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Lignée congénique du chromosome 18

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Calcul de perte d’hétérozygotie

2.1 Les lignées congéniques simples

2.1.2 Caractérisation des lignées congéniques pour la sensibilité au cancer mammaire induit au DMBA

2.1.2.6 Lignée congénique du chromosome 18

Nous avons construit ime lignée congénique de rat SPRD-Cu3.WKY- D18Wox8/D18Rat44, celle-ci se caractérise par un segment WKY du chromosome 18 de rat de environ 54.4 Mb (RN018). Ce segment couvre majoritairement l’intervalle de confiance du QTL identifié statistiquement sur le chromosome 18 qui a été associé au phénotype de

vitesse de croissance tumorale (agressivité tumorale) (Figure 14). Dans un premier temps

nous avons appelé cette lignée, Congénique 18. 11 a été vérifié que les animaux étaient

Résultats

homozygotes SPRD-Cu3 pour l’ensemble des marqueurs anonymes situés dans les autres QTLs identifiés. Nous avons caractérisé cette lignée pour les trois phénotypes tumoraux à la

génération N9F2 (Table 12).

Résultats

Table 12 : Données phénotypiques des lignées congéniques C18.Mcstm2 (WKY / WKY), C18.Mcstm2 (SPRD-Cu3 / WKY) et de la population de référence SPRD-Cu3.I.

Phénotype

Multiplicité Latence Agressivité

Nom de la lignée N Nombre de

tumeurs /?-value VS. SPRD-Cu3.1 N Jours /?-value VS. SPRD-Cu3.I N Vitesse de croissance (cm/sem) jp-value vs. SPRD-Cu3.I SPRD-Cu3.I 48 11.23 ±0.51 59 43.86 ± 0.95 59 0.71 ±0.03 C18.Mcstm2 (WKY / WKY) 46 7.61 ±0.45 <0.001 54 45.91 ± 1.27 0.220 52 0.73 ±0.03 0.531 C18.Mcstm2 (SPRD-Cu3 / WKY) 8 10.13 ±0.61 0,039 Power of test to low 14 47.21 ± 1.62 0.061 14 0.64 ± 0.04 0.396

N représente le nombre d’animaux dans la population. Les valeurs phénotypiques sont présentées sous forme de moyenne ±

SE. /?-value vs. SPRD-Cu3.II est la valeur p associée à la comparaison des deux populations. « Power of the test to low » signifie que la puissance du test statistique effectué est inférieure à la puissance désirée (0.8), la différence entre les populations étudiées ne peut donc pas être considérée comme significative.

L’analyse de données concernant le phénotype d’agressivité tumorale n’a pas révélé de différence significative entre les animaux de la Congénique 18 (N=58) et ceux de la lignée parentale SPRD-Cu3 (panel I) (N=59). En effet, la lignée Congénique 18 présentait une vitesse de croissance moyenne des tumeurs les plus agressives pendant les premières

semaines de leur développement de 0.73 ± 0.03 cm par semaine, ce qui n’est pas

statistiquement différent de celle de la lignée parentale sensible (0.7 ± 0.03 cm par semaine), (p=0.53). Ces deux populations ne sont donc pas distinctes en ce qui concerne le phénotype d’agressivité tumorale. Par contre, et de manière inattendue, nous avons noté une différence entre les deux lignées en terme de multiplicité tumorale. En effet, les individus de la Congénique 18 (N=46) ont développé en moyenne 7.61 ± 0.45 tumeurs par animal alors que la multiplicité moyenne des individus de la lignée parentale SPRD-Cu3 (panel I.) (N= 48) était de 11.23 ± 0.51 tumeurs par animal. Les animaux de la Congénique 18 présentent donc une réduction du nombre de tumeurs formées par animal d’environ 32% par rapport à la lignée parentale. Un test de la somme des rangs de Mann-Whitney a permis de mettre en évidence que la différence entre les deux populations est statistiquement significative (p<0.001). Ces résultats démontrent que la région bordée par les marqueurs D18Wox8 (32.5 Mb) et D18Rat44 (86.9 Mb) contient au moins un locus impliqué dans la détermination de la

multiplicité tumorale, nous l’avons appelé Mcstm2 (Mammary cancer susceptibility, tumor

multiplicity 2) (Stieber et al., 2007). Sur base des règles de nomenclature des lignées 40

congéniques chez le rat, la lignée congénique dérivée a été appelée ; SPRD-Cu3.WKY- Mcstm2. Afin de faciliter la lecture, nous utiliserons l’annotation suivante : C18.Mcstni2. L’observation d’un phénotype de multiplicité dans cette lignée congénique intégrant une région initialement associée au phénotype d’agressivité, peut s’expliquer par le fait que l’effet de cette région sur la multiplicité se situe à un niveau statistiquement faible et qui avait en conséquence été ignoré en première analyse (Quan et al., 2006).

2.2 La lignée double congénique des chromosomes 5 et 18

Les résultats concernant le phénotype de multiplicité montrent que l’effet de résistance cumulé des lignées CS.Mcstml et C18.Mcstm2 rend presque totalement compte de la différence entre les deux lignées parentales. En effet, le pourcentage de réduction de

multiplicité tumorale dû aux allèles WKY de Mcstml (RN05) et de Mcstm2 (RN018) sont

respectivement de 65% et 33%. En additionnant ceux-ci on peut faire l’hypothèse d’une

réduction de 98% dans une lignée double congénique Mcstml + Mcstm2. Compte tenu de

ceci, nous avons créé et analysé une lignée dite double congénique afin de déterminer si les

QTLs Mcstml et Mcstm2 affectent le phénotype de multiplicité tumorale de manière additive.

Etant donné que le QTL localisé sur chromosome 18 avait été décrit par les analyses de liaison comme étant lié au phénotype de vitesse de croissance tumorale, nous avons naturellement aussi analysé le phénotype de la double congénique pour ce trait afin de tester la possibilité que l’effet du QTL, apparemment perdu dans la lignée C18.Mcstm2, pourrait dépendre de la présence des déterminant génétiques présents dans le QTL du chromosome 5.

2.2.1 Génération de la lignée double congénique

La première étape de la génération de la lignée double-congénique a consisté à croiser des rats de la lignée C5.Mcstml avec des rats de la lignée C18.Mcstm2 (production de la génération Fl). Ensuite, les animaux Fl ont été croisés entre eux pour produire la génération F2 à partir de laquelle nous avons sélectionné après génotypage, les animaux présentant le plus grand nombre de marqueurs des deux régions d’intérêt à l’état homozygote WKY. Les animaux double congéniques homozygotes pour tous les marqueius définissant les QTLs

Mcstml et Mcstm2 ont été obtenus à la génération N9F4. Nous avons donc généré une lignée double congénique de rat SPRD-Cu3.WKY-D5Ratl24/ Pla2g2a.D18Wox8/D18Rat44. Celle- ci est caractérisée par deux segments WKY, l’un situé sur le chromosome 5 (bordé par les marqueurs D5Ratl24 (19.2 Mb) et Pla2g2a (157.6 Mb)) et l’autre situé sur le chromosome 18 de rat (bordé par les marqueurs D18Wox8 (32.5 Mb) et D18Rat44 (86.9 Mb)). L’homozygotie SPRD-Cu3 des marqueurs anonymes situés dans les autres QTLs identifiés a été vérifiée.

Résultats

2.2.2 Caractérisation de la lignée double congénique pour la sensibilité au cancer mammaire induit au DMBA

Résultats

Nous avons phénotypé la lignée double-congénique SPRD-Cu3.WKY-D5Ratl24/ Pla2g2a.D18Wox8/D18Rat44 pour la sensibilité au cancer mammaire induit au DMBA à la

génération N9F5 {Table 13).

Table 13 : Données phénotypiques de la lignée double congénique DC5.18. Mcstml & Mcstm2/Mcsta2, des lignées congéniques CS.Mcstml et C18.Mcstm2 /Mcsta2 et des populations de référence SPRD-Cu3.I et SPRD-Cu3.II.

Phénotype

Multiplicité Latence Agressivité

Nom de la lignée N Nombre de tumeurs /)-value vs. SPRD- Cu3 N Jours p-value vs. SPRD- Cu3 N Vitesse de croissance (cm/sem) p-value vs. SPRD- Cu3 SPRD-Cu3.1 48 11.23 ±0.51 59 43.86 ±0.95 59 0.71 ±0.03 SPRD-Cu3.Il 17 10.88 ± 0.43 25 43.21 ± 1.71 25 0.72 ± 0.04 CS.Mcstml 14 3.93 ± 0.64 <0.001' 16 53.38 ±2.45 < 0.001 16 0.65 ± 0.08 0.250 C18.Mcstm2 /Mcsta2 46 7.61 ± 0.45 <0.001 54 45.91 ± 1.27 0.220 52 0.73 ±0.03 0.531 DC5.18. Mcstml & Mcstm2/Mcsta2 33 5.00 ±0.44 < 0.001'" 36 55.61 ±2.27 <0.001'" 36 0.37 ± 0.03 <0.001' ^ ' ju (VS.C18. Mcstml!Mcstal) < 0.001. (vs. C5. Mcstml) = 0.184. ^P (vs. C5. Mcstml) = 0.692. '*/? (vs. C5. Mcstml) = 0.002.

Les lignées congéniques simples ont été comparées à la population SPRD-Cu3.I et la lignée double congénique a été comparée à la population SPRD-Cu3.II. N représente le nombre d’animaux dans la population. Les valeurs phénotypiques sont présentées sous forme de moyenne ± SE. p-value vs. SPRD-Cu3 est la valeur p associée à la comparaison de la population de la lignée étudiée par rapport à la population de la lignée de référence.

Les animaux de la double-congénique ont montré une multiplicité tumorale

équivalente à celle des animaux de la lignée congénique CS.Mcstml (Table 13).'En effet, les

animaux double-congéniques (N=33) ont développé en fin d’expérience en moyenne 5.0 ±

0.44 tumeurs par animal, ce qui n’est pas statistiquement différent des valeurs de multiplicité des animaux CS.Mcstml (3.93 ± 0.64 tumeurs par animal) (p=0.184). Les deux QTLs de

multiplicité détectés sur les chromosomes 5 {Mcstml) et 18 {Mcstml) n’ont donc pas d’effet

additif.

En ce qui concerne le phénotype de vitesse de croissance tumorale, la situation est toute différente. L’analyse des données phénotypiques nous a permis de mettre en évidence une réduction de 49% du taux moyen de croissance de la tumeur la plus rapide chez les animaux double congéniques (N=36) par rapport à celui de la lignée parentale SPRD-Cu3 (N=25) (panel II). En effet, les animaux double congéniques présentaient une vitesse de croissance moyenne des tumeurs les plus agressives qui était de 0.37 ± 0.03 cm par semaine à

Figure 15 : Comparaison de l’évolution du diamètre tumorale de la double congénique DC5&18.Mcstml&2/Mcsta2, des simples congéniques associées et de la lignée parentale SPRD-Cu3. Changement chronologique du diamètre moyen des tumeurs les plus lentes (blanc) et des tumetus les plus rapides (noir) dans la lignée parentale SPRD-Cu3 (ronds) et dans les lignées congéniques CS.Mcstml (triangles down), C18.Mcstm2/Mcsta2 (triangles up), double congénique DC5&18.Mcstml&2/Mcsta2 (carrés).

*/7=0.004, p^.OOl vs.SPRD-Cu3 fastest. T[/?=0.006, p^.OOl vs.SPRD-Cu3 slowest.

#p=0.004, Mp^.OOl vs.C5.Mcstml fastest

comparer à celle de la lignée parentale sensible (0.72 ± 0.04 cm par semaine). Un test de la somme des rangs de Mann-Whitney a permis de mettre en évidence que la différence entre les deux populations est statistiquement significative (p<0.001). Rappelons qu’aucune des deux lignées congéniques simples ne présentait de réduction de la vitesse de croissance tumorale

par rapport à la lignée sensible SPRD-Cu3. La Figure 15 illustre ces observations. Les

tumeurs qui se développent le plus rapidement chez les animaux double congéniques ont ime vitesse de croissance équivalente à celle des tumeurs qui se développent le moins rapidement chez les animaux contrôle SPRD-Cu3, alors que les tumeurs les plus rapides développées par les simples congéniques des chromosomes 5 et 18 ont une vitesse de croissance équivalente à celle des tumeurs les plus rapides développées par les animaux sensible SPRD-Cu3. Ces résultats démontrent que les QTLs situés sur les chromosomes 5 et 18 interagissent de manière synergique pour moduler la vitesse de croissance tumorale. Ils constituent également une confirmation physique du fait que le QTL détecté sur le chromosome 18 par les analyses de liaisons est impliqué dans la vitesse de croissance tumorale, bien que son effet ne puisse être détecté dans la congénique simple du chromosome 18. La région du chromosome 18

contenant le QTL Mcstm2 contrôle donc à la fois la multiplicité tumorale et la vitesse de

croissance tumorale. Cependant les deux traits sont indépendamment modulés par la région

du chromosome 5 contenant le QTL Mcstml, étant donné que l’allèle WKY du QTL Mcstm2

n’a pas d’effet sur la multiplicité tumorale en présence de Tallèle WKY du QTL Mcstml alors

que ces deux régions agissent de manière synergique sur la vitesse de croissance tumorale. Les phénotypes de multiplicité tumorale et de croissance tumorale sont au moins en partie indépendants, il est donc justifié de considérer que la région du chromosome 18 bordée par les marqueurs D18Wox8 (32.5 Mb) et D18Rat44 (86.9 Mb) contient deux QTLs et d’utiliser une dénomination distincte pour chacim d’eux. Nous avons dès lors appelé le QTL lié au

phénotype de vitesse de croissance tumorale (agressivité tumorale) Mcsta2 (Mammary cancer

susceptibility, tumor aggressiveness 2) et renommé la lignée congénique dérivée ; SPRD-

Cu3.WKY- Mcstm2/Mcsta2 ou Cl8. Mcstm2/Mcsta2. La lignée double congénique a été

nommée SPRD-Cu3.WKY-Mcstml.Mcstm2/Mcsta2 ouDC5.18. Mcstml & Mcstm2/Mcsta2. Pour finir, les données phénotypiques ont également été analysées poxir le phénotype de latence tumorale. Rappelons que lors de l’analyse des lignées congéniques simples C5.Mcstml et C18.Mcstm2, seule la lignée C5.Mcstml avait révélé une différence en terme

de latence en comparaison avec la lignée parentale SPRD-Cu3 et que le locus Mcstm2 n’a pas

été décrit comme étant lié au trait. C’est donc sans surprise que l’analyse des données phénotypiques de la double congénique nous a permis de mettre en évidence une augmentation statistiquement significative du temps moyen d’apparition de la première tumeur dans la double congénique en comparaison à celui de la lignée parentale SPRD-Cu3

Résultats

(panel II), cette augmentation n’étant pas différente de celle observée dans la lignée

congénique CS.Mcstml {Table 12). En effet, nous avons observé une latence moyenne de

55.61 ± 2.27 jours pour les rats de la lignée double congénique (N=36) à comparer à une latence moyeime de 53.38 ± 2.45 jours pour les rats C5.Mcstml (N=16) et une latence moyenne de 43.21 ±1.71 jours pour les rats contrôles (N=25). La valeur de p obtenue lors de la comparaison des populations DC5.18. Mcstml & Mcstm2/Mcsta2 et SPRD-Cu3.II était de p<0.001. Le QTL situé sur le chromosome 18 n’a donc pas d’effet sur le QTL de latence tumorale situé sur le chromosome 5 qui, à l’état WKY, confère une certaine résistance au cancer mammaire.

Résultats

3. Application de la méthode du gène candidat

La taille des QTLs identifiés étant trop élevée pour que l’on puisse appliquer la méthode classique du gène candidat de manière raisonnable à notre modèle, D. Stieber a réalisé une comparaison des profils d’expression génique des lignées parentales sensible SPRD-Cu3 et résistante WKY (Stieber, 2005). Lors de cette étude préalable, le profil d’expression des gènes a été comparé au niveau des ARNm de glandes mammaires dans les deux lignées parentales SPRD-Cu3 et WKY chez des femelles âgées de 55 jours non traitées au carcinogène DMBA. Il est à noter qu’il a été montré que la différence de sensibilité entre les deux lignées est spécifique du tissu, il était donc légitime d’étudier le tissu mammaire. (Gould, 1986). L’analyse a été réalisée grâce à l’utilisation de puce à ADN « génome entier » (Gene Chip® d’Affymetrix, Rat Expression Set 230, puce RAE320A). A l’issue de cette étude, une liste de 288 gènes candidats, dont 150 sont surexprimés et 138 sont sous exprimés dans la lignée sensible par rapport à la lignée résistante, a été établie. Parmi ces 288 transcrits, 40 (hors EST) sont localisés dans l’un des QTLs identifiés statistiquement au laboratoire

(Quan et al., 2006) et constituent par conséquent des candidats de choix, h'Annexe 5 reprend

les résultats d’analyse pour ces 40 transcrits.

La troisième approche du présent travail a donc consisté à appliquer la méthode du gène candidat à notre modèle avec toutes les réserves liées au fait que les régions définies couvrent de grands segments génétiques. Pour ce faire nous avons déterminé les taux d’expression relatifs de gènes candidats dans les différentes lignées congéniques étudiées préalablement en appliquant la méthode de RT-PCR quantitative (qRT-PCR). Le choix des gènes à tester a été fait sur la base de la liste des 40 gènes différentiellement exprimés entre les lignées parentales SPRD-Cu3 et WKY et localisés dans les QTLs identifiés statistiquement, établie par D. Stieber. Dans un premier temps, nous avons sélectionné parmi cette liste de candidats, les transcrits dont les gènes sont localisés dans Tim des QTLs dont

Table 14: Taux relatife d'expression de gènes candidats RNOS Strain_____________________ Gene N Fabp3 RE N Pla2g2a RE SPRD-CuS 3 0.17 ±0.05 5 1.08 ±0.28 WKY 4 0.39 ±0.12 4 0.45 ± 0.05’ C.5. Mcstml 3 0.53 ±0.12 4 0.27 ± 0.04’^ C.18. McstmZ 3 0.39 ± 0.06 6 0.99 ±0.18* DC.5&18. Mcstm1&2 4 0.12 ±0.04 4 0.46 ±0.11’ C.10. Mcstal 4 0.20 ± 0.02 4 0.82 ± 0.08* RN010 Strain___________________________________ Gene TP53 N RE N Cd2 RE Pfhl N RE SPRD-CU3 3 0.31 ± 0.04 3 30.88 ±6.13 3 0.17 ±0.03 WKY 7 0.24 ± 0.08 3 2.38 ±1.09’ 3 0.029 ±0.01’ C.5. Mcstml 4 0.59 ±0.18 4 8.08 ± 2.95’ 4 0.164 ± 0.03* C.18. Mcstm2 3 0.24 ± 0.05 3 7.40 ±0.13’ 3 0.16 ± 0.03* DC.5&18. Mcstm1&2 4 0.25 ± 0.04 4 9.08 ± 2.65’ 4 0.17 ± 0.03* C.10. Mcstal 4 0.19 ±0.02 4 7.27 ± 2.96’ 7 0.09 ±0.01’* RN018 Strain Gene N 1117b RE N Acaa2 RE SPRD-Cu3 3 3.27 ± 0.66 3 0.15 ±0.01 WKY 5 0.80 ± 0.38’ 7 0.96 ±0.17* C.5. Mcstml 5 4.81 ± 1.06 7 0.63 ±0.15’ C.18. Mcstm2 3 4.98 ±1.75 6 0.78 ± 0.23’ DC.5&18. Mcstm1&2 6 4.09 ± 0.86 6 0.62 ±0.11’ C.10. Mcstal 4 5.04 ±2.13 4 0.57 ± 0.03’

'p-v3lue VS. SPRD-Cu3 <0.05. ^p-value vs. WKY<0.05. RE = Relative Expression

Valeurs des taux relatifs d'expression des gènes candidats localisés sur les chromosomes S, 10 et 18 dans des échantilloos de tissu mammaire. La quantité relative (fADNc a été estimée dans des échantillons de tissu extraits d'animaux âgée de 55 jours pour les lignées parentales et 4 lignées congéniques. Le gène P2M a été utilisé conune gène de réference et les taux d'expression ont été normalisés par rapport à un échantillon commercial de rat total.

nous avons confirmé l’effet de sensibilité sur le phénotype dans une lignée congénique, à

savoir les QTLs Mcstml (RN05), Mcstll (RN09), Mcstal (RNOlO) et Mcstm2IMcsta2

(RN018). Cette sélection a abouti en ime liste de 27 gènes dont 12 gènes sont localisés dans

le QTL Mcstml, 12 sont situés dans le QTL Mcstal et 3 le sont dans le QTL Mcstm2/Mcsta2.

Il est à noter qu’aucun gène exprimé de façon divergente n’a été localisé dans le locus Mcstll

(RN09). Ensuite, étant donné le coût engendré par l’application de la méthode de qRT-PCR, nous avons encore réduit la liste des candidats à tester en nous basant sur leur fonction cormue et leur possible implication dans la détermination de la sensibilité au cancer mammaire. De cette manière nous avons obtenu une liste de 5 gènes candidats. Notre choix s’est porté sur les

gènes Fabp3 (RN05) (AOD : Rn00577366_ml), Pla2g2a (RN05) (AOD :

Rn00580999_ml), Ccl2 (RNOlO) (AOD: Rn00580555_ml), lL17b (RN018) (AOD:

Rn01501362_ml) et Acaa2 (RN018) (AOD : Rn00590503_ml). Nous avons également testé

la candidature de deux gènes ne figurant pas dans cette liste : TP53 (RNOlO) (AOD TP53 :

Rn00755717_ml) QiPfiil (RNOlO) (AOD : Rn00821096_gl).

3.1 Analyse des taux d’expression de gènes candidats

Nous avons comparé les taux d’expression des sept gènes choisis dans le tissu mammaire d’animaux femelles issus de chacune des quatre lignées congéniques, C5.Mcstml, ClO.Mcstal, C18.Mcstm2/Mcsta2 et DC5&18.Mcstml&2/Mcsta2 et des deux lignées parentales SPRD-Cu3 et WKY. Les animaux étudiés étaient âgés de 55 jours et n’ont pas été traités au carcinogène DMBA. Les taux d’expression de ces gènes a été évalué par RT-PCR quantitative (qRT-PCR) en utilisant la méthode 5’nucléase (Taqman®). Nous avons normalisé le taux d’expression des gènes par rapport au gène de la P2-microglobuline (P2-M) (AOD : Rn00560865_m) qui a constitué le gène de référence et servi de contrôle endogène. Pour chaque transcrit étudié nous avons aussi déterminé le taux d’expression relatif du transcrit étudié dans un échantillon d’ARN de rat total commercial : toutes les valeurs obtenues lors de l’analyse des différentes lignées ont alors pu être calibrées par rapport à celui-ci. Enfin, pour chacime des lignées étudiées, au moins trois analyses d’échantillons indépendants (3 animaux) ont été effectuées et chacune d’elle a été réalisée en triple. Les résultats obtenus sont exprimés en terme de taux relatif d’expression (RE) ± Terreur standard (SE). Un test de la somme des rangs de Mann-Whitney a été effectué grâce à l’utilisation du logiciel SigmaStat. Ceci nous a permis de comparer les données des lignées entre elles. Les

résultats sont illustrés dans la Table 14.

Les variations observées pour 5 des 6 transcrits représentés sur la puce à ADN

confirment les résultats obtenus lors de l’analyse des profils d’expression génique des deux

lignées parentales. Rappelons que Pfiil n’est pas représenté sur la puce à ADN utilisée. La

Résultats

R e la ti v e Q ua nti fic ati on R e la tiv e Q ua nti fic ati on

Pla2g2a relative expression level Pfnl relative expression level

A

1.6 -1

B

1.2 -I

Cd2 relative expression level

1,4 Acaa2 relative expression level

rP

^ y j/ yO '^.y'X.yV'& O’'

Figure 16: Comparaison des taux d’expression de gènes candidats entre les lignées parentales et les

lignées congéniques. Expression relative des gènes (A) Pla2g2a, (B) Pfiil, (C) Ccl2, (D) Acaa2 dans le tissu mammaire de rats femelles âgés de 55 jours. Les valeurs de l’axe Y ont été normalisées par rappwrt à un écahntillon commercial d’ARN de rat total (control).

seule exception concerne FabpS (« fatty acid binding protein 3 » RN05 : 149.34 Mb) pour lequel nous avons noté une différence du taux d’expression entre les lignées parentales mais

qui n’est pas statistiquement significative. Les résultats sont présentés dans la Table 74 et la

Figure 17.

3.1.1 Gènes candidats localisés sur le chromosome 5

La comparaison des taux d’expression du gène Pla2g2a (« phospholipase A2, group

IIA » RN05 : 157.65 Mb) dans les différentes lignées nous a permis de mettre en évidence un

effet en cis de la présence de l’allèle WKY du QTL Mcstml sur le taux d’expression du gène.

En effet, nous avons pu noter une sous-expression du gène (par rapport à la lignée SPRD- Cu3) uniquement dans les lignées WKY, C5.Mcstml et DC5&18.Mcstml&2/Mcsta2, c'est-à-

dire dans les lignées possédant le locus Mcstml à l’état WKY, en comparaison au taux

d’expression observé dans les lignées SPRD-Cu3 au locus {Table 14 et Figure 17). Les

différences observées entre les lignées WKY, C5.Mcstml et DC5&18.Mcstml&2/Mcsta2 et la lignée SPRD-Cu3 étaient statistiquement significatives (les valeurs de p sont reprises dans la Table 14).

3.1.2 Gènes candidats localisés sur le chromosome 10

De manière remarquable, aucime différence d’expression du gène TP53 (RNOlO :

56.4 Mb) n’avait été observée entre les lignées parentales SPRD-Cu3 et WKY lors de la comparaison des profils d’expression génique réalisée par D.Stieber (Stieber, 2005). Cependant étant donné sa localisation au centre du segment différentiel définissant la congénique ClO.Mcstal et son importance dans le processus de cancérisation, nous avons voulu assurer ces doimées en appliquant la méthode de qRT-PCR. Lors de la comparaison des

taux d’expression relatif du gène TP52 entre les lignées parentales, nous n’avons pas mis en

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