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Amlioration du logiciel en temps rel pour les priodes d'injection . 65

3.3 Contrle et protection du SVT

3.3.4 Amlioration du logiciel en temps rel pour les priodes d'injection . 65

Parmi les deux syst mes de protection activs pendant ces priodes, le fonctionnement de la logique cble n'est pas  remettre en cause, alors que celle au niveau d'EPICS peut l'tre. En eet, les oprateurs de PEP-II contournent souvent ce syst me en stoppant l'injection pendant quelques secondes lorsque la quatri me minute d'alarme est atteinte, repassant ainsi au-dessous du seuil au-del duquel le syst me de protection est enclench, et remettant le compteurdes minutes zro. Une autre critique apporter  ce syst meest sa logique binaire: l'algorithme entra+nera ou pas une interruption des faisceaux (et seulement une interruption des faisceaux alors que d'autres actions sont possibles, comme inhiber l'injection, ou limiter le taux d'injection) quelque soit le stade de l'injection: il arrive ainsi parfois que les faisceaux soient coups alors que l'injection tait sur le point de nir, et que la dose accumulesur cette injection avorte et la suivante soit bien plus leve que si le syst me avait laiss l'injection se terminer, mme avec des taux de radiation levs.

Apr s avoir not ces points faibles dans le syst me de protection EPICS durant les in-jections, j'ai implment une nouvelle logique pour amliorer ce syst me. Elle est dcrite ci-dessous.

66 DEUXIEME PARTIE: ETUDE DE LA VIOLATION DE CP

3.3.4.1 Dnition d'un nouveau crit re de qualit d'injection

Comme on l'a vu ci-dessus, le crit re de la quantit de dose intgre en 5 minutes n'est pas un crit re optimal pour les priodes d'injection (alors qu'il l'est pour les priodes de faisceaux stables): si les 5 derni res minutes d'une injection donnent lieu  des radiations leves, ce n'est pas grave tant que le reste de l'injection est propre . Ainsi, ce qui compte, c'est la quantit de dose accumule depuis le dbut de l'injection  un certain stade de l'injection, c'est--dire, pour une valeur donne des courants de faisceaux.

0 20 40 60 80 0 1000 2000 3000 Current Dose BW 0 20 40 60 80 0 1000 2000 3000 Current Dose BE

Figure 3.25: Dose intgre depuis le dbut des injections par les diodes BW: MID (gauche) et BE: MID (droite) en fonction de la somme des courants des faisceaux. Les injections de bonne qualit sont dnies comme ayant une pente douce et constante, menant ainsi  une faible dose totale (lorsque les faisceaux sont compl tement injects).

La gure 3.25 montre des courbes de dose intgre par les diodes BW: MID et BE: MID depuis le dbut de l'injection en fonction de la somme des courants des faisceaux. On distingue clairement deux types d'injections: celles dont la courbe poss de une pente douce et constante jusqu' la n de l'injection (menant  une dose totale par injection de moins de 40 rad), et celles prsentant une forte pente, ou des sauts brusques (et menant  une dose totale entre 40 et plus de 100 rad).

3.3.4.2 Nouveaux algorithmes de protection pendant l'injection

Cette observation a men  l'implmentation dans EPICS de la logique illustre sur la -gure 3.26:

Nous dnissons une courbe dose-courant seuil avec une pente correspondant  celle d'une bonne injection typique, et avec une ordonne  l'origine (O1 sur le schma) su!samment leve pour contenir l'ensemble des bonnes injections (pour l'exemple prcdent de BW: MID, menant  moins de 40 rad de dose totale). Les pentes et or-donnes  l'origine actuellement utilises dansBABARsont donnes dans le tableau 3.5.

Une bonne injection restera constamment au-dessous de la courbe seuil. Si ce n'est pas le cas, l'injection est inhibe pendant quelques secondes an de laisser le temps aux oprateurs de PEP-II de raliser le probl me et de tenter d'y remdier. On dnit

CHAPITRE 3: DISPOSITIF EXPERIMENTAL 67 Diode Pente (mR/mA) Ordonne (R)

FW 301 29.9

FE 50 10.0

BW 269 26.6

BE 42 8.3

Tableau 3.5:Pentes et ordonnes  l'origine des courbes seuils initales pour le syst me (voir texte).

ensuite une nouvelle courbe seuil dont la pente est la mme que la premi re, mais dont l'ordonne  l'origine est dcale vers le haut  partir du point o& l'injection a t inhibe (voir la gure. Le coe!cientC 1 permet ventuellement de rduire le seuil de tolrance  chaque fois que le prcdent seuil a t dpass).

Si  partir de l, l'injection est  nouveau propre, alors elle restera au-dessous de la nouvelle courbe seuil. Sinon, le mme scnario se rp te.

iLER+iHER Dose Off3 = Off2 x C Off2 = Off1 x C Off 1 Injection Thresholds Stop Injection slope of good injection

Figure 3.26: Le nouvel algorithme de contrle des radiations programm dans EPICS: ce schma reprsente la dose intgre depuis le dbut de l'injection en fonction de la somme des courants des faisceau. Voir le texte pour l'explication de l'algorithme.

Les personnes en garde BABARet surtout les oprateurs de PEP-II ont  leur disposition un certain nombre de panneaux leur indiquant l'volution des performances de l'injection et du statut du syst me de protection dcrit dans cette section. Des exemples d'activation du syst me de protection sont montrs sur la gure 3.27: il s'agit de photos d'crans prises lors de la prise de donnes de BABAR courant 2002. On y voit une courbe dose-courant montrant deux inhibitions de faisceaux, ainsi que les alarmes dclenches en prsence d'une inhibition imminente.

Si la dose intgre devient trop leve, l'algorithme envisage 5 alors de interrompre les faisceaux en utilisant l'algorithme dit de coupure intelligente illustr sur la gure 3.28.

5Cette partie de l'algorithme a t utilis durant toute l'anne 2002, mais a t retir du syst me en 2003. En eet, en pratique, il s'av re qu'il est toujours plus coteux en terme de radiations de interrompre les faisceaux que de les injecter jusqu'au bout.

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Figure 3.27: Panneau de gauche: exemple de graphe dose-courant pendant une injection. La courbe rouge montre le seuil, et la courbe bleue correspond  l'injection en cours. On voit que la courbe bleue a recontr le seuil  deux reprises, avant de reprendre une pente de bonne injection. Panneau de droite: signaux d'alarme  l'approche d'une inhibition. Le probl me est probablement d au faisceau de haute nergie, puisque ce sont les diodes du cot ouest (FW et BW) qui dclenchent l'alarme.

On dnit la dose totale D comme la moyenne des doses totales des bonnes injections. On appelle R la dose intgre depuis le dbut de l'injection en cours. Lors d'une injection, les oprateurs de PEP-II prvoient les courants naux  atteindre: nous dnommons la somme de ces courants par Igoal , et la somme des courants dj injects par I. Le rapport I sur Igoal dnit un coe!cient . En supposant que  varie linairement, on peut extrapoler la dose totale que l'on atteindra pour l'injection en cours comme tant R=.

L'algorithme de coupure intelligente consiste  interrompre les faisceaux si la dose ex-trapoleR= est plus grande que la dose qu'on accumulerait en coupant les faisceaux main-tenant et en r-injectant depuis le dbut (la dose obtenue serait alors R + D, en admettant que la prochaine injection soit bonne): on choisit ainsi la solution la plus conomique en terme de radiations entre nir l'injection en cours, ou la recommencer.

3.3.4.3 Bilan du nouveau algorithme de protection activ pendant les injections

Le bilan du nouvel algorithme de protection activ pendant les injections est positif:

les oprateurs de PEP-II apprcient les informations transmises par ce nouveau syst me durant les injections: elles leur permettent de suivre les performances des injections, et le statut du syst me de protection tr s prcisment.

ce syst me visait entre autres  limiter le nombre de coupures de faisceaux par le logiciel en temps rel pendant les injections, car le cot en radiations est souvent plus lev quand il faut injecter  nouveau les faisceaux depuis zro. Ce point de vue est maintenant compl tement adopt par BABARdont la nouvelle politique de protection durant les injections en 2003 est de ne plus interrompre les faisceaux du tout avec le

CHAPITRE 3: DISPOSITIF EXPERIMENTAL 69

Figure 3.28: Schma expliquant l'algorithme de coupure intelligente implment dans EPICS: le schma reprsente des squences d'injection en fonction du temps. Voir le texte pour l'explication de l'algorithme.

logiciel (mais bien entendu, la partie principale du logiciel concernant les inhibitions d'injection reste quant  elle en place).

des amliorations ont t apportes  ce syst me depuis sa mise en service en 2002: par exemple, au lieu de considrer les quatre diodes sparment comme cela a t impl-ment en premier lieu, le syst me utilise dsormais la diode avec le plus grand taux de radiation, et lorsque l'injection est inhibe par cette diode, les seuils des quatre diodes sont augments tous  la fois, limitant ainsi le nombre d'inhibitions en co(ncidence. La dose accumule par les diodes en fonction de la luminosit intgre est montre sur la gure 3.29 pour les annes 2001 (avant la mise en service du nouveau syst me de protection dcrit ici) et 2002 (apr s sa mise en service). Grce  ce syst me ainsi qu'aux autres syst mes de protection implments dans SVTRAD, la dose intgre par fb;1 est reste au-dessous des limites correspondantes  une demi-dure de vie du SVT.

70 DEUXIEME PARTIE: ETUDE DE LA VIOLATION DE CP 0 25 50 75 100 0 10 20 0 50 100 150

Silicon Vertex Tracker: Radiation Monitoring

HER horiz. plane diode Limit for 1/2 Design Lifetime

HER top diode Limit for Design Lifetime

Day of Year 2002

kRad / fb

-1

Daily Radiation DOSE / Daily Integrated LUMI

BABAR

Figure 3.29: Dose (krad) en fonction de la luminosit intgre (fb;1) pour les annes 2001

(gauche) et 2002 (droite): le nouveau syst me de protection pendant les injections a t install au dbut de l'anne 2002: grce  ce syst me, ainsi qu'aux autres syst mes de protection implments dans SVTRAD, la quantit de dose par fb;1 est reste au-dessous des limites correspondantes  une demi-dure de vie du SVT.

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