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Catégorie individuelle

Sous-catégorie biologique

« Je esse s le esoi d a lio e a sa t » « J ai e ais fai e atte tio à a santé pour plus tard »

Avoir une meilleure santé

« Pour mieux respirer » « Etre moins essoufflé » « Avoir moins mal quand je cours »

Avoir une meilleure forme physique « J ai esoi de pe d e kg » « Je veux perdre la

graisse de mon ventre » « Je dois affiner ma taille »

Perdre du poids, s'affiner, stabiliser son poids

« Je veux être muscler le haut du corps » Se muscler

Sous-catégorie psychologique

« J ai e ais e peut t e g e ua d je e ets en short » « J ai e ais pou oi e ett e e maillot bain »

Réduire ses complexes physiques

« Prendre du plaisir » « Jouer avec mes amis » « p Ne pas ou i pou ou i ais s a use »

S'amuser, se faire plaisir « Pour me changer les idées » « Dépenser mon

énergie » « Eviter de penser à mes parents »

Se défouler, s'évader, ne plus penser à ses problèmes

Catégorie interpersonnelle

« Ça me ferait du bien de rencontrer de nouvelles personnes » « Faire du sport avec mes amis me motiverait à y aller »

Faire des rencontres, être avec des amis

« J ai e ais bien aller courir avec mon père tous les dimanches matin »

Etre soutenu par la famille, des amis « J ai esoi u il ait u e jeu, u esp it

d uipe » « Pouvoir un jour refaire des

o p titio s da s o lu de lutte, est la seule chose qui me motive »

Pouvoir se mesurer aux autres

« Je eu alle da s l a e et o f e a dit que je devais travailler mon physique »

Avoir un projet professionnel nécessitant une bonne forme physique

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3.4. CHAPITRE 4 – AXE 4 : Efficacité d’une intervention universelle

proportionnée chez les adolescents en situation de surpoids et

d’obésité en milieu scolaire sur la réduction des inégalités sociales

d’activité physique et de sédentarité

3.4.1. Contexte et objectifs

Les interventions universelles peuvent augmenter les inégalités sociales d’activité physique et de sédentarité. Les adolescents socialement moins favorisés et en situation de surpoids et d’obésité peuvent avoir plusieurs niveaux de désavantages qui les empêchent de s’impliquer dans une intervention. Cibler les populations les plus désavantagées n’est pas forcément la solution pour réduire les inégalités sociales d’activité physique puisqu’une telle approche ne tient pas compte des besoins de tous les groupes sociaux de la population. Ainsi, réduire ou au moins ne pas aggraver les inégalités sociales d’activité physique et de sédentarité nécessite l'élaboration de stratégies spécifiques.

Depuis 2010, Marmot et ses collègues ont orienté une partie de leur recherche sur des interventions permettant de réduire la pente du gradient social de la santé. Ils ont présupposé que les actions doivent être proposées avec une intensité proportionnelle au niveau de désavantage. Ainsi, le principe de l'universalisme proportionné semble être une solution pour la mise en œuvre d’actions de prévention universelle s'adressant à l'ensemble de la population (universalisme) et d’actions agissant sur chaque groupe social de la population en fonction de leurs besoins (proportionnalité). L'objectif de cette étude était d’analyser l'efficacité de l'essai PRALIMAP-INÈS, basé sur le principe de l’universalisme proportionné, pour modifier les comportements en activité physique et en sédentarité parmi les adolescents en situation de surpoids et d’obésité socialement moins favorisés versus les plus favorisés.

3.4.2. Méthodes

Dans cette analyse, il a été inclus uniquement les adolescents du groupe « Favorisé – PRALIMAP » (FP ; 808) et les adolescents du groupe « Moins favorisé – PRALIMAP-INÈS » (MFPI ; 415). Cette étude visait à tester l'équivalence d’efficacité des séances collectives chez les adolescents du groupe FP versus les séances collectives additionnées des activités renforcées chez les adolescents du groupe MFPI. Au total, 985 adolescents (649 FP et 336 MFPI) avec des mesures anthropométriques et des mesures d’activité physique et de sédentarité à T0 et à T1 sur les trois années académiques, ont constitué l’échantillon de cette étude. Les interventions en activité physique concernaient : les

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séances collectives n°1, n°2 et n°5, les entretiens motivationnels, l’entretien en activité physique, le bon UNSS, le bon d’achat, l’annuaire des associations d’activité physique du département des Vosges, l’éducation par les pairs et les défis Facebook©.

Les variables issues des bilans de santé T0 et T1 utilisées dans cette étude étaient les suivantes : • Données anthropométriques : poids, taille pour calculer l’IMC en kg/m2 et le Z-score,

périmètre abdominal (cm), statut pondéral (obésité ou non).

• Données sociodémographiques, scolaires et familiales : sexe, âge, score FAS (annexe 3), classe sociale et professionnelle du chef de famille répertoriée en cinq groupes selon la définition de l'Institut national français des études statistiques et économiques (cadres, agriculteurs, artisans, professions intermédiaires, employés, travailleurs), difficultés financières (concernant l’achat d’un équipement pour la pratique de l’activité physique ou l’achat d’une licence sportive), disponibilité des parents pour transporter son enfant à une activité physique, type d'école (lycée professionnel, lycée général, collège), régime scolaire (externe, demi-pensionnaire ou interne), statut familial (mono ou biparental), perception par l'adolescent de la pratique de l’activité physique de ses parents (jamais, parfois, souvent, très souvent ou ne sais pas).

• Données d’activité physique et de sédentarité : activité physique et sédentarité mesurée par une version courte de l’IPAQ [102], pratique de sport extrascolaire (adolescents pratiquant au moins un sport ont été considérés comme pratiquants) et participation à l’EPS (annexe 6). • Données de participation : taux de participation aux séances collectives, nombre moyen de

séances collectives et taux de participation aux activités renforcées mesurés par l’intermédiaire des feuilles d’émargement et tableaux de bord.

Les caractéristiques à T0 et de la participation à l’intervention ont été décrites avec des moyennes ± écart-type (variables quantitatives) et des pourcentages (variables qualitative). Les données ont été comparées par sexe et par groupe d’intervention. Les changements en activité physique et en sédentarité ont été modélisés par un modèle mixte général, expliqué par groupe et par sexe, en ajustant sur la variable obésité (oui ou non) et en recherchant une interaction potentielle entre le sexe et le groupe. L'analyse statistique a été réalisée avec le logiciel SAS 9.3 (SAS Inst., Cary, NC, USA). P <0,05 a été considéré comme statistiquement significatif.

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3.4.3. Principaux résultats

A T0, les caractéristiques socioéconomiques étaient fortement associées à l’activité physique : plus le statut socioéconomique était bas plus le niveau d’activité physique était faible.

Les adolescents socialement moins favorisés et, en particulier, les filles socialement moins favorisées, participaient davantage aux interventions en activité physique.

Les inégalités n'ont pas été aggravées à T1 et ont même été réduites, en particulier pour la fréquence d’activité physique intense. La réduction de l'écart entre T0 et T1 était différente selon le sexe : chez les filles, une réduction entre les groupes (+ 0,26 jour / semaine pour MFPI vs -0,30 pour FP ; P <0,001) et chez les garçons, aucune réduction ni creusement d’écart entre les deux groupes.

L'écart entre les adolescents socialement moins favorisés et favorisés a diminué de manière non statistiquement significative pour l’activité physique modérée, la marche, la pratique sportive extrascolaire et le temps total passé assis le week-end. Quel que soit le groupe social et le sexe, le niveau d’activité physique totale entre T0 et T1 s’est stabilisé.

En conclusion, cette étude a permis de confirmer l’existence d’inégalités sociales d’activité physique mais non de comportements sédentaires et la capacité d’un essai, basé sur les principes de l’universalisme proportionné, à ne pas aggraver et même réduire ces inégalités d’activité physique. Les inégalités sociales de sédentarité étaient davantage expliquées par le sexe.

3.4.4. Article

Ce travail a donné lieu à un article scientifique soumis dans une revue internationale :

Langlois J, Lecomte E, Omorou AY, Legrand K, De Lavenne R, Briançon S, Vuillemin A and PRALIMAP-

INÈS Trial Group. A school proportionate-universalism intervention is effective to reduce social inequalities in physical activity among overweight adolescents. The French PRALIMAP-INÈS trial.