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9. Projet 1 : Applications numériques

9.4 Matériel

Ce nouveau service exige une réflexion sur le choix des dispositifs, de leurs équipements de protection ainsi que de leurs supports. De plus, il faut prévoir l’acquisition de matériel supplémentaire, notamment pour les médiations.

Système d’exploitation

Il existe une multitude de tablettes, chacune avec ses spécificités. La première décision à prendre concerne le système d’exploitation (abrégé OS, pour Operating System). Celui-ci est relié à certaines marques ; il a de l’influence sur plusieurs éléments dont l’interface, le répertoire d’applications disponibles et le niveau de personnalisation de la tablette.

Les bibliothèques ont tout d’abord le choix entre deux options : proposer plusieurs systèmes d’exploitation différents (donc plusieurs marques de tablettes) ou se restreindre à n’en offrir qu’un seul.

Avantages et désavantages de la première option :

• Les usagers peuvent comparer et tester plusieurs genres de dispositifs, puis choisir d’employer l’un ou l’autre appareil en fonction de leurs affinités.

• Si les bibliothèques optent pour différents OS, elles profitent d’un plus grand choix d’applications, car elles peuvent acheter ces dernières dans plusieurs « magasins ». Mais cela sous-entend que tous les dispositifs n’auront pas la même offre d’applications numériques.

• L’utilisation de différents systèmes risque d’augmenter les coûts. En effet, pour mettre à disposition une même application sur des dispositifs fonctionnant avec différents OS, il faut acheter l’application en question pour chaque système.

Avantages et désavantages de la deuxième option :

• Comme évoqué précédemment, les coûts sont moindres.

• La gestion est facilitée, les achats d’applications ne se font que dans un seul magasin et donc via un seul compte et les mises à jour du système d’exploitation surviennent toutes en même temps.

• Cette solution offre aux usagers une seule et même prestation. Si un dispositif est déjà utilisé par quelqu’un d’autre à leur arrivée, ils n’ont pas à craindre de tomber sur un environnement qu’ils ne connaissent pas.

Pour répondre aux objectifs visés par la Bibliothèque municipale de Delémont, il me semble bien plus pertinent de proposer des appareils dépendant du même OS. En effet, dans le cas de la mise à disposition sur place de tablettes pour un public jeune, il est essentiel de proposer une offre cohérente, aisément compréhensible et accessible. Ce ne sera le cas qu’avec le même système d’exploitation sur tous les dispositifs, qui mettra à disposition une interface, une navigation et une offre d’applications identiques.

Pour le choix du système d’exploitation lui-même, ce sont principalement Android (Google) et iOS (Apple) qui entrent en ligne de compte, car ce sont les deux OS qui dominent le marché (Sociomantic Labs 2017). Au regard des parts de marché, Windows (Microsoft) pourrait être éventuellement envisagé, mais son interface et sa

navigation sont destinées à un public adulte, pour un usage personnel ou professionnel, ce qui en fait un outil inadapté aux besoins de la BmdJ (critère de facilité d’utilisation pour les enfants entre 3-12 ans).

La grande différence entre Apple et Android réside encore dans l’étendue du choix d’applications. Elle tend à se réduire, mais j’ai constaté en réalisant le catalogue d’applications (disponible en annexe 10) que la majeure partie des applications jeunesse intéressantes ne se trouvent encore que dans l’App Store. Malgré cela, de mon point de vue, le choix devrait s’effectuer en tenant compte du degré d’aisance des bibliothécaires. Il est effectivement primordial que la ou les personnes responsables de ce service soient complètement à l’aise avec l’OS utilisé. C’est pourquoi, dans le prochain chapitre, je présenterai deux tablettes, l’une fonctionnant avec iOS et l’autre avec Android, en spécifiant leurs avantages et inconvénients. Le choix final sera donc laissé aux professionnels de la BmD.

Modèle de tablette

Le choix de la tablette va reposer sur différents critères. Considérons tout d’abord la taille : la grandeur idéale d’une tablette pour un usage en bibliothèque jeunesse se trouve entre 9 et 10 pouces (22,9 et 25,4 cm de diagonale). Ainsi les enfants peuvent prendre facilement la tablette en main et naviguer sans difficulté dans celle-ci : les icônes doivent être assez grandes pour être manipulées avec le bout des doigts.

La capacité de mémoire est aussi un critère déterminant. Il faut savoir qu’une application normale occupe une place moyenne de 30 à 70 Mo, mais qu’une application avec des contenus plus lourds, comme celle de lecture augmentée ou de 3D, a besoin de 200 à 300 Mo. Le système d’exploitation et les applications par défaut nécessitent aussi une certaine place. Sachant qu’1 Go vaut 1024 Mo et tenant compte des différents éléments cités ci-dessus, l’on peut estimer qu’une tablette de 32 Go pourra contenir 100 à 150 applications. Les dispositifs sur le marché ont des capacités de 16 Go, 32 Go, 64 Go ou 128 Go. Pour une bibliothèque, une mémoire de 16 Go est sous-dimensionnée, mais une de 128 Go est inutilement grande. Mieux vaut faire l’acquisition d’un dispositif de 32 Go ou alors de 64 Go si l’on veut disposer d’une grande capacité.

En me basant sur les critères énumérés ci-dessus ainsi que sur différents comparatifs, les meilleurs dispositifs me semblent être : la tablette iPad 32 Go (2017) d’Apple et celle de Samsung, la Galaxy Tab S2 9.7’’ 32 Go. Or, la Galaxy Tab S2 vient d’être remplacée par une nouvelle tablette, la S3, proposant davantage de fonctionnalités, mais à un prix bien plus élevé. La S2 n’étant plus commercialisée, j’ai réalisé un

tableau comparatif des tablettes pour définir une alternative Android plus abordable que le nouveau dispositif de Samsung. Vous trouverez ce document dans l’annexe 5.

Au vu de ce tableau, nous constatons que la tablette de Huawei, MediaPad M2 10’’ est celle qui présente le plus d’avantages : très bonne résolution ; processeur performant ; poids et taille dans la norme et commercialisation à un prix acceptable.

Nombre de dispositifs

Le nombre de tablettes qui seront mises à disposition des utilisateurs de la Bibliothèque des Jeunes doit aussi être déterminé. Pour avoir une idée générale du nombre de tablettes nécessaires, nous pouvons nous pencher sur les usages de quelques bibliothèques publiques :

• La Bibliothèque Forum Meyrin propose 2 tablettes. Elle n’a pas de statistiques de fréquentation mais compte 3’237 lecteurs actifs en 2016, pour les sections jeune et adulte confondues (Commune de Meyrin 2016).

• La Bibliothèque des Jeunes de La Chaux-de-Fonds met à disposition 8 tablettes, 4 sur chaque site, pour une fréquentation de 29'000 usagers63 et 4'765 lecteurs actifs en 2016 (informations récoltées lors de l’entretien). • La GGG Stadtbibliothek Basel, site Schmiedenhof possède 4 tablettes, pour

un total de 421’549 visiteurs (section adulte et jeune confondues) en 2016. La bibliothèque n’a pas publié le nombre de lecteurs actifs (GGG Stadtbibliothek Basel 2016).

Ces chiffres ne sont guère concordants et ne sont pas d’une grande aide pour estimer le succès que les tablettes vont remporter à la BmdJ. A titre de comparaison, la fréquentation de la Bibliothèque des Jeunes de Delémont est de 26'900 visiteurs et 2'361 lecteurs actifs en 2016 (BmD 2016). Mais, au vu du public qu’elle souhaite toucher avec cette offre (3-12 ans) et en considérant qu’il s’agit d’un premier projet, une station de trois tablettes pourrait convenir. Cela permettrait de proposer une tablette pour chaque tranche d’âge.

L’acquisition d’une quatrième tablette pourrait être envisagée si, par la suite, une forte utilisation est constatée. La BmdJ pourrait alors proposer deux « stations » de deux tablettes, l’une pour les plus petits (3-8 ans) et l’autre pour les plus grands (9-12 ans).

Pour les tests d’applications et les animations, il est également nécessaire d’acquérir une tablette « de gestion » dont l’utilisation sera réservée aux bibliothécaires.

63 La fréquentation a commencé d’être relevée en septembre 2016. Ce chiffre a été calculé approximativement sur la base de la fréquentation de septembre à décembre 2016.

Equipement des appareils

Concernant la fixation des tablettes, les entretiens ont révélé qu’il est souvent nécessaire de bricoler pour que le support, la housse et l’antivol « cohabitent ».

Les solutions qui semblent les plus adaptées pour chaque dispositif et pour chaque solution d’aménagement64 sont décrites dans l’annexe 6.

Quelle que soit la solution choisie, il faut encore un casque audio : Philips a un modèle pour enfants, adaptable, avec un plafond de décibels adapté.

Matériel supplémentaire

Pour les médiations, la BmdJ possède déjà un projecteur et un écran. Il lui reste à acquérir un adaptateur pour connecter la tablette au beamer et, si elle le souhaite, un haut-parleur bluetooth.

Pour le reste, la gestion des tablettes serait facilitée par l’acquisition d’une station de chargement. Cet achat est facultatif mais il permet de brancher et stocker plusieurs tablettes en même temps.