• Aucun résultat trouvé

Les forces et faiblisses de la monétique :

DAB / autre agence

4.5. Les forces et faiblisses de la monétique :

Au cours de notre séjour de recherche au niveau de la CNEP-Banque à Alger, nous présentons les caractéristiques de la monétique sous forme de points forts et de points faibles.

Ces caractéristiques ont été regroupées selon les domaines suivants :

• Domaine réglementaire ; • Domaine technique ; • Domaine commercial ; • Domaine économique.

L’analyse de ces points permettra de donner quelques recommandations en vue d’optimiser la gestion de la fonction monétique.

4.5.1.

La réglementation en matière de cartes bancaires est quasi inexistante. De ce fait, d’importants projets de mise à niveau doivent être entrepris.

La réglementation

Points forts Points faibles

*Normes et standards : dés le lancement du projet de la monétique, Satim a établi des normes et standards internationaux. De plus, l’adoption de l’EMV, fin 2005, devrait être une garantie supplémentaire de pérennité.

*Interbancarité

*Lois et textes réglementaires : vide juridique en matière de réglementation.

: la base interbancaire existante permet la mutualisation des coûts, en permettant la rentabilisation des investissements, et offre à la clientèle des banques un réseau d’acceptation suffisant et une offre de

4.5.2.

C’est probablement un des domaines les plus importants de la monétique car sans le matériel adéquat, le projet ne peut aboutir. Les banques doivent ainsi se doter d’un équipement informatique et technique le plus efficace et le plus qualifié possible, sans oublier l’indispensable réseau de télécommunication.

Ainsi, la mise à disposition d’un parc d’acceptation conséquent et une qualité de service irréprochable est un des critères majeurs de réussite de la monétique en Algérie.

Le domaine technique

Points forts Points faibles

Volonté d’investissement : Tous les établissements rencontrés ont validé leur participation au plan de déploiement de la monétique en Algérie conformément à leurs engagements vis-à-vis de Satim. La volonté d’investissement des banques est donc certaine et ne tient qu’à l’aboutissement des appels d’offre.

*Réseau de télécommunication : le réseau actuel X25 est sous-dimensionné et pose donc un problème de disponibilité. Une solution alternative serait de se connecter via le réseau VSAT.

Le réseau RTC (Réseau Téléphonique Commuté), utilisé pour la future fonction de paiement, offre une qualité nettement supérieure.

*Equipements et moyens : restent encore insuffisants, surtout dans la perspective de déploiement aux clients de la banque. De plus, on relève quelques problèmes de maintenance pour certains automates.

*Qualification du personnel : les banques doivent organiser des séminaires et des formations de leur personnel dans le domaine informatique et technique.

4.5.3.

Nous constatons, qu’à ce niveau, il y a absence de politique commerciale offensive. La CNEP-banque devait d’abord s’assurer de la complète maîtrise de l’activité monétique afin d’offrir le meilleur service possible.

Le domaine commercial

Points forts Points faibles

*Culture monétique : manque de culture monétique.

*politique commerciale : quasi absente en même temps que le plan marketing. La clientèle potentielle reste encore méfiante et très ancrée aux espèces.

4.5.4.

La rentabilité de la monétique est liée étroitement au nombre important de comptes bancaires même si l’on constate la faiblesse des revenus moyens de la majorité des clients.

Promouvoir le tourisme, également insignifiant, devrait participer au développement des cartes bancaires en Algérie, les étrangers ayant tendance à préférer le paiement par carte, ce qui permettra à l’Etat de drainer des ressources en devises. De plus, un des avantages de la carte bancaire pour l’économie est d’éviter la thésaurisation.

En revanche, si les partenaires industriels peuvent être importants, le manque de structuration du commerce peut être un handicap. De plus, la part mineure du tourisme en Algérie retire une source importante de revenu constituée par les transactions des étrangers.

Points forts Points faibles

*Bancarisation : offre à la banque des fichiers de prospects qui permettront de mener une action commerciale proactive afin de créer le produit ou service le plus adapté aux besoins des clients.

*Partenariat :

*

certaines industries (pétrole) envisagent un partenariat à la fois, en tant qu’accepteur au sein de leur réseau de distribution, et comme d’éventuels promoteurs de la carte auprès de leur personnel.

Tourisme : compte tenu de la situation instable que vit le pays, le tourisme n’est pas encore prêt à se développer.

*Revenu moyen : face au faible revenu de la plupart des clients, le coût annuel de la carte associé au coût unitaire par opération, peut être considéré comme onéreux.

Cependant, l’insuffisance du volume de cartes en circulation pourrait entraîner une absence d’économies d’échelle pouvant induire une faible rentabilité. Les banques sont alors obligées de surfacturer les services offerts. Et c’est justement ce coût excessif qui fait que les cartes sont perçues comme un produit de luxe, non abordable pour la clientèle moyenne.

Malgré quelques points forts, l’activité monétique en Algérie est encore trop récente et possède beaucoup de lacunes qu’il faudra minimiser dans les plus brefs délais.

L’avènement de la monétique s’inscrit donc dans une stratégie d’innovation des banques dans le but d’offrir le meilleur produit et service, ainsi que la meilleure sécurité possible, dans les meilleurs délais de traitement et de gestion, ce qui exigera une infrastructure adéquate, une organisation basée sur l’existence d’une gamme complète de produits, d’un réseau interbancaire et de normes et conventions d’acceptation. A côté, le domaine technique et matériel doit permettre une exploitation optimale du système.

Toutefois, pour un ancrage total et durable des nouvelles technologies dans le milieu bancaire, un certain nombre de contraintes doivent être levées : La capacité d’adaptation et de confiance des agents économiques est un facteur déterminant pour le succès d’un tel projet.

Le travail qui reste à faire est énorme et demande d’importants investissements, tant matériels, qu’humains. Ceci ne pourra se réaliser que s’il y a une réelle détermination de la part des différents acteurs.

L’activité monétique de la CNEP-banque reste encore à réaliser. Néanmoins grâce à sa panoplie de produits et services offerts, une amélioration de son organisation et de sa stratégie commerciale, et une réelle volonté de développement, elle devra, à terme, parvenir à une maîtrise totale de cette activité. Son développement sera, sans aucun doute, lent en raison des rigidités culturelles et économiques et des lenteurs administratives caractérisant les banques publiques.

SECTION 4 : ETUDE COMPARATIVE DE LA MONETIQUE DES PAYS DE