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Chapitre 3 Méthodologie

3.2 Matériel

Test d’aperception pour enfants (CAT) : épreuve projective de type thématique qui porte

sur « l’exploration de la personnalité, l’étude du sens dynamique des différences individuelles et la perception d’un stimulus standard » (Bellak et al., 1966/2007; Fernández-Ballesteros, 1992). Le test comporte 10 planches avec des scènes dessinées qui montrent des animaux en conduites principalement anthropomorphiques. Dans cette tâche d’administration individuelle, les enfants doivent raconter une histoire à propos de chaque planche.

Le CAT est une des taches de performance les plus utilisés pour l’évaluation d’enfants en psychologie clinique (Brown et McGuire, 1976; Camara, Nathan et Puente, 2000; Cashel, 2002; Piotrowski et Keller, 1989) et dans le milieu psycho légale (Keilin et Bloom, 1986; Quinnell et Bow, 2001) dans toute l’Amérique. Particulièrement, dans l’Amérique du Sud le CAT est considéré comme l’instrument de base dans la batterie de test pour l’évaluation psychologique de l’enfant.

La validité principale de ce test est de construit : elle se soutient par la méthode d’interprétation de la théorie psychanalytique (Bellak et Abrams, 1993; Bellak et Adelman, 1966; Bellak et al., 1965, 1966/2007; Fernández-Ballesteros, 1992; Garcia Arzeno, 1999).

La validité a été réalisée dans plusieurs études, en recherchant à identifier si le test stimule les dynamiques que l’auteur a proposées (Baringoltz, Frank et Menéndez, 1979; Calabi et Soza, 2010; Kline et Svaste-Xuto, 1981; Schwartz et Caride, 1998; Schwartz et Caride, 2004a, 2004b).

Les recherches de Kline et Svaste-Xuto (1981) et Light (1954) ont utilisé la fiabilité interjuges pour évaluer la fiabilité en obtenant respectivement des indices de 0,90, 0,88 et de 0,85 à 0,88 pour les variables de contenu. Une étude concernant des variables formelles du CAT (distorsions perceptives des personnages, nombre de mots, etc.) réalisée par Lis, Mazzeschi, Salcuni et Zennaro (2005) a observé une fiabilité interjuges 0,85 à 0,98, en utilisant des corrélations de Pearson.

L’administration du CAT pour cette étude a été effectuée avec une consigne adaptée de l’école française de Shentoub (1990) : « Je vais te montrer des planches et je veux que tu me racontes une histoire la plus complète possible avec chacune d’elles ». Cette consigne a pour but de promouvoir des récits avec le moins de directivité extérieure possible et de pouvoir de cette façon, obtenir des récits plus libres et personnels des enfants.

Échelle de cognition sociale et de relation d’objet (SCORS–G) : c’est une méthode élaborée par Drew Westen (Westen, 1991a; Westen, 2002a; Westen, 2002c; Westen et al., 1991) pour évaluer les relations d’objets dans le Test d’Aperception Thématique (TAT) ou d’autres matériaux verbaux. L’échelle permet de coter les contenus et de quantifier le matériel qualitatif des tests projectif (Bouvet, 2010). La dernière version SCORS-G est composée de huit échelles indépendantes entre elles, lesquelles sont cotées en utilisant une échelle de type Likert de 1 à 7, où les chiffres les plus bas représentent moins de maturité et les plus hauts, plus de maturité (Stein, Hilsenroth, et al., 2011; Stein et Slavin-Mulford, 2018) (Grille d’analyse, critères de cotation, Annexe I).

Le SCORS comporte des fondements théoriques et empiriques solides (Bouvet, 2010; Stein et Slavin-Mulford, 2018). L’instrument a été utilisé dans plusieurs recherches portant sur

différentes étapes du développement : auprès des enfants (Auletta et al., 2018; Bieliauskaitė et Kuraitė, 2011; Freedenfeld et al., 1995; Niec et Russ, 2002; Pinto et al., 2011; Weise et Tuber, 2004; Westen et al., 1991), des adolescents (Bram, 2014; Conway, Lyon et McCarthy, 2014; Conway, Oster et McCarthy, 2010; DeFife, Goldberg et Westen, 2013; Fantini et al., 2013; Gregory et Mustata, 2012; Porcerelli, Cogan et Bambery, 2011; Thompson-Brenner, Boisseau et Satir, 2010; Westen, Ludolph, Block, et al., 1990) et des adultes (Eurelings-Bontekoe, Zwinkels, Schaap-Jonker et Edrisi, 2011; Handelzalts, Fisher et Naot, 2014; Handelzalts, Fisher, Sadan et Goldzweig, 2017; Kernhof, Kaufhold et Grabhorn, 2008; Porcerelli, Cogan et Hibbard, 1998; Porcerelli, Shahar, Blatt, Ford, Mezza et Greenlee, 2006; Rothschild-Yakar, Levy-Shiff, Fridman- Balaban, Gur et Stein, 2010; Shahar, Porcerelli, Kamoo, Epperson, Czarkowski, Magriples et al., 2010; Siefert et al., 2016).

Il a été appliquée sur différentes conditions psychologiques cliniques (Ackerman, Clemence, Weatherill et Hilsenroth, 1999; Gamache, Diguer, Laverdière et Rousseau, 2012; Gregory et Mustata, 2012; Haggerty, Blanchard, Baity, Defife, Stein, Siefert et al., 2015; Haggerty, Forlenza, Poland, Ray, Zodan, Mehra et al., 2014; Huprich, Porcerelli, Binienda, Karana et Kamoo, 2007; Inslegers, Vanheule, Meganck, Debaere, Trenson et Desmet, 2012; Josephs, Anderson, Bernard, Fatzer et Streich, 2004; Lewis et al., 2015; Lysaker, Dimaggio, Daroyanni, Buck, LaRocco, Carcione et al., 2010; Nigg, Lohr, Westen, Gold et Silk, 1992; Porcerelli, Abramsky, Hibbard et Kamoo, 2001; Rothschild-Yakar, Eviatar, Shamia et Gur, 2011; Segal, Westen, Lohr, Silk et Cohen, 1992; Stein, Pinsker-aspen et Hilsenroth, 2007; Tramantano, Javier et Colon, 2003; Vaz, Béjar et Casado, 2002; Weise et Tuber, 2004; Westen, Lohr, et al., 1990; Westen, Ludolph, Block, et al., 1990; Westen, Ludolph, Lerner, et al., 1990; Whipple et Fowler, 2011) et non-cliniques (Bram, 2014; Bram, Gallant et Segrin, 1999; Westen et al., 1991). Le SCORS a été appliquée à des cas uniques (Koelen, Eurelings-Bontekoe, van Broeckhuysen-Kloth, Snellen et Luyten, 2014; Porcerelli et al., 2011; Porcerelli, Dauphin, Ablon, Leitman et Bambery, 2007; Weise et Tuber, 2004) et à l’évaluation des relations de couple (Cogan et Porcerelli, 1996).

De plus, des recherches ont été réalisées avec la méthode SCORS pour identifier des traces de difficultés d’attachement (Bram et al., 1999; Calabrese, Farber et Westen, 2005; Maher, Sumathi et Winston, 2015; Ortigo, Westen, DeFife et Bradley, 2013) et pour reconnaître des séquelles d’abus sexuel et physique dans l’enfance (Callahan, Price et Hilsenroth, 2003; Freedenfeld et al., 1995; Kernhof et al., 2008; Ornduff, Freedenfeld, Kelsey et Critelli, 1994; Ornduff et Kelsey, 1996; Price, Hilsenroth, Callahan, Petretic-Jackson et Bonge, 2004; Slavin, Stein, Pinsker-Aspen et Hilsenroth, 2007).

La validité convergente de l’instrument a corrélé certaines échelles séparées du SCORS avec d’autres tests, spécifiquement avec le test de Rorschach, qui permettent d’affirmer que le SCORS a une bonne validité et qu’elle est capable de discriminer des populations avec une psychopathologie d’une population non clinique, en cohérence avec les théories des relations d’objet (Ackerman et al., 1999; Ackerman, Hilsenroth, Clemence, Weatherill et Fowler, 2001; Bouvet, 2010; Segal et al., 1992; Stein et Slavin-Mulford, 2018; Stein, Siefert, Stewart et Hilsenroth, 2011; Stein et al., 2012; Westen, 2002a; Westen, 2002c; Westen, Lohr, et al., 1990; Westen, Ludolph, Block, et al., 1990) et est très satisfaisante à 0,82, avec quatre planches pour l'échelle Complexité des représentations (Leigh, Westen, Barends, Mendel et Byers, 1992). Les indices de fiabilité de Pearson ont montré qu’elle était satisfaisante pour la Complexité dans les représentations des personnes (r=0,70, p< 0,01) et pour la dimension de tonalité affective (r= 0,82, p< 0,01) (Gagnon, Bouchard, Rainville, Lecours et St-Amand, 2006).

Le SCORS a été aussi validée pour son utilisation sur différentes productions narratives telles que: le test d’aperception thématique TAT (Ackerman et al., 1999; Ackerman et al., 2001; Stein et al., 2012), l’Early Memory Test (Slavin et al., 2007; Stein, Siefert, et al., 2011), des entrevues semi-structurées (Kuutmann et Hilsenroth, 2012), l’évaluation des rêves narratifs (Eudell- Simmons, Stein, DeFife et Hilsenroth, 2005), la description des interactions avec une personne significative (Westen et al., 1991), le test de relations d’objet de Phillipson (ORT) (Kernhof et al., 2008), des narratives libres sur Internet (Gregory et Mustata, 2012), la batterie d’histoires à

compléter sur l’attachement (ASCT) (Pinto et al., 2011) et enfin, des narratives du rangement d’histoires du WAIS-R (Segal et al., 1992).