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CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE

3.4 Analyse de la répartition spatiale des accidents

3.4.2 Montage du système d’information géographique

Une fois les accidents localisés, nous pouvons mettre en place le système d’information géographique. Un système d’information géographique (SIG en français, GIS en anglais) est un outil qui permet le stockage, le traitement et l’affichage de données à caractère géographique (Trépanier, 2010). Les données sont regroupées en objets de même nature pour constituer des couches (layers). Le montage du système d’information géographique est l’étape qui vise à déterminer puis à assembler dans un même projet les données spatiales nécessaires à l’étude. La première étape consiste à choisir les données dont nous avons besoin. Dans notre cas nous souhaitons étudier comparativement deux répartitions d’accidents de véhicules lourds aux Québec. Nous avons donc besoin d’informations concernant la géographie du Québec, et comme les accidents concernent le réseau routier, des données sur celui-ci sont aussi nécessaires. Enfin, afin de discuter de la répartition des accidents par rapport à la répartition de la population nous utiliserons aussi des données sur la répartition de la population québecoise. L’ensemble de ces données sont disponibles sur le site internet de la CREPUQ (Bibliothèques universitaires québécoises, 2007) dont l’accés est réservé aux universités.

3.4.2.1 Présentation de l’application SIG utilisée

Nous avons choisi d’utiliser une application SIG gratuite. Parmi les nombreux programmes existant nous avons retenu le logiciel MapWindow GIS (Ames & MapWindows GIS Team, 2010), une application open source. Ce programme a été développé à partir de 1998 dans un laboratoire de recherche sur les eaux à Logan dans l’Utah, aux Etat-Unis. Le logiciel possède une interface simple partiellement traduite en français et il est compatible avec de nombreux formats de fichier. Il permet, entre autre d’importer des données depuis Excel. Un guide de prise en main rapide (Croft, Watry, Ames, & Michaelis, 2007) est disponible ainsi qu’une documentation en anglais complète et gratuite (MapWindows GIS Team, 2010). Voici un aperçu de son interface graphique :

Figure 3.21 : Interface de MapWindow GIS

3.4.2.2 Système de projection utilisé

Lors du montage d’un système d’information géographique il est important de définir et d’utiliser le même système de projection. En effet, les valeurs des coordonnées doivent être projetées dans un système de projection afin de représenter la surface sphérique du globe terrestre en deux dimensions. Cette projection produit toujours une distorsion concernant la surface, l’échelle, la forme ou la direction. En fonction des applications, de très nombreux systèmes de projection ont ainsi été créés. Le système de projection que nous utiliserons est le « North American Datum 1983 » (NAD83), qui est utilisé par Statistique Canada. Cette projection est particulièrement bien adaptée pour les latitudes moyennes et pour des territoires orientés est-ouest comme le Canada.

3.4.2.3 Fichier des limites

Les premières couches que l’on va insérer dans notre projet forment ce que l’on appelle généralement le « fond de carte ». Ce sont les données qui concernent les caractéristiques géographiques du Québec et que l’on trouve dans les données publiées par Statistique Canada sous le nom de « fichier des limites ». Ces fichiers contiennent les données géographiques sur les limites des provinces et territoires, sur l’hydrographie (côtes, lacs et rivières) ainsi que sur les 12 subdivisions du territoire du Canada (recensement, région, circonspection électorale,…). On trouve dans le guide de référence du fichier des limites (Statistique Canada, 2007b) une description précise de ces données. Leur date de référence est le 1er janvier 2006. L’annexe 7

définie et présente les différentes subdivisions qui ont utilisées dans l’étude (Région économique, Aire de diffusion,…).

En combinant ces couches géographiques et en jouant sur les couleurs et la transparence on peut ainsi générer un fond de carte générique du Québec avec des degrés de précision adaptables à l’échelle. En voici un exemple :

Figure 3.22 : Fond de carte générique du Québec

3.4.2.4 Fichier du réseau routier

Pour étudier un phénomène se manifestant sur les routes il est utile d’ajouter une couche concernant le réseau routier. Le fichier disponible est assez lourd avec plus de 400 000 enregistrements et de nombreux attributs (Statistique Canada, 2007a). Pour limiter sa taille et les délais d’affichage, les attributs inutiles pour notre étude ont été supprimés, et les routes majeures ont été extraites pour en faire une couche à part entière beaucoup moins lourde. Pour une échelle grande on peut ainsi se contenter de n’afficher que les route principales.

3.4.2.5 Ajout des données de recensement

Enfin les dernières informations à ajouter concernent la répartition de la population. Les résultats des recensements de 2006, 2001 et 1996 sont accessibles depuis sur le site CREPUQ (Bibliothèques universitaires québécoises, 2007). Ce sont les données de 2006 qui ont été utilisées. Les aires de diffusion sont la plus petite unité géographique pour laquelle toutes les données de recensement sont diffusées, c’est donc cette subdivision qui a été utilisée. A l’aide du visualisateur Beyond 20/20 il faut alors sélectionner, parmi l’ensemble des données collectées

lors du recensement, les champs concernant les chiffre de la population, puis importer ces données par aire de diffusion selon leur numéro d’identification. On a ainsi ajouté des attributs portant sur la répartition des populations sur la couche des Aires de diffusion. Voici par exemple le type de carte que l’on peut générer :

Figure 3.23 : Population en fonction des aires de diffusion (Ile de Montréal)

Pour comparer la répartition de la population et celle des d’accidents, il a fallu créer une couche de points avec des informations sur la population. Pour cela le centre de chaque aire de diffusion a été calculé et la population de l’AD a été appliquée à ce point.