• Aucun résultat trouvé

Les principales propriétés des serpents :

Cas3 : Spécimen de Khmissate (24-06-2013) ; cas du décès

Stade 4 : stade 3 + épaule et au delà

B. Les principales propriétés des serpents :

1/ Population touchée : a. Âge :

Toutes les tranches d’âges peuvent être touchées 3,32. Mais on note une prédominance chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune au Gabon 30, au nord du Togo 31 et à Singapour 32. Ceci peut s’expliquer par la participation de ces derniers aux activités champêtres, leur inattention au cours des jeux, ainsi que leur caractère aventurier. Hors, au Mali, la répartition des patients par âge montre que les enfants âgés de moins de 16ans étaient moins exposés aux morsures de serpent que ceux dont l’âge varie entre 21 à 30 ans. 33

Au Maroc, l’âge moyen des victimes est de 26 ±17,5 ans avec des âges allant de la période néonatale à 98 ans. Les enfants ≤15 ans représentaient 31% des cas. 3 l’âge moyen était de 9,6 ans (extrêmes : 4-13ans) à Fès 34, de 11,7ans à Marrakech. 35 et de 16,51ans à la région de Meknès-Tafilalt 39

Même résultats étaient obtenus dans notre série, où l’âge d’atteinte de nos patients variait entre 16 ans et 2 ans, avec une médiane de 11,5 ans. (Médiane

b. Sexe :

Plusieurs études internationales au Mali 33, Ouagadougou 31, Oman,

37 et à Singapour 32, rapportent une prédominance masculine significative. Cependant, dans les pays industrialisés et quelques pays de l’Afrique noire tels que le Gabon 30, le Sénégal 38, le nord du Togo 31 les deux sexes connaissent une incidence équivalente.

Au niveau national, selon les données du centre antipoison, ainsi qu’à Fès 34 à Marrakech 35 et à la région de Meknès-Tafilalt 39, le sexe ratio est en faveur du sexe masculin.

Dans le même sens, les statistiques de notre étude objectivent aussi une prédominance masculine.

2/ Contexte et lieu de morsure :

La morsure est la conséquence directe du rapprochement accidentel ou intentionnel entre l'homme et le serpent. Les serpents ne mordent que pour se défendre et se protéger. Aucune espèce n'est agressive au sens où elle s'attaquerait délibérément à l'homme. De plus, l'inoculation du venin est un acte volontaire. Il ne s'agit donc pas d'un phénomène inéluctable mais d'une riposte à une situation critique.

Ainsi, les contextes les plus fréquents rapportés sont: jardinage, bricolage, loisirs d’extérieur (vélo, marche...).

Cependant, il existe aussi les morsures induites ou illégitimes correspondant à des manipulations intentionnelles de serpents (herpétologues professionnels ou amateurs). Dans ce cas, l’agresseur est connu mais aussi potentiellement plus dangereux, s’agissant souvent d’espèces exotiques. De plus, le venin peut être inoculé en plus grande quantité devant l’absence de possibilité de fuite pour le serpent. [40]

Les morsures de serpent surviennent surtout en milieu rural 4, 33, 39, au périmètre avoisinant la maison 41 ou dans les champs pour les agriculteurs [30].

En Afrique, le ramassage du bois, les déplacements, la chasse et surtout les travaux agricoles sont responsables de 85 % des accidents 5.

Dans les régions tropicales, surtout dans les pays en développement, les accidents sont beaucoup plus fréquemment liés à des activités professionnelles: au cours de travaux agricoles, de la chasse ou de déplacements pédestres en rapport avec le travail. L'agriculture pratiquée encore selon des méthodes traditionnelles conduit à une forte exposition, notamment lorsque les mains sont proches du sol ou que les outils sont rustiques et courts.

Au Maroc, 70% des morsures de serpent survenaient en milieu rural. 3 approuvée par les données des études réalisées à Meknès 39 et à Marrakech 35

De même pour notre série, où la majorité des morsures, dont le lieu nous a été déclaré, s’est produite en milieu rural, principalement dans les buissons et les champs.

Dans certains cas on relève des expositions plus particulières liées : 21,42  Soit à un comportement à risque qui entraine « les morsures

hasardeuses » en forte augmentation dans les pays industrialisés chez les manipulateurs de serpents dans le cadre de leur profession ou leur

3/ Période de morsure :

a. Saison :

Selon les données du CAPM, et quant aux saisons où ces accidents sont les plus récurrents, la période chaude, l’été suivi du printemps, prime.3 (figure 33)

Les même résultats sont obtenus dans notre étude, dont 71,9% des cas d’envenimation vipérine enregistrés, étaient en été et au printemps, surtout durant la période allant de Mai à Septembre , ces résultats sont similaire à ceux

de J.P. Chippaux au Cameroun [43] et A. Niamey au Niger [44].

Figure 33: Distribution des morsures de serpents en fonction

des mois de l’année au Maroc. [12]

A l’opposé de certaines données de littérature comme au Sénégal 38, au Gabon 30 et à Ouagadougou 36, une grande majorité des MES ont été

b. Horaire :

Contrairement à la prévalence nocturne rapportée dans des études réalisées au Gabon 30 et au Mali (18h-00h) 33, une étude du CAPM au Maroc notifie que la rencontre entre le serpent et l’homme se faisait surtout entre 10H-12H, et entre 17H-19H 3. Pareil pour Ouagadougou où les heures les plus communes aux morsures sont 12 à 15 h, 19 à 24 h et 6 h. 36

Notre série objective une prédominance diurne des morsures de serpents, entre 07 heures et 17 heures.

4/ Siège des morsures :

La plupart du temps, les morsures sont localisées aux membres inférieurs, à hauteur des malléoles mais elles peuvent aussi toucher les extrémités des membres supérieurs (mains, poignet). Ces zones étant les plus probablement en contact avec le serpent au moment de l’attaque de celui-ci [45]. Le reste du corps peut bien sur être touché mais beaucoup plus exceptionnellement car il est difficile d’accès pour le reptile. 19

Quant à notre série, 62,5% de nos patients ont été mordus au niveau du membre inférieur contre 37,5% au niveau du membre supérieur électivement des parties distales. Aucune morsure siégeant au tronc, la tête ou le cou voire d’envenimations des muqueuses (crachats de venins dans les yeux) n’a été observée. Plusieurs données de la littérature l’ont confirme. (Tableau 13)

Études Siége de la morsure (%)

Membre supérieur Membre inférieur

III. LE VENIN :

Documents relatifs