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PARTIE II : LE PLAN EXPERIMENTAL ET RECUEIL DES DONNEES

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES :

2.1 Les cadres scolaires :

Notre visite de l’établissement choisi, nous a permis de recueillir quelques informations sur l’établissement, l’enseignant et les élèves. Trois pôles, qui contribuent ensemble dans l’efficacité des apprentissages. Car en fait, l’élève passe cinq heures de temps, en moyenne d’une heure chaque jour, avec son enseignant de français, et de 4 à 7 heures de temps, par jour au collège. Donc « l’implantation et les caractéristiques de l’établissement, le cadre de formation utilisé par les enseignants et le comportement des enseignants vis-à-vis des élèves », (Przesmycki, H, 2000, p 78) jouent un rôle prépondérant dans l’opération de l’enseignement/ apprentissage et dans l’acquisition des connaissances.

1) L’établissement :

Le collège « 11 décembre 1961 » se trouve à Djebel el Ouahch. Cette région urbaine se situe au nord-est, à sept km du centre ville de willaya de Constantine. Inauguré en mois de septembre 1995, le collège est devenu dès l’an 2003, l’un des centres de formation sur terrain des étudiants de l’ENSC46. Notre première visite de l’établissement a permis la collection des informations suivantes, quant à les caractéristiques et l’implantation de l’établissement. Situé au bord de la route, le collège se dispose de quatre pavillons :

Pavillon de réception : comporte une loge.

Pavillon administratif : réunit le bureau du directeur, celui du gestionnaire, une salle des enseignants et une bibliothèque comportant des livres, des dictionnaires et des encyclopédies de différentes matières, particulièrement de français.

Pavillon sportif : où les élèves pratiquent des activités sportives comme : le football, le basket-ball, le hand-ball…etc.

Pavillon pédagogique : formé d’une surveillance, dix neuf salles d’étude, deux laboratoires et deux ateliers.

Outre, le pavillon de santé qui se trouve au collège « Moufdi Zakaria », situé dans la même périphérie, et utilisé conjointement par les deux établissements.

Les enseignements au collège sont assurés par trente-cinq enseignants, parmi lesquels cinq enseignants de français. Les enseignants sont en contact permanent avec les parents d’élèves, grâce à l’association des parents d’élèves. Il est à signaler aussi que l’établissement organise de temps à autre quelques sorties pédagogiques, permettant aux élèves de visiter quelques centres formation, le musée, l’aéroport …etc. L’établissement permet notamment aux élèves d’exercer certaines activités sportives et culturelles, dans le cadre de la compétition entre les différents collèges appartenant à la même circonscription pédagogique. Enfin, nous mettons en exergue que le collège est calme pendant les heures du travail, dans la mesure où tout le monde s’atèle pour rendre l’atmosphère agréable.

2) L’enseignant :

En faveur de sa bienveillance et de sa sympathie, l’enseignant du groupe Boudah Djamel –puisse Dieu, le Tout puissant, l’accueillir en son vaste Paradis- nous avons pu prendre connaissance de l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère. M. Boudah, l’enseignant du groupe avait une ancienneté de trente ans d’enseignement, il a formé sa carrière à l’enseignement primaire dès 1976, puis il l’a aiguisée au collège, ayant ainsi l’occasion de régir deux cycles d’enseignement :

le primaire et le moyen, et de mettre en application l’enseignement fondamental et l’enseignement moyen. L’enseignant a été pour quatre fois le formateur de futurs enseignants provenant de l’ENSC, avant son décès en mois de mars 2008.

Une fois en classe, l’enseignant nous a attiré par sa démarche adoptée dans l’animation de sa classe, la présentation et l’évaluation des apprentissages. Par exemple, pour introduire ses leçons, un rappel des notions déjà présentées, s’impose. Qu’elle soit une leçon de grammaire ou une séance de lecture, l’enseignant éveille l’intérêt de ses élèves à partir d’un exemple ou une histoire, un film ou une situation vécues et/ ou connues, afin de les motiver et les inciter à découvrir la compétence visée.

Le professeur exploite souvent les textes proposés dans le manuel scolaire de l’élève. Il commence par une lecture magistrale du texte, faite par lui-même, ou par un élève, qui maitrise les mécanismes de lecture. Cette lecture par les élèves tend vers deux objectifs fondamentaux : le premier est celui d’encourager l’élève à mettre en application sa compétence en lecture, et le second cherche à inciter les autres élèves à faire de même que leur camarade, en préparant le texte à la maison, pour le bien lire en classe.

L’exploitation du texte s’effectue à l’appui de questions attrayantes, permettant aux élèves de donner leurs opinions, de discuter, d’échanger les idées entre eux et donc de s’auto évaluer. Dans cette situation de confrontation des idées, l’enseignant choisit le meilleur exemple proposé, et demande à son émetteur de le fixer au tableau, en le faisant répéter par d’autres élèves, afin de les pousser à faire de même. Pour valoriser les réponses émises par ses élèves, l’enseignant emploie des formules telles que : « oui, très bien/ bonne réponse/ excellent …etc. ». Nous avons remarqué aussi que si les élèves ne trouvent la réponse correcte, l’enseignant les incite soit en disant : « essaye autrement, c’est bien mais essaye de reformuler ton idée, d’une autre manière…etc. », soit en leur promettant de leur ajouter des points. L’enseignant utilise souvent la craie de couleur, surtout pour mettre en relief la compétence visée.

Autre qualité constatée, c’est lorsque les élèves ne comprennent pas la question, l’enseignant la reformule, en la simplifiant si possible, et il insiste toujours à ce que

l’élève donne sa réponse, sous forme d’une phrase complète. En terminant l’explication du cours, l’enseignant demande toujours à ses élèves qu’ils fassent une synthèse portant sur la compétence présumée être installée.

3) Les élèves :

Le groupe classe de la 4ème AM choisi comporte vingt-huit élèves parmi lesquels dix garçons et dix-huit filles, âgés entre 15 et 16 ans. L’analyse de l’hétérogénéité des élèves s’appuie tout spécialment sur les variables de la situation d’enseignement, en considérant chaque élève comme une entité différenciée, par son statut socioculturel, psychologique et cognitif.

Dès le premier contact, nous avons remarqué que le nombre de garçons est plus restreint que celui des filles, c’est d’ailleurs le cas de toutes les classes au collège. Nous avons noté aussi qu’en matière de français, les filles participent beaucoup plus que les garçons. Elles sont volontaires, soit pour répondre à une question, soit pour écrire au tableau, ou pour demander des directives auprès de leur enseignant. Nous avons tenté de comptabiliser le nombre d’intervention de garçons par rapport aux filles, et nous avons trouvé qu’après [4 à5] interventions de filles, un garçon montre qu’il veut prendre la parole. De ce fait, notre corpus tourne autour de neuf élèves, répartis en groupes formés de binômes, reflétant ainsi les six niveaux que nous pouvons retrouver au sein d’une même classe, ce que nous le présentant dans le chapitre suivant, intitulé « Présentation du corpus ».