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Phase de relecture

4.3. Principaux résultats

4.3.2. Lien entre le parcours de l’IMG et la vape

Les IMG évoquent la vape de manière relativement homogène lors de leur parcours d’internat, pour la plus grande partie d’entre eux (77%) entre le 2ème et le 5ème semestre, avec une médiane au 3ème semestre.

La médiane est obtenue pour le 6ème script et à la 5ème situation ponctuelle. La vape était

abordée en moyenne au 6ème script et à la 5,8ème situation ponctuelle. Si nous observons le

détail par année et selon le sexe :

Il n’y a pas de différence retrouvée selon le sexe. Les IMG hommes abordent une peu plus tardivement la vape dans les situations ponctuelles de manière isolée sur l’année 2016.

 Nous observons que moyenne et médiane suivent la même tendance : les IMG abordent de plus en plus tôt la vape dans leur PF.

Nous pensions initialement que la vape serait abordée plus tardivement dans le PF des IMG, ce qui aurait pu traduire la maturation réflexive, l’autonomie et la prise d’indépendance de l’IMG notamment vis à vis de sa formation pré-internat par item dont la vape ne fait pas partie. L’engouement populaire que soulève la vape, l’aspect nouveauté et nouvelle technologie et l’absence de connaissance des IMG sont probablement à l’origine de ces résultats. Dans la maquette du DES de médecine générale, le cours portant sur les addictions intervient dans le module 3 « prévention, dépistage, éducation en santé, éducation thérapeutique » lors du 3ème semestre des IMG (130). Ceci peut représenter un biais et

encourager les IMG à traiter la problématique vape. Les IMG sont respectivement 8,9% à aborder la vape en 1er semestre, 18,5% en 2ème semestre, 19,8% en 3ème semestre, 21,9% en

4ème semestre, 17,1% en 5ème semestre, 5,8% en 6ème semestre et 7,5% non renseignés. Sur

l’ensemble des terrain stages, ils l’abordent principalement lors du 3ème et 4ème semestre

(41,8%), et près des 2 3⁄ des IMG à partir du 3ème semestre (65%). Les IMG en stage chez le

praticien abordent la thématique vape principalement en 3ème semestre (35,1%), 4ème semestre

(33,3%) et 5ème semestre (19,3%), ce qui coïncide avec les semestres où elle est la plus

abordée. Les SASPAS étant accessibles plus tardivement dans leur cursus sont principalement représentés par des IMG de 5ème et 6ème semestre.

Ces données nous encouragent à croire que les IMG portent davantage attention à cette thématique mais également que la vape s’installe progressivement dans l’autoformation des IMG avant qu’elle n’apparaisse dans le programme officiel de formation. Ce constat est en faveur de la pertinence du PF : il semble atteindre son objectif autoformatif et autonomisant par une bonne appropriation de cet outil par les IMG.

La vape est principalement abordée en médecine générale ambulatoire pour la moitié des IMG. Ces données confortent l’idée que le stage en médecine générale joue un rôle clé dans la formation des IMG : La formation lors du deuxième cycle des études médicales est, pour l’essentiel, dispensée par des médecins spécialistes universitaires (particulièrement en ce que concerne les promotions étudiées), et n’aborde que peu les problématiques de soins premiers comme nous le rappelle « le carré de White » : pour 1000 patients exposés à un problème de santé, seul 1 sera hospitalisé dans un CHU. (155) Les stages chez le praticien et les SASPAS confrontent l’IMG à de nouvelles situations et déclenchent des problématiques de soins premiers dont la vape fait indéniablement partie, ne serait-ce que par la place que les vapoteurs lui accordent dans le sevrage tabagique.

d’enseignants médecins généralistes, des stages de médecine générale en deuxième cycle, et une maquette du DES de médecine générale mettant l’accent sur des terrains de stage ambulatoire (130).

Viennent ensuite, et sans surprise, les lieux de stage où le tabagisme joue un rôle important : la pneumologie qui représente 6,8%, la cardiologie 5,5% et la neurologie 4,8%. Etonnamment, l’addictologie ne représente que 2,1%. Il convient également de pondérer ces données par le nombre de terrains de stage disponible qui varie pour chaque promotion et à chaque semestre. Pour l’année 2018 et avec la nouvelle maquette mettant l’accent sur les stages ambulatoires, l’addictologie n’est plus représentée que par 3 terrains de stage contre 144 pour les stages chez le praticiens (203 terrains de stages ambulatoires si nous prenons en compte les SASPAS) pour un total de 539 stages disponibles (130,156). L’addictologie représente seulement 0,7% des terrains de stages des IMG, contre 26,7% pour les stages chez le praticien (37,7% pour les stages ambulatoires). Ce rapport devait être légèrement plus élevé pour les promotions étudiées (disparition de certains terrains de stage d’addictologie, notamment sur le Centre Hospitalier de Charles Perrens). Les IMG bénéficient de plus de temps en médecine générale qu’en addictologie pouvant expliquer une telle différence. Certains terrains de stage (comme les services d’hépato-gastro entérologie) ont également une activité d’addictologie comme activité secondaire et sont difficilement repérables. Ces deux paramètres peuvent minimiser le rôle joué par les services d’addictologie. Un IMG a par ailleurs justifié le travail sur la vape dans son PF suite à un cours par un médecin addictologue alors qu’il était en premier semestre.

Ces données se dessinent en parallèle de celles de Toavina Andriamahefa (où la pneumologie, la cardiologie et l’addictologie tenait une place importante avec un bon rapport exposition/réceptivité et propice à l’acquisition de compétence; la neurologie présentait en revanche des taux décevants (141)), confirmant encore le lien entre la problématique tabac et la vape.

Comme nous le supposions, la vape est une thématique plus fréquemment abordée en soins premiers. Cependant, contrairement à l’une de nos hypothèses, elle est abordée de plus en plus tôt dans le PF des IMG.

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