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2.2.6 - LES ORGANISATIONS REGIONALES

Le Programme régional Océanien pour l’environnement – PROE - (www.sprep.org) Le Programme Régional Océanien de l'Environnement (PROE) est la principale organisation intergouvernementale mandatée pour promouvoir la coopération dans la région Pacifique, apporter son aide à la protection et à l'amélioration de son environnement, en assurer et pérenniser le développement durable pour les générations actuelles et futures.

Le PROE a été créé par les gouvernements membres à la suite du Traité PROE de 1993, qui l'établit comme organisation intergouvernementale indépendante. Le Traité a été mis en œuvre en 1995. Le PROE, dont le siège est à Apia, à Samoa, travaille en étroite collaboration avec les 26 pays et territoires membres qui en font partie, ainsi qu'avec des partenaires, des donateurs et des communautés locales. Son objectif est d'aider à la gestion de l'environnement et du développement durable dans la région suivant 4 cibles stratégiques : la biodiversité et la gestion écosystémique, le changement climatique, la gestion des déchets et le contrôle de la pollution, la surveillance de l'environnement et sa gouvernance. Le PROE soutien ses membres dans le développement et la mise en œuvre de leur stratégie biodiversité et environnement en apportant notamment des outils et des formations adaptées.

Il anime par ailleurs le réseau de partage d’expérience de lutte contre les espèces envahissantes dans le Pacifique PILN). Parmi les 26 pays membres du Secrétariat, 21 sont des pays ou des Territoires insulaires du Pacifique et 5 sont des pays métropolitains. Trois des îles du Pacifique sont des Territoires français (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) et la France est l'un des cinq pays métropolitains membres du PROE.

La Nouvelle-Calédonie est membre à part entière du PROE et partage un long passé commun de coopération avec cette organisation. Ces engagements stratégiques ont donné des résultats positifs dans plusieurs domaines touchant à l'environnement. L'un d'entre eux concerne la conservation des espèces migratoires comme les tortues et les baleines. Tandis que le PROE et la Nouvelle-Calédonie continuent leur coopération dans le domaine de la protection de l'environnement et du changement climatique, c'est dans celui de la conservation de l'océan que les relations s’étendent.

La Communauté du Pacifique – CPS - (www.spc.in)

La Communauté du Pacifique (CPS) est la principale organisation scientifique et technique de la région Pacifique depuis 1947 et dont le siège est à Nouméa. Cette organisation internationale de développement est gouvernée et dirigée par ses 26 Pays et Territoires membres.

Sa mission est d’œuvrer en faveur du bien-être des Océaniens en mobilisant la science et le savoir à l’aide de méthodes efficaces et novatrices, s’appuyant sur une compréhension fine des spécificités et des cultures des populations du Pacifique.

Elle sert une vision commune pour le Pacifique, consacrée par le Cadre pour le régionalisme dans le Pacifique : celle d’une région où règnent la paix, l’harmonie, la sécurité, l’intégration sociale et la prospérité, et où l’ensemble des peuples du Pacifique peuvent vivre libres et en bonne santé tout en étant productifs.

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La CPS travaille dans plus de 25 secteurs. Elle est reconnue pour son savoir et innovation dans des domaines tels que les pêches, la surveillance de la santé publique, la géoscience et la conservation des ressources phyto-génétiques pour l'alimentation et l'agriculture.

Une grande partie de son attention porte sur les grandes questions transversales, telles que le changement climatique, la gestion des risques de catastrophes, la sécurité alimentaire, l'égalité des sexes, les droits humains, les maladies non transmissibles et l'emploi des jeunes.

En utilisant une approche multisectorielle pour répondre aux priorités de développement de ses membres, elle s’appuie sur les compétences et les capacités à l'échelle de la région et au niveau international, afin de soutenir l'autonomisation des communautés du Pacifique et le partage d'expertise et de compétences entre les pays et territoires.

L’organisation met en œuvre des projets régionaux financés par des bailleurs de fonds multilatéraux. La Nouvelle-Calédonie bénéficié ainsi de financements pour l’environnement comme les deux projets suivants :

Financement UE : « INTEGRE », INitiative des TErritoires pour la Gestion Régionale de l’Environnement, est un projet de développement durable commun aux quatre Pays et Territoires d'Outre-Mer (PTOM) européens du Pacifique.

Financement AFD/FFEM : « RESCCUE », Restauration des services écosystémiques et adaptation au changement climatique, vise, en partenariat avec les pays et territoires concernés, à réduire la vulnérabilité des populations et des écosystèmes du Pacifique face aux effets du changement climatique.

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3 PRIORITES BEST POUR LES INVESTISSEMENTS EN NOUVELLE-CALEDONIE

3.1 Thématique prioritaire 1 : Assurer la protection des espèces menacées

3.1.1 OBJECTIFS ET RESULTATS SOUHAITES

L’objectif est de renforcer la protection et la conservation des espèces menacées.

Amélioration des connaissances

- Evaluer le statut de conservation des espèces menacées :

• Finaliser l’évaluation de la flore

• Etendre l’évaluation à d’autres groupes taxonomiques sous évalués ou dont l’évaluation est déjà ancienne (ex. 10 ans)

- Préciser le contour taxonomique des espèces le nécessitant

- Etudier la biologie, l’écologie et la génétique des populations des espèces menacées - Accentuer l’effort de prospection :

• Identifier les zones déficientes en données et prioritaires pour une campagne de prospection, a priori :

➢ Côte Oubliée (domaine marin et terrestre)

➢ Massif du Watilou

➢ Forets SUM PN

➢ Récifs et lagons Poya – Bourail

➢ Récifs éloignés (Petrie, Astrolabe, Chesterfield)

➢ Ecosystèmes profonds (>1000 m)

➢ Rivières et cours d’eau (Etudier la distribution des espèces menacées d’eau douce : poissons, crustacés)

- Développer les dispositifs de suivi à long terme des populations d’espèces menacées - Identifier les couloirs de migration des espèces marines

Amélioration de la gestion

- Elaborer et mettre en œuvre des plans d’action pour les espèces les plus menacées (statut CR et EN)

- Elaborer et mettre en œuvre des plans d’action pour les holothuries en PN.

Amélioration de la Gouvernance

- Renforcer les mesures de protection des espèces menacées terrestres et marines et homogénéiser le statut de protection des espèces terrestres et marines entre les différentes collectivités compétentes.

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- Créer une structure de type « Conservatoire botanique »

- Centraliser/bancariser les données issues des inventaires biologiques :

• Rassembler les données du suivi RORC,

• Intégrer la couche forêt sèche au MOS NC (sur base du travail PFS-CEN),

• Homogénéiser le MOS des deux provinces Nord et Sud ou refonte totale du MOS,

• Développer les sciences citoyennes,

• Proposer un cadre commun pour le rendu des données d’inventaires floristique et faunistique afin d’en faciliter la bancarisation, l’accès et l’utilisation à des fins de gestion,

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