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4.1 Motifs de non prescription

8. Les limites de l’étude :

Les différents biais de l’étude sont les suivants :

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l’ensemble des médecins généralistes, pédiatres, oto-rhino-laryngologiste et pneumologues. Un échantillon de médecins (165) soit un taux de participation de 7% ne permet pas de généraliser les résultats.

Les répondants ont choisi de remplir le questionnaire, et par conséquent, ils ont peut-être manifesté un intérêt particulier pour ce sujet. L’envoi du questionnaire par mail et le recueil des données par l’intermédiaire des logiciels informatiques constituent une autre limite.

9. Recommandations :

La plupart des infections respiratoires se résolvent sans traitement, mais parfois les symptômes persistent après la disparition de l’infection initiale. Les infections respiratoires sont souvent causées par des virus, notamment les rhumes et la grippe, bien que certaines infections des poumons et des oreilles soient provoquées par des bactéries. Il peut être difficile de distinguer les infections virales des infections bactériennes, et celles-ci peuvent coexister. Les antibiotiques sont souvent prescrits pour des infections respiratoires, même s’ils sont inefficaces contre les virus.

L’homéopathie peut traiter les infections respiratoires avec peu d’effets secondaires, mais son efficacité et son innocuité n’ont pas été bien étudiées.

Il existe très peu d’études publiées dans le domaine des infections respiratoires en homéopathie. Les études sont très hétérogènes en termes de critères évalués, et surtout de cadre d’étude (prospective ou non, randomisées ou non, en double aveugle ou non, versus placebo/traitements conventionnels...). Il est donc difficile de les comparer.

Ce manque d’études peut s’expliquer par le fait de la difficulté de mettre en œuvre des études cliniques dans le domaine de l’homéopathie.

L’efficacité des traitements homéopathiques se traduira plus ou moins rapidement et sous des formes diverses en fonction de la situation personnelle de chacun des malades, et à condition toutefois de bien se conformer aux prescriptions établies, car l’homéopathie se caractérise par une personnalisation des prescriptions, visant à prendre en compte le patient dans sa globalité.

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Certains principes se dégagent néanmoins pour réussir à adopter une bonne observance de ces traitements. Ainsi, l’heure de la prise du médicament pourra être indiquée par le médecin. Si ce n’est pas le cas, une absorption au lever (ou au coucher) représente la solution à privilégier. Mais cette prise pourra également s’effectuer avant les repas ou alors à la fin d’une crise aiguë pour en renforcer l’efficacité. Cette étude du rythme circadien fait partie intégrante de la prise en charge homéopathique, et depuis quelques années, la médecine conventionnelle reconnaît les bénéfices de ces rythmes naturels sur l’état de santé en général. De la même manière, la fréquence de la prise des traitements homéopathiques sera à considérer en fonction de l’objectif poursuivi. Dans le cas de traitements symptomatiques, comme le traitement du rhume par exemple, les prises seront très rapprochées (toutes les heures ou plus) avec un espacement progressif en fonction de la disparition des symptômes. La prescription d’un état chronique se caractérisera par une prise espacée d’une ou plusieurs semaines voire même d’un mois dans certains cas.

Quoiqu’il en soit, l’amélioration ou la disparition des troubles nécessiteront l’espacement des prises voire l’arrêt complet du traitement [46].

D’autant plus un certain nombre de précautions doivent être prises avant d’utiliser des médicaments homéopathiques, notamment les granules homéopathiques:

Laissez fondre les granules sous la langue.

Ne touchez pas les granules avec les doigts. Cela est valable pour tous les remèdes homéopathiques

Ne consommez pas de menthe dans l’heure qui précède ou qui suit la prise des granules : les saveurs fortes en général annulent l’effet thérapeutique.

Évitez les dentifrices à base de menthe : certains dentifrices en sont dénués exprès.

Prenez vos granules un quart d’heure avant de manger ou une heure après. Vous pouvez toutefois boire de l’eau claire.

Pour ceux qui y croient, il est possible d’effectuer des mouvements lemniscatoires (dessiner des 8) : 10 verticaux et 10 horizontaux, ce qui aurait pour effet de dynamiser un peu plus les granules [47].

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Notre étude met en avant la présence de l’homéopathie dans la pratique des médecins généralistes et spécialistes dans le cadre des infections ORL et broncho-pulmonaires: 24,8% des médecins déclarent en prescrire, soit le un quart. Parmi les praticiens utilisant l’homéopathie, 78% sont des prescripteurs occasionnels et uniquement 12,2% d’entre eux sont formés. Leurs prescriptions d’homéopathie s’appuient donc essentiellement sur leurs connaissances personnelles.

Le frein majeur aux prescriptions de médicaments homéopathiques est le manque de preuves scientifiques reconnues de leur efficacité, ce qui est l’origine même de la controverse. De ce fait prouver l’efficacité et reconnaitre le mécanisme d’action de l’homéopathie conduiraient les médecins à changer leur pratique. Notre travail a permis de mettre en évidence que l’absence de formation et/ou d’informations est le deuxième facteur limitant ces prescriptions, soit pour 37% des médecins.

Devant les nombreux effets indésirables et contre-indications des traitements classiques, les patients se tournent de plus en plus vers les médecines alternatives et complémentaires, dont l’homéopathie qui est très populaire en France et ailleurs dans le monde. L’intérêt d’une formation ou au moins d’une information sur l’homéopathie au cours du cursus de formation d’un médecin semble importante. Cela non pour inciter la prescription, mais surtout pour assurer la sécurité de celle-ci. Pour que, face à une demande d’un traitement homéopathique, chaque médecin puisse prendre en charge les patients de manière plus approfondie et les infomer avec un avis éclairé.

L’efficacité, la dimension préventive, la prise en compte de l’individu dans sa globalité, l’absence d’effets indésirables et de contre indications incitent le grand public à utiliser les médicaments homéopathiques. De ce fait, l’homéopathie occupe une place toujours croissante au sein des thérapeutiques actuelles malgré l’absence de preuves scientifiques reconnus de son efficactié.

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RÉSUMÉ

Titre : Place de l’homéopathie dans les infections o.r.l. et broncho- pulmonaires : Enquête auprès de 165 médecins.

Auteur : ELHACHIMI Ismail

Directeur de thèse : Professeur SEKHSOKH Yassine

Mots clés : Enquête, Homéopathie, Infections, Médecine, Prescription.

Introduction : Face a la recrudescence des résistances bactériennes liés a l’emploi des antibiotiques ainsi que les nombreux effets indésirables liés aux traitements allopathiques, de plus en plus de médecins ont recours à l’homéopathie. L’objectif de notre étude est de mesurer la proportion de médecins marocains prescrivant de l’homéopathie dans le cadre des infections ORL et broncho-pulmonaires ainsi que d'évaluer leur efficacité.

Matériels et méthodes : Notre étude est une enquête prospective descriptive incluant 165 médecins, exerçant au niveau de l’axe Casablanca, Rabat et Salé, qui s’est étalée sur trois mois : du 28 novembre 2018 au 1 mars 2019.

Résultats: Le nombre de participants est de 165 médecins soit un taux de participation de 7,3 %. 24,8% affirment prescrire de l’homéopathie, parmi eux 12,2% ayant suivi une formation. 51% en prescrivent moins d’une fois par mois, la bronchite est la pathologie pour laquelle on prescrit le plus de l’homéopathie (26,8%). 59% de ces praticiens ont jugé ces traitements efficaces. Concernant les raisons de l’amélioration observée chez les patients recevant un traitement homéopathique, 58,5% des médecins répondent que cela est lié à un effet placebo. 73,2% considèrent que l’homéopathie est utile dans leur arsenal thérapeutique. Le motif de non prescription de l’homéopathie pour les médecins de l’étude, est l’absence de preuves scientifiques d’efficacité de cette thérapie (61%).

Conclusion: Les résultats de l’enquête témoignent que très peu de médecins marocains ont recours à l’homéopathie, et que le manque de preuves scientifiques reconnues de leur efficacité est le frein majeur aux prescriptions de cette thérapie.

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SUMMARY

Title: Place of homeopathy in ear, nose, throat and bronchopulmonary infections: Survey of 165 practitioners.

Author: ELHACHIMI Ismail

Thesis director: Professor SEKHSOKH Yassine

Key-words: Homeopathy, Infections, Medicine, Prescription, Survey.

Introduction: Faced with the resurgence of bacterial resistance related to the use of antibiotics and the many adverse effects related to allopathic treatments, more and more doctors are using homeopathy. The objective of our study is to measure the proportion of Moroccan practitioners prescribing homeopathy in the context of ear, nose, throat and bronchopulmonary infections, as well as evaluate their effectiveness.

Materials and methods: Our study is a prospective descriptive survey including 165 practitioners, practicing at the axis Casablanca, Rabat and Sale, which was spread over three months: from November 28, 2018 to mars 1, 2019.

Results: The number of participants is 165 physicians (a participation rate of 7.3%). 24.8% claim to prescribe homeopathy, of whom 12.2% have been trained in this therapy. 51% prescribe less than once a month, bronchitis is the pathology for which the most prescribed homeopathy (26.8% ). 59% of these practitioners rated these treatments as effective. Regarding the reasons for the improvement observed in patients receiving homeopathic treatment, 58.5% of physicians said that this is related to a placebo effect. 73.2% consider that homeopathy is useful in their therapeutic arsenal. The reason for non-prescription of homeopathy for the doctors of the study, is the absence of scientific evidence of effectiveness of this therapy (61%).

Conclusion: The results of the survey show that very few Moroccan doctors use homeopathy and that the lack of recognized scientific evidence of their effectiveness is the major obstacle to the prescriptions of this therapy.

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