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I.TYPE ET LIEU DE L’ETUDE :

Il s’agit d’une étude prospective des données cliniques et des paramètres polysomnographiques, dans laquelle nous avons inclus 10 malades déjà suivis pour une maladie de Parkinson idiopathique, et adressés à notre service de neurophysiologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat, pour une consultation du sommeil, entre Janvier 2013 et Décembre 2015.

 Les critères d’inclusion :

Ont été inclus au sein de cette étude :

- Les patients ayant une maladie de Parkinson idiopathique et présentant des troubles du sommeil.

 Les critères d’exclusion :

Ont été exclus de cette étude :

- Les Patients ayant un syndrome parkinsonien autre que la MP. - Les malades parkinsoniens n’ayant pas de trouble du sommeil.

- Les malades parkinsoniens, ayant des troubles du sommeil, mais qui ne peuvent pas supporter le déroulement de l’examen polysomographique à cause : d’un trouble cognitif sévère (attentionnel, exécutifs) ou d’un trouble psychiatrique majeur (agitation, impulsivité) ou autre raison..

- Les malades sous traitement pouvant modifier l’architecture du sommeil : benzodiazépine ou autres.. (la dernière prise doit dépasser 2 mois)

Préalablement chaque patient a été informé des détails de l’étude. Tous les patients ont présenté leur plein accord et consentement pour participer à l’étude.

On a recueilli pour chaque patient des données détaillées : démographiques et cliniques concernant la maladie de Parkinson et les troubles du sommeil.

Ensuite, chaque patient a bénéficié d’un examen clinique complet et d’un examen neurologique. L’état moteur et la gravité de la maladie de Parkinson, l’état cognitif, la dépression, l’insomnie, le SJSR, la SDE ont été évalués par des échelles et des questionnaires spécifiques.

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Après prise du rendez-vous pour enregistrement PSG, chaque patient a passé une nuit de sommeil dans notre service.

Le branchement en PSG s’est fait par un technicien du service. Le médecin vérifie ensuite la validité du branchement, le bon emplacement des électrodes, réalise des tests pour s’assurer du bon signal de chaque paramètre enregistré. Puis il demande au patient de dormir, il éteint la lumière et s’assure du bon déroulement de l’enregistrement avant de laisser le technicien surveiller toute la nuit (dans une salle avec des écrans de surveillance), le bon déroulement de l’examen et le bon signal de chaque électrode.

L’enregistrement du sommeil d’une nuit en PSG avec vidéo comprend : l’EEG (F3-A2, F4-A1, C3-A2, C4-A1, O1-A2, O2-A1), l’EMG (au menton et aux 2 jambes), l’EOG (gauche et droit, canthus externe), l’ECG , la saturation en oxygène (oxymètre au doigt), le flux d'air nasal (canule nasale et thermistance), et l’ effort respiratoire (sangles thoracique et abdominale). L’interprétation des résultats étaient faite manuellement par les médecins du service, selon les règles de scorage de l’AASM : «American Academy of Sleep Medicine » (2012).

Les paramètres de l’enregistrement en PSG ont été recueillis dans une fiche d’exploitation et englobent: un résumé et une analyse du sommeil, un résumé des évènements respiratoires durant le sommeil, et une analyse des mouvements périodiques de jambes.

Malheureusement on a pu enregistrer qu’un faible effectif (10 patients), à cause de la difficulté de programmer les patients en dehors du programme habituel et à cause des demandes très croissantes des rendez-vous pour les enregistrements PSG dans notre service.

L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 17.0. Les variables quantitatives ont été décrites en terme de médiane et quartiles (pas en moyenne et écart type, vue la taille de l’échantillon). Les variables qualitatives ont été exprimées par effectif ou pourcentage. Les autres tests de comparaisons et de corrélation n’étaient pas réalisés à cause de la taille petite de notre échantillon.

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II.EVALUATION DES TROUBLES DU SOMMEIL ET DE LA SDE :

1. Les insomnies :[70]

L’insomnie est définie comme la plainte d’un sommeil ressenti comme difficile à obtenir, insuffisant ou non récupérateur. Elle peut se traduire par différents types de difficultés : de plainte d’endormissement, d’éveils fréquents ou de longue durée, d’un réveil trop précoce, d’un temps de sommeil perçu comme insuffisant, ou d’un sommeil de mauvaise qualité ou jugé comme non réparateur.

Il est nécessaire que cette perturbation de la nuit soit associée à un retentissement sur le fonctionnement de la journée : modifications de la vigilance, adynamie, troubles cognitifs, du comportement ou de l’humeur.

En général, l’insomnie chronique a une durée supérieure à 12 semaines, et on peut distinguer :

 L’Insomnie d’endormissement : un trouble d’initiation du sommeil de plus de 30 min, au moins 2 nuits par semaine.

 L’Insomnie de milieu de nuit : au moins 2 éveils nocturnes et cela, au moins 2 nuits par semaine.

 L’Insomnie terminale : réveil précoce non souhaité, au moins 2 fois par semaine.

L’insomnie étant associée à des causes aussi diverses que des troubles psychiatriques, un stress, des causes médicales, en particulier neurologiques, ou des troubles du sommeil spécifiques.

La polysomnographie à visée diagnostique n’est pas considérée comme un examen de routine dans l’évaluation de l’insomnie. Elle doit être réalisée en cas de suspicion de syndrome d’apnées du sommeil ou de mouvements périodiques, de doute sur une narcolepsie ou de comportements violents associés au sommeil, ou d’une insomnie sévère sans cause psychologique ou physique évidente.

On a utilisé une échelle qui évalue la gravité de l’insomnie (voir annexe) : l’index de

sévérité de l’insomnie (ISI) qui contient sept items, et le score total varie entre 0 et 28 :

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 15-21 = Insomnie modérée

 22-28 = Insomnie sévère

2. Les troubles du comportement en sommeil paradoxal : [71]

Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) correspondent à la mise en acte d'un rêve, due à l'absence de l'atonie musculaire spécifique de ce stade de sommeil.

Alors que le sujet est profondément endormi, il se met tout à coup à parler, crier, gesticuler avec brusquerie. Il donne des coups, se précipite sur son partenaire ou saute violemment hors du lit. Il existe une concordance entre ce que le sujet rêve et ce qu'il fait.

Le diagnostic est fait lors d’un enregistrement en polysomnographie :

Enregistrement d’un épisode de trouble du comportement en sommeil paradoxal

 Ou en cas d’absence d’épisode, on observe des signes indirects : Une perte de l’atonie musculaire physiologique au cours du sommeil paradoxal.

Cette absence d’atonie dure 50 à 95% du temps du SP. C’est une condition fréquente mais ni nécessaire ni suffisante pour la survenue d’un phénomène moteur.

Une intense activité phasique en sommeil paradoxal.

 Sans phénomène neurovégétatif, sans anomalie respiratoire ou autre.

3. Le syndrome d’apnée du sommeil : [72]

La présence et/ou la fréquence de survenue des principaux signes évocateurs de SAOS permettant de déterminer la probabilité clinique de ce syndrome :

-

Somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs

-

Ronflement sévère et quotidien

-

Sensations d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil

-

Eveils répétés pendant le sommeil

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-

Sommeil non réparateur