n;

- P 0 est la population totale à l'année O.

Une telle équation peut être résolue à l'aide des logarithmes:

1 +r

log(--Yt=log2 1 +r p

1 +r

nlog(--Y) =log2 1 +r p

ATINDEHOU C.

log2

n----='---1 +r log(-Y)

1 +r p

n log2

log(l +r ) -log(l +r )

y p

111

De façon spécifique dans le contexte du Bénin, nous avons les hypothèses ci-après:

Hypothèse 1

En considérant le taux actuel d'accroissement démographique qui est de l'ordre de 3% dans les conditions d'une croissance économique de 5%, nous avons:

n log2 =36ans

log(l +0.05) -log(l +0.03)

Hypothèse 2

Avec un taux de croissance du PIB de 5.5% (conformément aux projections du Ministère chargée du Plan, 1994) et un taux de croissance démographique de 3% comme c'est le cas actuellement, nous aurons:

n log2 =29ans 6mois

log(l +0.055) -log(l +0.03)

_•...;..._

__

._:_.,

__

,:_

-ATINDEHOU C.

Les résultats des différentes hypothèses sont consignés dans le tableau ci-après:

Tableau 19

Temps nécessaire pour l'accroissement du revenu par tête

Taux de croissance différentieJ2 Nombre d'années au-delà duquel le revenu par tête va augmenter

(1) (2) (3) (4) (5) (6)

ry rP rY-rP 2yo 3yo 4yo

3.0 3.0 0.0 00 00 00

5.0 3.0 2.0 36.2 57.5 72.5

5.5 3.0 2.5 27.4 43.3 554.7

5.5 2.5 3.0 23.0 36.7 46.3

6.0 2.0 4.0 18.3 29.0 36.7

6.0 1.5 4.5 16.0 25.6 32.3

6.0 1.0 5.0 14.5 23.0 29.0

7.0 1.0 6.0 12.0 19.0 24.3

7.0 0.5 6.5 11.0 17.7 22.3

7.0 0.0 7.0 10.3 16.4 20.7

Les résultats des trois dernières colonnes nous montrent à quel point il est important pour un pays en développement comme le Bénin avec une croissance démographique rapide et un revenu par tête extrêmement réduit d'avoir une politique de population. Le rythme de croissance démographique peut être considéré comme l'un des facteurs restrictifs de l'optimum démo-économique. En effet, à travers les quatre dernières colonnes, on peut faire les constats ci-après:

2 Toutes les fois qu'on aura un différentiel correspondant à l'un des chiffres de la colonne (3), le temps au-delà duquel il y aura une augmentation du revenu par tête sera identique à celui contenu dans les colonnes ( 4),(5) ct (6)

ATINDEIIOU C. 113 - A chaque fois que le différentiel entre les deux taux de croissance sera nul c'est-à-dire ry-rp

=

0 ou en d'autres mots le taux de croissance économique sera égale au taux de croissance de la population, les possibilités pour la population de voir ses conditions de vie s'améliorer iront en s'amenuisant, toutes les dispositions devront être par conséquent prises pour maintenir la dynamique économique entamée depuis 1990.

- D'autre part, plus le différentiel est grand, plus le nombre d'années au-delà duquel le revenu par tête va augmenter se réduit.

- Même dans les conditions d'une croissance économique forte (par exemple de l'ordre de 7% ), dans les conditions actuelles d'accroissement de la population (3%) avec un différentiel de 4 points, ce ne serait qu'au bout de 18 ans 3 mois que le revenu par tête pourrait doubler, tripler au bout de 29 ans et quadrupler au bout de 36 ans 7 mois.

Cela veut dire que même dans les conditions d'une croissance élevée, il est utile d'agir sur le rythme de l'évolution démographique. En effet, on constate qu'avec une croissance économique de 7% et une croissance démographique modérée de 1%, le revenu par tête pourrait dans un délai beaucoup plus court doubler en 12 ans, tripler au bout de 19 ans et quadrupler au bout de 24 ans 3 mois.

AT!NDEHOU C.

114

ANNEXE 2: ·caractéristiques des revenus et dépenses monétaires des ménages ruraux selon la profession ou l'occupation du chef de ménage (CUB)

PROFESSION OU OCCUPATION POURCENTAGE REVENU ANNUEL DEPENSES ANNUELLE PROPENSION

DU CHEF D'UNITE BUDGET AIRE DE MENAGE PAR DE CONSOMMATION MOYENNE A (%)

(EN F CFA) PAR (F CFA) 1 1

Ménage Tête Ménage Tête Epargner Consommer 1

retraite 0,71 166.484 34.660 1552.051 31.655 4,2213 89,5231

!

ménagère, étudiant, élève 0,83 41.151 12.839 38.877 12.130 2,7902 1 95,52:37

autres inactifs 0,66 57.27 15.994 52.847 14.775 1,6101 97,6637

techniciens, scientifique prof. libérales 0,42 517.627 80.309 474.370 73.597 9,7205 88,9161

enseignants (tous ordres) 0,87 562.036 81.703 364.838 53.036 14,2528 78,1594

employés de bureau 0.43 351.335 54.138 206.166 31.769 29,0503 69,1041

commerçants, vendeurs, prof. 9.27 250.568 48.477 206.375 39.927 9,7205 86,5336

commerciales

personnel de service 0.45 810.328 73.737 426.733 38.831 25,1079 70,3763

paysans, pêcheurs, chasseurs, forestiers 78.22 200.690 31.181 160.927 25.003 10,4731 85,2209

couturiers, tailleurs 0.17 224.290 29.873 219.441 29.228 1,4516 96,2200

menuisiers 1.17 292.462 36.066 224.242 27.653 14,8768 79,5789

maçons, ouvriers de btp 1.21 209.175 44.114 180.074 37.977 11,7519 85,5741

conducteurs, chauffeurs 1.32 235.811 40.089 192.511 32.728 9,7528 87,9647

autres artisans non classés ailleurs 4.29 239.524 39.251 190.820 31.270 10,0892 84,8750

ensemble 100,00 214.001 .34.156 170.595 27.228 10,4059 85,3362

Source : INSAE

A T/NDEIIOU C.

115

ANNEXE 3: Caractéristiques des revenus et dépenses monétaires des ménages urbains selon la profession ou l'occupation du chef de ménage (CUB) PROFESSION OU OCCUPATION POURCENTAGE REVENU ANNUEL PAR DEPENSES ANNUELLE PROPENSION DU CHEF D'UNITE BUDGET AIRE DE MENAGE (EN F CFA) DE CONSOMMATION MOYENNE A (%)

PAR (F CFA)

Ménage Tête Ménage Tête Epargner Consommer

retraite 7,44 584.242 101.415 517.005 89.744 3,86 91,54

ménagère, étudiant, élève 5,71 269.100 86.884 228.346 73.726 4,29 90,67

autres inactifs 1,24 445.428 99.043 .330.908 73.579 15,25 83,40

techniciens, scientifique prof. libérales 5,33 591.734 105.523 528.156 94.185 5,64 88,68

enseignants (tous ordres) 1,54 689.066 88.102 541.384 69.220 15,59 79,52

employés de bureau 5,96 549.491 95.294 460.957 79.941 7,04 88,28,

commerçants, vendeurs, prof. 21,71 412.261 85.544 347.427 72.934 7,58 89,37

commerciales

personnel de service 9,57 448.817 83.593 391.482 72.914 5,78 90,30

paysans, pêcheurs, chasseurs, forestiers 8,88 216.812 27.175 193.983 24.314 3,56 89,82

couturiers, tailleurs 5,51 660.811 81.666 578.114 71.446 5,01 88,78

menuisiers 1,99 429.174 71.358 357.946 59.515 9,35 85,32

maçons, ouvriers de btp 5,42 283.786 47.559 239.562 40.147 3,29 93,07

conducteurs,chauffeurs 6,42 480.201 71.700 421.614 62.952 6,04 89,11

autres artisans non classés ailleurs 13,29 386.785 65.907 327.327 55.775 6,17 88,49

ensemble 100,00 433.501 75.013 372.193 64.404 6,04 89,35

Source: INSAE

1

1

l

1

1

1 1 ·

ATINDEHOUC. 116

ANNEXE 4

.

Scénarios d'évolution démographique

k

~"

Popwation Croissance progressive de forme

stationnaire

Lente Modérée Rapide Accélérée Explosive

Taux moyen 0 moins 0.5 - 1.0 1.0 - 1.5 1.5- 2.0 2.0- 2.5 2.5- 3.0 3.0- 3.5 3.5 - 4.0

annuel de 0.5

(en%)

Source: Jean-Marie POURSIN, La population mondiale, Paris, Edition du Seuil, 1971, p.5

Annexe 5

GRAPHIQUE 2: EVOLUTION DES TAUX DE

CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEMOGRAPHIQUE

4 . o o < > . . . b . . - - - ,

:::~-1---·---·--·----··---- ---1~> --< - --=

3.40%

i

---·-··--·--·······-····---··---·-·---·--··-·--·-··-····---·---·---··t··---·------,··----···"-;;~~---·-···-·---··-·

3.20%-]---··-··-··-·-·-i -·-··---··-··--···---·-*: ----';IE'----i-~>!E----~---?IE,

1 3.oo%J

11

- - - -

~~:;.

_ _ . / ' \ . ; -- - - --- - · - ; · · · · · · · · · · · · · · · · "

-. 2.S00Jb 1 _../-;:~~ ----~\-,_--···-···----;-··-·--·-·-···

···--···-···-···-··-····--·--... ·· ,

2.

60%l-· -: '-;: : ;;::· ...

::..·-··-·-····-···---·----···--·-··--·--\~---·-····--·--···;--··-·-·--··-···---·-·-··--·-····-···-·--···-·---··---·----··

~ ~ :

2.40oLJ,---~------···-·----·· . ··------ .. ····- · · ··--·-· --- ... :...-- ···---.:: .... --·- ---·.-... ---.. --- ..... ---

-/0! - \_\_ 1

2. 20%+---·-·--· - ··-· ... -·--. ···- ··---- -···-··----·---·---·· ····--··\.:_~~---;-···---··-·-... ···---· ···--···-·---···---2.00% .

.

1965-73 1974-80 1981-85 1986-89 1990 1991

: ~ CROISSANCE DEMOG. ·--- CROISSANCE ECON.

1

Annexe 6

GRAPHIQUE 4: Evolution de la structure du PIB

0 . 5 5 - r - - - -- - - ---.

0.5 ... ' :.'-;··· ··· ···-··· .:-:::::-.-_ ... .

' , # /

0.45 ... : ... , ... ~~-~:.<

... ... . ... ... ... ... .... .

' ,. .... ~ ....

0.4 ... . ········· ·······-· ···-·

0.35 ... .

0.3 ··· ··· ... .

0.25..; ... ..

0.2..; ... .

1963 1967 1970 1977 1986 1992

---7tE---

SECTEUR PRIMAIR ... SECTEUR SECOND ---· SECTEUR lERTIAIR

ATINDEHOUC. Groupe d'appartenance selon le niveau du revenu

République du Bénin

Taux de croissance démographique, 1992-2000 (%) Année doublement popul.(au taux actuel)

Densité (habitants/km2)

Taux brut de natalité (pour mille) (1993) Taux brut de mortalité (pour mille) (1993) Espérance de vie à la naissance (1993)

Taux d'emploi de contraceptifs, 1985-1992 (%)

III. ECONOMIE

Taux de croissance économique (%)

Investissement Intérieur Brut (%PIB, 1991) Epargne Intérieure Brute (%PIB, 1991) Taux d'inflation ( déflateur du PIB) (% )24

A11NDEHOU C.

IV. EMPLOI

Population en âge de travailler (milliers) dont % de femmes

Source: Rapport mondial sur le développement humain, PNUD, 1994;

MPRE Processus Table Ronde/Concertation sur la DSD, document ,

.

de base, Juin 1994.

Rapport sur le développement dans le monde. Edition 1995. Banque Mondiale, Washington, 1995.

•' . ,

1. ADEPOJU Aderanti, Introduction to demography. Demography Lecture Manuel, Series nol UNFPA. New York 1991 . ,

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2. AGOLI-AGBO Micheline, L'Etat et le devenir de la population au Bénin, CEFORP/Bénin, 1993.

3. ASSOGBA. L.N., MAGBENA., DOVI-SODEMEKOU., EKOUEVI. K. Intégration de la population dans la planification du développement: Expérience togolaise (1966-1985). Document de travail n°5. BIT, Genève,1989.

4. Avant-projet du Plan de_développement économique et social (1988-1992). Cotonou, Décembre 1987 .

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