• Aucun résultat trouvé

4.1 Motifs de non prescription

6. Synthèse des résultats :

1.1 Comprendre l’homéopathie et ses grands principes

1.1.1 Qu’est ce que l’homéopathie ? :

Selon la définition officielle, «l'homéopathie est une substance médicamenteuse capable de déterminer des troubles pathologiques dans un organisme en bonne santé, qui peut guérir des troubles analogues dans un organisme malade.»

Étymologiquement, l'homéopathie ou homœopathie vient du grec ὅμοιος (hômoios) qui signifie « similaire » et πάθος (pathos) qui signifie «souffrance», s'opposant ainsi à l'allopathie qui, associant «souffrance» à άλλος (allos), «autre», s'appuie sur le «principe des contraires».

Par extension sémantique, l'adjectif «homéopathique » est utilisé dans le langage courant pour désigner une dose minime d'un produit, alors que l'origine étymologique du mot «homéopathie» tient bien dans la similitude. À ce faux sens, on peut ajouter un contresens fréquent concernant la phytothérapie dont le mode de fonctionnement est une méthode de soin allopathique, bien que rarement perçue comme telle [6].

La notion de semblable est déjà présente dans un ouvrage d’Hippocrate « Les lieux dans l’Homme ». Ce concept réapparaît bien plus tard dans les travaux du fondateur de l’homéopathie Christian Friedrich Samuel Hahnemann (figure 24 ) [7].

34

Figure 24: Christian Friedrich Samuel Hahnemann [8]

1.1.2 Brève histoire de l’homéopathie :

L’origine de l’homéopathie est à situer en Europe Centrale en Saxe, à la fin du XVIIIème siècle. L’acteur essentiel à l’origine de cette thérapeutique est le docteur en médecine Samuel Hahnemann (1755-1843) [9].

Insatisfait de la pratique de la médecine de son époque, il se consacre à la traduction d’ouvrages scientifiques. Lors de ses nombreuses traductions, une œuvre, « Lectures on the Materia Medica » de William Cullen, va l’amener à se questionner sur les propriétés du quinquina. Il va ingérer lui-même cette substance et constater que cela provoque certains des symptômes de fièvres intermittentes, elles-mêmes guéries par le quinquina. Il poursuit son expérimentation et s’aperçoit qu’en diminuant les doses, il diminue la toxicité tout en renforçant le pouvoir soignant. Il va étendre ses expérimentations à d’autres substances, sur d’autres sujets, avec une extrême rigueur, notant chaque effet de chaque substance.

35

Les résultats l’amèneront à la conclusion « Similia similibus curantur », c’est-à-dire « les semblables sont soignés et guéris par les semblables ». Cette idée avait déjà été soulevée par Hippocrate au quatrième siècle avant JC.

Il publie en 1796 « Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu’à nos jours », et en 1810, l’ouvrage véritablement fondateur de l’homéopathie « Doctrine homéopathique ou Organon de l’art de guérir ».

Cette nouvelle forme de médecine va soulever, déjà à l’époque, de vives polémiques et Samuel Hahnemann combattra toute sa vie pour permettre à l’homéopathie de se développer et de se propager.

Il décède en 1843 à Paris, mais le concept d’homéopathie continuera de s’étendre à travers différentes écoles, essentiellement en Europe, et de façon privilégiée en France [7].

L’homéopathie a été introduite au Maroc dès les années 1930. Une reprise de l’approvisionnement par différents laboratoires ou sociétés a eu lieu à partir de 1985, avec dispensation de cours d’homéopathie pour former des médecins et des pharmaciens à Casablanca.

La pratique homéopathique s’est développée, notamment avec le passage d’une filiale des laboratoires Boiron sur le marché marocain, relayée par les laboratoires Bottu, et la création d’une formation professionnelle à la faculté de médecine de Rabat, en convention avec le Centre d’études et de documentation homéopathique (CEDH) de Lyon (France) [12].

Cela fait 70 ans que le groupe BOIRON a investi le domaine de l'homéopathie. Il invite désormais les professionnels de la santé et le grand public à découvrir les médicaments homéopathiques. Le Maroc est le deuxième pays en Afrique à accueillir ce Groupe après la Tunisie. Ce groupe dispose d'une filiale qui le représente au Royaume: BOIRON MA. Qui fut crée le 5 décembre 2002.

En 2003, l'homéopathie est utilisée dans plus de 80 pays dans le monde, principalement en Europe. Au cours de la même année, Boiron a ouvert une nouvelle filiale au Maroc. C'est Pharmaceutical Institute (PHI), qui s'occupe à la fois de l'enregistrement, de l'importation et de la distribution des produits [13].

36

1.1.3 Principes de l’homéopathie :

En 1997, la Commission d’étude sur l’homéopathie, proposée par BernardGlorion, président du Conseil national de l’Ordre des médecins en France,conclut à la définition suivante: « L’homéopathie est une méthode thérapeutiquebasée sur le trépied conceptuel d’Hahnemann: similitude, globalité, infinitésimalité. Administration à des doses très faibles ou infinitésimales desubstances susceptibles de provoquer, à des concentrations différentes chez l’homme en bonne santé (pathogénésie), des manifestations semblables auxsymptômes présentés par le malade» [10].

1.1.3.1 Principe de similitude :

Pilier fondateur de l’homéopathie, ce principe indique qu’une substance, produisant expérimentalement chez une personne saine un ensemble de symptômes, est capable de guérir une personne affectée du même ensemble de symptômes [7]. Nous allons illustrer ce principe à l’aide de la (figure 25) .

37

1.1.3.2 Principe d’infinitésimalité

La dilution des produits utilisés en homéopathie est le deuxième principe majeur qui découle des recherches de Hanhemann, il s’agit du corollaire du principe de similitude. Plus la préparation est diluée et secouée, plus son pouvoir thérapeutique augmente, c’est-à-dire que les signes obtenus chez le sujet qui l’a ingérée sont significatifs et caractéristiques. Il est à noter que des préparations peu diluées ne provoquent que des signes superficiels, communs et brefs. De ce fait, l’efficacité est étroitement subordonnée à la dilution infinitésimale.

Le principe d’infinitésimalité est nécessaire et indispensable mais non suffisant. Seule la similitude personnalisée caractérise l’homéopathie.

L’usage des hautes dilutions résulte de l’expérience pratique et a pour but d’éviter les effets toxiques. C’est la dynamisation qui peut intervenir dans leur mode d’action [7].

1.1.3.3 Principe de globalité

Ce troisième principe consiste à la prise en compte non seulement du symptôme, mais aussi des multiples réactions personnelles du patient, l’insérant dans un terrain particulier. Ce terrain est évalué par un interrogatoire très complet, et décrit les modalités réactionnelles du patient à certaines agressions, et en découle la notion de diathèse (du grec « diathesis » qui signifie disposition) [7].

38

1.2. Généralités sur les infections ORL et broncho-pulmonaires aigue

Documents relatifs