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représentations citoyennes à l’égard des tempêtes Klaus et Xynthia, quelle place donne-t-on au

3.3 Evolutions temporelles des représentations citoyennes à l’égard des évènements Klaus et Xynthia

3.3.1 La mobilisation des acteurs pour les tempêtes Klaus et Xynthia :

Au cours du recensement des articles de PQR, nous avons identifié 8 acteurs principaux, vecteurs des informations données à l’égard des tempêtes Klaus et Xynthia.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Klaus Xynthia

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Klaus Xynthia

Figure 8 : Part des acteurs vecteurs de l'information pour Klaus et Xynthia :

Divers concerne les articles où un type d’acteur ne domine pas, mais où plusieurs sont sollicités. On retiendra six informations principales grâce à l’analyse comparée de l’implication des acteurs à l’égard des tempêtes Klaus et Xynthia :

- L’acteur dominant est l’acteur « institutionnel ». Nous avons regroupé sous cette classe toutes les institutions, services déconcentrés de l’Etat sous l’autorité des préfets et les collectivités territoriales (maire, Conseil Général, Conseil Régional). La part d’intervention de ce type d’acteur constitue quasiment la moitié de l’information et cela pour les deux tempêtes.

- Par contre, la part d’intervention des acteurs « grand public » et « secours » est

différente pour Klaus et Xynthia. . L’acteur « secours », composé essentiellement par les services de type Pompiers, SDIS, Gendarmerie ou encore les services hospitaliers est beaucoup plus présent dans le discours pour Klaus. L’acteur grand public a été très mobilisé pour la tempête Xynthia (26%). Cette mobilisation intervient surtout à partir du deuxième temps fort de l’information journalistique, nous détaillons la nature de ces interventions dans la partie 3.3.3.

- L’acteur « Association » passe devant l’acteur « secours » pour la tempête Xynthia.

Les associations se sont fortement mobilisées pour porter secours aux victimes de la tempête Xynthia en raison des problèmes d’indemnisations des habitants des communes ne disposant pas de PPRI car la submersion est un risque nouveau pour la côte atlantique. L’analyse du discours des associations pointera du doigt les démarches entreprises auprès des victimes de la tempête Xynthia (cf.3.3.3).

- La très faible proportion de l’intervention de l’acteur « météo » montre que les explications du phénomène météorologique qu’elles concernent Klaus ou Xynthia sont très peu présentes. Cette faible part d’intervention s’explique par la durée du traitement journalistique, les explications ou retour sur le phénomène météo arrivent plus tard.

- Les acteurs « eau-électricité et communication » (EDF, ERDF, Lyonnaise des eaux et autres régies ou France Télécom) n’interviennent que très peu pour les deux tempêtes. Leur faible intervention dans le traitement journalistique montre que pour ces deux tempêtes cette thématique n’a pas fait la une des informations.

- Enfin, la part consacrée aux problématiques liées aux « assurances » est faible aussi, la question des indemnisations étant très liée aux acteurs « institutions » et

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« associations », on retrouve donc cette information mêlée aux autres acteurs, classifiant ainsi ce type d’information dans l’acteur « divers ».

La part des interventions des acteurs varient d’un événement à l’autre et apparaissent à des niveaux différents dans le traitement journalistique. L’analyse de 2 temps forts va permettre de qualifier leurs participations.

3.3.2 1er temps fort de l’information : J+4 après Klaus

La courbe sur le nombre d’articles recensés (Figure 7) montre qu’il y a eu un pic d’information à J+4 (27 janvier 2009). La veille, le 26 janvier 2009, 28 articles sont recensés sur l’ensemble de la zone, le 27 janvier 2009 41 articles ; puis l’information décroît très vite, plus que 12 articles le 28 janvier 2009.

1. La gestion de la tempête et les mesures de préventions du risque mises en place constituent l’information dominante (45%) des articles recensés lors de ce temps fort. Ces deux types d’informations apparaissent dès les premiers jours du traitement journalistique de la catastrophe, ce qui signifie que la gestion de la catastrophe a été rapidement mise en place. La lecture des articles de type « gestion, prévention » lors de ce temps fort, nous permet de mettre des mots sur les représentations citoyennes à l’égard de la tempête Klaus.

La gestion et la prévention du risque vont de pairs pour la tempête Klaus car l’analyse des articles révèle une bonne gestion du risque de la part des organismes de secours grâce à des dispositifs de prévention efficace de la part des institutions. En effet, les témoignages ci-après mettent en lumière ce sentiment de sécurité suite à la tempête Klaus, le témoignage ci-après confirme cet état de fait (SO, 27 janvier 2009).

Si certains résidants étaient un peu perdus et pressés de retrouver leur « chez soi », d'autres se disaient impressionnés de ce traitement, exprimant leur admiration devant l'efficacité et

le dévouement du personnel. « Nous avons dormi comme des scouts et cela nous a rajeuni un peu », s'amusait Rosa qui avait trouvé le lit de camp tout de même un peu bas pour son

âge.

Figure 9 : Types d'informations données à J+4 après la tempête Klaus

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Dans cet autre témoignage, le directeur général des services municipaux témoigne de l’efficacité des dispositifs de gestion et de prévention mis en place pour rétablir au plus vite la situation suite au passage de la tempête Klaus :

Si la vie semble à peu près normale à Langon, c'est aussi parce que la réponse des services a été rapide, dès samedi. « Le dernier message que nous avons eu, en milieu d'après-midi vendredi, faisait état d'une alerte orange. Nous avons alors décidé de tripler les équipes d'astreinte », raconte Bruno Fourny. Un inventaire précis du matériel à disposition avait été réalisé. Si la réponse langonnaise apportée est jugée à la hauteur de l'événement, le DGS regrette « de ne pas avoir eu l'information assez tôt sur l'alerte rouge ». « Sur ce point, nous regrettons l'absence d'échanges avec l'État». La tempête de samedi est dans le rétroviseur. Des craintes demeurent, au sujet des inondations.

Témoignage de Bruno Fourny, Directeur Général des services municipaux de la commune de Langon (source : SO, le 27 janvier 2009)

Ce témoignage est à l’image de nombreux autres. L’information qui ressort majoritairement suite à la tempête Klaus est à la fois descriptive et dramatique, mais souvent comparée à la « tempête de 1999 »3 (Martin), on se rend compte que l’événement n’a pas été vécu de la même façon. En effet la gestion de Klaus, 10 ans après n’est pas comparable, les dispositifs d’alertes ayant été très efficaces cette fois-ci. Cette comparaison faite avec la « tempête de 1999 » avec est intéressante et de nombreux articles y font référence. En voici plusieurs exemples (SO, 25 janvier 2009) :

- Les dégâts sont incontestablement moindres qu'en 1999 alors que le vent cogne à des

vitesses semblables.

- Ce ne fut certes pas l'épisode mémorable de décembre 1999. Mais la tempête

hivernale qui a traversé, hier, notre département fut quand même d'une ampleur peu commune, au point d'engendrer de nombreux désordres et de perturber quelque peu la vie de la population. Pour faire face à cette offensive, la préfecture a très vite actionné une cellule de crise, mobilisant ainsi les sapeurs-pompiers, les services de police et de gendarmerie, EDF, France Télécom et le Conseil général.

- Toutes les assurances ont mis en place des mesures exceptionnelles, des experts sont

venus en renfort, ainsi que des techniciens spécialisés, des plateaux téléphoniques ont été montés, des Numéros colorés proposés et la non application de la franchise, extensions de différentes garanties....tous ont, semble-t-il, retenu la leçon des

inondations de 1999 et dès l'alerte orange déclenchée des cellules de crise ont été

mobilisées.

- À Cassagne et Marsoulas, cela n'a pas été la tempête de 1999 mais les dégâts en

particulier dans les jardins et les toitures sont importants. À Cassagne dans le quartier du Foys, le vent s'est engouffré sur la route de Marsoulas et a couché les grands sapins dans les jardins. Chez la famille LLano, entrepreneur sur Saint-Gaudens et installé depuis avril dans le village, c'est la toiture qui a subi d'importants dégâts : « Depuis que nous sommes arrivés en avril, nous avons connu les inondations de juin, la tempête de janvier. S'il y a un tremblement de terre on déménage... »

2. On constate que la description de l’évènement extrême (par ses impacts) et les dispositifs

de secours mis en place pour venir en aide aux populations constituent aussi une part

3 La tempête de 1999, nommé Martin, a marqué les mémoires, mais pas en tant que « Martin », elle est rattaché uniquement au mot-événement « tempête de 1999 » qui peut prendre plusieurs formes : « en 99 », « décembre 1999 » ou encore « inondations de 1999 » - (Moirand, 2007)

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importante de l’information (28%). Mais ce qui est étonnant, c’est que dès le 4ème

jour du traitement journalistique de Klaus, la part d’information de type « gestion, prévention » soit devant celle de type « description, secours ».

Les articles faisant état des dommages engendrés par la tempête Klaus sont moins nombreux que ceux relatant l’efficacité des dispositifs de gestion, mais les quelques témoignages ci-après permettent de relayer cette information descriptive, très souvent dramatique, bien qu’amoindri par des comparaisons établies avec la tempête de 1999 (SO, 27 janvier 2009) : Secours : Tandis que les secours et les services de la ville multipliaient samedi les interventions pour dégager les voies et assurer la sécurité, quelques particuliers ont dû gérer seuls les conséquences de la tempête sur leurs habitations.

Description : Un pin s'est effondré sur leur maison, éventrant la toiture tout le long, épargnant seulement deux chambres. Par terre, dans le jardin, des morceaux de brique et de bois. « J'ai eu l'impression qu'un autobus tombait, puis le silence. J'ai ouvert la petite porte à l'arrière et j'ai vu le tronc », raconte René Texereau, tandis que sa femme Michèle, encore sous le choc, fait les cent pas dans le jardin. Impossible samedi matin de faire venir les secours, complètement saturés.

Les informations de type « description, secours », permettent de relayer les représentations citoyennes, celles-ci interviennent au début du traitement journalistique de l’évènement et sont très souvent dramatiques, elles traduisent un sentiment d’impuissance chez les victimes, compensé parfois par des élans de solidarités entres voisins.

Ces témoignages ne sous-estiment pas la violence de la tempête Klaus, mais ils montrent que les dispositifs de secours, de gestion, de prévention et d’indemnisation du risque ont été rapidement mis en place. 10 ans après la tempête de 1999, Klaus a ravivé des souvenirs noirs mais on ne relève pas dans le discours des différents acteurs des sentiments de panique, d’incompréhension ou d’impuissance.

Cette forme de gestion du risque est importante car 1 an après, la tempête Xynthia a engendré des représentations vraiment différentes. Les inondations suite à la tempête Klaus ne sont pas comparables à celles engendrées par la submersion marine. Les inondations par submersion, risque nouveau pour les habitants de la côte atlantique ouvrent une nouvelle représentation du risque.

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3.3.3 2ème temps fort de l’information : J+11 après Xynthia

La lecture des articles parus le 11 mars 2010 (à J+11) révèle trois points importants : solidarité, indemnisation et gestion/prévention.

Ces trois points sont illustrés par le témoignage du patron du Casino de la Faute Sur Mer (85), (source : CL, 11 mars 2010) :

« Ce repas, c’est la cellule psychologique proposée par la Faute. Je le sens bien, les

gens ont besoin de parler, d’évacuer. Les institutionnels ne leur proposent pas, je le fais. En versant 530 000 € de taxe à la commune chaque année, je suis le 1er des contribuables fautais. Ca me confère une responsabilité. Mais je ne clame pas ce que je fais. La douleur des sinistrés demande de la décence. On risque effectivement de vous accuser de faire parler de vous sur le dos de la tempête… La question ne peut pas se poser en ces termes. Je suis dans cette commune depuis 20 ans, j’ai choisi de passer les dernières années de ma vie ici. Si la station meurt, mon entreprise meurt aussi. Mes salariés seraient alors des victimes collatérales de la tempête. Pensez-vous que la station touristique a une chance d’être sauvée ? C’est triste à dire mais il est possible, cette année, qu’il y ait un effet curiosité à La Faute. Il faudra dépasser cela : un client fidèle est venu me dire « Adieu » hier, affirmant qu’il ne reviendra plus. Il faut donc continuer à aller de l’avant, proposer des animations. Début juin, le Casino organise, comme d’habitude, ses « 24H du roller ». 120 équipes de toute la France sont inscrites. 66 nous ont déjà indiqué qu’elles viendraient malgré la catastrophe. Par solidarité et sans avoir l’assurance de pouvoir se loger dans de bonnes conditions. »

1. La solidarité se met en place après l’événement extrême.

Le témoignage ci-dessus est révélateur de l’ensemble des articles parus à J+11, après la tempête Xynthia. En effet, sur les 17 articles, 5 articles concernent les actes de solidarité. Le repas qu’offre ce patron du Casino est un exemple parmi d’autres :

Des manifestations telles que le loto seront exceptionnelles cette année de part la destination des fonds récoltés. En effet, tous les fonds seront reversés aux sinistrés de la tempête Xynthia.

Le Rotary club de Mansle (16) organise chaque année le salon des vins. Exceptionnellement cette année, les organisateurs ont décidé de venir en aide aux sinistrés

Figure 10 : Types d'informations données à J+11 après la tempête Xynthia

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de la tempête Xynthia par le biais de la Fondation de France : le montant de la tombola du samedi soir leur sera entièrement reversé.

1 300 000 euros, c'est le montant des aides d'urgence que les autres régions de France ont promis, à ce jour, pour venir en aide aux naufragés de Xynthia. 350 000 euros ont été collectés la Fondation de France et France Télévisions en moins d'une semaine. 4 000 maisons restaient encore sinistrées dix jours après la tempête en Charente-Maritime, dont 120 jugées inhabitables.

«Nous avons tout perdu, y compris dans la maison, ma femme s'en remet très mal», raconte Jannick Chevreau, de Lauzières, près de La Rochelle. Il a pourtant fallu retrousser ses manches, se remettre en activité. «Il y a beaucoup d'entraide» affirme Dominique Rousseau, qui a pu se réfugier chez un voisin moins affecté que lui pour profiter de son équipement et

relancer ses expéditions. (Source : CL, 11 mars 2010).

Ces articles témoignent des actes de solidarité mis en place une dizaine de jour après la tempête. Le repas solidaire du patron du Casino de la Faute Sur Mer (85) est un exemple et derrière cet acte, on relève dans son discours un mécontentement vis-à-vis des acteurs institutionnels à l’égard des démarches de gestion et prévention du risque de submersion marine. Après les dix premiers jours de la tempête Xynthia, de nombreux témoignages indiquent l’interrogation des habitants face à la gestion de ce risque d’inondation par submersion (nouveau pour la côte atlantique et donc générant incompréhension et questionnements).

2. Constats des habitants sur les démarches institutionnelles de gestion et de prévention du risque d’inondation.

Ce qu’on peut retenir de ces différents témoignages est que la submersion marine causée par la tempête Xynthia a généré l’incompréhension des habitants. Des questions urbanistiques ressurgissent : pourquoi a-ton pu construire ici alors que notre terrain est situé en zone inondable ? Ces débats ont réactivé la question des Plan de Prévision du Risque Inondation (PPRI). Ce sujet a été mis à l’ordre du jour de nombreux Conseils Municipaux, d’où également la part importante d’article de type « gestion, prévention ».

Ces interrogations à l’égard des mesures de gestion et de prévention du risque inondation sont partagées par d’autres habitants et ont créé un nouveau débat dans les communes les plus touchées par la tempête Xynthia (La Faute Sur Mer et les communes de l’île de Ré notamment). Les témoignages ci-après illustrent un constat établis par les habitants à l’égard des « institutions responsables de la gestion du risque inondation » (source : CL, 11 mars 2010).

Il faut qu'on s'interroge pour savoir comment en France, au XXIe siècle, des familles peuvent être surprises dans leur sommeil, mourir noyées dans leur maison»: au-delà de la compassion apportée aux victimes de la tempête, au-delà de l'annonce d'une première aide de 300 millions et de la promesse de décréter, dès aujourd'hui, l'état de catastrophe naturelle pour les communes frappées par Xynthia, Nicolas Sarkozy a bien fait de s'interroger tout haut sur les raisons de ce drame. Un drame qu'on ne saurait imputer au seul déchaînement des éléments. Un drame qu'il serait trop facile de mettre sur le dos du seul destin. Il est plus que nécessaire de s'interroger avec le plus grand sérieux pour essayer de comprendre comment, malgré des alertes météo qui ont parfaitement été lancées, des personnes se sont retrouvées piégées et noyées. Citer un ou deux cas de personnes âgées ayant refusé de quitter la maison

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qui les avait vus naître et qui est devenue leur tombeau, ne suffit pas pour s'épargner de se poser certaines questions. Questions sur l'entretien des digues: l'essentiel des 100 km de digues de Vendée a été édifié au XIXe siècle. Questions surtout sur l'urbanisation dans certaines zones de notre pays. Ce drame n'est malheureusement pas le premier qui survient en France.

« Mes copains qui ont construit leur maison ici ont joué au poker. En toute connaissance de cause. Et ils ont perdu la partie». Au milieu de la digue qui borde La Faute-sur-Mer, la commune vendéenne laminée par le passage de Xynthia, Joël Bergereau pointe du doigt les dizaines de pavillons immergés ou inondés, sur plusieurs centaines de mètres. Le Lay, le fleuve côtier, gonflé par la forte marée, les pluies torrentielles et le vent violent, a tout englouti.

«Personne ne pouvait l'ignorer: ça risquait d'arriver un jour», lâche le vieil homme au bonnet bleu, façon commandant Cousteau. Lui, le fils de Vendéen, installé au sec dans une vieille demeure familiale édifiée à l'écart des quartiers sinistrés de l'Ostréa et de La Pointe, remonte le temps: «En 1949, quand je venais ici pour pêcher la grenouille, il n'y avait pas une mais deux digues pour nous protéger», se souvient-il. Le second rempart, disparu depuis une quarantaine d'années, se trouvait sur la ligne occupée aujourd'hui par les maisons sous les eaux.

«Le seul bâtiment qui existait à l'époque sur cette bande, c'était une décharge municipale». «On a cédé de manière insupportable à une pression immobilière», peste Fabrice Nadaud, soixante ans, dont cinquante en Vendée. Une carte de La Faute-sur-Mer à la main, l'homme délimite de l'index le périmètre des zones inondables. «On a joué avec le feu. On peut parler de digues spéculatives. Maintenant, il ne faut pas pleurer». Le «plan digue» annoncé par Nicolas Sarkozy au lendemain de la tempête ? «Il faudra des années pour le réaliser. Ca m'étonnerait que je vois ça de mon vivant, cingle Fabrice Nadaud. Et qui va payer ? D'après les experts, 1 km de digues, c'est 1 million d'euros».

«Ouvrage de danger» Daniel Martineau, un ingénieur niortais, propriétaire d'un appartement sinistré, affirme avoir étudié la question sous toutes les coutures et prétend que la digue, établie pour protéger les hommes et leurs activités a peut-être, paradoxalement, amplifié les dégâts matériels. «Cet ouvrage de protection s'est transformé en ouvrage de danger», estime-t-il. Parce que les eaux, poussées par les vents, ont formé des brèches dans le rempart et créé de véritables couloirs de destruction. La digue, utile ou fausse protection ? Ce débat qui agite le microcosme local est loin d'être clos.

Cette série de témoignages dégage un constat presque fataliste sur les dommages causés par la tempête Xynthia. Pour le 1er, Joël Bergereau témoigne que les dégâts qu’ont subis ses amis ne l’étonnent pas. Ce constat est renforcé par le deuxième témoignage, expliquant que cette catastrophe devait arriver puisque que l’environnement dans lequel il a