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Liste des tableaux Tableau 1 : Cible et effets des hormones de l'adénohypophyse

PARTIE 2 : RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES

I. Le système hypothalamo-hypophysaire

1.1. Les systèmes

1.1.1. Le système magnocellulaire

Le système magnocellulaire (voir figure 3) est composé de grandes cellules en relation avec la neurohypophyse.

Les cellules du système magnocellulaire sont localisées dans les noyaux supraoptiques, situés latéralement au-dessus du chiasma optique et les noyaux paraventriculaires, situés plus dorsalement, de chaque côté du troisième ventricule. Ce sont des cellules neurosécrétrices dont les produits de sécrétion sont contenus dans des grains et associés à des protéines vectrices, les neurophysines.

Ces grains sont transportés par flux axonal le long de la tige pituitaire depuis les noyaux hypothalamiques où ils sont formés jusqu'à la neurohypophyse où ils sont stockés puis sécrétés.

Figure 3 : Le système magnocellulaire

1.1.2. Le système parvocellulaire

Les neurones du système parvocellulaire (voir figure 4) sont regroupés en noyaux bien définis ou disséminés dans la partie latérale de l'hypothalamus. Ils sont plus petits que ceux du système magnocellulaire et possèdent de nombreuses connexions entre eux.

Leurs axones sont courts et la plupart se terminent à proximité du réseau vasculaire de l'éminence médiane, les autres aboutissent au niveau de la paroi du troisième

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Il constitue une véritable horloge interne et contrôle l’organisation des rythmes biologiques notamment la sécrétion des hormones hypophysaires. En effet, les

neurones hypothalamiques sécrètent des neuromédiateurs activateurs ou inhibiteurs de la sécrétion des hormones hypophysaires appelés Releasing Factors ou facteur de libération hormonale.

1.2. Fonctions13

1.2.1. Fabrication d'hormones

L'hypothalamus fabrique deux hormones qui seront stockées dans l'hypophyse puis libérées dans le sang à la demande.

La première est la vasopressine (ou hormone antidiurétique) qui est produite par le noyau supra-optique. Cette hormone est impliquée dans l’équilibre hydrique de l’organisme et la pression osmotique du sang, elle régule la diurèse par réabsorption rénale de l’eau. La vasopressine aura deux effets distincts, l’un hypertenseur et l’autre bronchodilatateur. La seconde est l'ocytocine, elle commande la contraction des lobules mammaires ainsi que la régulation de la sécrétion de la prolactine.

Elle a également un rôle pendant l’accouchement puisqu’elle va stimuler la contraction de l’utérus.

1.2.2. Fabrication des RF (releasing factors)

L'hypothalamus produit des facteurs stimulants qui agissent sur l'hypophyse qui à son tour va venir stimuler d'autres glandes de l'organisme (thyroïde, surrénale, ovaires).

1.2.3. Vie végétative et régulation des grandes fonctions vitales

L’hypothalamus participe au système neurovégétatif aussi appelé système “autonome”, “viscéral” ou encore “ involontaire”.

Il constitue un capteur et un centre intégrateur du corps puisqu’il intègre des stimuli périphériques à la fois hormonaux, humoraux et nerveux et y répond ensuite en modulant la sécrétion d’hormones hypothalamiques.

Figure 4 : Le système parvocellulaire

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Parmi ces différents facteurs et stimuli, on retrouve :

- La lumière : Le principal stimulateur circadien siège au niveau de la partie antérieure de l’hypothalamus au niveau du noyau suprachiasmatique). Ce rythme circadien est régulé par la durée du jour et la photopériode.

- Les stimuli olfactifs.

- Les informations nerveuses provenant du cœur, de l'estomac et des organes reproducteurs

- Les influx du système nerveux autonome.

- Les paramètres du sang comme les taux d’insuline, de cytokines, de la glycémie, l’osmolarité, …

- Les stéroïdes, indicateur du stress.

- Les invasions microbiennes auxquelles il répond par une élévation de la température générale du corps.

2. L’hypophyse

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L’hypophyse ou glande pituitaire est une glande endocrine de petite taille mesurant en moyenne 1,3 cm de diamètre. Elle se situe dans une loge creusée au sein de l’os sphénoïde que l’on appelle selle turcique. Cette loge hypophysaire (voir figure 5) tapissée de dure mère est délimitée dans sa partie supérieure par le diaphragme sellaire et latéralement par les parois du sinus caverneux.

Ce sinus caverneux est traversé par la carotide interne intracrânienne, les portions ophtalmiques et maxillaire du nerf trigéminé (V1 et V2) et par les nerfs oculomoteurs (III, IV et V).

L’hypophyse est en contact direct avec le chiasma optique correspondant à la zone de croisement des nerfs optiques, au-dessus de la loge hypophysaire expliquant alors le risque visuel en cas de pathologie expansive suprasellaire.

Elle est reliée par la tige pituitaire (aussi appelée infundibulum) à l’hypothalamus au niveau du troisième ventricule.

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Figure 5 : Localisation de l'hypophyse

L'hypophyse est divisée en deux lobes (voir figure 6) :

- Le lobe antérieur : Adénohypophyse - Antéhypophyse / Pars distalis situé en avant

- Le lobe postérieur : Neurohypophyse - Posthypophyse / Pars nervosa situé en arrière

Figure 6 : L'hypophyse

Ces différents lobes se différencient par leur embryologie, leur anatomie, leur organisation microscopique ainsi que leurs fonctions.

Le lobe antérieur ou adénohypophyse est constitué de cellules endocrines qui produisent et libèrent plusieurs hormones indispensables.

Le lobe postérieur ou neurohypophyse est formé essentiellement d’axones et de cellules gliales.

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La neurohypophyse se forme à partir d’une extension de composants nerveux de l’hypothalamus avec lequel elle reste unie par un réseau de fibres appelé tractus hypothalamo-hypophysaire, alors que l’adénohypophyse est formé à partir d'un diverticule dorsal de la cavité buccale primitive appelée la Poche de Rathke et est dérivée du tissu épithélial.

Il existe un grand polymorphisme cellulaire et des réactions histochimiques correspondant à des spécialisations sécrétoires.

On y retrouve 2 types de cellules : Les cellules chromophiles riches en granulations qui peuvent être acidophiles (40%) ou basophiles (10%) et les cellules chromophobes (50%) qui sont dépourvues de granulations.

Il est possible d'établir une corrélation entre l'aspect histologique habituel des cellules et la nature de leur sécrétion (voir tableau 1).

En effet, les cellules acidophiles sécrètent plus particulièrement l'hormone de croissance et la prolactine.

Les cellules basophiles sécrètent l'hormone thyréotrope, les gonadotrophines (LH et FSH) ou encore l'hormone corticotrope.

Cependant, le rôle des cellules chromophobes n'est pas clair puisqu’il semble qu'elles soient chez l'homme des cellules indifférenciées ou dégranulées.

Hormis l’hormone de croissance et la prolactine, ce sont des stimulines, dont le rôle est d'activer les sécrétions hormonales des glandes endocrines périphériques.

HORMONE CIBLE EFFET

Hormone adrénocorticotrope

Surrénale Sécrétion de glucocorticoïdes

Hormone folliculostimulante Gonades Développement du système reproducteur Hormone de croissance Foie, adipocytes Stimule la croissance, métabolisme des lipides et hydrates de

carbones

Régulation de la synthèse protéique

Hormone lutéinisante Gonades Production d’hormones sexuelles

Prolactine Ovaires, glandes mammaires

Sécrétion d'œstrogènes, de progestérone, production de lait

Thyréostimuline Glande thyroïde Sécrétion d’hormones thyroïdiennes

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