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9. Projet 1 : Applications numériques

9.6 Gestion du service

Applications numériques

Les applications numériques doivent être considérées en bibliothèque comme des ressources documentaires. C’est pourquoi, il est indispensable de définir un cadre et des axes de développement pour leurs acquisitions.

Pour la collection d’applications numériques de la BmdJ, j’ai défini trois catégories d’âges : 3-5 ans ; 6-8 ans ; 9-12 ans et quatre catégories d’applications :

• Jouer : applications ludiques.

• Raconter : applications de lecture augmentée.

• Créer : applications interactives permettant d’éditer du contenu. • Apprendre : applications pédagogiques.

Il est important de proposer aux usagers une offre diversifiée sans être trop vaste, afin de pouvoir répondre aux différents besoins des utilisateurs sans les noyer sous un flot de nouveautés. La BmdJ pourrait donc équiper les tablettes mises à disposition avec 36 applications, réparties selon le tableau suivant :

Tableau 3 : Répartition des applications

3-5 ans 6-8 ans 9-12 ans

Jouer 2 2 3

Raconter 4 4 4

Créer 4 3 2

Apprendre 2 3 3

Cette répartition se fonde sur différents critères. Tout d’abord, il est essentiel de promouvoir les applications de lecture pour tous les âges. Ensuite, pour les petits de 3-5 ans, l’accent est mis sur la création. Il existe un grand nombre d’applications de ce genre favorisant l’éveil des enfants et il semble plus pertinent de mettre en lumière cet axe plutôt que les deux autres. En ce qui concerne les 6-8 ans, il y a peu de changement, si ce n’est l’accentuation de la catégorie « apprendre », tout simplement car c’est l’âge de l’entrée à l’école primaire ; l’apprentissage ludique prend un peu plus de sens. Pour finir, les applications de jeux sont favorisées au détriment de celles de création pour la tranche d’âge des 9-12 ans. Cet axe attirera sûrement davantage les pré-adolescents, alors autant développer celui-ci et leur faire découvrir des applications de qualité.

Pour la BmdJ, j’ai effectué une sélection de 36 applications en suivant le modèle ci-dessus. Le catalogue de celles-ci se trouve dans l’annexe 10.

Pour la suite du développement de la collection d’applications, la bibliothèque peut faire le choix de proposer à une fréquence régulière de nouvelles applications à la place des anciennes ou alors choisir d’ajouter à chaque fois les nouvelles applications. Il me semble judicieux de ne pas proposer trop d’applications à la fois sur les tablettes. Cependant, effacer complètement la sélection préalable me paraît être une solution radicale, ne valorisant pas le travail des bibliothécaires. Après un échange avec les mandants de ce travail, il est apparu que la fréquence des acquisitions et le nombre de nouvelles applications seront relativement peu élevés, ce qui minimise le risque d’un « trop-plein » d’applications. La solution de l’accumulation est donc celle qui présente le plus d’avantages.

L’agrandissement de la collection doit se faire régulièrement. La recherche et le test d’applications est un processus qui prend du temps et les professionnels de la BmdJ n’auront pas de pourcentages supplémentaires pour s’en occuper. C’est pourquoi, l’option qui conviendrait le mieux serait de faire les acquisitions tous les six mois.

Lors des acquisitions, il faudra veiller à garder un certain équilibre dans les sélections ; un ajout au moins pour chaque tranche d’âge devra donc être effectué. Avec la

profusion de la production, il serait intéressant d’acquérir 12 nouvelles acquisitions par année (6 tous les 6 mois). Ainsi la bibliothèque augmentera sa collection d’un tiers chaque année. Au bout de trois ans, elle aura doublé sa collection. Evidemment, ce modèle devra être testé et adapté en fonction des besoins des professionnels.

A chaque période d’acquisition, il faudra supprimer celles qui sont obsolètes. De même, les nouvelles applications devraient être présentées aux autres bibliothécaires à moins qu’un temps soit prévu pour qu’ils puissent les tester.

Pour assouplir ce modèle d’acquisition, la BmdJ peut proposer des sélections spéciales ponctuellement, par exemple des histoires de Noël pendant la période de l’Avent ou des applications spéciales bande dessinée lors du festival Delémont’BD.

Quelques premières sources de référence pour la sélection et la veille concernant la collection d’applications se trouvent dans l’annexe 11.

La question qui se pose ensuite est celle du catalogage. L’un des objectifs définis étant la sensibilisation des parents, il est essentiel d’utiliser un support pour leur communiquer au minimum le nom des applications présentes sur les iPads, afin qu’ils puissent les retrouver par la suite.

Le catalogage des applications dans RERO pourrait être une solution. Mais celle-ci ne serait pas optimale : cela demanderait pas mal de manipulations de la part des bibliothécaires et les applications seraient noyées dans le catalogue. De plus, comme elles ne peuvent pas être prêtées, la question se pose donc de savoir si leur présence dans le catalogue est pertinente.

La plupart des bibliothèques proposant ce service choisissent plutôt d’élaborer un document papier et/ou électronique qui recense les applications numériques avec des indications d’âges, de catégories, etc. Cette solution simplifie la recherche pour les usagers et la rédaction de « notices » pour les professionnels. La BmdJ pourrait éditer ce document tous les six mois, en y ajoutant les nouvelles applications. L’idéal serait de le mettre à disposition sur le site Internet en format PDF et de disposer sa version papier auprès des tablettes. Ce document pourrait prendre la forme d’un classeur de fiches individuelles : cela faciliterait les modifications et on éviterait de devoir le réimprimer en entier tous les six mois.

Tablettes

Abordons tout d’abord la classification des applications sur les tablettes. Il me semble primordial de faire apparaître visiblement les catégories d’âges et de genres. Le plus

intuitif serait de proposer d’abord les catégories d’âges, puis ensuite les différentes catégories de genres pour l’âge correspondant. Mais les tablettes fonctionnant avec iOS et Android ne permettent de créer qu’une seule couche de dossiers (pas de sous-dossiers). Pour qu’apparaissent ces deux catégories, des solutions sont présentées dans l’annexe 12.

Le point suivant concerne le blocage d’Internet et de certaines fonctionnalités (comme le réglage de langues, ou l’achat d’applications). Là aussi, plusieurs options sont possibles, comme l’utilisation des réglages de confidentialité ou la création de session. Celles-ci sont détaillées dans l’annexe 13.

Ensuite, il faut encore définir par quel moyen les sessions de 30 minutes seront gérées. Sur Android, il existe des applications permettant de verrouiller la tablette après un temps défini, telles que : Kidslock – Safe place for kids65 ou Kid’s shell – sécurité enfants66. Les bibliothécaires de l’accueil doivent lancer l’application pour démarrer le mode enfant, le reste se fait automatiquement.

Pour Apple, cela se complique, car il n’est pas possible avec les applications existantes de verrouiller l’écran67. Les sessions sur Apple ne pourront donc pas être gérées autrement que par les bibliothécaires se trouvant à l’accueil, avec un tableau Excel pour enregistrer les heures de début et calculer automatiquement celles de fin. Dans ce cas, les iPads devront également être verrouillés manuellement par les bibliothécaires de l’accueil pour chaque session. Pour permettre aux usagers de s’autogérer dans une certaine mesure, une minuterie pourrait être installée près des tablettes.

Les avis recueillis lors des entretiens concernant la mise à disposition des appareils ont démontré que la gestion des tablettes est exigeante. Différentes procédures doivent être fixées : à l’ouverture et à la fermeture de la bibliothèque (mettre en place les tablettes/les ranger et les mettre à charger) ; pour la gestion des sessions ; pour les mises à jour (p. ex. définir un jour par semaine). Ces manipulations peuvent être faites par les personnes s’occupant du bureau de prêt.