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Chapitre 3 L’alignement longitudinal du DIRC 61

4.9 Le bruit de fond BB

4.9.2 Les modes contribuant au bruit de fond BB

PSfrag replacements ∆E unit ´e arbitraire (b) Vrais pions

Fig.4.19 – Distribution de ∆E pour le bruit de fond B0 → K∗+(K+π0, pour les populations o`u la trace identifi´ee comme c´elibataire est un vrai kaon ou un vrai pion.

de probabilit´e temporelle est la moyenne des param`etres de corr´elation pour chaque mode, pond´er´es par leur nombre d’´ev´enements attendus.

4.9.2 Les modes contribuant au bruit de fond BB

Une liste d’environ 80 modes de bruits de fond BB a ´et´e consid´er´ee : voir par exemple les r´ef´erences [63, 80, 81]. Au final, seuls les modes pouvant contaminer la s´election avec au moins 1 ´ev´enement ont ´et´e conserv´es, sachant que le nombre d’´ev´enements de signal attendu est ∼ 600 ´ev´enements B0→ ρπ± et ∼ 200 ´ev´enements B0 → ρK+.

La compilation de rapports d’embranchement pr´esent´ee ici est compatible avec celle du groupe de travail ρπ. Les diff´erents param`etres d´etermin´es pour ces modes sont donn´es `a la fin de cette partie, Tab. 4.10 et Tab. 4.11.

Les modes B → hh

Les d´esint´egrations non charm´ees en deux corps sont bien connues exp´erimentalement [82– 86], et de plus, il est assez facile de r´eduire leur contamination en modifiant l´eg`erement la s´election, sans alt´erer le signal.

En effet, la masse invariante des paires h±h ou h±h0 est dans ce cas tr`es proche de la masse du B, ce qui est rarement le cas pour le signal. Ceci est repr´esent´e sur la Fig. 4.20. Une coupure sur la masse invariante des paires de traces est donc rajout´ee dans la s´election : mh±h∓ ≤ 5.14 GeV/c2 et mh±h0 ≤ 5.14 GeV/c2 permet de rejeter l’int´egralit´e du bruit de fond h+h et plus de 50% du bruit de fond h+h0, l’efficacit´e relative de cette coupure sur le signal est de l’ordre de 99%.

0 1 2 3 4 5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 PSfrag replacements Monte Carlo : Signal Continuum B0 → π+π mπ+π− unit ´e arbitraire

(a) Masse invariante de la paire de pions charg´es 0 1 2 3 4 5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 PSfrag replacements Monte Carlo : Signal Continuum B+→ π+π0 mπ±π0 unit ´e arbitraire

(b) Masse invariante du pion c´elibataire avec le pion neutre

Fig.4.20 – Masse invariante des paires h+h et h±h0, pour le signal, le continuum et les bruits de fond B → π+π0 et B → π+π. La fl`eche indique la valeur de coupure.

Les modes B → ρρ

Les d´esint´egrations non charm´ees du B en quatre corps sont assez mal connues exp´erimentale-ment. Une mesure de Belle [87] est disponible pour le rapport d’embranchement B+→ ρ+ρ0(B = (38.5±10.9+5.9−5.4+2.5−7.5)10−6), ainsi qu’un r´esultat pr´eliminaire du BABAR[88] ((10.8+2.9−2.8±3.3)10−6). Ces mesures semblent en d´esaccord, et donc un intervalle conservateur qui les englobe est choisi pour B+→ ρ+ρ0.

Par ailleurs, cette mesure peut permettre de d´eduire une estimation du rapport d’embranche-ment B0 → ρ+ρ par des arguments utilisant l’isospin. L’isospin permet de relier les diff´erents modes ρρ de la fa¸con suivante :

+ρ|H| Bi =2 hρ+ρ0|H| Bi − hρ0ρ0|H| Bi (4.46) Le mode B → ρ0ρ0 est supprim´e de couleur, et donc pour cette estimation, il est raisonnable de poser B(B → ρ+ρ) = 2B(B → ρ+ρ0). D’autre part, deux polarisations sont possibles pour ces modes, longitudinale et transverse. Il est pr´edit par diff´erents mod`eles [61] que la polarisation longitudinale domine. D’autre part, la polarisation transverse est en grande partie rejet´ee par la s´election, par la coupure sur la variable θπ et sa pr´esence dans le r´eseau de neurones, et donc, seule la polarisation longitudinale est consid´er´ee dans cette ´etude.

Les modes B → ρπ, B → a1π

Toutes les d´esint´egrations `a trois corps faisant intervenir un ρ dans l’´etat final pr´esentent une cin´ematique similaire au signal et par cons´equent passent l’algorithme de s´election. Par ailleurs, quelques donn´ees exp´erimentales sont disponibles pour ces modes [89–93]. Le mode B → ρ0π+ n’est pas connu exp´erimentalement, mais les relations d’isospin (1.83) et (1.84) permettent de d´eterminer grossi`erement que B(B+→ ρ0π+) <∼ 12B(B0 → ρ+π), reliant ainsi le rapport d’embranchement inconnu aux deux modes mesur´es B+→ π+ρ0 et B0→ ρπ±.

Les modes B → a1π ne sont pas connus exp´erimentalement, il est donc n´ecessaire d’utiliser une estimation grossi`ere bas´ee sur le rapport des facteurs de formes des r´esonances ρ et a1, qui favorise les d´esint´egrations avec a1. En revanche, ces d´esint´egrations sont d´efavoris´ees par la s´election car la cin´ematique de l’´etat final est tr`es diff´erente de l’´etat final ρπ. Ainsi, ce bruit de fond reste `a un niveau acceptable.

Les modes B → η0X

La d´esint´egration η0 → ργ explique que les modes B → η0X sont une source de bruit de fond importante. Bien que ces modes b´en´eficient de rapports d’embranchement assez importants, ils sont assez bien connus exp´erimentalement. Une s´erie de mesures et de limites sup´erieures [73, 94, 95] permet d’´evaluer cette contamination assez pr´ecis´ement.

Les modes B → K()(π, ρ)

Les donn´ees exp´erimentales concernant les modes B → K()(π, ρ) sont assez importantes [88, 92, 93, 96–98], et peuvent ˆetre utilis´ees pour l’´evaluation du bruit de fond provenant de ces modes. Plusieurs modes ne sont en revanche pas mesur´es, et une estimation th´eorique est dans ce cas n´ecessaire. Pour ces modes, il se trouve que les diagrammes “arbres” sont d´efavoris´es par rapport aux diagrammes “pingouins”, au niveau ´electro-faible par un coefficient λ2 (o`u λ est le cosinus de l’angle de Cabibbo). Pour cette ´evaluation, il semble donc raisonnable de supposer la pr´epond´erance des diagrammes “pingouins”, et il est dans ce cas possible d’utiliser l’isospin pour ´ecrire une relation entre les diff´erents modes :

hB0|H| Kπ+i = r 2 3hB0|H| I = 1 2i, (4.47) hB|H| K0πi = − r 2 3hB|H| I = 12i, (4.48) hB0|H| K0π0i = − r 1 3hB0|H| I = 12i, (4.49) hB|H| Kπ0i = − r 1 3hB|H| I = 12i, (4.50) et donc : B(B0 → Kπ+) = B(B→ K0π) = 2B(B0 → K0π0) = 2B(B → Kπ0). (4.51)

Les modes avec des r´esonances de masse sup´erieure au K(892)

De nombreuses r´esonances de masse sup´erieure au K(892) ont ´et´e observ´ees : K1(1400), K(1410), K(1430), K

2(1430), K(1680),... et peuvent faire partie de divers ´etats finals de d´esint´egrations du B. Ces d´esint´egrations sont dans cette ´etude regroup´ees sous la d´enomina-tion B → K∗∗X. Des mesures inclusives du canal de d´esint´egration 3 corps K+ππ0 ont ´et´e r´ealis´ees par Belle [99] et ont permis d’estimer la contamination globale B0 → K∗∗π → K+ππ0

par soustraction de r´esonances d´ej`a mesur´ees. Une extrapolation grossi`ere, moyennant les rap-ports d’embranchement K∗∗ → Kπ des diff´erentes r´esonances, permet d’´evaluer le rapport d’embranchement total B0 → K∗∗π. Les relations (4.51) relient ce rapport d’embranchement `a

celui du mode charg´e. Les modes de d´esint´egration B → K∗∗ρ qui contaminent la s´election ne contiennent que les d´esint´egrations K∗∗ → Kπ. Un rapport d’embranchement ´egal `a celui de B → K∗∗π → Kππ est utilis´e pour ces modes. Une erreur de 100% est appliqu´ee `a toutes ces estimations. Pour ´etudier l’efficacit´e, des ´echantillons de Monte-Carlo combinant les diff´erentes r´esonances a ´et´e g´en´er´e.

Les d´esint´egrations charm´ees du m´eson B

Le Monte-Carlo BB g´en´erique est utilis´e pour d´eterminer la contamination des d´esint´egra-tions charm´ees du B. De nombreux ´ev´enements de cet ´echantillon passent la s´election B0 → ρh±, et sont reconstruits sur diverses combinaisons de traces prises al´eatoirement. Les distribu-tions de mES, ∆E ont des formes plus proches des distributions du continuum que de celles du signal B0→ ρh±, et sont ainsi tr`es utiles dans l’ajustement pour discriminer ce bruit de fond. En revanche, ´etant donn´e que le r´eseau de neurone utilise les traces du reste de l’´ev´enement, compos´e mˆeme pour le signal d’une d´esint´egration en g´en´eral charm´ee, le r´eseau n’est pas adapt´e pour discriminer ce bruit de fond. Ces propri´et´es sont illustr´ees Fig. 4.21.

Liste r´eduite des contaminations du bruit de fond BB

La liste des modes pouvant contaminer par plus d’un ´ev´enement la s´election B0 → ρh±, normalis´ee pour 80.8 fb−1, est donn´ee Tab. 4.10 et Tab. 4.11. Le regroupement par classes et le nombre d’´ev´enements correspondants y sont ´egalement indiqu´es, ainsi que le param`etre de corr´elation entre l’´etiquetage et la charge de l’´etat final ∆Ci ou Ai (voir § 4.9.1). En g´en´eral, lorsque ces modes produisent un kaon, celui-ci ´etiquette compl`etement la saveur du m´eson B parent, ainsi, lorsque ce kaon est s´electionn´e comme trace c´elibataire pour le candidat de signal, la saveur du B est directement li´ee `a sa charge, et donc `a la charge du candidat reconstruit. Ceci explique que ces param`etres de corr´elation sont en g´en´eral ´egaux `a −1 dans le cas o`u la trace c´elibataire est un kaon.