A. Audit réalisé sur les PHEV de produits de santé
2. Matériel et méthode
a) Matériel
Pour réaliser cet audit et avoir une vision la plus exacte possible des PHEV de notre établissement, nous avons décidé de les récupérer en ville, là où elles sont exécutées, dans les pharmacies d’officine et dans les rétrocessions de notre établissement, au lieu de récupérer les ordonnances à la source, c’est-à-dire directement dans le service ou via nos logiciels de prescription. En effet, récupérer les ordonnances à la source comportait de nombreuses difficultés : non exhaustivité des ordonnances avec possibilité de passer à côté de supports de prescriptions non connus et/ou peu utilisés, difficulté de récupérer les ordonnances de sortie des urgences ou faites aux consultations externes, ces services
n’étant pas informatisés pour les prescriptions. Bien que les rétrocessions ne fassent plus partie des PHEV et ne soient plus comptabilisées dans l’enveloppe des soins de ville depuis 2015, les prescriptions de notre établissement arrivant aux rétrocessions sont l’exacte copie
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des PHEV en terme de support de prescription ou d’habitudes de prescription. Il est donc intéressant de les associer dans notre audit pour augmenter ainsi la taille d’échantillon des
ordonnances analysées et avoir un plus vaste aperçu des ordonnances produites dans nos services de soins.
Pour récupérer les ordonnances de notre établissement arrivant dans les officines de ville,
nous avons sollicité l’aide des étudiants de pharmacie en 6ème année qui effectuent un stage
de 6 mois dans des officines au cours de leur dernière année d’étude. La durée de recueil
des ordonnances a été fixée à 2 semaines pour pouvoir récupérer suffisamment
d’ordonnances, et s’est déroulé pendant le mois de mars 2018. Pendant cette période de
recueil, toutes les ordonnances de médicaments ou de dispositifs médicaux du CHU de Toulouse arrivant dans les officines où travaillaient les étudiants de 6ème année étaient copiées et nous étaient renvoyées anonymisées pour analyse. En parallèle, nous avons aussi
sollicité les pharmaciens d’officine membres du réseau d’enseignement et d’innovation en pharmacie d’officine (REIPO) de la région Occitanie pour qu’ils nous transmettent toutes les
ordonnances du CHU de Toulouse arrivant dans leur officine. Du côté des rétrocessions, les
ordonnances de l’établissement étaient copiées et mises de côté pour nous être adressées
pour analyse, toujours sur une durée de recueil de 2 semaines en mars 2018. Les ordonnances devaient toutes :
• provenir du CHU de Toulouse ;
• concerner des médicaments ou des dispositifs médicaux ;
• nous être envoyées avant toute modification ultérieure par le médecin ou le
pharmacien, qu’elles soient conformes ou non conformes.
b) Méthode
Pour analyser ces ordonnances, nous avons établis une grille d’analyse de 30 critères
(Tableau 7) à partir des mentions règlementaires obligatoires devant figurer sur les ordonnances et rappelées dans la partie I.C.1.a) mentions règlementaires obligatoires :
• identification de la structure : numéro FINESS et service
• identité du prescripteur : nom et prénom, numéro RPPS et spécialité
• date et durée de la prescription
• sexe, nom et prénom du patient, âge ou date de naissance, et si nécessaire taille et poids
• nom du médicament en dénomination commune internationale (+/- nom commercial), dosage et forme galénique
• posologie (dose et répartition dans la journée), voie d’administration • signature manuscrite
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Pour l'identification du prescripteur, nous avons déterminé quatre situations possibles :
• prescription par un interne du service ;
• prescription par un interne du service sous la responsabilité de son médecin senior, celui-ci étant clairement identifiable sur l'ordonnance ;
• prescription par un médecin senior ;
• pas d'identification du prescripteur possible.
Pour classer les ordonnances analysées, nous avons aussi renseigné pour chacune d’entre -elles le service auquel était rattaché le prescripteur pour pouvoir proposer des actions
d’amélioration ciblées ultérieures, mais également le support de prescription grâce auquel le prescripteur avait rédigé l’ordonnance, et la provenance de l’ordonnance dans le cadre de l’audit: si on l’avait récupérée par le biais des rétrocessions ou par une pharmacie d’officine.
Pour les ordonnances comportant des dispositifs médicaux, nous avons noté si le nom du DM était bien renseigné, si sa référence était présente ainsi que sa taille lorsque cela était nécessaire (prescriptions de pansements par exemple).
Pour les médicaments, ont été comptabilisées dans les ordonnances analysées :
• nombre de lignes de traitement
• nombre de lignes de prescriptions dans le répertoire des groupes génériques
• nombre de lignes de prescriptions dans le répertoire des biosimilaires
• nombre de lignes de prescriptions de biosimilaires
Ces données doivent nous permettre de calculer pour les PHEV analysées le taux de prescription dans le répertoire des génériques et le taux de prescription des biosimilaires.
Critères analysés Réponses possibles
Support de prescription
Support large de prescription Orbis® Manuscrite Autre
Type d’ordonnance Autre
Autre – Imagerie Autre – Ophtalmo
Autre – Allergo pneumo enfants Autre – Urgences Ordonnance d’exception Manuscrite Manuscrite de site Ordonnance sécurisée Nadis® Sined® Formulaire de perfusion à domicile
Orbis® palier 1 type Orbis® palier 1 bizone Orbis® palier 2
Orbis® palier 2 palier 1
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Rangueil Larrey CHU autre
Service Nom du service auquel est rattachée la prescription Pôle Nom du pôle dont dépend le
service Numéro FINESS Oui/non
Identification prescripteur
Nom/Prénom Interne non séniorisé Interne séniorisé Senior
Pas d’identification possible
Spécialité Oui/non Numéro RPPS Oui/non Coordonnées du service Oui/non
Informations sur le patient
Nom/Prénom Oui/non
Sexe Oui/non
Age ou date de naissance Oui/non
Taille Oui/non
Poids Oui/non
Prescription
Date Oui/non
Durée Oui/non
Signature manuscrite Oui/non Origine Officines
Rétrocessions
Médicaments
Identification du médicament DCI
DCI + nom de spécialité Nom de spécialité
Préparation magistrale ou hospitalière
Dosage Oui/non
Forme galénique Oui/non
Dose Oui/non
Répartition dans la journée Oui/non
Voie d’administration Oui/non
Nombre de lignes de traitement Nombre de lignes de traitement dans le répertoire
des génériques Nombre de lignes de traitement dans le répertoire
des biosimilaires Nombre de lignes de prescription de biosimilaires
Dispositifs médicaux Nom du DM Référence Oui/non Oui/non
Taille (si pertinent) Oui/non
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