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Méthodes et critères des études de corridor et de tracé .1 Contraintes et critères pris en compte lors de l’étude de faisabilité

LISTE DES FIGURES

SEGMENTS DE TRONÇON DE LIGNE LONGUEUR EN KM

4. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE DES EIES

4.3 Méthodes et critères des études de corridor et de tracé .1 Contraintes et critères pris en compte lors de l’étude de faisabilité

Les prochaines sections présentent les contraintes et critères technico-économiques et environnementaux qui ont été pris en compte pour le choix du corridor et du tracé de la ligne d’interconnexion lors de l’étude de faisabilité. Ces contraintes et critères ont été appliqués simultanément à chacune des étapes de réalisation.

4.3.1.1 Critères et considérations générales dans le choix des corridors

Le réseau de corridors a été établi de façon à relier entre eux les points à interconnecter défini pour répondre aux besoins des pays de l’OMVG, mais aussi de façon à créer une interconnexion avec les réseaux existants dans chaque pays et avec les réseaux de la sous-région projetés (CEDEAO) ou existants (OMVS). En plus de ces considérations politico-administratives, le choix des corridors a aussi tenu compte des contraintes et considérations générales suivantes qui ont une incidence sur la faisabilité et les coûts de réalisation du projet :

être le plus court et le plus direct possible de façon à minimiser les coûts;

éviter de traverser des zones problématiques, impliquant des solutions techniques non standard et plus coûteuses : large plan d’eau, montagnes, mangroves, etc.;

passer à l’écart des secteurs urbanisés;

éviter de traverser des espaces protégés : parc, réserve naturelle, etc. ;

éviter de traverser des espaces touristiques ou des sites panoramiques importants.

4.3.1.2 Aptitude des terres pour l’implantation de pylônes

À l’étape de l’étude de faisabilité, la notion d’aptitude des terres pour l’implantation de pylônes a constitué un critère technique important pour vérifier la faisabilité du projet de ligne d’interconnexion et réaliser les choix de corridors et de tracés. Cette notion d’aptitude des terres regroupe plusieurs composantes du milieu naturel qui peuvent représenter une contrainte ou rendre plus ou moins difficile ou plus ou moins coûteuse l’implantation des pylônes de la ligne.

Ainsi la notion d’aptitude des terres tient compte :

de la nature et les propriétés géotechniques des formations géologiques de surface qui supporteront les pylônes : capacité portante, résistance à l’arrachement, sensibilité à l’érosion, etc;

de la topographie et morphologie générale du terrain : pente du terrain, dénivellation.

des processus géomorphologiques actifs : zones sujettes à des mouvements de terrain (éboulis, glissement, etc), zones inondables, dunes vives ou zones d’ensablement, zones d’érosion des sols ou ravinement, etc.

Pour les besoins de l’étude de faisabilité, l’aptitude des terres a été divisée en quatre classes : très bonne, bonne, mauvaise et très mauvaise. L’évaluation de l’aptitude des terres a été réalisée par l’interprétation des données de bases disponibles : images satellitales, cartes topographiques, cartes thématiques diverses appuyée par les observations de terrain. Le Tableau 4.3-1 qui suit présente les caractéristiques de ces quatre classes d’aptitude des terres pour l’implantation de la ligne d’interconnexion dans la zone à l’étude.

Tableau 4.3-1 : Classes d’aptitude des terres pour l'implantation de la ligne d'interconnexion

Aptitude des terres Caractéristiques générales

Très bonne

Zone plane ou légèrement ondulée sur des sols latéritiques, cuirasses ferrugineuses, affleurements rocheux ou autres de bonne capacité portante.

Bonne

Zone plane ou moyennement ondulée sur des sols sensibles à l’érosion ou de moins bonne capacité portante : dépôts de sables éoliens, argiles marines.

Mauvaise

Zone de topographie accidentée avec dénivellation importantes : escarpements, collines, ravins.

4.3.1.3 Contraintes environnementales

En plus des contraintes et critères liés à l’aptitude des terres, le choix des corridors et des tracés durant l’étude de faisabilité a intégré dès le début les considérations environnementales. Ainsi, les éléments sensibles de l’environnement, en particulier ceux qui constituent une préoccupation majeure pour les intervenants du milieu, ont été pris en compte dans le choix des corridors et la définition du tracé. La description de ces éléments est présentée plus loin dans le texte à la section 7.5.4.

4.3.2 Critères et directives de localisation du tracé en avant-projet détaillé

À l’étape de l’avant-projet détaillé, l’utilisation des photos aériennes au 1/10 000 permettra d’utiliser des critères de localisation plus spécifiques et d’ajuster plus finement le tracé pour minimiser les impacts. Le tracé de la ligne établit suite à l’étude de faisabilité deviendra la ligne de centre d’un corridor de deux kilomètres de large qui fera l’objet d’une prise de photos aériennes.

Le tracé de la ligne sera optimisé à l’intérieur de ce corridor de façon à minimiser les impacts sur l’environnement et à réduire les coûts de construction. Les principaux critères et directives qui seront appliqués à cette étape d’optimisation sont comme suit :

a) Critères et directives technico-économiques :

réduire le nombre de point d’angle;

réduire les angles aux points d’angle;

réduire la longueur de chaque canton;

positionner les points d’angle aux endroits les plus propices.

b) Critères et directives environnementales et sociales :

éloigner le tracé à au moins 150 m des agglomérations et des noyaux villageois (et des cultures vivrières associées);

éviter les aires d’activités communautaires;

éviter d’avoir à déplacer des habitations isolées;

éviter les îlots forestiers à proximité des villages;

favoriser le passage sur les bowés, les zones sans arbres ou entre des zones boisées et des zones cultivées ;

privilégier le passage sur les terres cultivées;

éviter les écosystèmes humides et les plaines inondables;

réduire le nombre de traversées de forêts-galeries;

éviter, dans la mesure du possible, les plantations et les cultures maraîchères;

éviter, dans la mesure du possible, les sites archéologiques (mégalithes);

éviter les sites importants au point vue religieux ou culturel et valorisés par la population;

profiter au maximum des voies d'accès existantes et de tout élément de nature à faciliter la construction, le fonctionnement ou l'entretien des ouvrages prévus afin de réduire les perturbations du milieu et les coûts.

4.3.3 Méthodes et outils utilisés

Les outils et méthodes de la géomatique ont été exploités intensivement tout au long de la réalisation des études de corridors et de tracé. Leur utilisation a grandement contribué à accélérer la réalisation des études et assurer une haute précision aux résultats produits.

4.3.3.1 Utilisation d’images satellitales

En tout, 13 images satellitales Landsat ETM+ captées en 2001 et 2002 ont été acquises pour couvrir l’ensemble du territoire à l’étude. Ces images ont été géoréférencées et les bandes du panchromatique (15 m) et du multispectral (30 m) ont été fusionnées pour obtenir une résolution finale au sol de 15 m. Ces images ont constitué la plus précise et la plus récente source d’information sur le milieu naturel du territoire à l’étude. Leur interprétation a grandement facilité et accéléré le processus de définition et de choix des corridors et du tracé de la ligne d’interconnexion.

4.3.3.2 Constitution du SIG OMVG

Une base de données géospatiales a été constituée et exploitée avec le logiciel ArcView 9.0 de la famille ArcGIS d’Esri. Cette base de données a intégré les images satellitales, les cartes topographiques numérisées et une quantité importante d’autres données numériques acquises de diverses sources sur les milieux naturels et humains de la zone d’étude. Ce SIG OMVG a constitué un outil de travail très précieux tout au long des études pour la visualisation, l’analyse et l’interprétation des données, la production cartographique et la présentation du tracé dans les ateliers.

4.3.3.3 Constitution d’une banque de photos numériques au sol

Les données recueillies et les photos prises au sol lors des missions sur le terrain ont été géoréférencées à l’aide d’un GPS de navigation Garmin 12. Ainsi, plus de 1 000 photos numériques ont été prises au sol à près de 200 stations différentes positionnées le long des corridors et tracés étudiés à l’aide du GPS. Ces photos ont été intégrées à la base de données géospatiales. Elles constituent la vérité-terrain pour l’interprétation des images satellitales et une source de données d’archives importantes sur le milieu naturel et l’occupation des sols dans la zone à l’étude.

4.3.3.4 Exploitation de la technologie GPS

Un GPS Garmin 12 a été utilisé lors des missions de reconnaissance sur le terrain. Son utilisation a été indispensable pour :

c) positionner les stations de levés terrain et de prises de photos numériques au sol pour leur intégration dans la base de données du SIG OMVG;

d) retrouver sur le terrain les emplacements des points d’angles (PA) positionnés de façon préliminaire à partir des cartes et images satellitales;

e) positionner sur le terrain le tracé de la ligne d’interconnexion entre des points d’angle pour le visualiser dans le paysage afin de valider ou optimiser les choix faits en préliminaire;

f) positionner sur carte les choix des emplacements des postes définis sur le terrain.

Inversement aussi, retrouver sur le terrain des emplacements de postes positionnés de façon préliminaire sur les images satellitales.