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CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE

3.4 Analyse de la répartition spatiale des accidents

3.4.1 Localisation des accidents

On trouve dans les deux bases de données des informations permettant de localiser les accidents. Ces champs donnent l’adresse de l’accident, l’intersection, le N° de la route, la distance à un repère (borne kilométrique par exemple), la direction et la municipalité. Nous avons cependant besoin des coordonnées en terme de longitude et latitude pour pouvoir placer les accidents sur une carte. Toute la difficulté réside donc en la conversion des diverses informations de localisation contenues dans ces champ en coordonnées. Il est assez difficile d’automatiser le processus en utilisant toutes ces données car les champs sont souvent incomplets, pas toujours remplis selon la même syntaxe, utilisent des abréviations,… Dans l’extrait suivant on peut voir par exemple que l’adresse n’est pas toujours remplie et que les noms des rues sont souvent « coupés » comme pour la rue Papineau qui devient PAPINEA :

Figure 3.16 : Les champs qui permettent de localiser un accident de la base globale

Le champ « Municipalité » est par contre beaucoup plus fiable et une solution simple, mais peu précise, aurait été de localiser les accidents en utilisant uniquement ce champ. On peut cependant utiliser un peu plus de champ grâce aux fonctionnalités offert par le logiciel MapPoint (Microsoft, 2009). Ce logiciel est capable de localiser et de placer des points en fonction de l’adresse, en plus du champ municipalité. Lorsque qu’il parvient à comprendre l’adresse, la localisation est alors précise. Cependant lorsque ce n’est pas le cas, l’accident sera localisé seulement avec la municipalité, c'est-à-dire que par exemple pour Montréal ce sera au point « Montréal » de MapPoint, c'est-à-dire en centre-ville. En première approximation cette méthode

de localisation a cependant été choisie. Voici par exemple la répartition obtenue pour la base TMD :

Figure 3.17 : Localisation de la base TMD via MapPoint

On constate cependant que dans les grandes villes, il y a beaucoup d’accidents localisés au même point, c’est-à-dire pour lesquels le champ adresse n’a pas permis à MapPoint de situer avec plus de précision l’accident.

Afin d’augmenter la qualité des résultats, les accidents TMD mal placé ont été relocalisés « manuellement » à l’aide Google Maps, ce qui a permis de prendre en compte l’ensemble des informations localisant les accidents (intersection, distance du repère, direction,…). Pour la base globale il n’est cependant pas envisageable, vu le nombre d’accidents à relocaliser (de l’ordre de 130 000 accidents) de faire la même chose. Pour se faire une idée, le rythme maximal de localisation manuelle, une fois notre méthode rodée, nous permettait de traiter environ 200 accidents par jour. A cette vitesse il aurait fallu près de 2 ans pour relocaliser les accidents de la base globale...

Pour positionner manuellement un accident, on a dans un premier temps identifié les accidents à relocaliser en détectant des concentrations de point. En utilisant les fonctions de Google Maps nous avons ensuite positionné ces accidents en utilisant toute les informations disponibles sur la localisation (adresse, intersection, N° route, direction, distance au repère kilométrique). Enfin les nouvelles coordonnées ont été exportée en utilisant les fichiers au format kml que Google Maps

est capable de générer. La localisation des accidents de l’ensemble des grandes villes québécoises comme Montréal, Longueuil, Gatineau, Laval, Québec, Sherbrooke, Lévis, Saguenay, Trois- Rivières, Terrebonne ont ainsi été précisé. L’amas le plus grand était situé au centre-ville de Montréal avec plus de 200 accidents. Voici par exemple la relocalisation de « l’amas » de Lévis.

Figure 3.18 : Exemple de localisation Google Maps des accidents initialement localisés à Lévis (centre-ville) par MapPoint

Tous les accidents localisés sur cette carte avaient été positionnés par MapPoint au même endroit, on peut ainsi constater le gain de précision apportée par cette relocalisation. En cherchant des « amas », un amas imprévu de taille conséquente (250 accidents!) a été trouvé en plein milieu du Québec, dans la région du Nord du Québec. Tous ces points correspondent en fait au cas où MapPoint n’a pas été capable de reconnaitre la municipalité. Ne connaissant alors que la province il a placé les accidents au « Québec », ce qui correspond dans les données du logiciel à un point au milieu du Québec. Une partie de ces municipalités « inconnues » sont en fait de petites localités comme par exemple Lac-Ashuapmushuan, Saint-Maxime-du-Mont-Louis, Saint-Pierre- les-Becquets,… Pour les localiser le répertoire des municipalités (MAMROT, 2010) a été utilisé. D’autres cas « d’échec » étaient dus à une ou des fautes d’orthographes sur la municipalité (ex : Montéal au lieu de Montréal), où à une absence d’information (champ vide). En comparant avec la base globale ces champs ont été corrigés. L’ensemble des erreurs qui ont été repérées en parcourant tous ces accidents ont d’ailleurs été corrigées (adresse coupée, incomplète, fautes

d’orthographe,…). Comme mentionné dans le paragraphe 3.2.3, elles ont été identifiées dans le fichier par un fond de cellule de couleur verte. Voici le résultat obtenu pour l’île de Montréal :

Figure 3.19 : Localisation des accidents TMD de Montréal et de ces environs (en vert = localisation MapPoint, en jaune = localisation manuelle)

En tout 1175 accidents de la base TMD ont été placés « à la main ». Une trentaine d’accidents n’ont pas pu être localisés en raison du manque d’information sur leur localisation (municipalité vide ou introuvable). Voici le bilan de la localisation des accidents TMD :

Figure 3.20 : Origine de la localisation de la base TMD

La moitié de la base TMD a donc été localisée par MapPoint, l’autre moitié ayant été localisée manuellement. Le résultat nous semble tout à fait acceptable en termes de précision. On peut

49,64% 48,84% 1,51% MapPoint GoogleMaps Pas trouvé

raisonnablement estimer, en se basant sur ce ratio, que la moitié des accidents de la base globale ne sont pas placés de façon très précise, c’est à dire au niveau d’une municipalité.