• Aucun résultat trouvé

- Etat quantitatif des masses d'eau souterraine

61 Les pollutions diffuses agricoles, urbaines et industrielles

La pollution des eaux, qu’elles soient superficielles ou souterraines, peut avoir diverses origines : la filière agricole (engrais, pesticides), l’industrie (substances dangereuses, métaux lourds), les particuliers (nutriments, médicaments), les transports (pollutions accidentelles d’hydrocarbures et autres matières chimiques dangereuses), etc.

Les dispositifs de non dégradation et de restauration de la qualité des eaux

Les normes européennes (DCE13, DCSMM14, DERU15) et nationales (lois sur l’eau, lois « Grenelle », LETCV, etc.) sont très fournies en matière de gestion de l’eau.

Les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), au nombre de deux sur le territoire (Loire-Bretagne et Seine-Normandie), et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), au nombre de 19 mis en œuvre début 2018, sont les instruments de planification pour l’atteinte du bon état des eaux.

De plus, les 24 Contrats Régionaux de Bassins Versants, outil régional initié en 2005, visent à soutenir la gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques au travers d’une contractualisation de 3 ans avec les territoires.

Divers plans et programmes, dont les objets ne sont pas forcément en lien direct avec l’eau, concourent à la préservation et l’amélioration de sa qualité. Par exemple, le plan Ecophyto II, le Plan National Santé Environnement (PNSE) 2015-2019 et le Plan Régional d’Agriculture Durable (PRAD) 2012-2019 visent notamment à la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires et à leur utilisation raisonnée.

Focus sur les relations entre biomasse et eau

Les productions forestières et les cultures sont dépendantes de la présence d’eau (précipitations, eau du sol) et peuvent avoir recours à de l’irrigation. Dans ce cas, il y a pression sur la ressource en eau en terme quantitatif sur les eaux souterraines et surtout superficielles.

Il peut y avoir aussi une pression qualitative dans la mesure où une culture est amendée et traitée chimiquement, et qu’une partie excédentaire de ces intrants rejoint un cours d’eau, une zone humide ou l’eau souterraine. Une dégradation de services écosystémiques (capacité de filtration des eaux dans les zones humides, zone d’épandage de crue, etc.) peut aussi être constatée.

Ces effets négatifs sont cependant à nuancer en fonction des pratiques de gestion forestière ou culturales. La gestion durable de ces ressources peut limiter le recours à l’irrigation, aux intrants (engrais chimiques, pesticides) et des pratiques comme la couverture du sol en hiver peuvent nettement limiter d’éventuels effets négatifs. La présence de cultures intermédiaires permet en effet non seulement d’enrichir le sol, de le protéger de l’érosion mais aussi de limiter les pollutions chimiques des eaux, notamment des nitrates dans les eaux souterraines proches de la surface.

De même, la mobilisation de la biomasse forestière (chantier de coupe) peut avoir des conséquences temporaires sur la mise à nu des sols, leur érosion et le ruissellement des eaux chargées en matières en suspension dans le réseau hydrographique local.

13 Directive 2000/60/CE Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000

14 Directive n°2008/56/CE du 17 juin 2008 établissant un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin

15 Directive n°91/271 du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires

62 En matière de déchets, l’épandage du digestat issu de la méthanisation constitue le principal risque pour la qualité des eaux.

Les perspectives d’évolution de l’eau

Thématique : « Eau »

Situation actuelle Perspective d’évolution

sans mise en œuvre du SRB (Scénario de référence)

+

Une politique de gestion de l’eau bien installée avec les SDAGE, les SAGE et les Contrats Régionaux de Bassins Versants notamment ainsi que des structures de gestion de l’eau (EPTB, syndicats, etc.)

L’évolution du contexte règlementaire (lois NOTRe et MAPAM) vise à rationaliser les emprises et compétences des syndicats intervenant sur l’eau. Certains SAGE et contrats de milieux sont en cours d’élaboration.

- 45 captages prioritaires marquant une grande sensibilité du territoire

L’identification de ces captages, les connaissances sur les pressions et la mise en place de programmes d’action devraient permettre une amélioration de la situation

- Un état des masses d’eau superficielle et souterraine globalement très moyen

Poursuite des travaux engagés au travers des SDAGE, des SAGE et des Contrats Régionaux de Bassins Versants pour l’atteinte du bon état des masses d’eau d’ici à 2027

- Des zones en tension vis-à-vis de la

disponibilité de la ressource =

Les initiatives en matière de partage de la ressource et d’économie d’eau se poursuivent, avec notamment la mise en place de volumes prélevables sur les secteurs les plus déficitaires.

Mais le changement climatique devrait réduire les ressources disponibles, notamment en période d’étiage.

63

Le sol et le sous-sol

Trois grands domaines géologiques

Les Pays de la Loire se trouvent au croisement de trois grands domaines géologiques : le Massif Armoricain, le Bassin Parisien et le Bassin Aquitain.

Le Massif Armoricain est le plus important avec 57 % de la région. Il est une ancienne chaîne de montagne s’étendant du Finistère à la Sarthe et de la Manche aux Deux-Sèvres. Il est composé de granites, gneiss et schistes, et son ancienneté explique son relief doux et peu élevé (érosion). Le Bassin Parisien, né de l’alternance de périodes immergées et émergées, est formé de couches successives de roches sédimentaires

Le sous-sol est exploité au niveau de 223 carrières autorisées en 2016, représentant la production de 43 millions de tonnes de matériaux en moyenne par an. La région est, avec Auvergne-Rhône-Alpes, l’une des principales productrices de granulats, et la principale en ce qui concerne les granulats marins.

Des sols fertiles

Les sols en Pays de la Loire sont globalement propices aux usages agricoles, comme le montre l’importance de la Surface Agricole Utile (SAU) de la région (65 % de la superficie, contre 49 % pour la Francex). Six grands ensembles de sols sont distingués sur le territoire : les sols calcaires à calciques, les sols caillouteux non calcaires, les sols sableux, les sols limoneux, les sols argileux et les sols de marais. La valeur agronomique du sol dépend donc de son appartenance à un de ses ensembles, mais aussi de sa profondeur, de son taux de caillou, de sa teneur en matières organiques, etc.

Les sensibilités et les pressions

L’érosion

L’érosion des sols est un phénomène naturel, mais qui peut être gravement intensifié par les pratiques humaines (intensification de l’agriculture, surpâturage, déforestation, cultures à faible recouvrement, artificialisation, etc.). En Pays de la Loire, l’aléa érosion reste globalement faible à très faible.

Cependant, notamment au nord de la région (Mayenne et Sarthe), plusieurs zones présentent un aléa moyen à fortxi.

Carte 6 - Géologie simplifiée de la région Pays de la Loire (Source :