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IV. Méthodologie

IV.9 Méthodes de dépouillement et d’analyse

Cette partie vise à décrire nos méthodes de dépouillements et d’analyse des données. Nous exposons ainsi quelques méthodes en lien avec les spécificités des données recueillies.

Pour commencer, nous allons présenter le traitement des données récoltées dans les questionnaires pré et post. Ensuite, il s’agira d’observer les différentes traces récoltées telles que feuilles de route, feuilles hebdomadaire, feuilles d’autoévaluation ainsi que celles provenant des discussions dans le but de définir des profils d’élève et de pouvoir les analyser dans le cadre d’études de cas.

IV.9.1 Analyse des questionnaires pré et post-dispositif

Pour dépouiller les données de ce premier instrument, nous avons premièrement codé les questionnaires par un système de points.

Dans un premier temps, il a fallu regrouper les questions portant sur une même thématique et nous avons attribué à chaque item de questions une valeur spécifique allant de 1 à 4. Ainsi, par exemple, à la question : « je suis un élève qui fait mes devoirs le premier jour / le dernier jour » on attribue quatre points à l’élève qui dit faire ses devoirs dés le premier jour, trois points à celui qui se place dans ce même sens mais qui pondère son propos en mentionnant que « c’est un peu lui ». Dans la même logique, celui qui dit faire ses devoirs le dernier jour mais que « c’est un peu lui » aura deux points et celui qui fait toujours ces devoirs le dernier jour aura un point. Nous avons procéder de la même façon avec toutes les questions des deux questionnaires. C’est donc à partir de données chiffrées que nous avons pu nous rendre compte de l’effet qu’a pu avoir notre dispositif sur les élèves. Une fois ces données récoltées, nous les avons intégrées dans un tableau général où figurent les noms des dix-neuf élèves.

Dans ce tableau, nous avons administré les scores des élèves aux questionnaires prétest et post-test. Ces résultats sont placés côte à côte afin de facilement percevoir l’évolution ou non des scores par élève (voir partie analyse tableau 1). De plus, nous avons ajouté, pour faciliter l’analyse de ce tableau, une échelle de mesure des changements effectués entre le questionnaire pré et post. Ainsi, nous avons déterminé que les scores seraient significatifs en termes de progression ou de régression seulement si les résultats par élève avaient subi une augmentation de trois points ou plus ou une diminution de trois points ou plus. Les élèves qui n’ont pas vu leur score changé de plus de deux points sont qualifiés de « stables ». Nous avons aussi attribué une couleur à chacun de ces trois états (progression, stable, régression) afin d’avoir une meilleure vision de ces résultats.

Toujours dans ce tableau, les élèves qui sont en difficulté scolaire sont identifiés par une « * » à côté de leur prénom.

Ensuite, nous avons aussi mis en lumière les données récoltées sur la base des questionnaires en les regroupant par thématique. Chacune des thématiques a pour score maximal un total de douze points. Pour la totalité du groupe classe, nous avons comptabilisé le nombre de points que chacun a atteint pour chaque thématique et nous avons placé ce nombre de points dans un deuxième tableau (voir partie analyse tableau 2). Ce tableau a été conçu de façon à ce que chacune des thématiques soit mise en avant avec, en dessous, les résultats aux questionnaires pré et post disposés côte à côte pour chaque élève. A partir de ces deux tableaux, nous avons pu nous rendre compte de l’évolution générale des élèves et de l’évolution par thématique. Pour faciliter la lecture de ce deuxième tableau et rendre compte d’une façon plus évidente des résultats des élèves selon les thématiques, nous avons mis en caractère « gras » les scores présentant soit une évolution de trois points ou plus, soit une régression de trois points ou plus.

IV.9.2 Création des profils d’élèves

C’est suite aux premières analyses de données que ce sont dressés différents profils d’élèves (voir tableau n°1). Les quatre élèves sélectionnés pour cette étude de cas (André, Nathan, Kim et Lara) représentent quatre profils d’élève type. En effet, André représente le profil d’élève en difficulté qui peine à prendre en charge son travail. Nathan correspond au profil du très bon élève par ses connaissances scolaires mais qui ne parvient pas à donner du sens à ses TTM. Lara représente le profil de l’élève « moyen » qui possède déjà quelques bonnes procédures de fonctionnement. Kim, quant à elle, correspond au profil du

« bon » élève, elle a déjà acquis plusieurs méthodes de travail efficace. C’est donc dans un premier temps, sur la base de ces constatations que nous avons retenu certains élèves.

Nous avons, dans un deuxième temps, sélectionné les élèves en fonction de leur évolution ; progression ou régression. Nous avons étudié les tableaux d’analyses (tableau 1 et tableau 2) ainsi que les traces dont nous disposions pour faire notre choix. Les élèves retenus pour ce chapitre du mémoire possèdent donc chacun un profil qui nous semble pertinent pour cette deuxième partie qualitative de notre recherche. Pour cette étude de cas nous avons également souhaité contraster deux élèves montrant une évolution positive (André et Lara) avec deux autres présentant une régression significative (Kim et Nathan) suite au dispositif.

Nous souhaitons rappeler que les prénoms figurant dans cette étude de cas sont fictifs afin de préserver l’anonymat des élèves.

IV.9.3 Etudes de cas

Dans un premier temps, pour chaque élève choisi, nous avons observé le questionnaire pré dispositif et nous avons décrit les réponses aux questions selon les thématiques.

Dans un deuxième temps, nous avons organisé notre étude de cas par semaine : semaine 1, semaine 2, semaine 3. Les traces citées plus haut nous ont permis d’avoir un regard sur l’élève durant chacune des semaines. Cet éclairage multiple a été profitable pour compléter les propos mentionnés à partir des questionnaires et nous a permis de percevoir certains changements, certaines prises de conscience relatives à chaque élève.

Par la suite, nous avons utilisé les réponses aux questionnaires post-dispositif pour les disposer par thématiques et tenter de cerner des points de comparaison avec le premier questionnaire.

Pour finir, nous avons synthétisé toutes les informations recueillies dans le but d’être en mesure de déterminer si le dispositif avait eu l’effet visé sur l’élève, à savoir : une prise de conscience sur son fonctionnement et dans le meilleur des cas un réajustement de sa pratique. Ces études de cas avaient pour but « d’éclairer une même situation de plusieurs points de vue » (Lamoureux, 2006, p. 60). Cette méthode de recherche exploratoire nous a permis de dresser un portrait global de la classe à travers le profil des quatre élèves.