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E. Les racines nerveuses

II. Rappel Physiologique [28, 54]

1. Mobilité du rachis lombaire

a. Flexion – Extension : (Figure n°A14)

 Mécanisme :

Lors de la flexion, le corps vertébral de la vertèbre sus-jacente s’incline et glisse légèrement vers l’avant dans le sens de la flèche F, ce qui diminue l’épaisseur du disque dans sa partie antérieure et l’augmente dans sa partie postérieure.

Le nucléus pulposus est chassé vers l’arrière et la pression discale augmente donc au niveau des fibres postérieures de l’annulus fibrosus.

Les apophyses inférieures de la vertèbre supérieure glissent vers le haut, la capsule de cette articulation inter-apophysaire et les ligaments de l’arc postérieure (ligament jaune, ligament inter-épineux, ligament sus-épineux et le ligament vertébral commun postérieur) sont tendus au maximum. Cette mise en tension limite le mouvement de flexion.

En extension, le corps vertébral de la vertèbre sus-jacente s’incline vers l’arrière et recule dans le sens de la flèche E.

En même temps, le disque s’amincit en arrière et s’élargit en avant, le nucléus pulposus est refoulé vers l’avant, ce qui tend les fibres antérieures de l’annulus fibrosus. Le ligament vertébral commun antérieur est mis en tension tandis que les apophyses articulaires inférieures de la vertèbre supérieure s’engagent profondément entre les apophyses articulaires supérieures de la vertèbre inférieure et que les apophyses épineuses viennent au contact. Le mouvement d’extension est donc limité par des butées osseuses au niveau de l’arc postérieur et par la mise en tension du ligament vertébral commun antérieur.

Figure n°A13. Coupe sagittale de deux vertèbres lombaires adjacentes en mouvements de flexion antérieure (F) et extension (E). Dynamique du segment mobile.

 Amplitudes :

Les amplitudes de flexion-extension du rachis lombaire varient suivant les individus et l’âge. En moyenne :

 L’extension qui s’accompagne d’une hyperlordose lombaire, a une amplitude de 30°.

 La flexion qui s’accompagne d’un redressement de la lordose lombaire, a une amplitude de 40°.

b. Inflexion latérale :

 Mécanisme :

Lors de l’inflexion latérale, le corps vertébral de la vertèbre sus-jacente s’incline du côté de la concavité de l’inflexion et le disque devient plus épais du côté de la convexité.

Le ligament intertransversaire se tend du côté de la convexité et l’articulaire de la vertèbre supérieure s’élève tandis qu’elle s’abaisse du côté de la concavité. Il existe donc une détente de la capsule articulaire interapophysaire et des ligaments jaunes du côté de la concavité et au contraire une tension de ces éléments du côté de la convexité.

Amplitudes :

L’amplitude de l’inflexion latérale est variable suivant l’âge et les individus : en moyenne elle est de 20 à 30° suivant les individus.

c. Rotation :

 Mécanisme :

Les facettes articulaires des vertèbres lombaires regardent en arrière et en dedans. Géométriquement, elles sont taillées sur la surface d’un même cylindre dont le centre est situé en arrière des facettes articulaires, à peu près à la base de l’apophyse épineuse en L5. Alors qu’en L1, il se projette entre les apophyses articulaires. Le centre de ce cylindre n’est pas confondu avec le centre des plateaux vertébraux.

Lorsque la vertèbre supérieure tourne sur la vertèbre inférieure, ce mouvement s’effectue autour de ce centre et doit s’accompagner d’un glissement de la vertèbre inférieure. Le disque n’est donc pas sollicité en torsion axiale, mais en cisaillement, ce qui explique que la rotation axiale du rachis lombaire soit très faible, limitée par l’orientation des apophyses articulaires.

 Amplitudes :

2. Dynamique des éléments nerveux [90, 127] a. Dynamique méningée :

Pendant les mouvements d’hyperextension, le sac dural présente des

plicatures transversales essentiellement au niveau des espaces interlamaires et élargit nettement son calibre transversalement et antéro-postérieurement.

Pendant les mouvements d’hyperflexion, le sac dural s’étire en longueur si

bien que sa surface devient lisse et tendue tandis que son calibre transversalement et dans le sens antéro-postérieur.

Il se produit au niveau de la dure-mère spinale, entre les positions extrêmes d’hyperextension et d’hyperflexion, des phénomènes d’étirement et de glissement qui sont maxima au niveau des colonnes lombaire et cervicale.

b. Dynamique radiculaire lombosacrée :

Au cours des mouvements d’extension, les racines lombosacrées subissent

des ondulations régulières en se détendant dans l’espace sous-arachnoïdien. Dans leur portion extradurale jusqu’à la sortie des trous de conjugaison, les racines puis les nerfs spinaux relâchent leur tension et s’éloignent des pédicules qu’ils contournent.

Au cours des mouvements d’hyperflexion, des phénomènes plus complexes se produisent au niveau des racines de la queue de cheval. On peut décrire :

Des modifications de longueur ; Des déplacements axiaux ; Des changements de direction.

c. Dynamique médullaire :

La moelle épinière doit comme les racines, s’adapter aux variations de

longueur du canal vertébral entre hyperextension et hyperflexion. Le rachis transmet à la moelle ses variations de longueur et de courbure : au niveau du trou occipital par la continuité avec le diencéphale fixe, au niveau de la terminaison

médullaire par le filum terminal et les racines de la queue de cheval et latéralement par les racines cervicales et thoraciques et la dure mère spinale avec son ligament dentelé. Le liquide céphalorachidien participe aussi à cette mobilité médullaire en enveloppant la moelle de toute part pour lui servir de « coussin hydraulique » [90].

Pendant l’extension forcée du rachis, la moelle se plisse finement au niveau de la pie-mère et élargit son calibre aux dépens de sa longueur qui diminue sans présenter de glissement axial.

Pendant la flexion forcée du rachis, les divers segments de la moelle épinière comme ceux de la dure-mère spinale se déplacent axialement vers la vertèbre la plus mobile de la région (L4) à la hauteur de laquelle les rapports ostéo-méningo-médullaires demeurent immuables. La zone de plus grand déplacement de la moelle par rapport aux parois se situe au niveau de L1 pour la région lombosacrée.

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