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Le matériel utilisé se compose du matériel vivant (végétal et animal), des appareils et de divers ustensiles.

2.1. Matériel végétal et animal

Le niébé

Le niébé utilisé est approvisionné sur le marché de Dantokpa. La variété choisie est la variété « Tola » à cause de son appréciation des consommateurs et de sa susceptibilité aux insectes de stocks. Il est tamisé et nettoyé afin de le débarrasser d’éventuels insectes et des impuretés.

Feuilles de Cymbopogon citratus

Les feuilles de Cymbopogon citratus ont été récoltées à Houèto dans la commune d’Abomey–Calavi, en République du Bénin. Le matériel récolté a été séché à l’ombre sur des paillasses durant trois jours.

Sac de jute

Les sacs de jute ont été achetés sur le marché de Dantokpa. Leurs dimensions étaient à 100cm×60cm. Ils ont été alors confectionnés à des dimensions de 25cm×15cm.

Figure15 : Sac de jute

Les insectes

Le matériel animal se compose du principal ravageur du niébé: Callosobruchusmaculatus.

Les insectes sont élevés dans le laboratoire de biologie moléculaire et de géno-toxicité de l’unité Agriculture-Santé de l’IITA. Les souches proviennent des stocks de niébé infesté,

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acheté au marché Dantokpa. L’élevage de masse a été effectué dans des bocaux en verre, à couvercle grillagé, remplis de graines, dans lesquels sont ajoutés un nombre suffisant d'insectes, de sexe indéterminé. Les bocaux sont ensuite laissés à la température ambiante.

Une ou deux semaines après l’infestation, les adultes sont retirés des graines. Les graines infestées, sont laissées en incubation jusqu'à l'apparition des nouveaux adultes utilisés pour les tests.

Figure 16 : Dispositif d’élevage en masse des bruches 2.2. Les appareils et divers ustensiles.

Les appareils et ustensiles suivant ont été utilisés au cours des diverses manipulations :

Vapodistillateur ; pour extraire l’huile essentielle de C. citratus ;

Balance électronique de précision 10mg de marque "voyager" ;

Plaque chauffante (Heidolph) ;

Pincettes pour faciliter le comptage et la manipulation des insectes ;

Tamis à mailles fines (Newark 1.40mm) pour le tamisage des produits de traitement et pour la séparation des insectes des échantillons du niébé lors du dépouillement;

Cages vitrées transparentes et tubes aspirateurs pour la capture des adultes de Callosobruchus maculatuspour le criblage des échantillons du niébé ;

Plateaux pour le dépouillement des échantillons ;

Grandes cages pour disposer les échantillons du niébé traités ;

" Sodabi ", l’alcool traditionnel a été utilisé comme diluant à cause de son accessibilité et de son coût ;

Divers récipients (bassine, bidon, verrerie de laboratoire, …).

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3. Méthodes

3.1. Extraction des huiles essentielles

Chaque extraction a été conduite pendant une heure et demie à partir de l’ébullition de l’eau. Le vapodistillateur (photo7) utilisé est constitué par une plaque chauffante, un ballon de chauffage de l’eau, un ballon servant d’enceinte pour la matière sèche puis un système de refroidissement et de condensation de la vapeur. Il répond au principe d’extraction par entraînement de vapeur décrit par Peyron et Richard, (1992). L’extraction repose sur le principe de la différence de densité entre l’huile essentielle de C. citratus et l’eau, d’une part et sur la volatilité des huiles essentielles à une certaine température. En effet l’huile essentielle de C. citratus est moins dense que l’eau. La vapeur humide produite par le chauffage de l’eau monte dans le ballon contenant les feuilles sous l’effet de la pression. Cette vapeur parcourt le compartiment contenant les feuilles de C. citratus etfait s’éclater les poches sécrétrices des feuilles qui contiennent l’huile essentielle. C’est alors qu’intervient la propriété volatile de l’huile essentielle qui lui permet d’être entrainée dans le système de refroidissement par la vapeur tel que décrit par Binet (1967).

Une fois dans le système de refroidissement, le mélange vapeur-huile est condensé et descend dans l’essencier où il se décante en deux fluides distincts : l’huile essentielle en phase superficielle et hydrolat. L’hydrolat est évacué par le robinet jusqu’à l’interface « huile essentielle hydrolat »’. L’huile essentielle a ensuite, été recueillie dans des tubes de contenance 10 ml et conservée au réfrigérateur à 6°C et à l’abri de la lumière.

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Figure17 : Vapodistillateur.

3.2. Approvisionnement et détermination du titre alcoolique du Sodabi

Le sodabi a été choisi pour son caractère alcoolique et pour son accessibilité socio-économique. Il a été acheté dans la vente publique au marché Dantokpa de Cotonou. Avant son usage, sa concentration en l’éthanol a été déterminée par réaction d’oxydoréduction suivant la méthode décrite par le Département de Chimie de l’Université de Canterbury.

3.3. Imprégnation des sacs de jute

Les sacs expérimentaux ont été imprégnés au mélange « Sodabi-huile essentielle » etaux concentrations d’huile essentielle de : 0%, 1%, 2% et 3%. La solution de concentration de 0% est constituée uniquement du « Sodabi » et représente le témoin alcoolique de l’expérience. Une fois les sacs imbibés de la solution d’imprégnation, ils ont été essorés puis laissés à sécher à l’ombre à la température ambiante pendant 48 heures. Sept sacs ont ainsi, été imprégnés pour chaque concentration.

3.4. Constitution des souches de C. maculatus

Les souches de C maculatus ont été collectées sur le marché de Dantokpa à partir d’anciens stocks du niébé infestés, entreposés dans les magasins.

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3.5. Méthode de préparation et de criblage des échantillons du niébé

Pour la préparation et le criblage des échantillons du niébé, 500 g du niébé ont été introduits dans chaque sac. L’infestation des systèmes de stockage a été réalisée en introduisant dans chaque sac 50 individus de C.maculatus. La sélection des insectes s’est faite de façon aléatoire. Sept répliquâts ont été constitués pour chaque concentration. Un témoin négatif (exempt de tout traitement) a été réalisé, infesté et répliqué en sept exemplaires. Les sacs ont ensuite été entreposés dans des cages grillagés, sous un hangar à l’abri des intempéries. Dans l’entrepôt, les sacs ont été étiquetés et regroupés en fonction des traitements (concentration en huile de Cymbopogon) Dans cet essai, cinq (5) traitements étaient disposés en Bloc de Fisher avec 7 répétitions.

3.6. Paramètres de population des insectes étudiés

Trois dépouillements ont été effectués : le premier après 30jours de stockage, le deuxième après 60jours de stockage et le troisième après 75 jours de stockage. Au cours des dépouillements, les paramètres suivants ont été observés sur chaque sac :

- Le nombre de C. maculatus vivants - Le nombre de C. maculatus morts

Les valeurs de ces différents paramètres ont été recueillies sur des fiches préalablement conçues à cet effet.

Le niveau d’inhibition de l’attaque des stocks par traitement a été généré pour chaque insecte par la formule suivante :

X : niveau d’inhibition de l’attaque des insectes

A : moyenne d’insectes vivants dans les sacs non traités B : moyenne d’insectes vivants dans les sacs traités

3.7. Evaluation des aptitudes culinaires des différents échantillons du niébé Le temps minimum de cuisson et le test d’absorption d’eau ont été évalués.

3.7.1. Temps de cuisson

Le temps de cuisson a été déterminé suivant le protocole décrit par la documentation interne du laboratoire de qualité grain d’AfricaRice (ADRAO, 2006). Pour réaliser ce test,

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100 ml d’eau distillée contenue dans un bécher de 400 ml ont été portés à ébullition sur une plaque chauffante réglée à 250oC. Ensuite, 15 g du niébé ont été versés dans le bécher. Soit t1 l’heure à laquelle on a versé cette quantité. Après 10 minutes, et ce, toutes les minutes, 10 grains ont été retirés du bécher puis versés dans des boîtes de Pétri. A l’aide d’une autre boîte de Pétri à surface de base inférieure à la première, une pression est exercée sur les grains pour apprécier leur niveau de cuisson. Lorsque 90% des grains sont entièrement écrasés, on note le temps; soit t2. La différence de temps notée t = t1 – t2 est le temps de cuisson de l’échantillon considéré. L’essai a été répété trois fois pour chaque échantillon. La figure 4 résume l’opération précédemment décrite :

Figure 18 : Procédure initiale décrivant la détermination du temps de cuisson du riz et adaptée dans cette étude.

Source : Document interne du laboratoire qualité et grains (ADRAO, 2004).

3.7.2. Test d’absorption d’eau ou Gonflement

Après avoir déterminé le temps minimum de cuisson, 15g du niébé (m0) du même échantillon sont soumis à une cuisson dont la durée correspond au temps de cuisson préalablement déterminé. A la fin de cette cuisson, les grains du niébé sont lavés sous eau courante et égouttés pendant 5 minutes sur un tamis métallique de maille 1,40 mm. La masse (m1) du niébé égoutté est déterminée et le niveau d’absorption d’eau (gonflement) est estimé par la formule ci-dessous:

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G : gonflement

m0 : masse du niébé mis à cuire m1 : masse du niébé cuit.

4. Evaluation des caractéristiques organoleptiques des différents échantillons de niébé

Après cuisson, des analyses sensorielles ont été faites sur les graines de niébé. Elles ont pour but d’évaluer l’effet des traitements de citronnelle réalisés sur divers échantillons. Les paramètres analysés au cours de cette étude sont : l’acidité, l’arôme et le goût. Ces différents paramètres ont été déterminés sur un mets local et courant : les graines de niébé cuits localement appelé « Abôbô » au Sud du Bénin. Ce mets de niébé a été consommé et apprécié par une trentaine de dégustateurs. Les données ont été enregistrées sur des fiches de dégustation conçues à cet effet (Annexe 7).

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